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Retrospective : 2006

Numeridanse.tv 2015

Chorégraphe(s) : Maillot, Jean-Christophe (France) Fattoumi, Héla (Tunisia) Lamoureux, Éric (France) Monnier, Mathilde (France) Chopinot, Régine (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

en fr

Retrospective : 2006

Numeridanse.tv 2015

Chorégraphe(s) : Maillot, Jean-Christophe (France) Fattoumi, Héla (Tunisia) Lamoureux, Éric (France) Monnier, Mathilde (France) Chopinot, Régine (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

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Retrospective : 2006

À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées. 

Focus sur l'année 2006 et les productions de Jean-Christophe, Héla Fattoumi, Eric Lamoureux, Mathilde Monnier, Régine Chopinot.

Retranscription du texte :

Sonnez hautbois, résonnez samplers, c'est l'année 2006 : en avant la musique!
Grâce à la féerie néoclassique des ballets de Monte-Carlo, Shakespeare et Mendelssohn ressurgissent par une nuit d'été.
La danse et la musique se rejoignent pour ciseler une calligraphie du geste, inspirée des écrits du poète arabe Adonis. La Madâ'a, le film, est une recréation aux portes du désert.
Mathilde dit à Katerine : "Et bien dansez maintenant!" Et ils remettent le son.
Régine Chopinot en est déjà à la fin des temps. Avec Oh! si, si, si!, elle considère le chemin parcouru au sein du CCN de la Rochelle, et mesure le temps qui reste. L'avenir est sombre, mais pas triste.
Et comme cette année-là il est question de tous les rythmes, de toutes les passions, de toutes les musiques et de pulsation, c'est "de battre mon cœur s'est arrêté" qui va rafler tous les Césars.

Maillot, Jean-Christophe


Rosella Hightower aimait dire de son élève Jean-Christophe Maillot que sa vie n’était qu’une union des opposés. De fait, chez l’actuel Chorégraphe Directeur des Ballets de Monte-Carlo la danse côtoie le théâtre, entre en piste sous un chapiteau, évolue au milieu des arts plastiques, se nourrit des partitions les plus diverses et explore différentes formes de littérature... Son répertoire de 80 ballets (dont 35 créés à Monaco) puise dans le monde des arts au sens large et chaque ballet est un carnet de croquis qui alimente l’œuvre suivante. Jean-Christophe Maillot a ainsi créé en 30 ans un ensemble de soixante pièces, passant de grands ballets narratifs à des formes plus courtes, et dont les multiples connexions reflètent une œuvre qui s’inscrit dans la durée et la diversité. Ni classique, ni contemporain, pas même entre les deux, Jean-Christophe Maillot refuse d’appartenir à un style et conçoit la danse comme un dialogue où tradition sur pointes et avant-garde cessent de s’exclure. 

Né en 1960, Jean-Christophe Maillot étudie la danse et le piano au Conservatoire National de Région de Tours, puis rejoint l’École Internationale de Danse de Rosella Hightower à Cannes jusqu’à l’obtention du Prix de Lausanne en 1977. Il est alors engagé par John Neumeier au Ballet de Hambourg où il interprète pendant cinq ans, en qualité de soliste, des rôles de premier plan. Un accident met fin brutalement à sa carrière de danseur. 

En 1983, il est nommé chorégraphe et directeur du Ballet du Grand Théâtre de Tours qui deviendra par la suite Centre Chorégraphique National. Il y crée une vingtaine de ballets et fonde en 1985 le Festival de danse « Le Chorégraphique ». En 1987, il crée pour les Ballets de Monte-Carlo Le Mandarin Merveilleux qui fait événement. Il devient conseiller artistique de la compagnie pour la saison 1992-1993, puis est nommé chorégraphe-directeur par S.A.R. la Princesse de Hanovre en septembre 1993. 

