Zero Degrees
2006 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Khan, Akram (United Kingdom) Cherkaoui, Sidi Larbi (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 2000 > 2009
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Zero Degrees
2006 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Khan, Akram (United Kingdom) Cherkaoui, Sidi Larbi (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 2000 > 2009
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Zero Degrees
Le projet zero degrees est né du désir de Sidi Larbi Cherkaoui de créer un duo avec le chorégraphe et danseur anglo-bengali Akram Khan. Tous deux élevés en Europe dans une famille musulmane, ils s’inspirent de cette rencontre de cultures et combinent la complexité du kathak indien à la célérité et la précision de mouvements contemporains, un mélange de tradition, de science-fiction et de réalité contemporaine.
En invitant Antony Gormley à réaliser la scénographie et Nitin Sawhney à composer la musique interprétée en direct, zero degrees est devenu un lieu de transformation : le point où une chose se métamorphose en une autre, la zone grise où une chose évolue vers la suivante, la température – 0 °C – où l'eau se solidifie en glace, la ligne ténue où l'on passe de vie à trépas. Le spectacle suit Cherkaoui et Khan au cours d'un voyage d'exploration, à la recherche du point de référence, de la source, du zéro au cœur de la vie. Inspirés par leur double identité respective, les deux artistes partent en quête de ce point central par le biais de pôles opposés : devenir/mourir, lumière/obscurité, ordre/chaos. Zero degrees traite des frontières et de leur nature floue.
Avec pour seul décor deux mannequins réalistes, des répliques de Cherkaoui et de Khan, le vide de la scène permet au public de percevoir de nombreux symboles de division et d'unité dans la chorégraphie. Conçus comme des alter ego, les mannequins sont parfois des oppresseurs, parfois des gardes ou des cadavres. Zero degrees aborde la fragilité de la vie humaine et la complémentarité du yin et du yang.
Source : Eastman
En savoir plus : www.east-man.be
Khan, Akram
Après s’être formé avec Sri Pratap Pawar à la danse kathak (danse traditionnelle du nord de l’Inde), il décroche son premier rôle à treize ans dans « Mahâbhârata », une pièce de Peter Brook qui marque les esprits. À partir des années 1990 il mêle la danse contemporaine à cet art traditionnel dans Polaroid Feet (2001), Ronin (2003) et Third Catalogue (2005). Entre-temps il étudie à P.A.R.T.S. (Bruxelles) école dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker.
Akram Khan devient rapidement une figure de la scène chorégraphique mondiale. S’affranchissant des scènes théâtrales et des frontières entre les danses, il crée en 2006 la plupart des chorégraphies de la tournée de Kylie Minogue. En 2009 il conçoit le solo kathak « Gnosis » pour Svapnagata, festival de danses et de musiques indiennes dont il est le directeur artistique. En 2012 il crée la partie chorégraphique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres.
Grand interprète, il se met en scène dans un solo autobiographique en 2011, « DESH » qui signifie « terre », dans lequel il retourne à ses origines et qui emporta un succès immédiat. Cet engouement a amené le chorégraphe à proposer, en 2015, une version pour les enfants à partir de sept ans et leur famille, « Chotto Desh » (Petite patrie), avec l’aide de la metteuse en scène de théâtre Sue Buckmaster.
« Torodaka » (2014) créé avec Israel Galván est une rencontre de deux danseurs au sommet de leur art, une joute dansée entre deux cultures : indienne et espagnole. En 2016 il présente « Until the Lions », inspiré d’un passage du livre de Karthika Naïr qui revisite les grandes pages du Mahabharata (livre sacré indien).
En juillet 2019, il présente dans la cour d'honneur lors du 73e Festival d'Avignon Outwitting the Devil, une pièce pour six danseurs dans laquelle il revisite les mythes fondateurs de l'humanité à partir d'un texte, découvert en 2015, qui relate un nouvel épisode de l'épopée de Gilgamesh, roi d'Uruk.
Akram Khan est un artiste associé de Sadler’s Wells et de la Mountview Academy of Theatre Arts, Londres et Curve, Leicester.
Source : Biennale de la Danse - 2016 ; Dossier de presse Animal Kingdom - 2020
En savoir plus : akramkhancompany.net
Cherkaoui, Sidi Larbi
Sidi Larbi Cherkaoui a débuté comme chorégraphe en 1999 dans "Anonymous Society", une comédie musicale contemporaine d’Andrew Wale. Depuis lors, il a signé de nombreuses chorégraphies, qui lui ont valu une série de prix parmi lesquels le Fringe First Award et le Total Theatre Award à Édimbourg, le Barclay Theatre Award à Londres, le Special Prize au BITEF Festival de Belgrade, le prix Nijinski du ‘chorégraphe prometteur’ à Monte-Carlo, le Movimentos Award à Wolfsburg, le Helpmann Award en Australie. En 2008 et 2011, le magazine Tanz le proclame ‘chorégraphe de l’année’. En 2009, la fondation Alfred Toepfer lui attribue le Kairos Prize pour sa vision artistique et sa recherche d’un dialogue culturel ; il reçoit aussi le titre de ‘meilleur chorégraphe’ au National Dance Awards et celui de ‘meilleure production de l’année’ par le magazine Tanz pour "Sutra". En 2011 un Giraldillo Award lui est attribué pour "Dunas", un Benois de la danse et deux Laurence Olivier Awards pour "Babel(words)" et il est proclamé ‘jeune artiste pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental’ par Unesco.
