Carmen/Shakespeare
2013
Chorégraphe(s) : Mesa, Olga (Spain) Ruiz de Infante, Francisco (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Carmen/Shakespeare
2013
Chorégraphe(s) : Mesa, Olga (Spain) Ruiz de Infante, Francisco (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Carmen / Shakespear [ Acte 1]
Le projet CARMEN / SHAKESPEARE est le fruit d'un dialogue et d'une confrontation entre deux artistes qui ont le désir d'établir un métissage audacieux entre différents territoires de création pour composer un objet à multiples facettes, générateur d'histoires : un opéra contemporain ?
La sonorité des sonnets d'amour de Shakespeare confrontée à celle de l'opéra de Bizet (leurs multiples traductions versions et interprétations - parfois très contradictoires -) constituent le noyau explosif qui provoque et explicite des conflits : des conflits issus de relations intimes ou sociales nées d'un monde (proche ou lointain) saisi par l'angoisse d'un futur incertain.
Dans CARMEN / SHAKESPEARE, création, expérimentation, diffusion et transmission sont intimement liés ; les actes et les rencontres publiques qui en découlent s'inscrivent dans le désir de pouvoir partager un projet protéiforme dans des contextes de monstration très diversifiés et parfois même inattendus.
La production de l'ensemble du projet s'étale sur quatre ans (2013 / 2016) pour donner naissance à différents formats et temps publics.
L'ACTE 1 du projet se concentre sur le fait d'expérimenter un champ de bataille. Là, nous traçons les sillons d'un poème fait de tensions et de complicités, d'interrupteurs trompeurs et de vibrations qui connectent réalités et fictions. Là, nous évoquons l'espace de la confiance. Là, nous tentons l'amour en criant et nous nous en protégeons aussi, en criant.
Dans cette pièce chorégraphique il ne s'agit pas d'interpréter : ni Carmen, ni Shakespeare. Il s'agit d'invoquer l'énergie d'un corps mythique et de tenter d'être possédé par lui, par son image, sa respiration, sa voix, sa chair…
Sur scène, un homme et une femme, se trouvent à l'intérieur d'un piège technologique qu'ils construisent eux-mêmes ; cette « machine », activée et arrêtée en permanence, est un véritable troisième personnage de l'œuvre : les rituels cycliques qu'elle impose et dans lesquels s'emmêlent les personnages exacerbent des relations de désir et de pouvoir, de jeu et de manipulation.
Oui, cet ACTE 1 (celui d'un brouillard fait de minuscules cristaux de glace en suspension), parle de l'amour, de complicités, de résistances, d'accords et de conflits qui déterminent les relations au masculin et au féminin. Il parle d'une troublante (et belle) complexité profondément humaine.
Source : Cie Olga Mesa // hors champ // fuera de campo
Générique
Conception, Image, dispositif chorégraphique, son et textes Francisco Ruiz de Infante et Olga Mesa
Son construit à partir de brefs extraits de l'acte 1 de l'opéra « Carmen » de Bizet (version dirigée par Georges Prêtre et chantée par Maria Callas – enregistrement de 1964 avec l'orchestre du Théâtre National de l'Opéra de Paris).
Textes additionnels Sonnets 43 et 102 de William Shakespeare (traductions de Robert Ellrodt et François-Victor Hugo) ainsi que quelques phrases de l'opéra « Carmen » (livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy d'après la nouvelle de Prosper Mérimée).
Images additionnelles Google Maps.
Avec Olga Mesa (Corps interrupteur, corps nécessaire, corps opérateur et corps imaginaire), Francisco Ruiz de Infante (Corps nécessaire et corps opérateur)
Invités extraordinaires via la vidéo Noelia Fernández Rodiles (pianiste)
Via le son Marc Hwang (masseur thaï traditionnel, ex-danseur)
Direction Technique Christophe Lefebvre
Durée 55 min.
Réalisation Pierre Mercier
Production projet « Carmen / Shakespeare » : Cie Olga Mesa // Hors Champ // Fuera de Campo.
Coproduction Acte 1 Marseille Objectif Danse, Théâtre Pôle Sud (Strasbourg).
Partenaires complices / soutiens Festival Verão Azul (Lagos, Portugal), Centre des Rives / Autour de la Terre (Vaillant, France), Espace Darja R2D (Casablanca, Maroc), Instituto Cervantes (Casablanca, Maroc), GMEM Centre National de Création Musicale de Marseille, La Villa Bernasconi (Ville de Lancy-Genève, Suisse), FRAC Lorraine (Metz), transARTE, Fabrique de théâtre / Hall des Chars / Friche Laiterie (Strasbourg), XI Bienal de Artes Mediales de Santiago de Chile, IUNA -Instituto Universitario Nacional de Arte- de Buenos Aires, Tempo Festival (Río de Janeiro).
La Cie Olga Mesa // Hors Champ // Fuera de Campo est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Alsace et la Ville de Strasbourg.
mise à jour : janvier 2014
Mesa, Olga
Olga Mesa, chorégraphe et artiste visuelle espagnole présente ses premières pièces courtes en solo à New York (1989-1991), après avoir obtenu le second prix du Concours Chorégraphique de Madrid et le premier prix d'excellence pour un danseur avec une bourse de la Merce Cunningham School.
À son retour en Espagne en 1992, elle crée sa propre compagnie et présente sa première pièce longue, Lugares Intermedios inspirée par son voyage dans le désert en Arizona : elle réalise là son premier travail audiovisuel in-situ. Son désir de développer des œuvres audiovisuelles parallèlement à son travail scénique l'amène en 1995 à recevoir le premier prix du Festiva de Tondela (Pt.) pour la réalisation de la vidéo Europas, qui sera sélectionnée pour l'exposition itinérante organisée par le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Señales de vídeo; Aspectos de la videocreación española (1988-1995).
