Mozongi
2014
Chorégraphe(s) : Maboungou, Zab (Canada)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Producteur vidéo : Compagnie danse Nyata Nyata
Mozongi
2014
Chorégraphe(s) : Maboungou, Zab (Canada)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Producteur vidéo : Compagnie danse Nyata Nyata
Mozongi
«C’est une performance en soi que d’être un corps» Zab Maboungou
Les œuvres chorégraphiques, musicales et dansées de Zab Maboungou/ Compagnie Danse Nyata Nyata s’appliquent à faire ressortir la puissance poétique, inséparable de l’intelligence du geste, qui se dégage de l’art du mouvement, des corps et des rythmes. Dans ses pièces, les formes abstraites rivalisent avec l’espace physique traversé de multiples trajectoires et dont le tracé révèle la composition polyrythmique sophistiquée. Les distributions des pièces s’élaborent au sein d’un groupe de danseurs et de musiciens de différentes formations et origines.
Mozongi (Retour) agit comme une physique du temps: le pas est poids et le poids est temps. Non pas répétition, comme on aime à le croire, mais persistance.
Source : Compagnie Danse Nyata Nyata
Maboungou, Zab
Fondatrice de la réputée Zab Maboungou/Compagnie Danse Nyata Nyata, artiste-chorégraphe et interprète, professeure de philosophie et auteure du livre « Heya ! Poétique, historique et didactique de la danse africaine », Zab Maboungou s’est distinguée sur tous les fronts de l’action artistique et culturelle : sa contribution, remarquablement, rassemble et transcende les identités et les genres, sans jamais diluer les savoirs et les pratiques qu’elle a, avec une consistance qui ne s’est jamais démentie, innovés et développés en ce pays avec la volonté marquée de proposer un art vivant, au sens le plus noble du terme, c’est-à-dire un art, qui par delà les histoires et les communautés a su mettre en scène les êtres et leur temps.
Venue d’Afrique, du Congo-Brazzaville, où elle a grandi et s’est formée en partie, mais née en France, à Paris, Zab Maboungou est parvenue à traduire et à implanter grâce à ses œuvres et à son implication dans le développement artistique et culturel, une autre présence et un autre foyer pour l’imaginaire, certes poreux mais procédant à une source avertie et expérimentée.
Sa technique du mouvement, appelée lokéto, inédite, a gagné la faveur de ceux et celles qui veulent se former à la danse contemporaine et à la danse africaine et constitue aujourd’hui un modèle du genre, dont s’inspirent diverses disciplines, parmi lesquelles, outre la danse, le chant, la musique, le théâtre, les arts visuels et le cirque. En s’appuyant sur les bases rythmiques des danses et des musiques d’Afrique, elle permet d’identifier ces trajectoires du souffle dont elle assure la transmutation en principes du mouvement pour développer la présence dans l’espace, la flexibilité, l’endurance physique et rythmique.
Son dévouement envers la défense de l’art de la danse et de l’éducation aux arts en général sont unanimement reconnus.
Formatrice et mentor incomparables, elle met en place le Centre Création Danse Nyata Nyata (situé sur le boul. St-Laurent) qu’elle dirige avec Karla Etienne, adjointe et interprète de la compagnie, et qui accueille aujourd’hui sa deuxième génération d’une relève artistique que l’on attendait depuis longtemps, éduquée, sensible aux enjeux du monde contemporain et représentative d’une culture de la diversité.
Son programme de formation (PEFAPDA : programme d’entrainement et de fomentions artistique et professionnel en danse) a su replacer aux plans historique et didactique les contributions majeures des populations afro-descendantes ainsi que celles de la diaspora africaine honorant ainsi les grands maîtres auprès desquels elle a également appris (Lucky Zébila, Babatunde Olatundji).