Sidi Larbi Cherkaoui a réalisé ses premières chorégraphies en tant que membre du collectif Les Ballets C. de la B. – "Rien de rien" (2000), "Foi" (2003), "Tempus Fugit" (2004). Parallèlement, il a collaboré à divers projets : "Ook" (2000) avec le chorégraphe Nienke Reehorst au Theater Stap à Turnhout ; "D’avant" (2002) avec Damien Jalet et la compagnie Sasha Waltz & Guests ; "Zero degrees" (2005) avec Akram Khan. Sidi Larbi Cherkaoui a travaillé pour de nombreux théâtres, opéras et compagnies de danse, allant des Ballets de Monte-Carlo ("In memoriam", 2004 et "Mea culpa", 2006), au Sadler’s Wells à Londres ("Sutra", 2008), en passant par le Grand Théâtre de Genève (Loin, 2005), les Ballets Cullberg de Stockholm ("End", 2006), le Royal Danish Ballet ("L’Homme de bois", 2007) et la Monnaie ("Apocrifu", 2007). À la Monnaie, il a également assuré la chorégraphie de la création de l’opéra House of the Sleeping Beauties de Kris Defoort. De 2006 jusqu'à 2009, il est artiste en résidence au Toneelhuis où il a créé les productions "Myth" (2007) et "Origine" (2008). Depuis 2008, il est également artiste associé du Sadler’s Wells de Londres.
En 2009, il a créé sa première commande américaine, Orbo Novo, pour le Cedar Lake Contemporary Ballet à New York, ainsi que plusieurs duos, "Faun" au Sadler’s Wells et "Dunas" pour Creaciones Artisticas Dunas. Pour Dunas, il a reçu le Prix Giraldillo du meilleur spectacle à la Biennale de Flamenco de Séville en 2011 et le National Dance Award pour une performance exceptionnelle homme (moderne) en 2012.
2010 marqua le lancement de sa nouvelle compagnie, Eastman, en résidence au Campus des Arts International deSingel à Anvers. Il réalise la chorégraphie de Das Reingold (Wagner) dans une mise en scène de Guy Cassiers à la Scala de Milan et un nouveau duo Play avec Shantala Shivalingappa. Avec Damien Jalet et Antony Gormley il crée Babel(words), la partie finale du triptyque qu’il a commencé avec Foi et Myth. Babel(words) à triomphé au 2011 Laurence Olivier Awards, en remportant le prix pour la meilleure production de danse et le prix pour la réalisation exceptionnelle en danse pour la scénographie par Antony Gormley.
En 2011 Sidi Larbi Cherkaoui a assuré la chorégraphie Labyrinth pour le ballet National de Hollande. La meme année, il crée "TeZukA", une pièce pour 15 danseurs et musiciens sur l’oeuvre du maître de manga japonais Osamu Tezuka. A la fin de l'année, il a chorégraphié "Constellation", un solo de 16 minutes pour "Rising", un spectacle composite exécuté par le danseur de Kathak Aakash Odedra.
En 2012, il crée "Puz/zle" avec 11 danseurs et les chanteurs corses d’A Filetta, la chanteuse libanaise Fadia Tomb El-Hage et le musicien japonais Kazunari Abe. Il a également assuré la chorégraphie d'Anna Karénine, le film de Joe Wright avec Keira Knightley et Jude Law.
Au printemps 2013 Cherkaoui a créé "4D" pour Eastman, "Boléro" (en collaboration avec Damien Jalet et Marina Abramovic) pour le Ballet de l'Opera de Paris, et "M¡longa", un spectacle de tango, pour Sadler's Wells. Fin 2013 a eu lieu à Pékin la première de "生长genesis", la nouvelle production d'Eastman.
En Janvier 2015 a lieu la première de Pluto à Tokyo, ou il met en scène une nouvelle adaptation au théâtre du manga d’ Urasawa, produite par le Bunkamura. Il continue en Allemagne avec la chorégraphie de l’Oiseau de Feu de Stravinsky pour les Ballets de Stuttgart. En aout dernier, Sidi Larbi Cherkaoui assure la chorégraphie du mouvement pour Hamlet, mis en scène par Lynsdey Turner à Londres avec la participation de Benedict Cumberbatch. La première de sa dernière production, Fractus V, une pièce sur la rupture naturelle nécessaire pour grandir et devenir plus fort, a lieu en septembre 2015 à Anvers et le spectacle est actuellement en tournée internationale.
Sidi Larbi Cherkaoui a été récemment nommé directeur artistique du Ballet Royal de Flandres, fonction qu’il associe à la direction artistique de sa compagnie Eastman.
Source : Eastman⎜Sidi Larbi Cherkaoui
En savoir plus : east-man.be
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Zero Degrees
Direction artistique / Conception : Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan
Chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan
Interprétation : Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan
Conseil artistique / Dramaturgie : Guy Cools
Scénographie : Antony Gormley
Musique originale : Nitin Sawhney
Musique live : Tim Blake, Faheem Mazhar, Alies Sluiter, Joby Burgess, Coordt Linke
Lumières : Mikki Kunttu
Costumes : Kei Ito
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Akram Khan Company, Les Ballets C. de la B.
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon - Charles Picq, 2006
LATITUDES CONTEMPORAINES
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Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
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[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
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