Son arrivée à la direction des Ballets de Monte-Carlo fait prendre un nouvel essor à cette compagnie de 50 danseurs dont on reconnaît depuis 20 ans le niveau de maturité et d’excellence. Il y crée près de 40 ballets dont certains, tels que Vers un pays sage (1995), Roméo et Juliette (1996), Cendrillon (1999) La Belle (2001), Le Songe (2005), Altro Canto (2006), Faust (2007), LAC (2011), CHORE (2013), Casse-Noisette Compagnie (2013), font la réputation des Ballets de Monte-Carlo dans le monde entier. Plusieurs de ces œuvres sont inscrites désormais au répertoire de grandes compagnies internationales telles que les Grands Ballets Canadiens, le Royal Swedish Ballet, le Ballet National de Corée, le Stuttgart Ballet, le Royal Danish Ballet, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, le Pacific Northwest Ballet, l’American Ballet Theatre, le Béjart Ballet Lausanne. En 2014, il crée La Mégère apprivoisée pour le Ballet du Théâtre Bolchoï.

Également sensible au travail des autres artistes, Jean-Christophe Maillot est connu pour son esprit d’ouverture et sa volonté d’inviter des chorégraphes au style différent à créer pour la Compagnie. En 2000, ce même désir de présenter l’art chorégraphique sous de multiples angles l’incite à créer avec Stéphane Martin le Monaco Dance Forum, une vitrine internationale de la danse qui présente un foisonnement éclectique de spectacles, d’expositions, d’ateliers et de conférences.

En 2007, il réalise sa première mise en scène d’opéra, Faust, pour le Théâtre National de la Hesse et en 2009, Norma pour l’Opéra de Monte-Carlo. En 2007, il réalise son premier film chorégraphique, Cendrillon puis Le Songe en 2008. En 2009, il élabore le contenu et coordonne le Centenaire des Ballets Russes à Monaco qui verra affluer pendant un an en principauté plus de 50 compagnies et chorégraphes pour 60 000 spectateurs. En 2011, la danse à Monaco vit une évolution majeure dans son histoire. Sous la Présidence de S.A.R. La Princesse de Hanovre, les Ballets de Monte-Carlo réunissent désormais au sein d’une même structure la compagnie des Ballets de Monte-Carlo, le Monaco Dance Forum et l’Académie Princesse Grace. Jean-Christophe Maillot est nommé à la tête de ce dispositif qui concentre à présent l’excellence d’une compagnie internationale, les atouts d’un festival multiforme et le potentiel d’une école de haut niveau.

DISTINCTIONS

1993 : Nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par Le Ministre de la Culture Jack Lang.

1999 : Nommé Officier de l’Ordre du Mérite Culturel de la Principauté de Monaco par S.A.S. Rainier III.

2002 : Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par Le Président de la République Jacques Chirac.

2005 : Nommé Chevalier de l’Ordre de Saint-Charles par S.A.S. Albert II de Monaco.

2014 : Nommé Commandeur de l’Ordre du Mérite Culturel de la Principauté de Monaco par S.A.S Albert II de Monaco.

2015 : Nommé Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres par La Ministre de la Culture Fleur Pellerin.

2016 : Reçoit la Médaille Pouchkine.

2018 : Reçoit le Life Time Achievement Award du Prix de Lausanne.

PRIX

2001 : Prix « Nijinsky » de la meilleure production chorégraphique pour La Belle.

2002 : Prix « Danza & Danza » du meilleur spectacle pour La Belle

2008 : Prix « Benois de la Danse » du Meilleur Chorégraphe pour Faust, décerné par Yuri Grigorovitch à Moscou.

En 2010 : « Premio Dansa Valencia 2010 ».

En 2015 : Masque d’Or du meilleur spectacle chorégraphique pour La Mégère Apprivoisée. Pour cette même chorégraphie, Ekaterina Krysanova obtient le Masque d’Or du meilleur rôle féminin (Katharina) et Vladislav Lantratov celui du meilleur rôle masculin (Petruchio)

Source : Les Ballets de Monte Carlo

En savoir plus : http://www.balletsdemontecarlo.com/ 

Fattoumi, Héla

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux fondent la Compagnie FATTOUMI/LAMOUREUX en 1988.  Leur première pièce Husaïs est couronnée du prix de la 1ère œuvre au concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après-midi  prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991. Ces deux œuvres les  propulsent parmi les leaders d’une nouvelle génération de la création  contemporaine et leur apportent une reconnaissance internationale.  

