Description d'un combat
2009 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Compagnie Maguy Marin;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Description d'un combat
2009 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Compagnie Maguy Marin;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Description d'un combat
"Homme que tu es, corps scandant l'espace-temps, si le temps qui t'est imparti te semble si bref, et qu'une seconde t'en échappe, ta vie s'en est-elle pour autant envolée ?
Arrivé trop tard, alors trop tôt, pour rien ! sous la lumière qui a déposé son ombre, d'un seul élan, pourtant tu te heurtes.
Te voilà pris au beau milieu de forces contraires, luttant entre des circonstances à venir - forçant les anciennes à ne point s'ensevelir, et des situations passées
- poussant les prochaines à surgir.
Ainsi, tout enveloppé dans les vents favorables ou contraires, ton présent est leur choc, et ta résistance leur persistance (à l'un comme à l'autre, aidé par l'un comme par l'autre, selon)
à ne pas qu'ils s'étouffent ou s'annihilent.
Alors, au cœur de « ce mal de mer sur la terre ferme », par la bifurcation que ta présence interpose, tu fais exister ce passé et ce futur qui ne cessent de finir ou commencer.
Et, inlassablement, tu cherches en ce lieu (ton lieu) - ce point de confluence de forces en lutte, la distance nécessaire pour exercer une vision impartiale de ce qui se joue.
Va-t-il falloir s'élever par-dessus le front encore brûlant, pour trouver, dans la diagonale frayée par ton affrontement, la position à tenir ?
L'emplacement pour tenir bon ta position de tiers – de témoins, de relais, qui permettra de dégager en toute circonstance les tiraillements funestes qui se sont engagés, laissant ainsi percevoir, pourtant pas très loin, un espace d'amitié.
Mais la lutte interminable et ombrageuse, te laissera-t-elle assez de souffle ?
Tant dévorante par sa persistance, elle ne cesse de t'éloigner de cette possible conciliation transmissible, te laissant alors seulement imbriqué dans l'existence de cette césure des temps s'affrontant, faisant de ton sol d'habitation un champ de bataille.
Alors, il s'agirait peut-être de ne pas chercher à combler la brèche, mais plutôt de « savoir comment t'y mouvoir ?».
Faire expériences et critiques, dans cet ensemble de corps posés, allant et venant, en travers des temps.
Surgir par la vie, au milieu de ceux partis et de ceux pas encore là, prenant la rafale du passé qui « n'est même pas passé » comme un intervalle appelé à se peupler sans pour autant supprimer l'entre-deux. Ne pas craindre de ne plus connaître le nom du « trésor » hérité tant il n'avait pas prévu sa propre venue.
« - Tiens que se passe-t-il, te voilà tout courbé !
- Oui, mais sache que la courbure est probablement le chemin le plus court pour atteindre ce qui semble inatteignable, peut-être même inattendu."
Source : Compagnie Maguy Marin
Marin, Maguy
LA COURSE DE LA VIE
Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout dé- but des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren ... dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’af- firme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.
Faire à plusieurs
De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique.
Faire - Défaire - Refaire
1998, une nouvelle implantation.
Un nouveau territoire pour un nouveau Centre choré- graphique national à Rillieux- la-Pape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun: Un “nous, en temps et lieu”. Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt).
Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble.
Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à co-habiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par- delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes.
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité de ces années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape en reprenant une activité de compagnie indépendante. Cette décision importante répond au désir toujours très vivant et impératif d’expérimenter autrement l’enjeu que présente l’acte de créa- tion, comme un potentiel capable de prolonger sous d’autres formes ce qui en est le cœur.
Après un passage de 3 années à Toulouse, ville qui ac- cueillera pour un court temps cette nouvelle aventure, sans répondre favorablement au besoin impérieux d’un espace de travail pérenne pour une compagnie permanente, l’idée d’une installation à ramdam, une ancienne menuiserie acquise en 1995 grâce aux droits d’auteur à Sainte-Foy-lès-Lyon a pris corps. Ce lieu est activé depuis 17 ans par une association qui propose aux artistes des résidences, de la formation et des ouvertures publiques. Ce projet actif et pérenne est actuellement soutenu par la Région Rhône Alpes, l’Etat et la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon.
L’installation de la compagnie dans ce lieu en 2015 permet de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer et enclenche le déploiement d’un nouveau projet ambitieux en coopération avec la Cie PARC, la Katet cie et les artistes partenaires, Ulises Alvarez, Laura Frigato et Florence Girardon : RAMDAM, UN CENTRE D’ART.
Prix et distinctions de Maguy Marin
1978 Grand Prix du Concours chorégraphique international de Bagnolet
2003 Grand Prix de la danse du Syndicat de la critique pour Les applaudissements ne se mangent pas
2003 American Dance Festival Award
2006 Prix spécial du jury du Syndicat de la critique
pour Umwelt
2008 Bessie Award pour Umwelt présenté au Joyce
Theater
2008 Grand Prix de la danse du Syndicat de la cri-
tique pour Turba
2011 Prix Danza & Danza du « meilleur spectacle
de danse contemporaine» pour Salves
2016 Lion d’or Biennale de Venise
En savoir plus : https://compagnie-maguy-marin.fr/
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Description d'un combat
Direction artistique / Conception : Maguy Marin
Interprétation : Ulises Alvarez, Yoann Bourgeois, Peggy Grelat-Dupont, Sandra Iché, Matthieu Perpoint, Agustina Sario, Jeanne Vallauri, Vania Vaneau, Vincent Weber
Texte : Homère, Victor Hugo, Charles Péguy, Lucrèce, Ezra Pound, Heinrich von Kleist, Élisabeth Ière d'Angleterre et Dolores Ibárruri
Musique originale : Denis Mariotte
Lumières : Alexandre Béneteaud, Gilbert Guillaumond (régie)
Costumes : Montserrat Casanova assistée de Claudia Verdejo (conception) / Séverine Allain, Nelson Estibill, Claireline Gibert, Martin Peronard, Laura Pignon, Marie-Noëlle Scaglia (fabrication)
Décors : Louise Gros (conception) / Nicolas David, Aurélie Ducuing, Eric Faure, Nelly Geyres, Laetitia Tricoire, Aurora Van Dorsselaer (fabrication)
Direction technique : Alexandre Béneteaud
Son : Antoine Garry
Autres collaborations : Michel Rousseau (régie plateau)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Coproduction Festival d'Avignon 2009, Théâtre de la Ville de Paris, MC2 de Grenoble, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin Avec l'aide exceptionnelle de la Région Rhône-Alpes
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse,
Durée : 66'
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