Ascension
2000 - Réalisateur-rice : Michard, Alain
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , CCN de Rennes et de Bretagne , Musée de la danse (2009-2018)
Producteur vidéo : Louma
Ascension
2000 - Réalisateur-rice : Michard, Alain
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , CCN de Rennes et de Bretagne , Musée de la danse (2009-2018)
Producteur vidéo : Louma
Ascension
Film de danse, Ascension est une construction cinématographique d'un chorégraphe – Alain Michard – sur une œuvre chorégraphique, Aatt enen tionon, d'un autre chorégraphe – Boris Charmatz. La construction filmique est élaborée à partir de différents temps de captations à Belfort, Grenoble et Montpellier, permettant de voir l'installation verticale du projet chorégraphique à la fois dans des espaces intérieur et extérieur. De même, au début du film, Alain Michard a conservé la musique de PJ Harvey, diffusée durant l'entrée des spectateurs et qui s'achève au début de la pièce, pour donner place aux sons des corps. Alain Michard propose ensuite des incursions vocales, déconstructions sonores du titre, qui entrecroisent les séquences, avec des points de vue non accessibles, en tant que spectateur. Le film est très rythmé dans le choix du séquençage, offrant une vision singulière de ce « triple solo ».
Il est important de préciser, comme pour n'importe quelle œuvre cinématographique, que les conditions de visibilité de l'objet sont primordiales pour apprécier le travail. La version proposée ici en intégralité, mais dans un petit format, ne peut nous donner qu'une approche archivistique de l'œuvre.
Source : Boris Charmatz
Aatt enen tionon
Aatt enen tionon contribue aux pièces fondatrices du travail de Boris Charmatz sur les conventions de la représentation et du spectaculaire dans le champ chorégraphique. Pièce créée en 1996, elle propose une lecture verticale de la danse, à partir d'un espace à 3 étages, exposant chaque danseur à un niveau de regard différent. Le point de vue sur les corps est démultiplié, de bas en haut, du plus proche au plus éloigné. La nudité, paradoxalement surexposée par la présence des tee-shirts blancs comme seuls vêtements, questionne le spectateur sur sa présence et en problématise l'essence : la nudité surexpose-t-elle le corps dansant ou, au contraire, le rend-elle illisible, crypté par notre lecture de l'intime qui hiérarchise alors notre regard ?
Le film de Luc Riolon offre un regard construit sur ce trio ou ce « triple solo » grâce aux points de vue choisis et au rythme du film réalisé à partir des représentations données au Centre Pompidou lors du festival d'automne de 1996. Le lieu donne une dimension architecturale forte et spécifique qui est à prendre en considération à chaque représentation.
Eric Colliard était à l'origine de ce projet et l'a soutenu activement jusqu'à son décès accidentel. Ce spectacle lui est dédié.
Source : Site de Boris Charmatz
En savoir plus
http://www.borischarmatz.org/
Charmatz, Boris
Né à Chambéry (France), le 3 janvier 1973.
Formé à l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris Charmatz est engagé par Régine Chopinot pour Ana (1990) et Saint-Georges (1991). En 1992, il est sollicité par Odile Duboc et rejoint la compagnie pour 7 jours/7 villes (1992), Projet de la matière (1993), Trois boléros (1996). Il participe en outre à la création de K de E d'Olivia Grandville et Xavier Marchand (1993).