Un espace de recherche dont la source est l’entremêlement de leurs particularités.  De pièce en pièce, ils sondent inlassablement l’intelligence sensible du  corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est aussi pensée (penser)  en mouvement.  Durant cette première période plusieurs pièces marquantes voient le jour dans la continuité d’Husaïs : Si loin que l’on aille (Théâtre de la Bastille et Théâtre de la Ville, 1992) ; Fiesta (Commande du Festival d’Avignon, 1992) ; Asile Poétique (Théâtre de la Ville, 2000) à partir des textes du poète Antonio Ramos Rosa ; Wasla, Ce qui relie…  (Biennale de Lyon, 1998) ; Vita Nova (Grande Halle de la Villette,  2000) avec la 11ème promotion du Centre National des Arts du Cirque.  Ces pièces affirment un travail chorégraphique relié aux notions de  maîtrise/non maîtrise, de puissance/fragile, de minimalisme/performatif,  faisant surgir une danse dont la charge expressive est traversée par  une « énergie graphique ».  

Nommés à la direction du CCN de Caen/Basse-Normandie en 2004,  ils poursuivent alors leur démarche à travers des pièces plus portées  sur des sujets à forte tonalité sociétale.  Ce seront La Madâ’a (Arsenal de Metz, 2004) avec les frères Joubran, virtuoses palestiniens du oud ; Pièze (Unité de pression) et La danse de Pièze  (Festival Dialogue de corps, Ouagadougou, 2006 et Théâtre de la  Bastille), autour de la notion d’ « homosensualité » dans le monde  arabo-musulman ; Just to dance… (Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, 2010), pièce autour de la notion de « créolisation » développée par Édouard Glissant ; MANTA,  solo créé au Festival Montpellier Danse 2009 puis en tournée  internationale (Tokyo, Séoul, Berlin, Tunis, Bruxelles, Stockholm,  Oslo), à partir de la problématique que soulève le port du niqab ; Lost in burqa,  (Festival danse d’ailleurs, 2011) performance pour 8 interprètes  réalisée à partir des « vêtements-sculptures » de la plasticienne  marocaine Majida Khattari ; Masculines (Arsenal de Metz, 2013) sur les représentations du féminin de part et d’autre de la Méditerranée.  

Ils réactivent une recherche chorégraphique se ressourçant au potentiel expressif et poétique de la danse.  Une douce imprudence co-signée avec Thierry Thieû Niang (Festival  Ardanthé 2013, Théâtre National de Chaillot, 2014) sur la notion du «  Care » ; Waves commande pour le NorrlandsOperan et son  Orchestre symphonique dans le cadre de Umeå 2014, capitale européenne de  la Culture pour laquelle ils s’associent avec le chanteur et  compositeur suédois Peter von Poehl.  

Ils s’aventurent régulièrement hors des théâtres pour réagir in-situ à d’autres contextes de réactivité.  En février 2009, ils signent la performance Stèles dans le cadre d’une « Nocturne » exceptionnelle, commande du Musée du Louvre.  En 2008 il créent Promenade au Grand Palais et imaginent un dialogue avec les sculptures monumentales de Richard Serra.  En janvier 2012 ils créent Circle invitant le public au centre  d’un dispositif circulaire où la danse s’enivre à l’énergie mêlée de 26  danseurs professionnels et amateurs.  En 2013, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, ils  investissent l’exposition « Un été au bord de l’eau » du Musée des  Beaux-Arts de Caen pour une Flânerie chorégraphique.  

