Interview de Germaine Acogny pour le Centre chorégraphique James Carlès
Interview de Germaine Acogny pour le Centre chorégraphique James Carlès
Stage d'automne 2019 au CCJC
Acogny, Germaine
Senegalese and French, she participated from 1962 till 1965 at the formation at the Simon Siegel’s school (the director was Ms Marguerite Lamotte) in Paris and received a diploma of physical education and harmonious gymnastics. Then, she founded her first dance studio in Dakar, 1968. Thanks to the influence of the dances she had inherited from her grandmother, a Yoruba priest, and to her studies of traditional African dances and Occidental dances (classic, modern) in Paris and New York, Germaine Acogny created her own technique of Modern African Dance and is considered as the “mother of Contemporary African dance”.
Between 1977 and 1982 she was artistic director of MUDRA AFRIQUE (Dakar), created by Maurice Béjart and the Senegalese president and poet Leopold Sedar Senghor. Once Mudra Afrique had closed, she moved to Brussels to work with Maurice Béjart’s company, she organised international African dance workshops, which showed a great success among the European students. Together with her husband, Helmut Vogt, she sets up in 1985, in Toulouse, France, the “Studio-Ecole-Ballet-Théâtre du 3è Monde”.
After having been away from the stage for several years, Germaine Acogny has her come back as a dancer and choreographer in 1987. She works with Peter Gabriel for a video clip and creates her solo “Sahel”. In 1995, she decides to go back to Senegal, with the aim of creating an International Centre for Traditional and Contemporary African Dances achieved in 2004 - L’Ecole des Sables - a meeting point for dancers coming from Africa and from all over the world, a place of professional education for dancers from the whole of Africa with the aim to guide them towards a Contemporary African Dance. In 1997, Germaine Acogny becomes Artistic Director of the « Dance section of Afrique en Creations » in Paris, a function she held until September 2000.
Her solo “Tchouraï”, created in 2001 choreographied by Sophiatou Kossoko, was successfully touring until 2008. In 2003/2004, she created the piece “Fagaala”, for her company JANT-BI, based on the genocide in Rwanda. Since January 2015 she submitted the Artistic Direction of the Ecole des Sables to her son Patrick Acogny.
Source : Ecole des sables 's website
More information : ecoledessables.org
Carlès, James
Since 2016, James Carlès has made the choice to make available to the public a selection of its videos.
Centre chorégraphique James Carlès
L’histoire
C’est en 1992 que James Carlès crée l’Apca-Compagnie.
Petit à petit, le projet a évolué :
– en 1998 avec le Centre de Danse, afin de transmettre et perpétuer un travail artistique et culturel engagé.
– en 1999 le Festival “Danse à Toulouse” qui deviendra en 2007 le festival « Danses et Continents Noirs » fait son apparition, vitrine de cette démarche atypique de valorisation des danses sociales.
– en 2000 vient à son tour la Formation Professionnelle, interdisciplinaire et interculturelle.
Le rayonnement à l’international et les partenaires.
Le centre bénéficie désormais d’un positionnement fort à l’international. En effet, son rayonnement au fil des années s’est installé grâce à la qualité du travail pédagogique et artistique réalisé, les tournées internationales de la Compagnie James Carlès Danse & Co et les différentes compagnies venues des 4 coins du monde que nous accueillons chaque saison lors du Festival Danses et Continents Noirs. Enfin, grâce à des partenariats actifs tissés avec des structures qui comptent à la fois sur le plan artistique, pédagogique et institutionnel.
On peut citer entre autre : Les Compagnies ATDK & Parts en Belgique, Hofesh Schester ou Akram Khan en Angleterre, Batsheva en Israël, Alvin Ailey aux USA, l’Université Jean Jaurès à Toulouse, les Centres Chorégraphiques Nationaux, l’Association des Centres de Développement Chorégraphiques (ACDC), l’Institut National de l’image (INA), le Centre National de la Danse (CND), le Centre National de la Danse Contemporaine d’Angers, etc.
Le nouveau projet
En 23 ans, le projet artistique a trouvé sa force grâce à son contenu, sa cohérence et la qualité des partenaires impliqués. Dans un souci de donner une meilleure lisibilité au projet et un nouvel élan au projet, de faire face aux nouveaux enjeux (économiques, artistiques, sociaux) que le monde actuel nous offre, James Carles a redéfini son projet artistique en lui donnant une nouvelle identité. Le Centre James Carles devient le Centre Chorégraphique James Carles.
Cette nouvelle entité regroupe dans une ligne artistique cohérente :
– L’école de danse
– Le centre de formation professionnelle
– La compagnie James Carles Danse & Co (ex James Carles)
– Le festival international Danses et Continents Noirs
– Des temps de résidence pédagogique avec des artistes (stages et master classes)
Cette nouvelle »identité » artistique, traduit les points suivants :
1/ Une volonté de rendre lisible l’articulation et la cohérence du projet global. En effet, c’est la même ligne artistique qui se décline sur tous les projets.
2/ Une ligne artistique redéfinie ainsi :
– S’affranchir des catégorisations esthétiques existantes (jazz/contemporain/danses urbaines actuelles)
– Affirmer une identité « contemporaine » à racines multiples; c’est à dire, une identité dynamique, ouverte, qui se nourrit pleinement de différentes traditions chorégraphiques et artistiques.
– Etre attentif aux liens qui existent entre des « circulations corporelles » (techniques du corps), les « circulations scéniques » (écritures chorégraphiques, discours, etc…) et les cultures sociales qui les sous tendent.
– Construire et accompagner des artistes et pédagogues dotés d’une grande technique, au fait des enjeux de l’altérité, versatiles, autonomes, libres, singuliers, confiants, capables de porter leur parole, leur réflexion (ou celle de l’autre) sur le plateau et/ou en studio.
3/ Se donner les moyens de développer significativement le contenu, la quantité artistique et pédagogique grâce à :
– Un meilleur maillage de collaboration avec des artistes et structures culturelles du territoire
– Une confirmation et un développement des partenariats artistiques et pédagogiques avec des compagnies, structures pédagogiques et culturelles qui rayonnent sur le plan international
4/ Créer des conditions qui permettent d’offrir de meilleures opportunités professionnelles à nos étudiants
5/ Redéfinir le projet de la compagnie : le cycle de travail autour de répertoire et du patrimoine étant achevé, les productions se feront désormais par « projets », sous forme de « collaborations » avec des individus ou des collectifs artistiques.
6/Orienter la programmation du Festival sur des petites formes, mais qui interroge toujours les enjeux de l’altérité sur la scène contemporaine et dans notre société.
Stage d'automne 2019 au CCJC
Artistic direction / Conception : James Carlès
Other collaborations : Alain Gruttadauria, Angelo Monaco, Brissy Akézizi, Delphine Lemaître, Emmanuel Pi Djob, Kristina Alleyne, Layo Leyre, Marcus Jarrel Willis, Raphaël Sergio....