Gustave
1987 - Réalisateur-rice : Gustave
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Compagnie du Grèbe;Musée d'Orsay;La Sept;MC 93 Bobigny
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Gustave
1987 - Réalisateur-rice : Gustave
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Compagnie du Grèbe;Musée d'Orsay;La Sept;MC 93 Bobigny
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Gustave
Présenté dans la collection « Découverte d'une œuvre » du Centre national de la Cinématographie (CNC), ce premier court-métrage réalisé par Régine Chopinot en collaboration avec le chef-opérateur Etienne Becker, résulte d'une commande du Musée d'Orsay pour célébrer le centenaire de la Tour Eiffel.
Au milieu d'un cercle d'immeubles en carton pâte – évocation de Paris imaginée par Marc Caro –, une Tour Eiffel anthropomorphisée (Rita Quaglia) foule de ses godillots le sol recouvert d'une poudre de minerai sombre. Vêtue d'un étrange costume riveté aux jambes carrées imaginé par Jean Paul Gaultier, cette Tour Eiffel suspendue joue avec la gravité : survols, envols, effets de balancier, amortis... La caméra de Régine Chopinot accompagne les mouvements au plus près en s'inspirant du « principe de construction de cette tour baroque en diable » [1]. Ainsi, elle commence par filmer les pieds-fondation, puis l'arche, le cou et « ce qui servit de bureau à Monsieur Eiffel » [2] et qu'elle fait exploser dans les dernières secondes, « métaphore de la tête – selon Annie Suquet – ce haut lieu de contrôle mental que Chopinot n'a de cesse, depuis ses débuts, de déjouer » [3].
Dans cette « fantaisie » [4] comme elle la qualifia elle-même, Régine Chopinot est accompagnée une nouvelle fois de la choréologue Noémie Perlov, ainsi que des interprètes Frédéric Werlé et Rita Quaglia, pour transposer l'expérience de « Rossignol » à une échelle plus narrative, moins expérimentale mais tout aussi audacieuse.
[1] R. Chopinot, Les Chopinotes, n° 2, mars 1988, p. 1.
[2] R. Chopinot citée par A. Suquet, « Chopinot », Le Mans : éditions Cénomane, 2010, p. 17.
[3] Annie Suquet, op. cit., p. 17.
[4] R. Chopinot, Les Chopinotes, op. cit., p. 1.
Extrait de programme
« Comme le titre le laisse entendre, un hommage peu conventionnel est rendu par la chorégraphe Chopinot à un certain Gustave Eiffel et son célèbre monument parisien, dont elle n' a retenu que les pieds. Un étrange personnage au pantalon carré et riveté, chaussé de godillots, fait crisser un sol de gravier charbonneux, planant, tourbillonnant sur un Paris de carton pâte, dû à Marc Caro, avec des costumes de Gaultier. Tour à tour, par mouvements circulaires concentriques, esquissant des pas de danse, volant dans les airs, emportant Gustave lui-même aggripé à sa créature, la Tour prend place au centre d' une piste avant de se désintégrer dans une fantaisie pyrotechnique. Un film onirique et audacieux à l'atmosphère mystérieuse, sombre et bleutée. »
Patrick Bossatti (catalogue Images de la Culture - CNC)
Dernière mise à jour : février 2013
Chopinot, Régine
Régine Chopinot, née en 1952 à Fort-de-l'Eau en Algérie, est très vite attirée par la danse. Après des cours de danse classique, elle découvre la danse contemporaine avec Marie Zighera en 1974. Devenue lyonnaise, elle y fonde en janvier 1978 sa première compagnie, la Compagnie du Grèbe qui associe danseurs, comédiens et musiciens. Elle signe alors ses premières chorégraphies. Trois ans plus tard, elle reçoit le deuxième prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour la pièce « Halley's Comet » (1981) rebaptisée « Appel d'air ».