Les créations scéniques d'Olga Mesa se développeront autour de cycles thématiques : la trilogie du corps, Res, non verba (1996-1999) sera le premier avec le solo accompagné est « O NO es Mi CuerpO » (1996). L'artiste reprendra cette œuvre emblématique en 2001, invitée par le Théâtre de la Ville de Paris. Cette même année, elle crée « Le dernier mot » pour le danseur Marc Hwang, produit par le Festival La Bâtie de Genève. Ce sera le premier mouvement de son deuxième projet thématique « Más público. más privado » (2001-2006). Le troisième mouvement, le solo accompagné « Suite au dernier mot » : au fond tout est en surface - créé en 2003 en collaboration avec l'artiste visuel catalan Daniel Miracle - amènera en 2005 la compagnie à sa première tournée en Amérique Latine. Entre 1996 et 2000, elle participe de manière active à la création de l'association UVI-La Inesperada, avec les chorégraphes Ana Buitrago, Blanca Calvo, Elena Córdoba, La Ribot et Mónica Valenciano, avec lesquelles elle collabore et partage la nécessité de donner une impulsion à la création scénique contemporaine indépendante de Madrid.
En 2005, elle est invitée par le Théâtre Pôle Sud de Strasbourg comme artiste résidente et s'installe dans cette ville en créant l'Association Hors Champ-Fuera de Campo. Au cours de sa résidence, elle développe le labOratoire de création « Le corps proche », ouvrant un espace de transmission, de formulation et d'expérimentation pour de jeunes interprètes et créateurs. La résidence se terminera avec la création du duo « La Danse et son double », dans lequel elle dirigera deux membres de son labOratoire : Sara Vaz et Aude Lachaise. Olga Mesa créera aussi cette année-là le solo « Cuerpo en escena, o los sueños (no) tienen título » pour la danseuse et artiste Beatriz Fernández (pièce créée au Mercat de las Flors de Barcelone).
À l'automne 2007, elle est invitée comme artiste résidente par le FRAC Lorraine à Metz, pour être commissaire d'une exposition à partir des œuvres de sa collection. De ce projet naît l'exposition « Pratique du (non) visible : en avoir le cœur (corps) net », créant des espaces de correspondances et d'interventions performatives à partir des notions d'invisibilité et d'immatérialité que contiennent les œuvres sélectionnées. Dans le cadre de cette exposition elle présente sa première expérience du projet labOfilm sous la forme d'une installation évolutive. Olga Mesa continue en 2008 sa création en solitaire avec le solo « Solo a Ciegas » (con lágrimas azules) créé au Théâtre de Culturgest de Lisbonne. Ce solo mènera en 2009 la compagnie à sa deuxième tournée en Amérique Latine.
Le projet thématique labOfilm se développe en 2010-2012 à travers des résidences itinérantes entre l'Espagne, le Portugal et la France (Off-Limits, Madrid / MNCARS-Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid / Festival Citemor de Montemos-o-Velho, Portugal / FRAC Alsace. Olga Mesa est artiste résidente à Guimaraes 2012, Capitale Européenne de la Culture, Portugal, où elle créera le premier chapitre de labOfilm : « La lamentation de Blanche-Neige », en même temps que la présentation de l'installation évolutive : « Blanche-Neige, viens. Approche-toi! » ainsi que la présentation d'une pièce de répertoire et la réalisation d'un projet éditorial coïncidant avec les vingt ans de sa compagnie.
Olga Mesa dirige des ateliers et des laboratoires de création avec le corps comme support narratif d'expérimentation, en dialogue avec des processus d'analyse et de réflexion liés à d'autres arts (cinéma, son, arts plastiques, littérature). Ses labOratoires ont ainsi voyagé en France (Théâtre Pôle-Sud ; ESADS, ENSA Bourges, Le Quai de Mulhouse, EX.E.R.CE - Centre Chorégraphique National de Montpellier), en Espagne (MUSAC de León, Centro Párraga de Murcia, La Casa Encendida de Madrid) en Suisse (Festival Danza al Borde, Valparaíso), en Argentine (Festival El Cruze de Rosario), au Portugal (CEM de Lisbonne, Quarta Parede - Serra da Estrela), au Mali (Biennale Internationale « Danse l'Afrique Danse » à Donko Seko Bamako), au Maroc (Festival de Casablanca « Nouzah Fennia »)… Les créations scéniques de la compagnie ont été représentées dans différents festivals et institutions artistiques en Espagne, Portugal, France, USA, Suisse, Italie, Allemagne, Autriche, Angleterre, Uruguay, Chili, Brésil, Argentine et Mali.
Source: Cie Hors champs / Fuera de Campo
Ruiz de Infante, Francisco
Artiste hors-format, il appartient à une génération dont la sensibilité est marquée par la rencontre et la confrontation des machines audiovisuelles avec les matériaux les plus simples, voire les plus quotidiens. Il jongle sans complexes entre la haute technologie et le bricolage d'urgence pour construire ses installations et ses films. Dans son oeuvre, il reconstruit la manière dont fonctionne la mémoire lorsqu'elle nourrit le présent : par saccades pleines d'erreurs d'information, ou comme un torrent d'images qui recommencent sans fin. Francisco questionne quelques états éphémères (présent/passé/futur), quelques espaces instables, quelques paradoxes (mammifères aquatiques/mauvaises graines), plusieurs dualités faussement ressemblantes (réel/imaginaire), plusieurs journaux télévisés (ou pas) et plusieurs complexes accélérateurs de l'inconscient… parmi lesquels, évidemment le corps.
Source: L'Est Pôle européen de création
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