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teaser2021
Chorégraphe(s) : Soulier, Noé (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
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Chorégraphe(s) : Soulier, Noé (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
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L'observation des mouvements d'autrui peut susciter des expériences proprioceptives et kinesthésiques. Noé Soulier aimerait explorer cet aspect de la perception du mouvement en travaillant à partir de mouvements définis par des buts pratiques : frapper, éviter, atteindre, etc. Contrairement aux mouvements définis de manière géométrique ou mécanique, il s'agit d'un vocabulaire de gestes que les danseurs partagent avec le public. On pense rarement à former une ligne avec sa jambe ou à laisser tomber le poids de son bras, tandis que la plupart de nos mouvements quotidiens sont motivés par des buts pratiques : atteindre un lieu, saisir un objet, éviter un meuble... Le fait de s'appuyer sur un vocabulaire commun permet d'accentuer l’empathie et la résonance kinesthésique.
« Rencontrée sur un plateau, dans les espaces d’une fondation d’art contemporain voire au cœur d’un potager (du roi), l’approche gestuelle de Noé Soulier ne cesse d’intriguer. Fort d’un parcours qui le voit étudier au Conservatoire de Paris puis à l’École Nationale de Ballet du Canada et enfin à P.A.R.T.S. Bruxelles, Noé Soulier interroge la manière « dont on perçoit et dont on interprète les gestes à travers des dispositifs multiples ». Chorégraphie, performance ou essai, tout fait sens chez cet archéologue du mouvement. Adepte du décalage pratiqué comme un art majeur, le chorégraphe, premier prix du concours Danse Élargie en 2010, impose sa signature sans jamais passer en force. À propos de cette création pour six interprètes, Noé Soulier évoque l’observation des mouvements d’autrui, « un vocabulaire de gestes que les danseurs partagent avec le public ». Il s’agit dès lors de travailler sur des séquences de mouvements composées de préparations pour d’autres mouvements… « qui ne viennent jamais. Cette ellipse constante permet de rendre visible l’intention du danseur, car celle-ci affecte les gestes qui précèdent l’accomplissement du but absent ». On devine l’intention de Noé Soulier entre construction intellectuelle et jubilation partagée. À quoi s’ajoutera une autre source d’inspiration, le Jiu-Jitsu brésilien. « Nous travaillons sur des actions orientées vers le corps de l’autre en nous appuyant sur cet art martial. » Et Noé Soulier de jouer sur les niveaux de densité visuelle par des contrastes soudains ou par évolution progressive. Toujours en recherche, sa danse bouscule nos certitudes ».
Philippe Noisette – extrait du programme du Festival d’Automne à Paris
Mise à jour : janvier 2016
Soulier, Noé
Né à Paris en 1987, Noé Soulier a étudié au CNSM de Paris, à l'École Nationale de Ballet du Canada, et à PARTS – Bruxelles. Il a obtenu un master en philosophie à l’Université de la Sorbonne (Paris IV) et participé au programme de résidence du Palais de Tokyo : Le Pavillon.
En 2010, il est lauréat du premier prix du concours Danse Élargie, organisé par le Théâtre de la Ville et le Musée de la Danse avec la pièce Petites perceptions où il amorce une recherche sur les modes d'appréhension du mouvement. Avec le solo Mouvement sur Mouvement (2013), il introduit un décalage entre le discours et les gestes afin de questionner la manière dont ils collaborent à l'élaboration du sens.
En 2014, il explore la syntaxe du vocabulaire de la danse classique pour en perturber la perception avec « Corps de ballet » créé pour le CCN – Ballet de Lorraine. Dans Movement Materials (2014) et Removing (2015), il poursuit les recherches initiées depuis Petites perceptions sur la perception et l'interprétation du mouvement.
En octobre 2016, il publie « Actions, mouvements et gestes », une proposition chorégraphique qui prend la forme d'un livre, dans la collection Carnets aux Éditions du Centre national de la danse.
En juillet 2020, il a pris la direction du Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC).
Source : CNDC d'Angers
CNDC - Angers
Le Centre national de danse contemporaine – CNDC – a été créé en 1978 à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Ville d’Angers. Il faisait suite au B.T.C. Ballet théâtre contemporain dirigé par Françoise Adret et Jacques-Albert Cartier, transféré à Nancy. Conçu comme école de chorégraphes et le siège d’une compagnie permanente, il est dirigé par Alwin Nikolais pendant trois ans.
Lorsque Viola Farber lui succède en 1981, l’école se spécialise dans la formation de danseurs. Viola Farber constitue une nouvelle compagnie et inaugure un programme de formation pédagogique.
