Wu-Wei
2012 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Bourgeois, Yoann (France) Fonte, Marie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : 24images - Scènes d'écran
Producteur vidéo : 24images
Wu-Wei
2012 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Bourgeois, Yoann (France) Fonte, Marie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : 24images - Scènes d'écran
Producteur vidéo : 24images
Wu wei
Hommes et femmes de tous âges, ils viennent de Chine, de la ville de Dalian. Yoann Bourgeois a été invité à rencontrer ces artistes dans leur pays. Il a voyagé vers eux avec le désir d'approcher l'art ancestral de l'acrobatie chinoise. Sur scène, huit musiciens du Balkan Baroque Band entament Les Quatre Saisons de Vivaldi. Véritable ligne temporelle du spectacle, l'œuvre musicale apporte à chaque geste une teinte, l'impression d'une coloration.
Dans Wu-Wei, l'hétérogénéité des capacités physiques se dévoile par des motifs chorégraphiques simples. Des élans de marches ou de courses délivrent la part émouvante de ces différents états de corps. Cette simplicité donne au spectacle la fraicheur d'une gaité joueuse. Sur scène, dans un espace dépouillé, des actions apparaissent, disparaissent et s'épanouissent en tableaux. Si une figure acrobatique surgit dans ce défilement d'apparitions, elle viendra se fondre dans le grand univers des actions humaines. Tirer un cerf volant, courir à travers champ, jouer à se battre, costumer quelqu'un ou bien flâner à bicyclette, l'impression de légèreté de ces activités rencontre en fond de scène l'évocation de la grande Histoire. Par les traces visuelles d'une écriture, des dates historiques apparaissent et se lient à l'intimité d'un prénom.
A travers les portraits de ces instants de vie, la scène se charge d'une multiplicité d'époques. Le spectacle Wu-Wei peut se voir comme la tentative de matérialiser le temps. Il existe en Chine une pensée de la durée liée à la saison. Être de saison, c'est savoir accompagner les processus de la nature. Cette position face au monde pousse à ne pas intervenir pour justement laisser advenir. Sagesse de se laisser traverser par les forces plutôt que forcer les choses, Wu-Wei est cette capacité du non agir.
Le wu-wei
Le «wu-wei» est une notion du taoïsme dont la traduction littérale pourrait être « le non-agir ». Mais cette traduction ne doit pas être entendue comme signe d'immobilisme ou de passivité. Il s'agirait plutôt d'une action sans force, d'un accord avec un sens naturel et originel. On trouve cette pensée dans le livre légendaire de Lao Tzeu -le Daodejing, écrit au IVe siècle avant JC- qui présente l'un des fondements du taoïsme.
Note d'intention
« Lors de mon premier voyage en Chine j'ai découvert le genre « Opéra de Pékin ». Par sa pluridisciplinarité intrinsèque, par la discontinuité intensive de son écriture, par la relation musicale ou théâtrale de ses gestes acrobatiques, j'ai vu dans l'Opéra de Pékin un certain nombre de correspondances et d'analogies qui fondent cette fraternité avec ce que nous appelons en France depuis bientôt quarante ans « le nouveau cirque ». Cette transversalité entre ces deux cultures a priori éloignées, a suscité un désir de rencontre, puis une création.
Ce n'est pas un spectacle sur la Chine. C'est un poème écrit à partir de ces onze chinois là. J'ai écrit ce poème parce que j'ai été touché par chacun d'entre eux, au-delà des mots. Ces onze artistes qui ne sont pas seulement acteurs, acrobates ou danseurs. J'ai cherché chacune de ces personnes tout au long de notre création, en slalomant entre les masques, les fonctions sociales, les conventions, les modes d'être, etc. La vulnérabilité qui touche chacun de ces êtres d'âges différents n'est pas la même. J'espère redonner un peu de cette vulnérabilité, qui rend chaque personne bouleversante. »
Source : Yoann Bourgeois
Bourgeois, Yoann
Il grandit dans un petit village du Jura.
Le reste est passé très vite.
Depuis quelques années, avec ses complices, il met en œuvre, par un processus de création ininterrompu, un programme consistant à désamorcer le temps, nommé : Tentatives d’approches d’un point de suspension.
Sa vie est vouée à l’art vivant.
[Depuis 2016, il codirige le CCN2 - Centre chorégraphique national de Grenoble avec Rachid Ouramdane.]