En 1992, il fonde l'association edna avec Dimitri Chamblas. Ensemble, ils écrivent et interprètent le duo À bras-le-corps (1993), puis signent Les Disparates (1994), solo bicéphale pour un danseur et une sculpture de Toni Grand. Boris Charmatz présente ensuite Aatt enen tionon (1996), pièce verticale pour trois danseurs, puis herses (une lente introduction) (1997), quatuor pour cinq danseurs et un violoncelliste sur des musiques d'Helmut Lachenmann. En 1999, il chorégraphie Con forts fleuve, sur des textes de John Giorno et des musiques d'Otomo Yoshihide. En 2002, il conçoit une pièce chorégraphique en forme de poupées russes, héâtre-élévision, spectacle réduit à un film, lui-même contenu dans un téléviseur présenté au sein d'une installation à l'attention d'un seul spectateur à la fois. Quatre ans plus tard, il propose avec Quintette Cercle (2006), une tranche de ce spectacle en version live. En 2006, il signe le trio régi qui réunit sur scène Julia Cima et lui-même autour de la figure de Raimund Hoghe. En 2008, La danseuse malade, en duo avec Jeanne Balibar, met en scène les textes de Tatsumi Hijikata, père fondateur de la danse butô. En 2009, un dispositif chorégraphique voit le jour à partir du livre Merce Cunningham, un demi-siècle de danse de David Vaughan. Conçu à la manière d'un flip-book chorégraphique, le livre en est sa partition. Elaborée en quelques jours, la performance adopte un titre différent suivant les équipes concernées : Roman Photo (étudiants, amateurs ou non danseurs), Flip Book (danseurs professionnels), 50 ans de danse (anciens interprètes de la Merce Cunningham Dance Company). En 2010, il crée Levée des conflits, pièce pour 24 danseurs et 25 mouvements. Artiste associé de l'édition 2011 du Festival d'Avignon, Boris Charmatz crée à la Cour d'honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 9 danseurs et 26 enfants.
A partir de 1997, aux côtés d'Angèle Le Grand, il développe des projets très variés au sein de l'association edna. Ces propositions ont pour vocation de dessiner un espace ouvert à des essais multiples : sessions thématiques, réalisation de films (Les Disparates de César Vayssié, Horace Benedict de Dimitri Chamblas et Aldo Lee, Une lente introduction de Boris Charmatz), programmes Hors-série proposés par l'équipe d'edna (La chaise et Visitations de Julia Cima, Jachères de Vincent Dupont), production d'installations (Programme court avec essorage), organisation d'expositions (Complexe, Statuts), et de projets transdisciplinaires (Ouvrée - artistes en alpages, Entraînements-série d'actions artistiques, Facultés, Education).
Si Boris Charmatz signe une série de spectacles qui feront date, l'ensemble des projets produits au sein de l'association edna rencontre également un large public au niveau national, européen et international.
De 2002 à 2004, dans le cadre d'une résidence au Centre national de la danse à Pantin, il développe le projet Bocal, école nomade et éphémère. Professeur invité à l'Universität der Künste (Berlin), il collabore à l'élaboration d'un nouveau cursus en danse qui voit le jour en 2007.
Boris Charmatz participe régulièrement à des soirées d'improvisation (avec Médéric Collignon, Saul Williams, Archie Shepp) et poursuit son activité d'interprète notamment dans boléro 2 d'Odile Duboc.
En 2003 Boris Charmatz cosigne avec Isabelle Launay : Entretenir/à propos d'une danse contemporaine (coédition Centre national de la danse/ Les Presses du Réel), dont la traduction anglaise a été publiée en mai 2011 sous le titre undertraining / On A Contemporary Dance (éd. Les Presses du Réel). En avril 2009 Boris Charmatz signe Je suis une école aux Editions Les Prairies Ordinaires, ouvrage en forme de journal de bord qui relate l'aventure que fut Bocal.
Directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne depuis janvier 2009, Boris Charmatz propose de le transformer en un Musée de la danse d'un genre nouveau. Un manifeste est à l'origine de ce musée qui a déjà accueilli les projets "préfiguration", "expo zéro", "héliogravures", "rebutoh", "Grimace du réel", "service commandé", "brouillon", "Jérôme Bel en 3 sec, 30 sec, 3 min, 30 min, 3 h", "Petit Musée de la danse", "Rétrospective" par Xavier Le Roy et s'est déplacé à Avignon, Saint Nazaire, Singapour, Utrecht, et New York.
Il crée la pièce manger à la Ruhrtriennale en Allemagne le 23 septembre 2014, danse de nuit dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève en 2016, puis 10 000 gestes en 2017 à la Volksbühne de Berlin.