Création du Festival Danse d’Ailleurs (2005)  Dès 2005, ils initient le Festival Danse d’Ailleurs qui a vocation à  remettre en perspective la notion d’universalisme en questionnant les  cadres référents de la modernité en art selon les horizons culturels.  Les quatre premières éditions ont fait focus sur des artistes issus du  vaste et divers continent africain et ont valu à ce jeune festival un  rayonnement international grandissant, les éditions suivantes ont ouvert  le spectre jusqu’en Asie en lien avec le Festival Hot Summer in Kyoto  au Japon.  

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont fortement engagés dans  différentes instances à la promotion et à la défense de l’art  chorégraphique.  De 2001 à 2004, Héla Fattoumi est vice-présidente Danse de la SACD  (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques). Elle est à ce titre  chargée de la programmation du « Vif du sujet » au Festival d’Avignon.  De 2006 à 2008, elle préside l’ACCN (Association des Centres  Chorégraphiques Nationaux). Présidence reprise de 2010 à 2013 par Éric  Lamoureux, qui assure depuis la vice-présidence.  Depuis septembre 2013 Héla Fattoumi est présidente déléguée à la prospective au SYNDEAC.  


Ils sont nommés à la direction du Centre chorégraphique National de Franche Comté à Belfort en mars 2015. Dès leur nomination à la direction du CCNFCB ils rebaptisent l’institution VIADANSE, dans la perspective d’impulser une nouvelle dynamique et de faciliter l’appropriation par le public du projet et de l’institution.


Ils enrichissent leur répertoire grâce à la création de plusieurs spectacles dont
OSCYL en lien avec les arts plastiques, traversé par la notion d’altérité qui constitue un fil conducteur dans le parcours des deux créateurs. Ils s’aventurent ainsi à la croisée des disciplines dans une tentative de décloisonnement entre la danse, les arts plastiques, le théâtre d’objets, le théâtre de marionnettes.
Création en Septembre 2017 pour l’ouverture du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières. Avant-première au Festival International de Roverreto (Italie) puis le Théâtre National de Chaillot

BNETT WASLA relié au désir de poursuivre la transmission d’un répertoire aux jeunes génération. les deux chorégraphes réinventent une partition pour quatre femmes, danseuses du jeune Ballet National Tunisien. Ainsi ils s’engagent dans une véritable expérience intergénérationnelle et transculturelle, puisant dans l’intime et le singulier vers le collectif, traversé des enjeux liés à l’émancipation de la femme.
Création pour l’ouverture de la cité de la Culture de Tunis.

SWING Museum, spectacle jeune et tout public. SWING Museum propose un voyage imaginaire, à la croisée de la danse, de l’art dadaïste, des marionnettes et de l’imagerie vidéo. Ce conte féerique au décor mouvant s’appuie sur une trame narrative, l’aventure surprenante d’un gardien de musée qui fait un rêve éveillé
Création en février 2018 au festival À pas contés CDCN Dijon, soutenue par le Festival international MOMIX de Kingersheim.

• AKZAK, l’impatience d’une jeunesse reliée, autour du rapport danse/musique. Guidés par le double élan « aller vers et accueillir », les deux chorégraphes embarquent 12 danseurs venus d’Afrique et d’Europe vers une pièce chorégraphique chorale, en dialogue avec une composition musicale originale de et par le percussionniste virtuose Xavier Desandre Navarre. Création les 25 et 26 septembre 2020 aux Zébrures d’Automne, Les Francophonies, Des écritures à la scène, Limoges.


En lien avec les musiques actuelles :
SYMPATHETIC MAGIC avec le chanteur pop Peter von Poehl (collaboration entamée avec WAVES)
• L’évènement MOUVEMENTS Interstices chorégraphiques à l’occasion des 30 ans du festival les Eurockéennes. Une collection de 19 films courts, réunissant de nombreux chorégraphes et danseurs représentatifs de la richesse et de la diversité du champ chorégraphique et offrant ainsi à la danse un espace de visibilité hors norme. coproduction : Ministère de la Culture, Territoire de Musique, Arte Concert, VIADANSE, Sequence.