Ses créations suivantes, « Délices » et « Via », ouvrent la chorégraphie aux apports d'autres médias dont le cinéma. C'est avec « Délices » (1983) que Régine Chopinot commence sa longue collaboration avec le couturier Jean Paul Gaultier, qui marquera l'époque, avec des pièces comme « Le Défilé » (1985), « K.O.K. » (1988), « ANA » (1990), « Saint Georges » (1991) ou « Façade » (1993). Nommée en 1986, directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle (où elle succède au Théâtre du Silence de Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre), qui devient en 1993 le Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC), Régine Chopinot multiplie les rencontres artistiques : avec des plasticiens comme Andy Goldsworthy, Jean Le Gac ou Jean Michel Bruyère, des musiciens comme Tôn-Thât Tiêt ou Bernard Lubat.
Au début des années 1990, elle quitte – selon son expression – les « espaces de grande légèreté » où, très jeune, elle s'était fait connaître, notamment dans sa collaboration avec Jean Paul Gaultier. Elle se passionne alors pour des expériences de confrontation de la danse contemporaine aux éléments et aux rythmes naturels et de sa mise à l'épreuve de pratiques et de sciences du corps anciennes et complexes, comme le yoga. En 1999, dans le cadre des « artistes associés », Régine Chopinot invite trois personnalités de la danse contemporaine à collaborer pendant trois ans à son projet artistique : Françoise Dupuy, Dominique Dupuy et Sophie Lessard rejoignent l'équipe de danseurs permanents et d'intervenants-chercheurs du BARC, comme interprètes, pédagogues et chorégraphes.
En 2002, elle ouvre le triptyque de la Fin des Temps, une longue remise en cause de l'écriture et de la création chorégraphique conséquente à une mise en crise volontaire des notions générales de temps, de mémoire et de construction. « Chair-obscur », son premier chapitre, est tourné vers un effacement du passé, de la mémoire, et « WHA » vers la disparition du futur. « O.C.C.C. » se préoccupe du « temps qui reste », de ce qu'il reste à faire, ce qui peut être fait encore, à l'endroit simple et essentiel de la représentation. En 2008, « Cornucopiae », la dernière pièce créée au sein de l'institution, signe la fin d'une forme de représentation et ouvre vers une autre proposition de perception sensorielle.
Parallèlement à son travail de chorégraphe, Régine Chopinot collabore en tant qu'interprète avec des artistes qui lui sont proches : Alain Buffard (« Wall dancin' - Wall fuckin' », 2003 ; « Mauvais Genre », 2004), Steven Cohen (« I wouldn't be seen dead in that ! », 2003). Ou encore, elle forme et dirige des danseurs vietnamiens dans le cadre d'une collaboration avec l'École supérieure de danse du Vietnam et l'Opéra-Ballet de Hanoï (« Anh Mat », 2002 ; « Giap Than », 2004). En 2008, la chorégraphe quitte le CCN de La Rochelle et crée la compagnie Cornucopiae - the independent dance, la nouvelle structure qui porte désormais, création et répertoire, tous les travaux de Régine Chopinot. En 2010, elle choisit le port de Toulon pour y vivre et travailler.
Depuis 2009, Régine Chopinot s'aventure, questionne et approfondit sa recherche du corps en mouvement en lien avec la force de la parole auprès de cultures organisées par et sur la transmission orale, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. De nombreux actes artistiques jalonnent ces trois dernières années : pièces chorégraphiques et films réalisés à partir des expériences artistiques In Situ ont été créés dans le cadre du projet Pacifique Sud. La relation privilégiée initiée depuis 2009 avec le groupe du Wetr (Drehu/Lifou), aboutit à la création de « Very Wetr ! » au Festival d'Avignon en juillet 2012, repris au Centre national de la danse en février 2013.
En savoir plus
Dernière mise à jour : février 2013
Gustave
Compagnie Chopinot
Gustave
Chorégraphie : Régine Chopinot
Interprétation : Régine Chopinot, Rita Quaglia, Frédéric Werlé
Musique originale : Gérard Grisey
Durée : 6 minutes
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