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Levée des conflits

Levée des conflits

Levée des conflits

A l'image de "Programme court avec essorage", "Levée des conflits" explore un trait important du travail de Boris Charmatz : celui de l'engagement physique dans la danse et dans l'outrepassement de sa maîtrise de danseur pour atteindre des états de corps instables. "Levée des conflits" est construit à partir d'un préalable a priori simple : 25 mouvements pour 24 danseurs. Ces 25 mouvements sont exposés dès le début de la pièce dans un enchaînement linéaire de ces formes dynamiques. Progressivement, l'ensemble des danseurs travaille de ces formes, sur des modalités d'écriture chorégraphique qui font qu'ils sont tous pris dans un étaux rythmique entre le danseur qui précède et celui qui succède dans la chaîne des 25 mouvements. La partition construite sur des fluctuations de règles à partir de ce préalable entraîne les interprètes dans une danse complexe, d'une physicalité troublante jusqu'à l'épuisement. Cet épuisement est dû, notamment, à l'intention de départ comme l'explique Boris Charmatz : « il y a un mouvement de plus que le nombre des danseurs, il y a donc toujours un « trou » à combler, et c'est ce trou qui anime l'ensemble. C'est comme un jeu de chaises musicales, à l'infini. J'aime d'ailleurs assez cette idée : un manque créateur ? ».  Le spectateur est témoin de la perméabilité des circulations entre les corps et du sensible engagé par ces corps qui, passé un certain stade de la boucle, n'en peuvent plus.


Source : Boris Charmatz


En savoir plus :

http://www.borischarmatz.org/

Charmatz, Boris

Né à Chambéry (France), le 3 janvier 1973.


Formé à l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris Charmatz est engagé par Régine Chopinot pour Ana (1990) et Saint-Georges (1991). En 1992, il est sollicité par Odile Duboc et rejoint la compagnie pour 7 jours/7 villes (1992), Projet de la matière (1993), Trois boléros (1996). Il participe en outre à la création de K de E d'Olivia Grandville et Xavier Marchand (1993). 


En 1992, il fonde l'association edna avec Dimitri Chamblas. Ensemble, ils écrivent et interprètent le duo À bras-le-corps (1993), puis signent Les Disparates (1994), solo bicéphale pour un danseur et une sculpture de Toni Grand. Boris Charmatz présente ensuite Aatt enen tionon (1996), pièce verticale pour trois danseurs, puis herses (une lente introduction) (1997), quatuor pour cinq danseurs et un violoncelliste sur des musiques d'Helmut Lachenmann. En 1999, il chorégraphie Con forts fleuve, sur des textes de John Giorno et des musiques d'Otomo Yoshihide. En 2002, il conçoit une pièce chorégraphique en forme de poupées russes, héâtre-élévision, spectacle réduit à un film, lui-même contenu dans un téléviseur présenté au sein d'une installation à l'attention d'un seul spectateur à la fois. Quatre ans plus tard, il propose avec Quintette Cercle (2006), une tranche de ce spectacle en version live. En 2006, il signe le trio régi qui réunit sur scène Julia Cima et lui-même autour de la figure de Raimund Hoghe. En 2008, La danseuse malade, en duo avec Jeanne Balibar, met en scène les textes de Tatsumi Hijikata, père fondateur de la danse butô. En 2009, un dispositif chorégraphique voit le jour à partir du livre Merce Cunningham, un demi-siècle de danse de David Vaughan. Conçu à la manière d'un flip-book chorégraphique, le livre en est sa partition. Elaborée en quelques jours, la performance adopte un titre différent suivant les équipes concernées : Roman Photo (étudiants, amateurs ou non danseurs), Flip Book (danseurs professionnels), 50 ans de danse (anciens interprètes de la Merce Cunningham Dance Company). En 2010, il crée Levée des conflits, pièce pour 24 danseurs et 25 mouvements. Artiste associé de l'édition 2011 du Festival d'Avignon, Boris Charmatz crée à la Cour d'honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 9 danseurs et 26 enfants.


A partir de 1997, aux côtés d'Angèle Le Grand, il développe des projets très variés au sein de l'association edna. Ces propositions ont pour vocation de dessiner un espace ouvert à des essais multiples : sessions thématiques, réalisation de films (Les Disparates de César Vayssié, Horace Benedict de Dimitri Chamblas et Aldo Lee, Une lente introduction de Boris Charmatz), programmes Hors-série proposés par l'équipe d'edna (La chaise et Visitations de Julia Cima, Jachères de Vincent Dupont), production d'installations (Programme court avec essorage), organisation d'expositions (Complexe, Statuts), et de projets transdisciplinaires (Ouvrée - artistes en alpages, Entraînements-série d'actions artistiques, Facultés, Education).


