Les étudiants du CNDC d'Angers en répétition avec Michèle-Anne De Mey
1989
Chorégraphe(s) : De Mey, Michèle Anne (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
Les étudiants du CNDC d'Angers en répétition avec Michèle-Anne De Mey
1989
Chorégraphe(s) : De Mey, Michèle Anne (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
Les étudiants du CNDC en répétition avec Michèle-Anne De Mey (1989)
Dans la deuxième moitié des années 80, le cursus de deux années des étudiants du Centre national de danse contemporaine, CNDC d'Angers, adopte une répartition dont le modèle sera reconduit jusqu'au début des années 2000 : la première année est vouée à un enseignement de fondamentaux et techniques de danse dispensé en cours et ateliers par des enseignants. La deuxième année privilégie l'invitation de chorégraphes qui préparent des pièces avec les étudiants qui les montrent ensuite en conditions réelles de représentation et de tournées. Cette logique pédagogique met donc l'accent sur l'efficience professionnalisante, une fois le corps façonné pour satisfaire aux attentes du plus grand nombre d'esthétiques supposées.
Au printemps 1989, Michèle-Anne De Mey travaille dans ce cadre, préparant la pièce Angers, vendredi 10 mars, avec les étudiants. Belge francophone, Michèle-Anne De Mey a entamé un parcours chorégraphique remarqué au côté d'Anne Teresa De Keersmaeker, et s'apprête à signer l'année suivante son chef d’œuvre, Simfonia eroïca. Dans la foulée de la programmation de Wim Vandekeybus, en parallèle avec les interventions de son frère musicien Thierry De Mey, la présence de la chorégraphe atteste du nouvel engouement français pour une scène belge porteuse d'autres héritages, notamment en termes de formation, dans le sens d'une plus grande interdisciplinarité.
Source : Gérard Mayen
De Mey, Michèle Anne
Chorégraphe belge, Michèle Anne De Mey (Bruxelles - 1959) étudie de 1976 à 1979 à Mudra, l'école fondée par Maurice Béjart (Bruxelles).
Elle donne une nouvelle orientation à la danse contemporaine en signant ses premières chorégraphies : Passé Simple (1981), les duos Ballatum (1984) et Face à Face (1986). Parallèlement, elle collabore durant 6 ans à la création et à l'interprétation de plusieurs pièces d'Anne Teresa de Keersmaeker dont Fase (1982), Rosas danst Rosas (1983), Elena's Aria (1984) et Ottone, ottone (1988). Bien qu'une attention particulière soit toujours portée au lien entre la danse et la musique, la structure chorégraphique des créations de Michèle Anne De Mey nourrit un contenu dramaturgique fort et place le danseur dans un rapport scène/public spécifique et novateur. En 1990, à l'occasion de la création de Sinfonia Eroica, elle fonde sa compagnie. Viennent ensuite une série de 15 créations rencontrant chacune un succès international. On citera 13 Reasons ...(to sing), création en collaboration avec Thierry De Mey pour le Folkwang Tanzstudio à Essen (2005), 12 Easy Waltzes (2004), Raining Dogs (2002), Utopie (2001), Katamenia (1997), Pulcinella (1994), Love Sonnets (1994), Châteaux en Espagne (1991), Cahier (1995), etc.
De plus, elle développe un important travail pédagogique (à Amsterdam, à l'INSAS-Bruxelles, au CNDC d'Angers, à l'École en Couleurs). Durant trois ans, elle travaille avec les enfants de l'École en Couleurs à l'élaboration de la création du Sacre en Couleurs présentée à l'occasion de Bruxelles/Brussel 2000.
Son travail chorégraphique est le point de départ de la réalisation de plusieurs films dont Love Sonnets et 21 Études à danser de Thierry De Mey, Face à Face d'Eric Pauwels. Créant son univers chorégraphique à partir de musiques fortes et des compositeurs de renom, elle a travaillé avec Thierry De Mey, Robert Wyatt, Jonathan Harvey. Depuis plusieurs années, elle développe des collaborations étroites avec d'autres artistes comme le plasticien-scénographe Simon Siegmann et le réalisateur-compositeur Thierry De Mey ainsi que Stéphane Olivier, membre du collectif Transquinquennal et Grégory Grosjean. Ils signent en collectif, le duo 12 Easy Waltzes.
En juin 2006 elle a recréé pour neuf danseurs Sinfonia Eroica, une de ses pièces phares des années 1990. Depuis lors, la pièce s'est produite plus de 100 fois, partout dans le monde. En décembre 2007 elle crée le spectacle P.L.U.G, sur la mécanique de l'accouplement. En juin 2009, Michèle Anne présente Koma, un solo pour une danseuse, dans le cadre du festival Made in Korea initié par BOZAR. Ce solo fait partie d'une série de quatre dont les trois autres sont de Sidi Larbi Cherkaoui, Arco Renz et Thomas Hauert. Neige, a fait l'ouverture de la Biennale de Charleroi Danses en novembre 2009 et poursuit ses tournées.
A l'occasion du festival VIA, en mars 2011, elle créé avec Jaco Van Dormael et en collectif avec Gregory Grosjean, Thomas Gunzig, Julien Lambert, Nicolas Olivier et Sylvie Olivé, Kiss & Cry - NanoDanses, un spectacle inédit et ambitieux qui met en confrontation cinéma, danse, texte, théâtre et bricolages de génie. Plus de 20 dates sont déjà annoncées.
