Douze ans après la première édition de la Biennale de la danse, Guy Darmet ramène d’un voyage au Brésil le thème de l’édition 1996 : Aquarela do Brasil. Il tombe, lors de son voyage, sous le charme du Carnaval de Rio et invente son cousin éloigné à Lyon. Lors de cette édition brésilienne nait le Défilé, hommage au Carnaval de Rio et à l’action des écoles de samba, qui devient au final un événement clef de la Biennale de la danse, et ne cesse de se développer depuis lors.

Parade chorégraphique unique en Europe, le Défilé réunit tous les deux ans environ 5000 amateurs de tout âge issus des communes d’Auvergne-Rhône-Alpes, encadrés par 250 artistes et chorégraphes ; ils offrent à 300 000 spectateurs dans le centre-ville de Lyon un spectacle ambulant festif et poétique. Le Défilé s’est aujourd’hui affirmé comme un événement emblématique de la Culture de la Politique de la ville et de la relation entre artistes et habitants des quartiers.

Un an avant le Défilé, des ateliers de pratique artistique sont organisés favorisant la rencontre entre amateurs et professionnels dans les domaines de la danse, de la musique, du chant, des costumes, des décors, accessoires, etc.  Pendant l’été ont lieu des générales, où les conditions réelles du Défilé sont expérimentées lors de répétitions sur des stades. Le jour du Défilé, les participants mènent leur parcours de la place des Terreaux à la place Bellecour en passant par la rue de la République. 

Depuis son arrivée à la direction artistique de la Biennale de la danse de Lyon, Dominique Hervieu a décidé d’offrir au public en fin de Défilé une grande création chorégraphique, signée par des artistes contemporains tels que Mourad Merzouki ou Dada Masilo. Après le spectacle, « la Tarentelle » invite tous les participants à entrer dans la danse : grâce au tutoriel vidéo mis en ligne au préalable, ou en apprentissage direct face à la scène, le public participe à un moment festif dansé avec les chorégraphes et tout le Défilé.