La Danse aux poings de Mourad Merzouki
2011
Chorégraphe(s) : Merzouki, Mourad (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : YN Productions, TRACE, NOOVIZ, ERP
La Danse aux poings de Mourad Merzouki
2011
Chorégraphe(s) : Merzouki, Mourad (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : YN Productions, TRACE, NOOVIZ, ERP
La danse aux poings de Mourad Merzouki
De 5 à 18 ans, en parallèle aux arts martiaux, au cirque, puis au hip hop, le chorégraphe Mourad Merzouki a pratiqué la boxe, une école de rigueur et de discipline qui, dit-il, « m'a beaucoup aidé en tant que danseur ». Quelque 20 ans plus tard, il se souvient... et pour mettre en valeur la poésie du « noble art », ses multiples similitudes avec l'art chorégraphique, il crée Boxe Boxe en septembre 2010, à la Maison de la danse à Lyon.
Se confronter à nouveau physiquement à la boxe, l'amener sur scène avec l'aide exclusive de danseurs, c'est-à-dire à partir de leur vocabulaire hip hop et contemporain, porter sur elle un regard léger, décalé et faire appel, pour cela, au Quatuor Debussy, également présent sur scène, avec des musiques allant de Verdi et Schubert à Phil Glass, de Gorecki à Glen Miller : ce sont là quelques-uns des défis que s'est fixé Merzouki pour Boxe Boxe. La création de la pièce à Lyon, puis ses représentations au Théâtre national de Chaillot ont été l'occasion de réaliser ce portrait et de retracer un parcours exemplaire. Car, depuis ses débuts en 1994, le fondateur de la compagnie Käfig, initiateur et directeur du centre Pôle Pik à Bron, directeur depuis juin 2009 du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne, a signé une quinzaine de spectacles qui ont tourné dans le monde entier, contribuant ainsi à faire passer la danse hip hop de la rue à la scène.
Source : Myriam Bloedé
Boxe Boxe
"La boxe, c'est déjà de la danse. C'est ce qui m'a frappé lorsqu'adolescent, j'ai découvert le hip-hop après de nombreuses années de pratique des arts martiaux. Si l'une est assimilée, à la violence, l'autre est synonyme de légèreté.
J'ai paradoxalement retrouvé ces deux états dans chacune de ces deux pratiques. Pour cette création, je joue sur ces contrastes, car à chaque élément de la boxe correspond une dimension de l'art chorégraphique. Du ring à la scène, du gong au lever de rideau, de l'arbitre au regard des critiques, les similitudes me paraissent évidentes et nombreuses. La danse tout comme la pratique d'un art martial nécessite labeur, sueur et efforts non comptés. Dans ces deux univers, l'« interprète » se met en jeu, il subit la même mise en abîme, face à son adversaire ou face au regard d'un public.
La mise en danger, ce regard de l'autre, le saut dans l'inconnu et finalement la bataille que chacun mène avec soi-même, sont moteurs. Se mêlent ainsi l'excitation du « combat » et le trac de l'artiste avant de jouer devant une salle comble. Peur au ventre, peur d'être battu, peur de prendre des coups et formidable sentiment de laisser-aller, de plénitude absolue dans cet instant si magique de la scène, qu'il soit plateau de danse ou ring de boxe. J'ai l'envie aujourd'hui de retrouver ces sensations, ces moments de lâcher prise.
De la boxe à la danse, comme une pirouette."
Mourad Merzouki
Merzouki, Mourad
Le chorégraphe Mourad Merzouki, figure du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Autour de la danse hip-hop explorée dans tous ses styles, se greffent le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales et géographiques, cette confrontation permet d’ouvrir de nouveaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits.
Sa formation s’enracine dès l’âge de 7 ans dans la pratique des arts martiaux et des arts du cirque à Saint-Priest, dans l’est lyonnais. À 15 ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l’emmène vers le monde de la danse. Il s’attaque à la chorégraphie et crée ainsi sa première compagnie Accrorap en 1989, avec Kader Attou, Eric Mezino et Chaouki Saïd.
