La mirada del avestruz
2002 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Fernandez, Tino (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2002
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
La mirada del avestruz
2002 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Fernandez, Tino (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2002
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
La mirada del avestruz
Dans une Colombie ravagée par la violence, des chorégraphes luttent avec leurs armes : le corps et la danse. Tino Fernández, Espagnol installé à Bogota depuis près de huit ans, ne cesse d'élaborer, parfois à son insu, des allégories de la Colombie : un territoire où il devient de plus en plus périlleux de poser le pied. On connaît et on redoute l'instabilité terrestre de cette zone de séismes, d'éruptions volcaniques, de glissements de terrain. On pense aussi, bien sûr, aux ravages de l'actuelle guérilla. À l'enfermement des citadins colombiens dans leurs villes, l'impossibilité pour eux d'emprunter une route sans risquer l'enlèvement. Chaque Colombien porte en lui les traces de la violence.
Source : Programme de salle Maison de la Danse
« Sans évidemment vouloir justifier la barbarie, avance Tino Fernández, j'ai tenté d'en montrer la poésie poignante, la tragique beauté, comme sur un visage douloureux de mère dont on a tué les enfants. Je me suis attaché encore au drame des «desplazados», paysans arrachés à leurs terres par les exactions des Farc, des paramilitaires, et par la rapacité des grands propriétaires, tombés dans la misère la plus absolue, et qui n'ont plus rien que le coin de terrain vague où ils tentent de survivre. Et j'ai voulu évoquer enfin l'impossibilité de dialoguer quand toute parole est anéantie dans la fureur et le vacarme. En découvrant l'émotion du public, qui les larmes aux yeux, nous acclame et s'identifie ici au drame que vit la Colombie, aux corps torturés des danseurs, maculés de terre, et qui se retrouve dans cette myriade de chaussures abandonnées sur scène, évoquant la multitude des disparus ; oui, dans cette émotion, je réalise ma raison d'être. »
Propos recueillis par Raphaël de Gubernatis pour le Nouvel Observateur (septembre 2002)
Fernandez, Tino
Tino Fernández est né à Navia (Espagne). Après des études d'art dramatique à Madrid de 1977 à 1980, il entame sa carrière professionnelle avec la compagnie de théâtre Trasgú et participe à trois de ses créations. Plus tard, il s'oriente vers la danse contemporaine et s'installe en 1983 à Paris, où il poursuit des études avec les professeurs et chorégraphes Jacques Patarozzi, Éléonore Ambash, Catherine Diverrès, Sara Sugihara et Jacqueline Fynnaert.
En tant que danseur, il crée de nouvelles pièces contemporaines avec différentes compagnies, dont celles de François Larochevalière, Jean-Marc Colet, Gilles Mussard et Catherine Berbessou. Il fait également partie de La Règle d'Or, groupe de recherche de chorégraphes parisiens contemporains.
En 1991, il crée sa propre compagnie, L'Explose, avec laquelle il produit et met en scène plusieurs pièces : "Avec les yeux fermés" (son premier solo), "Le silence des mots", "Le Secret d'Inès", À contrecœur. Sur ces mêmes thèmes, il réalise à Bogota un premier court-métrage intitulé "L'Attente". Depuis sa création, L'Explose base sa méthodologie de travail sur une recherche qui veut que l'énergie du mouvement dépasse la forme, à travers une théâtralité capable de parler de l'être humain afin d'émouvoir le spectateur. En 1995, Tino Fernández s'installe à Bogota où il crée la fondation L'Explose. Dans une énergie forte et violente, la compagnie met plus l'accent sur l'émotion que sur le mouvement. De 1996 à 2002, il crée plusieurs pièces présentées dans de nombreux lieux en Colombie et à l'occasion de rencontres internationales : "Soleil en solitude" (1996), "L'irruption du néant" (1997), "La Trace du caméléon" (1998), "Parle-moi d'amour" (1999). En août 1999, il gagne le concours Vers le seuil (Pasos para el Umbral) de l'Instituto Distrital de Cultura y Turismo de Bogota. Ce prix lui permet de créer la pièce "Je sais que tu reviendras" (Sé que volverás), présentée avec succès en août 2000 au Teatro Nacional de Bogota. Pour célébrer ses dix années d'existence,L'Explose crée en 2001 une nouvelle pièce, "Pour qui pleurent mes amours ?" (Por quién lloran mis amores ?). En novembre de la même année, Tino Fernández réalise son premier travail dans le genre de la comédie musicale, en dirigeant avec Juliana Reyes la pièce "Electroshock". Au mois d'août, il obtient de nouveau le prix de danse Vers le seuil, qui lui permet de créer "Le Regard de l'autruche" (La Mirada del avestruz), dont la première a lieu lors du 8e Festival Ibéroaméricain de théâtre de Bogota.
Source : Programme de salle Biennale de la Danse
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Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
La mirada del avestruz
Direction artistique / Conception : Tino Fernández
Chorégraphie : Tino Fernández
Interprétation : Marvel Benavides Angela Bello Natalia Orozco Leyla Castillo Paola Escobar John Henry Gerena Tino Fernández Wilman Enrique Romero Vladimir Rodriguez
Conseil artistique / Dramaturgie : Juliana Reyes
Scénographie : Víctor Sánchez
Lumières : Humberto Hernández
Costumes : Eunice García
Autres collaborations : Pierre Pugibet (régie générale)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : coproductionVIII Festival iberoamericano de Teatro de Bogotá, Instituto Distrital de Cultura y Turismo, Alcaldía Mayor de Bogotá avec le soutien de Fundación L'Explose
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
James Carlès
COLLECTION BAGOUET
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
Vidéo-danses mexicaines
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La part des femmes, une traversée numérique
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Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Pourquoi je danse ?
Collaborations artistiques
Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
La Biennale de la danse
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.