Si Boris Charmatz signe une série de spectacles qui feront date, l'ensemble des projets produits au sein de l'association edna rencontre également un large public au niveau national, européen et international.


De 2002 à 2004, dans le cadre d'une résidence au Centre national de la danse à Pantin, il développe le projet Bocal, école nomade et éphémère. Professeur invité à l'Universität der Künste (Berlin), il collabore à l'élaboration d'un nouveau cursus en danse qui voit le jour en 2007. 


Boris Charmatz participe régulièrement à des soirées d'improvisation (avec Médéric Collignon, Saul Williams, Archie Shepp) et poursuit son activité d'interprète notamment dans boléro 2 d'Odile Duboc.


En 2003 Boris Charmatz cosigne avec Isabelle Launay : Entretenir/à propos d'une danse contemporaine (coédition Centre national de la danse/ Les Presses du Réel), dont la traduction anglaise a été publiée en mai 2011 sous le titre undertraining / On A Contemporary Dance (éd. Les Presses du Réel). En avril 2009 Boris Charmatz signe Je suis une école aux Editions Les Prairies Ordinaires, ouvrage en forme de journal de bord qui relate l'aventure que fut Bocal.


Directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne depuis janvier 2009, Boris Charmatz propose de le transformer en un Musée de la danse d'un genre nouveau. Un manifeste est à l'origine de ce musée qui a déjà accueilli les projets "préfiguration", "expo zéro", "héliogravures", "rebutoh", "Grimace du réel", "service commandé", "brouillon", "Jérôme Bel en 3 sec, 30 sec, 3 min, 30 min, 3 h", "Petit Musée de la danse", "Rétrospective" par Xavier Le Roy et s'est déplacé à Avignon, Saint Nazaire, Singapour, Utrecht, et New York.


Il crée la pièce manger à la Ruhrtriennale en Allemagne le 23 septembre 2014, danse de nuit dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève en 2016, puis 10 000 gestes en 2017 à la Volksbühne de Berlin.


Source : Site personnel de Boris Charmatz


En savoir plus : 

http://www.borischarmatz.org/

Musée de la danse

Né d’un croisement entre le musée, lieu de conservation, la danse, art du mouvement, et le centre chorégraphique, lieu de production et de résidence, le Musée de la danse est un espace pour penser, pratiquer et élargir les frontières de la danse. S’il est inscrit à Rennes, il est aussi une idée nomade. Dirigée par le chorégraphe Boris Charmatz, cette institution-laboratoire explore les possibilités de croisement entre exposition, geste performatif et articulation d’un discours. Ateliers, débats, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs ; propositions décalées et collections fantasmées naissent directement d’une réflexion sur ce que pourrait être ce musée ludique et hybride.


Le CCN de Rennes et de Bretagne, rebaptisé Musée de la danse par Boris Charmatz, a été dirigé par Gigi Caciuleanu jusqu'en 1993, par Catherine Diverrès et Bernardo Montet jusqu'en 1996, puis par Catherine Diverrès seule jusqu'en 2008. Depuis 2009, Boris Charmatz assure sa direction. A compter de janvier 2019, c'est le collectif FAIR[E] qui prendra le relais. Le collectif est composé de Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy. 


Le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne est une association subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine. 

Le Musée de la danse fait partie de l'Association des Centres chorégraphiques nationaux.


En savoir plus : www.museedeladanse.org

Levée des conflits

Chorégraphie : Boris Charmatz

Assistance à la chorégraphie : Anne-Karine Lescop

Interprétation : Or Avishay, Eleanor Bauer, Nuno Bizarro, Matthieu Burner, Magali Caillet-Gajan, Sonia Darbois, Olga Dukhovnaya, Olivia Grandville, Gaspard Guilbert, Taoufiq Izeddiou, Lénio Kaklea, Jurij Konjar, Élise Ladoué, Catherine Legrand, Maud Le Pladec, Naiara Mendioroz, Thierry Micouin, Andreas Albert Müller, Mani A. Mungai, Élise Olhandéguy, Felix Ott, Annabelle Pulcini, Fabrice Ramalingom, Nabil Yahia-Aïssa

Musique originale : Henry Cowell, Colon Nancarrow, Helmut Lachenmann, Morton Feldman

Musique additionnelle : David Banner, Médéric Collignon, Jus de bosce, Miles Davis, Daniel Johnston, Electric Masada, Angus McColl, RZA, Terror squad, Saul Williams, Zeitkratzer

Lumières : Yves Godin

Costumes : Laure Fonvieille

Son : Olivier Renouf, Luccio Stiz

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Musée de la danse / CCNRB, Théâtre National de Bretagne à Rennes, Théâtre de la Ville-Paris/ Festival d'Automne à Paris, Manifesta 8 (Murcia, Cartagena -Espagne-), ERSTE Foundation

Durée : 100'

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