Aller au contenu principal
Retour à la recherche
  • Ajouter à la playlist

Daddy, I've seen this piece six times before and I still don't know why they're hurting each other [Cygne]

CN D - Centre national de la danse 2006 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation

Chorégraphe(s) : Orlin, Robyn (South Africa)

Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances

Producteur vidéo : Centre national de la danse

Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin

en fr

Daddy, I've seen this piece six times before and I still don't know why they're hurting each other [Cygne]

CN D - Centre national de la danse 2006 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation

Chorégraphe(s) : Orlin, Robyn (South Africa)

Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances

Producteur vidéo : Centre national de la danse

Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin

en fr

Daddy, I've seen this piece six times before and I still don't know why they're hurting each other

[Papa, j'ai déjà vu cette pièce six fois, et je ne comprends toujours pas pourquoi ils se font du mal] / création 1998

Chorégraphie Robyn Orlin

"Daddy...", pièce pour six danseurs créée à Johannesburg en 1998, est l'oeuvre qui a propulsé Robyn Orlin sur le devant de la scène en Europe. Depuis son premier passage à La Filature de Mulhouse en avril 2000 et au Théâtre de la Ville en avril 2001, cette pièce a tourné continuellement dans le monde. Commandée par le FNB Vita Dance Umbrella,"Daddy..."  a remporté le troisième prix des Rencontres chorégraphiques de l'Afrique et de l'Océan Indien en 1999, le prix Jan Fabre de l'oeuvre la plus subversive aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis en 2000 et, à Londres, le Laurence Oliver Award de la réalisation la plus marquante de l'année en 2003.

La pièce se déroule sur un plateau surélevé favorisant la déambulation et la multiplication des points de vue. Certaines séquences de la pièce nécessitant une vue de haut sont retransmises sur des écrans placés aux quatre angles de la scène. Construit dans un enchaînement de saynètes s'interrompant les unes les autres, la pièce est marquée par une perturbation continuelle à l'image des difficultés matérielles mais aussi relationnelles qui ont accompagné le processus de création.

Dans ce climat burlesque de sape continue, Robyn Orlin aborde le sujet du racisme et passe au crible les stéréotypes sud-africains sur la danse d'origine occidentale et inversement. Le solo de Nelisiwe Xaba interprétant la mort du cygne , extrait du « Lac des cygnes » en est le moment le plus emblématique.

Dans un objectif de démystification du spectacle, R. Orlin interroge également le rapport du spectateur à la scène ainsi que la place du chorégraphe, faisant de son absence le problème central de la pièce.

Presse

«Un ring est dressé sur la scène du théâtre où sont rassemblés spectateurs et danseurs [...] La scène, pour cette fois, n'est pas sacrée : le public partage l'espace de la performance et y vaque aussi librement qu'il peut se l'autoriser [...] Daddy... met en scène cinq performers (danseurs - acteurs) dans l'attente de leur chorégraphe qui n'arrivera pas. Le spectacle lie une gerbe de saynètes qui, sous la houlette du très drôle Gerard Bester, en manager paniqué à l'idée d'avoir à faire du remplissage, s'enchaînent comme autant de délicieux fiascos. «Sorry, we're a very young democracy» («Désolé, nous sommes une toute jeune démocratie»), s'excuse-t-il. Chaque raté est en fait l'occasion d'une nouvelle donne, le redéploiement d'un jeu de possibilités.»

Annie Suquet, La Croix, 17 avril 2001

« Avec beaucoup d'intelligence, Robyn Orlin choisit le symbole du ballet, fer de lance de la culture blanche face aux danses de “ sauvages ” (l'artiste a été nourrie aux arabesques, avant de partir à Londres, puis à Chicago étudier la danse contemporaine), pour dénoncer tout ce qui lui donne de l'urticaire. Citons la scène, déjà anthologique, au cours de laquelle la superbe Nelisiwe Xaba, en tutu banc, saupoudre le sol de farine à l'aide d'une large passoire, dessinant des espèces de fleurs de givre, puis recouvre intégralement chaque centimètre de sa peau noire. C'est Le Lac des cygnes version Orlin, le cygne blanc et le cygne noir réunis en une même femme. Dispositif scénique, lumières, tout concourt à cette magie symboliquement “ cannibale ”. Outrance, audace à jouer sur les clichés de l'inconscient, Robyn Orlin prend tous les chemins pour éviter les bons sentiments de ce que l'on appelle un peu trop facilement le post-Apartheid [...] Tout est mouvement, affolement. Tout est visuel aussi. Couleur rouge de piles d'assiettes, alignées patiemment au sol avant d'être envoyées au diable d'un coup de pied indifférent. Blanc de la farine passée au tamis, comme au village. Jaune des canards électriques qui singent les cygnes du ballet classique.Tissus tachetés de léopard avec figures de lions. Combinettes à motifs coquelicots. Bon goût, mauvais goût ? Là n'est pas la question.Tout participe à la vie, qui fait et défait. Aux histoires toujours bonnes à rappeler : le Sénégal, l'esclavage. Et aussi au petit rajout, bien envoyé, adapté à la situation française, sur le sort ironique de nos sans-papiers. Mais, attention, pas de morale, pas de leçon [...] On rit toujours autant, mais on comprend mieux où Robyn Orlin veut nous emmener : dans un monde d'authentique fraternité. Please my Darling, tell me you like me too, comme le dit, si bien, la dernière chanson ».

