Sarabande
1995
Chorégraphe(s) : Kylián, Jiří (Czech Republic)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Producteur vidéo : NPS;Arthaus Musik
Sarabande
1995
Chorégraphe(s) : Kylián, Jiří (Czech Republic)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Producteur vidéo : NPS;Arthaus Musik
Sarabande
Dans ce morceau, le chorégraphe montre non seulement son sens de l'humour, mais également une agressivité soudaine et inquiétante. On perçoit immédiatement que la musique est un élément essentiel du travail de Kylián : la délicate "Sarabande" en ré mineur est tirée de la seconde partita pour violon solo de Jean-Sébastien Bach; elle encadre la bande-son électronique de Dick Heuff, qui s'impose avec une extrême violence au sein de cette composition pleine de finesse (il s'agit ici d'un enregistrement du violoniste virtuose Gidon Kremer). Lamentations, hurlements, fracas d'instruments et halètements saccadés forment une sorte de mur de décibelles douloureuses contre lequel six danseurs, tous masculins, tentent de lutter. Pour ce faire, il n'y a cependant qu'une seule solution : se mettre également à crier, à participer au vacarme ; ils arrachent leur maillot avec des mouvements athlétiques, puis ils se livrent à une danse peu conventionnelle, les chevilles entravées par leurs pantalons baissés. Toutes ces idées sont aussi étranges que l'expression chorégraphique employée ici. Tout cela se déroule entre une introduction et une conclusion, toutes deux composées d'une délicate musique baroque qui encadre ce cauchemar explosant en cris et en suites de pas bizarres. Ce morceau remporta le Rembrandt d'argent au "Nombre d'or HDTV Awards" en 1995. Kylián le décrit comme étant une esquisse en noir et blanc où le spectateur doit apporter la couleur. Cette chorégraphie déploie une telle intensité qu'elle offre au public une foule d'interprétations quasiment infinie.
Source : Arthaus Musik
Kylián, Jiří
Pendant plus de trente ans, le chorégraphe international Jiří Kylián (Tchécoslovaquie, 1947) a été directeur artistique et chorégraphe résident au Nederlands Dans Theater. Tout au long de sa carrière, il a créé un total de 75 chorégraphies pour le NDT. En 2009, sa pièce « Mémoires d’Oubliettes » a marqué la fin de leur collaboration. Depuis lors, il oriente son approche créative vers des projets à plus petite échelle. Kylián crée de nombreuses autres pièces pour des compagnies du monde entier, telles que le Stuttgart Ballet, l’Opéra de Paris, le Munich Bayerisches Staatsballett ou le Ballet de Tokyo. Il a reçu de nombreuses récompenses et distinctions internationales prestigieuses.
Jiří Kylián débute sa carrière à l’âge de neuf ans à l’École du Ballet national de Prague. En 1962, il est accepté au Conservatoire de Prague. Il quitte la ville en 1967 après avoir reçu une bourse de la Royal Ballet School de Londres. Il rejoint ensuite le Stuttgart Ballet dirigé par John Cranko et y fait ses débuts de chorégraphe avec « Paradox » pour le Noverre Gesellschaft. Après la création de trois ballets pour le NDT (« Viewers », « Stoolgame » et « La Cathédrale Engloutie »), il devient en 1975 le co-directeur artistique de la compagnie avec Hans Knill. Au cours du festival de Charleston de 1978, aux États-Unis, Kylián place le NDT sur la scène internationale avec « Sinfonietta » (Leoš Janácek). La même année, il fonde le NDT 2, aux côtés de Carel Birnie, dont l’objectif d’alors, et encore celui d’aujourd’hui, est de donner aux jeunes danseurs la possibilité de faire progresser leurs compétences et leurs talents. En 1991, il lance le NDT 3, une compagnie qui crée des opportunités pour les danseurs les « plus anciens ». Le NDT se distingue comme la première compagnie du monde à mettre en évidence les trois étapes de la vie d’un danseur. Après des états de service extraordinaires, Kylián cède la direction artistique en 1999 tout en restant associé à la compagnie de danse en tant que chorégraphe résident jusqu’en 2009.