Ils créent trois autres formes en lien avec les musées et/ou l’espace public :
OSCYL Variation
• SUPERPOSE et BETWEEN.
Ces différents formats et leur diversité ont offert l’opportunité d’aller à la rencontre du public en faisant varier les contextes de réceptivité. Ils ont également permis de démultiplier les possibilités de diffusion

Ils créent trois spectacles avec les amateurs de toutes générations
CIRCLE, PULSE, JONCTION. Ils ont été de formidables activateurs de lien via l’engagement dans des expériences humaines et artistiques.


Ils initient TERRITOIRES DANSÉS EN COMMUN - un projet d’éducation artistique et culturelle à l’échelle transfrontalière
Soucieux de développer un réseau actif de personnes ressources dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle à l’échelle du territoire transfrontalier, afin de multiplier les possibilités d’intervention artistique en milieu scolaire au-delà même des frontières nationales, VIADANSE, avec le soutien du Fonds de Coopération Belfort – Canton du Jura, de la DRAC Bourgogne Franche-Comté, du Rectorat de l’Académie de Besançon et du Département de l’enseignement de la République et Canton du Jura, met en place un ambitieux programme de formation de personnes ressources de part et d’autre de la frontière (Territoire de Belfort, Pays de Montbéliard, Canton du Jura et Jura bernois en Suisse).

Le dépôt d’un dossier de financement dans le cadre du dispositif Interreg France-Suisse, validé le 7 décembre 2018, permet à ce projet une ambition et une pérennité pour les trois prochaines années, jusqu’en décembre 2021.

Lamoureux, Éric

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux fondent la Compagnie FATTOUMI/LAMOUREUX en 1988.  Leur première pièce Husaïs est couronnée du prix de la 1ère œuvre au concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après-midi  prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991. Ces deux œuvres les  propulsent parmi les leaders d’une nouvelle génération de la création  contemporaine et leur apportent une reconnaissance internationale.
 

Un espace de recherche dont la source est l’entremêlement de leurs particularités.  De pièce en pièce, ils sondent inlassablement l’intelligence sensible du  corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est aussi pensée (penser)  en mouvement.  Durant cette première période plusieurs pièces marquantes voient le jour dans la continuité d’Husaïs : Si loin que l’on aille (Théâtre de la Bastille et Théâtre de la Ville, 1992) ; Fiesta (Commande du Festival d’Avignon, 1992) ; Asile Poétique (Théâtre de la Ville, 2000) à partir des textes du poète Antonio Ramos Rosa ; Wasla, Ce qui relie…  (Biennale de Lyon, 1998) ; Vita Nova (Grande Halle de la Villette,  2000) avec la 11ème promotion du Centre National des Arts du Cirque.  Ces pièces affirment un travail chorégraphique relié aux notions de  maîtrise/non maîtrise, de puissance/fragile, de minimalisme/performatif,  faisant surgir une danse dont la charge expressive est traversée par  une « énergie graphique ».
 

Nommés à la direction du CCN de Caen/Basse-Normandie en 2004,  ils poursuivent alors leur démarche à travers des pièces plus portées  sur des sujets à forte tonalité sociétale.  Ce seront La Madâ’a (Arsenal de Metz, 2004) avec les frères Joubran, virtuoses palestiniens du oud ; Pièze (Unité de pression) et La danse de Pièze  (Festival Dialogue de corps, Ouagadougou, 2006 et Théâtre de la  Bastille), autour de la notion d’ « homosensualité » dans le monde  arabo-musulman ; Just to dance… (Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, 2010), pièce autour de la notion de « créolisation » développée par Édouard Glissant ; MANTA,  solo créé au Festival Montpellier Danse 2009 puis en tournée  internationale (Tokyo, Séoul, Berlin, Tunis, Bruxelles, Stockholm,  Oslo), à partir de la problématique que soulève le port du niqab ; Lost in burqa,  (Festival danse d’ailleurs, 2011) performance pour 8 interprètes  réalisée à partir des « vêtements-sculptures » de la plasticienne  marocaine Majida Khattari ; Masculines (Arsenal de Metz, 2013) sur les représentations du féminin de part et d’autre de la Méditerranée.
 

