Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
- Du Concours de Bagnolet aux Rencontres chorégraphiques
- Un festival de découvertes pour tous les spectateurs
Une traversée de l’histoire des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, depuis le Concours de Bagnolet jusqu’aujourd’hui.
Du Concours de Bagnolet aux Rencontres chorégraphiques
Bagnolet, 1969. L’ancien danseur Jaque Chaurand crée un concours chorégraphique alors appelé Les Ballets pour Demain. Son objectif est d’offrir un accueil aux jeunes danseurs en mal de création pour montrer leur travail. En donnant naissance au futur Concours de Bagnolet, celui-ci n’imaginait pas qu’il mettait en place « une machine qui allait servir de résonateur et de baromètre au développement de la nouvelle danse française »*.
*Marcelle Michel, extrait de « IV siècles de danse en France », dossier IIIe Biennale de la danse de Lyon 1988. A consulter ici.
« Le concours de Bagnolet jouera un rôle essentiel dans l'émergence et l'affirmation de la danse contemporaine »
Marie-Christine Vernay – Libération, 25 mai 2000
C’est entre 1976 et 1985 que les artistes marquants de l’histoire de la nouvelle danse française sont découverts : Dominique Bagouet, Jean-Claude Gallotta, Karine Saporta, Maguy Marin, Dominique Boivin, Régine Chopinot, François Verret, puis Catherine Diverrès, Bernardo Montet et Catherine Diverrès, Mark Tompkins, Mathilde Monnier, Angelin Preljocaj, Odile Duboc... et tant d’autres.
En 1986, la direction du Concours de Bagnolet revient à la journaliste Bernadette Bonis. Avec l’aide de Odile Duboc et de Quentin Rouiller, elle donne au concours une ouverture européenne. La compétition populaire initiée par Chaurand devient plus structurée, et gagne en qualité.
En 1988, le concours prend une envergure internationale sous l'impulsion de Lorrina Niclas. Celle-ci repense les définitions avec sagesse et pragmatisme. Elle met en place le CIBOC, le Centre International de Bagnolet pour les Œuvres Chorégraphiques. En 1995, le Concours est rebaptisé Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, et se déroule tous les deux ans à la MC93 de Bobigny.
En 2000, c’est Anita Mathieu qui prend la direction des Rencontres et transforme le concours en festival. Le rythme redevient annuel à partir de 2003 et la diffusion s'élargit au sein de divers théâtres.
Un festival de découvertes pour tous les spectateurs
« Les rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis sont un temps de partage d’histoires universelles »
Anita Mathieu, propos recueillis par Laure Le Fur – La Croix, 25 juin 2018
Festival défricheur dédié aux écritures chorégraphiques contemporaines, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis présentent des œuvres portant un regard aigu et poétique, un questionnement constant sur notre monde. Le rendez-vous est surveillé tous les ans par les diffuseurs, en tant que carrefour des tendances qui secouent depuis quelque temps déjà la création chorégraphique.
Une communauté d’artistes de la scène internationale est présentée chaque année dans plus de dix théâtres de la Seine-Saint-Denis accueillant le festival, afin d’inscrire ce projet au cœur des villes pour générer un dialogue autour de la scène artistique contemporaine.
"Madri e figli_Padri e figli", filmé par Corinne Dardé
« Le très ambitieux festival des Rencontres internationales de Seine St Denis propose de dévoiler au public chaque année des aventures artistiques et humaines en ouvrant le champ du regard vers des horizons cosmopolites. »
Seine St Denis Tourisme
En écho aux temps du festival, les Rencontres mettent en œuvre toute l’année des ateliers du regard et des ateliers chorégraphiques, ainsi que différents temps de sensibilisation aux spectacles. Respectivement ce sont des projets de découverte et de pratique de la danse contemporaine menés par des professionnels de la danse (chorégraphes, danseurs professionnels, vidéastes, etc.). Le travail est poursuivi durant le festival, notamment avec la venue de personnes qui n’oseraient pas forcément franchir seules la porte d’un théâtre.
Ces sessions sont élaborées en collaboration avec les structures qui souhaitent en bénéficier.
Leurs contenus varient pour s'adapter au mieux au public concerné.
Keep calm, filmé par Corinne Dardé
« Risqué, bouillonnant, imprévisible, le festival (...) fait figure de splendide anomalie. »
Rosita Boisseau - Le monde, 14 mai 2008