Source : Site personnel de Boris Charmatz
En savoir plus :
Michard, Alain
Alain Michard est chorégraphe et artiste visuel. Les projets qu'il développe peuvent prendre la forme de pièces, d'expositions, de films, de projets hybrides (de la performance-conférence à l'installation) pour la scène, l'espace d'exposition ou l'espace public. S'il crée des pièces chorégraphiques, des pièces sonores et des promenades "sensorielles", il réalise également des films, à la frontière entre le documentaire et la fiction.
Produisant des événements artistiques, Alain Michard réunit des artistes de divers champs artistiques auprès desquels il passe commande d'œuvres. Il mêle ainsi à son travail chorégraphique la réalisation d'expositions et l'écriture de textes, pour des performances sonores ou projets éditoriaux. La collaboration artistique, le dialogue avec d'autres artistes sous la forme de laboratoires, d'interview ou de rétrospective, est une des bases de sa pratique artistique.
Travaillant fondamentalement à une ouverture des pratiques artistiques sur la société, il traverse les frontières se basant sur une idée de l'art comme bien commun. Ses travaux portent sur les questions d'in-situ, de théâtralité (le récit, le personnage, la voix), de sculpture de la représentation, et de dramaturgie sonore. Et c'est à l'intérieur de ces thèmes qu'il développe les notions d'environnement, d'accident, de collecte, d'accumulation, de transmission et d'art de l'anti-expertise.
Sous les titres « J'ai tout donné » et « En danseuse », il produit actuellement une série de projets sur les histoires personnelles et collectives de l'art. Ces projets engagent des collaborations artistiques et des ateliers ouverts, qui aboutissent à des pièces chorégraphiques, des performances/conférences et des expositions.
Lauréat de la Villa Kujoyama 2001 (Japon) et de la Villa Medicis Hors les murs 2010 (Istanbul), les partenariats qu'il développe avec les lieux qui accueillent ses projets s'inscrivent souvent dans la longue durée, sous la forme de résidences : Les laboratoires d'Aubervilliers, CNDC-Angers, TNT-Bordeaux, C.C.N.R.B. / Musée de la danse, Grande Halle de La Villette, Centre culturel Colombier-Rennes (2009-2010).
Parallèlement, Alain Michard a été interprète pour Odile Duboc, Marco Berrettini et Boris Charmatz.
Source : Boris Charmatz
Musée de la danse
Né d’un croisement entre le musée, lieu de conservation, la danse, art du mouvement, et le centre chorégraphique, lieu de production et de résidence, le Musée de la danse est un espace pour penser, pratiquer et élargir les frontières de la danse. S’il est inscrit à Rennes, il est aussi une idée nomade. Dirigée par le chorégraphe Boris Charmatz, cette institution-laboratoire explore les possibilités de croisement entre exposition, geste performatif et articulation d’un discours. Ateliers, débats, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs ; propositions décalées et collections fantasmées naissent directement d’une réflexion sur ce que pourrait être ce musée ludique et hybride.
Le CCN de Rennes et de Bretagne, rebaptisé Musée de la danse par Boris Charmatz, a été dirigé par Gigi Caciuleanu jusqu'en 1993, par Catherine Diverrès et Bernardo Montet jusqu'en 1996, puis par Catherine Diverrès seule jusqu'en 2008. Depuis 2009, Boris Charmatz assure sa direction. A compter de janvier 2019, c'est le collectif FAIR[E] qui prendra le relais. Le collectif est composé de Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy.
Le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne est une association subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
Le Musée de la danse fait partie de l'Association des Centres chorégraphiques nationaux.
En savoir plus : www.museedeladanse.org
Ascension
Chorégraphie : Boris Charmatz
Interprétation : Boris Charmatz, Julia Cima, Vincent Druguet
Musique additionnelle : PJ Harvey
Autres collaborations : Voix de François Lepage, Annabelle Pulcini
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Alain Michard, Didier Silhol, Franck Arblade, Louma
James Carlès
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
La Maison de la Danse de Lyon
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
40 ans de rock et danse
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
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Certains spectacles sont le lieu de rencontre de différents métiers. Voici un aperçu de certains spectacles où les arts se croisent sur la scène d’une pièce chorégraphique.
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Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.