Il développe cette gestuelle née dans la rue tout en se confrontant à d’autres langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François Duroure et Josef Nadj.
En 1994, la compagnie présente Athina lors de la Biennale de la Danse de Lyon, un véritable succès qui réussit à transposer la danse hip-hop de la rue à la scène. Les premières représentations internationales de la compagnie la mènent vers des terrains inexplorés, comme un camp de réfugiés en Croatie ; Mourad Merzouki y fait l’expérience de la danse comme puissant vecteur de communication.
Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et à sa sensibilité, le chorégraphe décide de fonder en 1996 sa propre compagnie, qui prend le nom de sa pièce inaugurale : Käfig signifie « cage » en arabe et en allemand. Ce choix indique son parti pris d’ouverture et son refus de s’enfermer dans un style.
De 1996 à 2006, il créé 14 pièces, dont la diffusion ne cesse s’élargir.
À partir de janvier 2006, il imagine et conçoit un lieu de création et de développement chorégraphique qui met en œuvre un nouveau rendez-vous pour la danse hip-hop avec le festival Karavel : le centre chorégraphique Pôle Pik ouvre ses portes à Bron en 2009.
En juin 2009, le chorégraphe est nommé à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Il y développe un projet intitulé « La danse, une fenêtre sur le monde », dont l’ouverture est le maître-mot. Il poursuit, à côté de la création et de la diffusion de ses spectacles, un travail de formation et de sensibilisation à la danse hip-hop, en créant des rencontres originales favorisant l’accès à l’art chorégraphique et le soutien aux équipes indépendantes. En 2013, il créé le festival Kalypso, offrant un nouvel espace de visibilité aux compagnies de danse hip-hop sur le territoire francilien.
En mars 2016, il est nommé conseiller artistique de Pôle en Scènes à Bron, projet mettant en synergie le centre chorégraphique Pôle Pik, l’Espace Albert Camus et le Fort autour d’une ambition commune de diffusion, de formation et de création du spectacle vivant. Il reste fidèle à sa démarche artistique en proposant de créer des passerelles entre les disciplines, d’ouvrir les espaces et de les investir avec un public toujours plus large.
Mourad Merzouki est membre de la commission d’aide à la création chorégraphique de la DRAC Île-de-France et du comité mécénat danse de la Caisse des Dépôts.
Il figure dans le Who’s Who et a fait son entrée dans le Petit Larousse Illustré 2019.
Source : site du CCN de Créteil et du Val-de-Marne
Pour en savoir plus : https://ccncreteil.com/
Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig
Soutenus par l’État et les collectivités territoriales, les Centres chorégraphiques nationaux (CCN) favorisent l’essor de la danse, à la fois par la dynamique de création de leurs directeurs-chorégraphes, mais aussi par le soutien à des artistes chorégraphiques de courants variés, par la diffusion d’oeuvres et le travail de sensibilisation des publics à l’art de la danse. Il existe aujourd’hui 19 Centres chorégraphiques nationaux. Le CCN de Créteil est l’un des premiers à avoir été créé, par Maguy Marin. Trois d’entre eux sont aujourd’hui dirigés par des chorégraphes hip-hop, à Créteil (Mourad Merzouki), à La Rochelle (Kader Attou) et à Rennes (collectif FAIR-E).
À la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig depuis 2009, Mourad Merzouki développe un projet artistique tout à la fois ouvert sur le monde et ancré sur le territoire, dépassant les frontières esthétiques, culturelles et sociales. Tournées, ateliers, résidences, festival Kalypso : les rendez-vous sont nombreux pour découvrir et célébrer la danse hip-hop, un art devenu en plus de 30 ans un marqueur fort de l’identité culturelle de notre patrimoine.
La danse aux poings de Mourad Merzouki
Direction artistique / Conception : Mohamed Athamna
Chorégraphie : Mourad Merzouki
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : YN Productions, TRACE, NOOVIZ, ERP. Participation : CNC, Acsé (Images de la diversité)
James Carlès
La Fondation BNP Paribas
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