Ils réactivent une recherche chorégraphique se ressourçant au potentiel expressif et poétique de la danse.  Une douce imprudence co-signée avec Thierry Thieû Niang (Festival  Ardanthé 2013, Théâtre National de Chaillot, 2014) sur la notion du «  Care » ; Waves commande pour le NorrlandsOperan et son  Orchestre symphonique dans le cadre de Umeå 2014, capitale européenne de  la Culture pour laquelle ils s’associent avec le chanteur et  compositeur suédois Peter von Poehl.
 

Ils s’aventurent régulièrement hors des théâtres pour réagir in-situ à d’autres contextes de réactivité.  En février 2009, ils signent la performance Stèles dans le cadre d’une « Nocturne » exceptionnelle, commande du Musée du Louvre.  En 2008 il créent Promenade au Grand Palais et imaginent un dialogue avec les sculptures monumentales de Richard Serra.  En janvier 2012 ils créent Circle invitant le public au centre  d’un dispositif circulaire où la danse s’enivre à l’énergie mêlée de 26  danseurs professionnels et amateurs.  En 2013, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, ils  investissent l’exposition « Un été au bord de l’eau » du Musée des  Beaux-Arts de Caen pour une Flânerie chorégraphique.
 

Création du Festival Danse d’Ailleurs (2005)  Dès 2005, ils initient le Festival Danse d’Ailleurs qui a vocation à  remettre en perspective la notion d’universalisme en questionnant les  cadres référents de la modernité en art selon les horizons culturels.  Les quatre premières éditions ont fait focus sur des artistes issus du  vaste et divers continent africain et ont valu à ce jeune festival un  rayonnement international grandissant, les éditions suivantes ont ouvert  le spectre jusqu’en Asie en lien avec le Festival Hot Summer in Kyoto  au Japon.
 

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont fortement engagés dans  différentes instances à la promotion et à la défense de l’art  chorégraphique.  De 2001 à 2004, Héla Fattoumi est vice-présidente Danse de la SACD  (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques). Elle est à ce titre  chargée de la programmation du « Vif du sujet » au Festival d’Avignon.  De 2006 à 2008, elle préside l’ACCN (Association des Centres  Chorégraphiques Nationaux). Présidence reprise de 2010 à 2013 par Éric  Lamoureux, qui assure depuis la vice-présidence.  Depuis septembre 2013 Héla Fattoumi est présidente déléguée à la prospective au SYNDEAC.
 

Ils sont nommés à la direction du Centre chorégraphique National de Franche Comté à Belfort en mars 2015. Dès leur nomination à la direction du CCNFCB ils rebaptisent l’institution VIADANSE, dans la perspective d’impulser une nouvelle dynamique et de faciliter l’appropriation par le public du projet et de l’institution.


Ils enrichissent leur répertoire grâce à la création de plusieurs spectacles dont
OSCYL en lien avec les arts plastiques, traversé par la notion d’altérité qui constitue un fil conducteur dans le parcours des deux créateurs. Ils s’aventurent ainsi à la croisée des disciplines dans une tentative de décloisonnement entre la danse, les arts plastiques, le théâtre d’objets, le théâtre de marionnettes.
Création en Septembre 2017 pour l’ouverture du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières. Avant-première au Festival International de Roverreto (Italie) puis le Théâtre National de Chaillot

BNETT WASLA relié au désir de poursuivre la transmission d’un répertoire aux jeunes génération. les deux chorégraphes réinventent une partition pour quatre femmes, danseuses du jeune Ballet National Tunisien. Ainsi ils s’engagent dans une véritable expérience intergénérationnelle et transculturelle, puisant dans l’intime et le singulier vers le collectif, traversé des enjeux liés à l’émancipation de la femme.
Création pour l’ouverture de la cité de la Culture de Tunis.