En avril 1984, la direction du CNDC est confiée à Michel Reilhac. Le centre forme toujours des danseurs interprètes et des professeurs. Il n’abrite plus de compagnie permanente mais sert de plateforme de production grâce à des résidences. Sont alors présentes de grandes compagnies de renommée internationale (en résidence pour deux à trois mois) et des compagnies plus jeunes (dans le cadre des « Quartiers d’été »). C’est ainsi que Merce Cunningham et sa compagnie inaugurent le grand studio Bodinier et que se succèdent des personnalités telles que Régine Chopinot, Maguy Marin, Odile Duboc, Dominique Bagouet, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure, Edouard Lock, Hervé Robbe, Philippe Decouflé, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Daniel Larrieu, Trisha Brown, Wim Vandekeybus…
En avril 1988 la nouvelle directrice, Nadia Croquet, continue de développer une politique visant à soutenir la création, avec une ouverture plus spécifique sur l’Europe. En janvier 1993, Joëlle Bouvier et Régis Obadia sont nommés directeurs artistiques du CNDC alors labellisé CNDC l’Esquisse.
Le CNDC, devenu centre chorégraphique national (CCN) dans les années 1990, renforce sa mission de pôle chorégraphique grâce à la production de spectacles et à son rôle de conseiller artistique tout en poursuivant la formation. Parallèlement, de 1986 à 2006, il travaille avec le Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique national, pour proposer une programmation de spectacles chorégraphiques, accroissant ainsi l’audience et la lisibilité de la danse auprès des publics en multipliant les regards sur la création contemporaine.
En février 2004, le CNDC est placé sous la direction de la chorégraphe Emmanuelle Huynh, il entend alors perpétuer la tradition de l’expérimental propre à la danse contemporaine et proposer une école en lien avec les dynamiques de la création contemporaine. A partir de 2011, l’Ecole du CNDC est dotée de deux formations d’envergure, l’une conduit au Diplôme national supérieur professionnel de danseur (DNSPD) et à la licence, la seconde prépare à un master.
Robert Swinston, nommé en 2012 directeur artistique du CNDC par le Conseil d’administration, prend ses fonctions en janvier 2013. Créer et encourager la création, faire fructifier l’héritage de Merce Cunningham, programmer des spectacles dans des esthétiques variées, former des artistes autonomes, polyvalents et d’un haut niveau ainsi que favoriser l’émergence de nouveaux talents, tel est l’objet de son projet pour le CNDC. Transmettre aux publics les fondements d’une démarche de création, sensibiliser les jeunes et faire rayonner le CNDC tant à l’échelle locale, que nationale et internationale, tels sont les objectifs de Robert Swinston pour le CNDC.
Les directeurs du CNDC depuis sa création :
Alwin Nikolais (de septembre 1978 à juillet 1981)
Viola Farber (de septembre 1981 à juillet 1983)
Michel Reilhac (de mars 1984 à décembre 1987)
Nadia Croquet (de mars 1988 à décembre 1991)
Joëlle Bouvier et Régis Obadia (de janvier 1993 à juin 2003)
Emmanuelle Huynh (de février 2004 à décembre 2012)
Robert Swinston (de janvier 2013 à juin 2020)
Noé Soulier depuis juillet 2020
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Direction artistique / Conception : Noé Soulier
Chorégraphie : Noé Soulier
Interprétation : Jose Paulo Dos Santos, Yumiko Funaya, Anna Massoni, Norbert Pape, Nans Pierson, Noé Soulier
Son : Éric La Casa
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production : ND Productions Production déléguée : Cndc – Angers Coproductions : CN D Centre national de la danse, Pantin (FR) ; Festival d’Automne à Paris (FR) ; Maison de la danse, Lyon (FR) ; Théâtre Auditorium de Poitier (FR) ; Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (FR) ; PACT Zollverein, Essen (DE) ; Kaaitheater Bruxelles (BE) ; Tanzquartier Vienna (AU) ; et en co-production avec le Centre de Développement Cho-régraphique Toulouse / Midi-Pyrénées (FR) dans le cadre du réseau «[DNA] Departures and Arrivals», cofinancé par le Programme Europe Créative de l’Union Européenne Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide au projet
Durée : 66 minutes
COLLECTION BAGOUET
Partenaires artistiques de K. Danse
Nouveau souffle : La jeunesse du XXIème siècle entre dans la danse
Danse et arts numériques
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
40 ans de rock et danse
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Noé Soulier : Repenser le mouvement
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Danse dehors
La scène d’un théâtre et le studio ne sont pas les seuls lieux de travail ou de représentation d’une pièce chorégraphique. Parfois, les danseurs et les chorégraphes dansent à l’extérieur.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.