Dominique Frétard, Le Monde, 14 avril 2001


Dernière mise à jour : décembre 2010

Orlin, Robyn

Née en 1955 à Johannesburg, Robyn Orlin a bénéficié de bourses d'études à Londres (London Contemporary Dance School) puis à Chicago (School of Art Institute).

 Depuis sa première performance à Johannesburg en 1980, elle est devenue, tout en tentant de redéfinir la chorégraphie et l'art de la scène dans son pays, une des chorégraphes les plus engagées contre l'apartheid.

 Partant du principe que « la danse est politique », elle prend en considération dans ses créations la situation sociale et culturelle de l'Afrique du Sud : ses influences, son histoire, ses clivages et ses ruptures. La chorégraphe crée ainsi « une danse iconoclaste qui met les pieds dans le plat », une danse - chronique de la société sud-africaine d'aujourd'hui maniant avec talent l'ironie et la dérision, une danse brassant sans vergogne références et identités, alliant les cultures traditionnelles populaires et la radicalité des avant-gardes, une danse capable de briser la frontière artistes – public en remettant le spectateur au cœur de la création.

 Robyn Orlin vient pour la première fois en France en avril 2000 à l'invitation de la Filature, scène nationale de Mulhouse avec « Daddy, I've seen this piece six times before... »
   La reconnaissance est immédiate : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint- Denis, Festival Montpellier danse,Théâtre de la Ville, puis des tournées dans le monde entier.

 En 2004, Robyn Orlin participe à l'inauguration du Centre national de la danse à Pantin et crée un solo pour Sophiatou Kossoko dans le cadre du Vif du Sujet.

De septembre 2005 à la fin 2007, Robyn Orlin est accueillie en résidence au Centre national de la Danse de Pantin. En 2005 elle crée « When I take off my skin and touch the sky with my nose, only then I can see little voices amuse themselves... » pièce avec 6 chanteurs d'Opéra sud-africains, puis durant l'été, « Hey dude... i have talent... i'm just waiting for god...,» un solo pour la danseuse-chorégraphe Vera Mantero. « Dressed to kill... killed to dress ...” pour des Swenkas sud-africains, est créée en février 2008 au Festival Dance Umbrella de Johannesburg et est présentée en tournée européenne (Paris, Liège, Luxembourg, Bruxelles, Vienne ...). Robyn Orlin créée une mise en scène de “Porgy & Bess” à l'Opéra Comique à Paris en juin 2008. “Walking next to our shoes... intoxicated by strawberries and cream, we enter continents without knocking...” met en scène les chanteurs de la chorale Phuphuma Love Minus et est créée en février 2009 au festival Dance Umbrella de Johannesburg et reprise dans le cadre du Festival Banlieues Bleues au Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis. En septembre 2009, Robyn Orlin crée une pièce au Louvre, avec huit gardiens du musée : “Babysitting Petit Louis”. En 2010, elle crée un solo avec le danseur de hip-hop Ibrahim Sissoko : “Call it... kissed by the sun... better still the revenge of geography” et reprend “Daddy...” au festival Les Hivernales à Avignon et à la Grande Halle de la Villette à Paris.

Les titres et récompenses que reçoit Robyn Orlin pour son travail sont nombreux. En 1999, elle obtient le troisième prix aux Rencontres chorégraphiques de l'Afrique, et en 2000 le prix Jan Fabre de l'œuvre la plus subversive aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. Robyn Orlin a été nommée Chevalier dans l'Ordre National du Mérite le 28 février 2009 par Denis Pietton, Ambassadeur de France à Johannesburg.

En savoir plus :

Ressource électronique de la médiathèque du Centre national de la danse
http://mediatheque.cnd.fr/spip.php?page=mediatheque-numerique-ressource&id=PHO00003887

En savoir plus : robynorlin.com

Centre national de la danse, Réalisation

Depuis 2001, le Centre national de la danse (CND) réalise des captations de ses programmations de spectacle et de pédagogie et crée des ressources à partir de ces représentations filmées (interviews, conférences dansées, rencontres avec des artistes, démonstrations, grandes leçons, colloques spécialisés, montages thématiques, etc.). 