Si la journaliste et critique de danse new-yorkaise bien connue, Anna Kisselgolf a su voir dans cette œuvre emblématique, qu’est « Incantation » créée en 1999, «un diamant finement ciselé… », c’est que Zab Maboungou et ses œuvres, dans le domaine de la création tout comme celui de la formation et de l’enseignement témoignent à bien des égards de cette qualité unique qu’elle déploie au cœur de toutes ses entreprises, et à laquelle ses collègues de philosophie ont également rendu hommage (en 2012) à savoir celle d’une intelligence qui fait corps avec son objet.
Un parcours unique qui reflète une esthétique d’une grande puissance poétique. Plus d’une vingtaine de solos, et pièces de groupe, de musique et de danse (parmi lesquelles, les premières, « Réverdanse », très remarquée pour musicalité en 1995, « Incantation », œuvre emblématique, en 1997 jusqu’aux plus récentes, « Gestes Dé/libérés » en 2009 et « Montréal by Night » en 2010) nous montrent un art musical et rythmique pointu ainsi qu’une gestuelle à la fois enracinée, vigoureuse et épurée, aux trajectoire limpides et multiples présentées sur les plus grandes scènes du monde, comme les plus petites (Canada, Etats-Unis, Corée, Italie, Allemagne, Cameroun, Burkina Faso, Sénégal, Mexique, etc.).
Zab Maboungou est considérée comme une pionnière de la danse au Canada, un hommage qui lui est rendu deux fois, en 1993 et en 2011 à Toronto par Dance Immersion dans le cadre de ce grand et unique événement au monde que représente la Conférence annuelle de l’International Association of Blacks in Dance.
Elle apporte aussi sa contribution au développement de l’art de la danse en Afrique où, nommée particulière artistique au Masa (Marché des arts vivants de la scène) par le Ministère de la Culture de Côte d’Ivoire (1995-2002), elle co-dirigera et animera le premier grand atelier chorégraphique panafricain francophone (1997) : tandis que le Ministère de la Culture du Cameroun lui rend hommage par deux fois pour son «talent, sa créativité et tous les efforts déployés pour que rayonne l’art théâtral» (1997) ainsi que « sa contribution immense au développement de l’art de la danse » (2011).
Plus récemment, en 2010, elle sera honorée dans le cadre du 5e symposium Kriye Bode consacré à l’art de la danse et du tambour haïtien et l’Alvin Ailey American Dance Theatre de Manhattan à New York. Déjà lauréate du mois de l’Histoire des Noirs, elle reçu le Prix Charles Biddle 2013 qui souligne l’apport exceptionnel d’une personne ayant immigré au Québec et dont l’engagement personnel et professionnel contribue au développement culturel et artistique du Québec sur la scène nationale et internationale. Au Black Theatre Workshop, elle recevra en janvier 2014, le prestigieux Martin Luther King junior Achievement Award en reconnaissance de son œuvre qui témoigne d’un art chorégraphique brillant.
La Compagnie célèbre ses 30 ans d’existence en 2018, et avec elle, Zab Maboungou, renouvellent son engagement, jamais démenti et qui en ont fait un chef de file aux plans de l’art, de la culture et de tout ce développement physique, intellectuel et esthétique qui ont fait sa marque. « Zab Maboungou sait habiter un espace scénique, non seulement physiquement mais aussi mentalement, voire spirituellement. » (Lili Marin, Kaos magazine, Montréal, 2001).
Source: Site de Zab Magoungou/Compagnie Danse Nyata Nyata
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Mozongi
Direction artistique / Conception : Interprétation : Danseurs :
Chorégraphie : Zab Maboungou
Interprétation : Compagnie Danse Nyata Nyata : Karla Etienne, Jennifer Morse, Mithra Rabel, Gabriella Parson, Raphaëlle Perreault, George Stamos, Mafa Makhubalo
Musique originale : Zab Maboungou
Musique live : Elli Miller-Maboungou, Adama Daou
Costumes : Claudella Gillies
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