Michèle Anne De Mey a été artiste associée à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de 2005 à 2016.
En mai 2012, elle présente sa pièce Lamento, solo créé pour et interprété par la danseuse Gabriella Iacono à partir du Lamento d'Arianna de Monteverdi.
Fin 2016, sa compagnie Astragale devient Astragales, rendant compte de la multiplicité de son travail. La compagnie devient la porteuse de projet principale des productions de la chorégraphe, dans sa Belgique natale et à travers le monde.
CNDC - Angers
Le Centre national de danse contemporaine – CNDC – a été créé en 1978 à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Ville d’Angers. Il faisait suite au B.T.C. Ballet théâtre contemporain dirigé par Françoise Adret et Jacques-Albert Cartier, transféré à Nancy. Conçu comme école de chorégraphes et le siège d’une compagnie permanente, il est dirigé par Alwin Nikolais pendant trois ans.
Lorsque Viola Farber lui succède en 1981, l’école se spécialise dans la formation de danseurs. Viola Farber constitue une nouvelle compagnie et inaugure un programme de formation pédagogique.
En avril 1984, la direction du CNDC est confiée à Michel Reilhac. Le centre forme toujours des danseurs interprètes et des professeurs. Il n’abrite plus de compagnie permanente mais sert de plateforme de production grâce à des résidences. Sont alors présentes de grandes compagnies de renommée internationale (en résidence pour deux à trois mois) et des compagnies plus jeunes (dans le cadre des « Quartiers d’été »). C’est ainsi que Merce Cunningham et sa compagnie inaugurent le grand studio Bodinier et que se succèdent des personnalités telles que Régine Chopinot, Maguy Marin, Odile Duboc, Dominique Bagouet, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure, Edouard Lock, Hervé Robbe, Philippe Decouflé, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Daniel Larrieu, Trisha Brown, Wim Vandekeybus…
En avril 1988 la nouvelle directrice, Nadia Croquet, continue de développer une politique visant à soutenir la création, avec une ouverture plus spécifique sur l’Europe. En janvier 1993, Joëlle Bouvier et Régis Obadia sont nommés directeurs artistiques du CNDC alors labellisé CNDC l’Esquisse.
Le CNDC, devenu centre chorégraphique national (CCN) dans les années 1990, renforce sa mission de pôle chorégraphique grâce à la production de spectacles et à son rôle de conseiller artistique tout en poursuivant la formation. Parallèlement, de 1986 à 2006, il travaille avec le Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique national, pour proposer une programmation de spectacles chorégraphiques, accroissant ainsi l’audience et la lisibilité de la danse auprès des publics en multipliant les regards sur la création contemporaine.
En février 2004, le CNDC est placé sous la direction de la chorégraphe Emmanuelle Huynh, il entend alors perpétuer la tradition de l’expérimental propre à la danse contemporaine et proposer une école en lien avec les dynamiques de la création contemporaine. A partir de 2011, l’Ecole du CNDC est dotée de deux formations d’envergure, l’une conduit au Diplôme national supérieur professionnel de danseur (DNSPD) et à la licence, la seconde prépare à un master.
Robert Swinston, nommé en 2012 directeur artistique du CNDC par le Conseil d’administration, prend ses fonctions en janvier 2013. Créer et encourager la création, faire fructifier l’héritage de Merce Cunningham, programmer des spectacles dans des esthétiques variées, former des artistes autonomes, polyvalents et d’un haut niveau ainsi que favoriser l’émergence de nouveaux talents, tel est l’objet de son projet pour le CNDC. Transmettre aux publics les fondements d’une démarche de création, sensibiliser les jeunes et faire rayonner le CNDC tant à l’échelle locale, que nationale et internationale, tels sont les objectifs de Robert Swinston pour le CNDC.
Les directeurs du CNDC depuis sa création :
Alwin Nikolais (de septembre 1978 à juillet 1981)
Viola Farber (de septembre 1981 à juillet 1983)
Michel Reilhac (de mars 1984 à décembre 1987)
Nadia Croquet (de mars 1988 à décembre 1991)
Joëlle Bouvier et Régis Obadia (de janvier 1993 à juin 2003)
Emmanuelle Huynh (de février 2004 à décembre 2012)
Robert Swinston (de janvier 2013 à juin 2020)
Noé Soulier depuis juillet 2020
Les étudiants du CNDC d'Angers en répétition avec Michèle-Anne De Mey (1989)
Chorégraphie : Michèle-Anne De Mey
Interprétation : étudiants du CNDC, promotion 1988-1989, deuxième année) Solange Albert, Alfred Alerte, Marion Ballester, Séverine Bost, Christine Charles, Olga de Soto, Gilles Grillo, Régis Huvier, Marion Levy, Marito Olsson Forsberg, Marie-Cécile Polya Somogyi, Dominique Porte, Isabelle Rodiac, Mathieu Schuller
Musique additionnelle : Johannes Brahms
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CNDC Angers
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
LATITUDES CONTEMPORAINES
James Carlès
COLLECTION BAGOUET
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
Le défilé de la Biennale de la danse
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
Animal Kingdom, PAROLE DES PARTICIPANTS
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
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Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
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Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
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