Daddy, I've seen this piece six times before and I still don't know why they're hurting each other

Chorégraphie : Robyn Orlin

Interprétation : Gerard BESTER, Nico MOREMI, Toni MORKEL, Pule MOLEBATSI, Nelisiwe XABA, Lindiwe NDLOVU Groupe Ramses (direction : Zaza HASSAN) : Nouria HASSAN, Laetitia GUESSAS, Soraya MEBARKI, Zora GUIMONE, Isabelle KHAÏAT, Linda ZEITOUN

Scénographie : Robyn Orlin

Costumes : Robyn Orlin

Décors : Robyn Orlin

Direction technique : Direction plateau : Michael Maxwell - Régisseur général Thabo PULE

Daddy, I've seen this piece six times before and I still don't know why they're hurting each other

En savoir plus

Ressource électronique du Centre national de la danse 

http://mediatheque.cnd.fr/spip.php?page=mediatheque-numerique-ressource&id=PHO00003877

Nos suggestions de videos
03:00

A Swan Lake

Ekman, Alexander (Norway)

  • Ajouter à la playlist
01:00:15

ECHOA (Originale 2001)

Guerry, Thomas (France)

  • Ajouter à la playlist
59:42

Swan Lake

Masilo, Dada (France)

  • Ajouter à la playlist
03:44

Cécile ( work in progress )

Carlès, James (France)

  • Ajouter à la playlist
04:57

Parfum d'espoir

Cioni, Léa (France)

  • Ajouter à la playlist
09:41

Rue du départ

  • Ajouter à la playlist
22:25

Contre ceux qui ont le goût difficile

Rodrigues, Lia (France)

  • Ajouter à la playlist
13:38

La C et la F de la F

Diephuis, Herman (France)

  • Ajouter à la playlist
03:37

Mouvements #05

Moglia, Chloé (France)

  • Ajouter à la playlist
03:00

Tiamat

Gaud, Delphine (France)

  • Ajouter à la playlist
03:01

Hard to be soft

Doherty, Oona (France)

  • Ajouter à la playlist
03:01

Peekaboo

Goecke, Marco (France)

  • Ajouter à la playlist
03:42

Seeds (retour à la terre)

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
02:42

Têtes à têtes

Villa-Lobos, Maria Clara (Belgium)

  • Ajouter à la playlist
03:31

Panorama

Decouflé, Philippe (France)

  • Ajouter à la playlist
03:05

Panorama

Decouflé, Philippe (France)

  • Ajouter à la playlist
03:15

Sketches From Chronicle

Graham, Martha (France)

  • Ajouter à la playlist
03:13

Rose - variation

Monnier, Mathilde (France)

  • Ajouter à la playlist
05:16

Bruit de couloir

Dazin, Clément (France)

  • Ajouter à la playlist
08:54

Répète

Chaillé, Fanny de (France)

  • Ajouter à la playlist
Nos suggestions de themas

LATITUDES CONTEMPORAINES

Exposition virtuelle

fr/en/

James Carlès

Exposition virtuelle

fr/en/

L'artiste engagé

Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».

Parcours

fr/en/pl/

Vidéo-danses mexicaines

Exposition virtuelle

fr/en/

La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.

Parcours

fr/en/pl/

La part des femmes, une traversée numérique

Exposition virtuelle

fr/en/

Partenaires artistiques de K. Danse

Exposition virtuelle

fr/en/

QUDUS ONIKEKU : Se réapproprier une mémoire oubliée

Exposition virtuelle

fr/en/

CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices

Exposition virtuelle

fr/en/

Danses indiennes

Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !

Parcours

fr/en/

les ballets C de la B et l'esthétique du réel

Exposition virtuelle

fr/en/

Danse et arts numériques

Exposition virtuelle

fr/en/

Danses noires

James Carlès, danseur et chorégraphe spécialiste de la danse afro-américaine, évoque l’origine des danses urbaines actuelles. De l’Afrique aux États-Unis en passant par l’Europe, il souligne leur caractère métissé et met en perspective leur dimension sociale et politique. De nombreuses vidéos, photos, dessins et ressources complémentaires accompagnent cette interview.

Webdoc

fr/en/

Pourquoi je danse ?

Danses sociales ou contestataires, rythmes ou identités, rituels ou plaisirs...Les raisons de danser sont multiples, autant que les points de vue. Un webdoc pour parcourir, extraits d’œuvre et témoignages d’amateurs à l’appui, toutes les bonnes raisons de danser !

Webdoc

fr/en/

Collaborations artistiques

Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques

Parcours

fr/en/

Rencontres avec la littérature

La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.

Parcours

fr/en/

Danse et performance

 Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.

Parcours

fr/en/

La ronde

 De l’importance de la Ronde en danse aujourd’hui.

Parcours

fr/en/

La Biennale de la danse

Exposition virtuelle

fr/en/

La Maison de la Danse de Lyon

Exposition virtuelle

fr/en/
En naviguant sur ce site, vous reconnaissez et acceptez l'usage de cookies pour faciliter votre navigation.
Vous pouvez bloquez ces cookies en modifiant vos paramètres de sécurités de votre navigateur ou en cliquant surce lien.
J'accepte En savoir plus