La Vie en Danse
2019 - Réalisateur-rice : Legay, Eric
Chorégraphe(s) : Bouchelaghem, Brahim (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Producteur vidéo : Téléssonne
La Vie en Danse
2019 - Réalisateur-rice : Legay, Eric
Chorégraphe(s) : Bouchelaghem, Brahim (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Producteur vidéo : Téléssonne
La Vie en Danse
Source de réalisation, de plénitude, de gratifications multiples, la vie du danseur est faite aussi d’exigence, de combat, de renoncements et de blessures. Pour cerner leur expérience dans toute sa richesse et sa diversité, Eric Legay s’est attaché à trois artistes d’exception, Brahim Bouchelaghem, Marion Ballester et Allister Madin – dont les pratiques, les univers sont radicalement différents.
Représentant de la première génération du hip-hop français, qui a émergé au cours des années 1980, Brahim Bouchelaghem a fait son apprentissage dans les rues de Roubaix. Longtemps interprète au sein des compagnies Käfig et Accrorap, il signe depuis 2004 ses propres créations. Également chorégraphe et pédagogue, Marion Ballester s’est formée au Centre national de danse contemporaine d’Angers. Elle débute avec Philippe Decouflé en participant aux cérémonies d’ouverture et de clôture des JO d’Albertville (1992), puis rejoint la compagnie Rosas d’Anne Teresa de Keersmaeker. Issu quant à lui de l’école de l’Opéra de Paris, Allister Madin, le plus jeune d’entre eux, est profondément attaché à cette institution dont il a réussi à intégrer le corps de ballet. Hip-hop, contemporain, classique – si leur rencontre initiale avec la danse relève du hasard, pour tous trois elle est apparue d’emblée comme une évidence. Et chacun à sa manière s’est engagé dans cette voie avec ferveur et détermination.
(Myriam Bloedé)
Zahrbat
Hommage à son père qu'il a perdu très tôt, parti en France brûler sa vie autour de tables enfumées, rongé par l'obsession du jeu de cartes.
La passion du jeu, le poker, le goût du risque qui animait ce père, entrent en résonance avec l'histoire du fils, sa passion pour la danse et l'excitation qu'il ressent à entrer en scène. Le père et le fils se confondent dans ce désir de partir, de foncer, de s'enivrer ! Dépouillé de tous les fastes du hip-hop, entouré de très belles lumières, Brahim Bouchelaghem, en virtuose et superbe danseur, nous fait aimer ce père... Une confession publique pleine de sincérité et d'émotion.
“Tout fiévreux de liberté, pour sortir de l’adolescence, il s’en vint en France, avec ou sans compagne et sa naïveté.” Le père de Brahim Bouchelaghem, parti d’Algérie pour travailler dans le Nord de la France, n’a jamais cessé de vivre à travers son fils.
Brahim Bouchelaghem, auteur de ce solo, tout à la fois souvenir et hommage. Hommage à ce père qui n’a jamais cessé de vivre à travers son fils… Hommage à l’indéfectible lien qui n’a cessé d’unir ces deux êtres. Hommage à leurs passions respectives : pour le père, passion du jeu, pour le fils, passion de la danse. Avec Zahrbat, Brahim offre un arrêt sur mémoire, une pièce dédicace qui exprime ce qu’il n’a jamais pu dire à son père qui lui a transmis une fièvre, un goût du risque et de la lumière. Ce que le père a vécu les cartes à la main, de table de jeu en table de jeu, le fils le poursuit étrangement de scène en scène.
C’est un voyage sans retour vers l’Algérie, à la fois terre, racines et héritage.
Ce solo, à la fois énergique et émouvant, est révélateur de l’ouverture du hip hop à une sensibilité artistique portée par des histoires personnelles : ici un hommage intime dont l’écriture chorégraphique, en parfaite osmose avec la scénographie, les images, la musique et les lumières, restitue le regard d’enfant d’un danseur virtuose. Un jeu le temps d’une danse, entre pique, trèfle, coeur et carreau.
Bouchelaghem, Brahim
Né à Roubaix en 1972, Brahim Bouchelaghem découvre le hip hop en 1984. Il se forme et se perfectionne avant de connaître ses premières expériences professionnelles et de participer au Battle of the year 96. Remarqué par Farid Berki il intègre la Compagnie Melting Spot la même année.
En 1998, il rejoint la Compagnie Käfig. Grâce à ses cinq années passées aux côtés de Mourad Merzouki, il approfondit son travail d'interprète et connaît une première expérience forte de formateur et d'assistant chorégraphe avec le projet « Mekech Mouchkin » organisé dans le cadre de l'année de l'Algérie.
En 2004, Kader Attou lui propose une reprise de rôle sur Pourquoi pas.... Cette pièce inaugure une collaboration et une complicité qui amène la Compagnie Accrorap à porter le solo Zahrbat, première création de Brahim Bouchelaghem.