Source : www.ccn2.fr
Fonte, Marie
Marie est danseuse et grenobloise.
Elle entame son parcours au CNR de Grenoble, avant de rejoindre le CNDC d'Angers (2003-2005). C'est là-bas qu'elle rencontre Yoann Bourgeois et son désir déjà, d'ecrire ses propres spectacles.
Elle choisit d'abord d'être interprète pour plusieurs; Manolie Soysouvanh et Mathias Poisson, Beatriz Acuna, Annabelle Bonnery, et Jean-Claude Gallotta avec qui elle collabore pendant quatres années.
Ces experiences sollicitent en elle le désir de défendre la danse comme une matière musicale, où le travail de rythme permet l'emergence de sens.
En 2010, c'est par ces questions qu'une necessité forte de prendre part au travail de Yoann naît; elle s'engage dès lors dans la compagnie.
Source : DanseAujourd'hui
Riolon, Luc
Après des études de mathématiques supérieures et de médecine, Luc Riolon débute la réalisation dans le cadre de sa faculté de médecine, puis rencontre les chorégraphes des années 1980 (Maguy Marin, Mark Tompkins, Josef Nadj, Daniel larrieu, Odile Duboc, Josette Baiz, Angelin Preljocaj, etc.) avec qui il tourne de nombreux films (recréation pour la caméra, captations). Dans les années 1980 avec le chorégraphe américain Mark Tompkins il introduit la vidéo sur la scène, retransmettant en direct sur des écrans géants les images qu'il tourne avec sa caméra en étant sur le plateau avec les danseurs, mélangeant images sur bande et direct.
Avec Daniel Larrieu, il participe à la création du spectacle Waterproof, chorégraphie contemporaine qui se déroule dans une piscine, en filmant en direct les danseurs évoluant dans l'eau et mixant les images en direct avec des images subaquatiques préenregistrées.
Puis il collabore pendant 10 ans avec Eve Ruggieri pour son émission « Musiques au cœur ». Il tourne avec elle de nombreux documentaires sur la musique classique, l'opéra et la danse.
À partir de 1999 il réalise des documentaires de vulgarisation scientifique, en suivant les travaux de chercheurs de terrain attachés à la résolution d’une énigme particulière. Ces deux domaines artistiques et scientifiques qui peuvent sembler bien séparés l’un de l’autre mais sont pourtant, au regard de Luc Riolon, animés de la même démarche. Le désir de comprendre le monde, que ce soit par l’art ou par la recherche scientifique, et restituer cette découverte au plus grand nombre. Parmi ses documentaires scientifiques récents, on peut citer par exemple « Tchernobyl, une histoire naturelle ?», « L’Énigme du Caïman Noir », « Voyage en eau trouble » ou « Delta du Nil : La fin du miracle ». Ces documentaires de vulgarisation scientifique ont récemment reçu des prix dans des festivals en France, comme à l’étranger.
Source: Vimeo
Wu Wei
Direction artistique / Conception : Yoann Bourgeois & Marie Fonte
Assistance direction artistique / conception : Beatriz Acuña
Chorégraphie : Marie Fonte
Interprétation : Artistes de l'école d'art de Dalian : An Liming, Jiang Huimin, Sun Ruichen, Yu Ying Chun, Zhao Yimeng, Che Hu, Chen Jianhui, Qu Aiguo, Tan Zuoliang, Zhang Benchuan, Liu Yuanzhi
Mise en scène : Yoann Bourgeois
Scénographie : Claire Gringore
Texte : Yoann Bourgeois
Musique live : Les Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi, Jean-Christophe Frisch (violon solo), Musiciens du Balkan Baroque Band Federica Bianchi (Clavecin), Andrej Jovanic (Théorbe), Mircea Ionescu, James Jennings, Vassilios Tsotsolis (Violons), Zsombor Lazar (Violoncelle), Arpad Szogyor (Contrebasse)
Musique additionnelle : Adieu ma concubine, extrait du Film de Chen Kaige
Lumières : Karim Houari, Magalie Foubert (régie)
Costumes : Anne Jonathan
Direction technique : Emmanuel Journoud
Son : Antoine Garry, Victor Severino (régie)
Autres collaborations : Fabien Barbot (régie plateau et construction)
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Luc Riolon, production 24 images, collection Scènes d'écran
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Collaborations artistiques
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