Source : Site du NDT
En savoir plus : ndt.nl/en/home.html
Nederlands dans theater
Direction artistique: Jiří Kylián
Année de création: 1978
Le Nederlands Dans Theater (NDT) est l’une des compagnies de danse les plus productive des Pays-Bas, si ce n’est du monde entier. Avec six programmes et neuf premières mondiales au cours de la saison 2015/2016, le NDT affiche un nombre sans précédent de nouveaux ballets. Son directeur artistique, Paul Lightfoot, a sciemment choisi de faire peu de reprises : « Il s’agit de création artistique, pas simplement de chorégraphie ».
La compagnie fait preuve depuis toujours de personnalité et d’ambition. Depuis sa création en 1959 par Benjamin Harkarvy, Aart Verstegen et Carel Birnie en collaboration avec dix-huit danseurs du Het Nationaal Ballet (le Ballet National), NDT s’efforce de tracer sa voie dans le domaine de la danse moderne. De manière évidente, Glen Tetley et Hans van Manen ont marqué le NDT par leur esthétique avant-gardiste, et leurs créations progressistes et non-conformistes ont placé la compagnie sur la scène nationale et internationale.
Dans les années 80 et 90, Jiri Kylián a insufflé sa propre philosophie, ce qui a modifié le profil chorégraphique de la compagnie. Kylián est également précurseur en choisissant de se concentrer sur l’éclosion de talents au sein de la compagnie et en offrant à de jeunes professionnels internes mais également venus de l’extérieur, l’occasion de devenir des danseurs et des chorégraphes de renommée internationale. Sol León et Paul Lightfood, tous deux chorégraphes internes du NDT depuis 2002, en sont les premiers exemples.
Depuis 2011, Paul Lightfoot est également directeur artistique de l’ensemble de la compagnie alors que Sol León l’accompagne depuis 2012 en tant que conseillère artistique. Lightfoot et León travaillent ensemble depuis 1989 et ont fêté cette saison le 25e anniversaire de leur collaboration avec de nouvelles œuvres et des reprises de « Sad Case » et « Subject to Change » (NDT 2) et « Sehnsucht and Schmetterling » (NDT 1).
L’idée de séparer en deux la compagnie : une orientée vers le développement de talents (NDT 2), la seconde permettant aux danseurs plus confirmés (NDT 1) de développer pleinement leur personnalité artistique, est appliquée depuis trente ans. Les danseurs du NDT 2 rejoignent le NDT 1 lorsqu’ils répondent aux attentes de la direction artistique. Ces exigences élevées leur permettent d’obtenir l’adhésion du public mais également de nombreuses récompenses internationales. Le danseur et chorégraphe, Medhi Walerski, remporte en 2013 le prestigieux prix Zwaan pour le “meilleur spectacle de danse”. Le rapport du jury du prix VSCD indique « Grâce à son impressionnante apparence et à sa sensibilité théâtrale, sa présence garde tout son sens et il conserve l’attention du public en le fixant continuellement. Walerski est un grand magicien du temps et de l’espace. »
Le niveau n’est pas seulement élevé pour les danseurs mais également pour les chorégraphes (invités). Le NDT est l’un des rares établissements de création mettant à disposition de nombreux chorégraphes extérieurs une scène et l’occasion de créer une œuvre aux côtés d’une compagnie de danse virtuose. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que des chorégraphes internationaux maintes fois récompensés comme Crystal Pite, Hofesh Shechter ou encore Marco Goecke soient des invités réguliers du NDT. Leur présence a suscité de fructueux échanges créatifs et des ballets inoubliables, de renommée internationale. Des chefs d’œuvre tels que « Bella Figura », « Symphony in D » et « Déjà Vu » font partie des classiques de la compagnie, dont certains ont même intégrés les archives du musée municipal de la Haye (Gemeentemuseum Den Haag), ce qui représente un phénomène unique dans le monde du ballet néerlandais.
Source : Nederlands Dans Theater
En savoir plus : ndt.nl/home.html
Sarabande
Chorégraphie : Jiři Kylián
Interprétation : The Nederlands Dans Theater
Musique additionnelle : Jean-Sébastien Bach, "Sarabande", extraite de la partita pour violon solo n°2, en ré mineur, BWV 1004- Gidon Kremer (violon)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Geaorge Van Breemen en collaboration avec Klara Adema
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