SWING Museum, spectacle jeune et tout public. SWING Museum propose un voyage imaginaire, à la croisée de la danse, de l’art dadaïste, des marionnettes et de l’imagerie vidéo. Ce conte féerique au décor mouvant s’appuie sur une trame narrative, l’aventure surprenante d’un gardien de musée qui fait un rêve éveillé
Création en février 2018 au festival À pas contés CDCN Dijon, soutenue par le Festival international MOMIX de Kingersheim.

• AKZAK, l’impatience d’une jeunesse reliée, autour du rapport danse/musique. Guidés par le double élan « aller vers et accueillir », les deux chorégraphes embarquent 12 danseurs venus d’Afrique et d’Europe vers une pièce chorégraphique chorale, en dialogue avec une composition musicale originale de et par le percussionniste virtuose Xavier Desandre Navarre. Création les 25 et 26 septembre 2020 aux Zébrures d’Automne, Les Francophonies, Des écritures à la scène, Limoges.


En lien avec les musiques actuelles :
SYMPATHETIC MAGIC avec le chanteur pop Peter von Poehl (collaboration entamée avec WAVES)
• L’évènement MOUVEMENTS Interstices chorégraphiques à l’occasion des 30 ans du festival les Eurockéennes. Une collection de 19 films courts, réunissant de nombreux chorégraphes et danseurs représentatifs de la richesse et de la diversité du champ chorégraphique et offrant ainsi à la danse un espace de visibilité hors norme. coproduction : Ministère de la Culture, Territoire de Musique, Arte Concert, VIADANSE, Sequence.


Ils créent trois autres formes en lien avec les musées et/ou l’espace public :
OSCYL Variation
• SUPERPOSE et BETWEEN.
Ces différents formats et leur diversité ont offert l’opportunité d’aller à la rencontre du public en faisant varier les contextes de réceptivité. Ils ont également permis de démultiplier les possibilités de diffusion

Ils créent trois spectacles avec les amateurs de toutes générations
CIRCLE, PULSE, JONCTION. Ils ont été de formidables activateurs de lien via l’engagement dans des expériences humaines et artistiques.


Ils initient TERRITOIRES DANSÉS EN COMMUN - un projet d’éducation artistique et culturelle à l’échelle transfrontalière
Soucieux de développer un réseau actif de personnes ressources dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle à l’échelle du territoire transfrontalier, afin de multiplier les possibilités d’intervention artistique en milieu scolaire au-delà même des frontières nationales, VIADANSE, avec le soutien du Fonds de Coopération Belfort – Canton du Jura, de la DRAC Bourgogne Franche-Comté, du Rectorat de l’Académie de Besançon et du Département de l’enseignement de la République et Canton du Jura, met en place un ambitieux programme de formation de personnes ressources de part et d’autre de la frontière (Territoire de Belfort, Pays de Montbéliard, Canton du Jura et Jura bernois en Suisse).

Le dépôt d’un dossier de financement dans le cadre du dispositif Interreg France-Suisse, validé le 7 décembre 2018, permet à ce projet une ambition et une pérennité pour les trois prochaines années, jusqu’en décembre 2021.

Monnier, Mathilde

De pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.

Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques.

De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy ou en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.

La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.

Elle s'appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l'univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu'elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d'honneur du festival d'Avignon 08.

Fascinée par l'idée de l'unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.

En février 2008, elle accepte la commande de l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l'Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s'y opèrent. La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.

En 2009, Mathilde Monnier s'intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3'23'', qui travaille l'idée d'une danse de la fin.

En 2010, c'est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à paris.

En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l'écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma.

Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985.


Source : Mathilde Monnier


En savoir plus : www.mathildemonnier.com

Chopinot, Régine

Régine Chopinot, née en 1952 à Fort-de-l'Eau en Algérie, est très vite attirée par la danse. Après des cours de danse classique, elle découvre la danse contemporaine avec Marie Zighera en 1974. Devenue lyonnaise, elle y fonde en janvier 1978 sa première compagnie, la Compagnie du Grèbe qui associe danseurs, comédiens et musiciens. Elle signe alors ses premières chorégraphies. Trois ans plus tard, elle reçoit le deuxième prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour la pièce « Halley's Comet » (1981) rebaptisée « Appel d'air ». 