En 2006, la Compagnie Frank ll Louise lui propose de reprendre un des rôles de Drop it. En 2007, il rencontre Carolyn Carlson qui décide de soutenir son travail de chorégraphe, le qualifiant de poète. La même année il fonde la Compagnie Zahrbat qui bénéficie du compagnonnage du Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais. Sa collaboration avec Accrorap se poursuit à travers la création par Kader Attou de Petites Histoires.com.
Entre 2008 et 2009, il crée El Firak puis un solo en collaboration avec Carolyn Carlson What did you say ?. En 2009, lors d'une tournée de Zahrbat à Saint Pétersbourg, il rencontre le crew de danseurs hip hop TOP 9 avec lesquels il entreprend le projet de création de Davaï Davaï qui a vu le jour le 11 juillet 2010.
En 2011, il devient artiste associé au CCN de Roubaix dans le cadre du Red Brick project. Il rejoint notamment l'équipe de création pour we were horses de Carolyn Carlson et Bartabas. En janvier 2012, il crée une courte pièce pour le programme Dancewindows.
En 2013, il installe sa compagnie au Studio 28, 28 rue des Champs à Roubaix, en partenariat avec la Ville de Roubaix.
En septembre 2014, il reprend sa pièce Tracks (trio créé en 2012) pour 4 danseurs, sur le principe de la danse pour tous et partout. Il est short listé pour la direction du Centre Chorégraphique National Franche Comté Belfort.
En 2015, il poursuit son travail chorégraphique autour d’un projet de création jeune public CRIIIIC ! pour février 2016 et crée une pièce pour les étudiants de la Juste Debout School à Paris And Then….
Il est promu Chevalier des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Sources : Programme de salle Maison de la Danse ; Site de la cie Zahrbat
En savoir plus : zahrbat.com
Ballester, Marion
Après avoir terminé sa formation au Centre national de danse contemporaine d’Angers, Marion Ballester entame sa carrière de danseuse en 1989 avec Les leçons de l’Aube de Dominique Petit, puis avec Philippe Decouflé de 1989 à 1992. Elle rejoint aussitôt la compagnie Anne Térésa De Keersmaeker – Rosas jusqu’en 1998 où elle participe à toutes les créations et reprise du répertoire “ de la compagnie, “ danseuse phare de la compagnie “ M C Vernay- le monde jusqu’en 1998.
Elle décide alors de fonder une compagnie, “ Marion Ballester – Aoxoa” , et entame un travail de chorégraphe, parallèlement à une carrière de danseuse indépendante (Philippe Saire, Stéphanie Aubin, Nicole Mossoux, Lionel Hoche , Paolo Henrique….. ).
Elle part dix-huit mois à New York étudier auprès de la compagnie Trisha Brown et y créé un premier solo Blue Mathematics (Judson Church). En 2000, elle obtient la bourse “les Inclassables” de l’AFAA pour un projet conçu en collaboration avec Louise Bourgeois qui donnera lieu à la création Unconscious Landscape, projet Danse-Sculpture et Vidéo pour 4 danseurs inspiré de l’œuvre de l’artiste, créé à la Saint Mark’s Church de New York.
S’enchainent alors les créations : en 2001, solo Intimez-moi ; 2002 Bord à Bord, quatuor issu d’une collaboration avec les musiciens Steve Arguëlles et Benoît Delbecq, Convolvulus, Continuum Fragmentum, autre solo.
Cette même année, Anne Teresa De Keersmaker lui propose de l’assister à la création d’un solo pour elle-même, solo inspiré de Joan Baez intitulé Once. La collaboration se poursuitlors de la mise en scène de I due Foscari de Giuseppe Verdi au Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles.
En parallèle, Aoxoa poursuit son développement : la pièce Neptune coproduite par le festival des Antipodes à Brest, s’appuie sur l’œuvre éponyme de Philippe Manoury; en 2005 Huit est une pièce pour la compagnie Frédéric Flammand.
Entre temps, Anne Térésa de Keersmaeker lui propose une collaboration avec elle-même et Salva Sanchis dans le cadre de la création d’un trio Desh, seconde partie de la nuit, en 2005. La création sera en tournée jusqu’à la fin de l’année 2007 à travers le monde.
En 2007, Marion Ballester achève le tryptique de solis « Trois solis pour Marion » issu de la rencontre avec trois chorégraphes aux univers très différents : Osman Khelili, Benoit Lachambre et Odile Duboc.
En 2010, Raimund Hoghe l’engage pour une première création Si je meurs laissez le Balcon ouvert, qui se poursuit jusqu’en 2016 (Cantatas, Quartett, La Valse), puis Mathilde Monnier lui propose de faire partie de sa dernière pièce au CCN de Montpellier intitulée Twin Paradoxe…
En parallèle, Marion Ballester n’a cessé d’approfondir et de poursuivre une pratique de pédagogue auprès de différents publics professionnels et amateurs. Elle est diplômée du CA depuis 2013 et directrice pédagogique de l’école supérieure du CNDC depuis 2013.
Madin, Allister
Legay, Eric
La Vie en Danse
Interprétation : Brahim Bouchelaghem, Marion Ballester, Allister Madin
Conception vidéo : Eric Legay
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Télésonne
Durée : 57'
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