Ses créations suivantes, « Délices » et « Via », ouvrent la chorégraphie aux apports d'autres médias dont le cinéma. C'est avec « Délices » (1983) que Régine Chopinot commence sa longue collaboration avec le couturier Jean Paul Gaultier, qui marquera l'époque, avec des pièces comme « Le Défilé » (1985), « K.O.K. » (1988), « ANA » (1990), « Saint Georges » (1991) ou « Façade » (1993). Nommée en 1986, directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle (où elle succède au Théâtre du Silence de Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre), qui devient en 1993 le Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC), Régine Chopinot multiplie les rencontres artistiques : avec des plasticiens comme Andy Goldsworthy, Jean Le Gac ou Jean Michel Bruyère, des musiciens comme Tôn-Thât Tiêt ou Bernard Lubat.


Au début des années 1990, elle quitte – selon son expression – les « espaces de grande légèreté » où, très jeune, elle s'était fait connaître, notamment dans sa collaboration avec Jean Paul Gaultier. Elle se passionne alors pour des expériences de confrontation de la danse contemporaine aux éléments et aux rythmes naturels et de sa mise à l'épreuve de pratiques et de sciences du corps anciennes et complexes, comme le yoga. En 1999, dans le cadre des « artistes associés », Régine Chopinot invite trois personnalités de la danse contemporaine à collaborer pendant trois ans à son projet artistique : Françoise Dupuy, Dominique Dupuy et Sophie Lessard rejoignent l'équipe de danseurs permanents et d'intervenants-chercheurs du BARC, comme interprètes, pédagogues et chorégraphes.


En 2002, elle ouvre le triptyque de la Fin des Temps, une longue remise en cause de l'écriture et de la création chorégraphique conséquente à une mise en crise volontaire des notions générales de temps, de mémoire et de construction. « Chair-obscur », son premier chapitre, est tourné vers un effacement du passé, de la mémoire, et « WHA » vers la disparition du futur. « O.C.C.C. » se préoccupe du « temps qui reste », de ce qu'il reste à faire, ce qui peut être fait encore, à l'endroit simple et essentiel de la représentation. En 2008, « Cornucopiae », la dernière pièce créée au sein de l'institution, signe la fin d'une forme de représentation et ouvre vers une autre proposition de perception sensorielle.


Parallèlement à son travail de chorégraphe, Régine Chopinot collabore en tant qu'interprète avec des artistes qui lui sont proches : Alain Buffard (« Wall dancin' - Wall fuckin' », 2003 ; « Mauvais Genre », 2004), Steven Cohen (« I wouldn't be seen dead in that ! », 2003). Ou encore, elle forme et dirige des danseurs vietnamiens dans le cadre d'une collaboration avec l'École supérieure de danse du Vietnam et l'Opéra-Ballet de Hanoï (« Anh Mat », 2002 ; « Giap Than », 2004). En 2008, la chorégraphe quitte le CCN de La Rochelle et crée la compagnie Cornucopiae - the independent dance, la nouvelle structure qui porte désormais, création et répertoire, tous les travaux de Régine Chopinot. En 2010, elle choisit le port de Toulon pour y vivre et travailler.


Depuis 2009, Régine Chopinot s'aventure, questionne et approfondit sa recherche du corps en mouvement en lien avec la force de la parole auprès de cultures organisées par et sur la transmission orale, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. De nombreux actes artistiques jalonnent ces trois dernières années : pièces chorégraphiques et films réalisés à partir des expériences artistiques In Situ ont été créés dans le cadre du projet Pacifique Sud. La relation privilégiée initiée depuis 2009 avec le groupe du Wetr (Drehu/Lifou), aboutit à la création de « Very Wetr ! » au Festival d'Avignon en juillet 2012, repris au Centre national de la danse en février 2013.


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Site de Cornucopiae

Dernière mise à jour : février 2013

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