L'Italie
2012 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Nicolas Anthomé, bathysphere productions
L'Italie
2012 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Nicolas Anthomé, bathysphere productions
L'Italie
L’Italie (2012) est un court métrage de fiction d’Arnold Pasquier. Il a été tourné dans le 13ème arrondissement de Paris.
"Paolo veut aller en Italie pour oublier son chagrin d'amour. Arthur lui propose un étonnant raccourci : tous les chemins mènent-ils à Rome ? ".
Extrait de la conférence d'Arnold Pasquier, "Ce que l'architecture me fait", présentée à l'école d'architecture de Paris-Belleville, le jeudi 28 mars 2019 :
"Une nuit de février 2008, en quittant un restaurant de la rue Nationale à Paris, notre voiture remonte la rue des Terres au Curé et j’aperçois la silhouette d’un bâtiment à la façade plissée. Je m’exclame, car ses porches m’évoquent l’architecture d’Oscar Niemeyer. Piqué par la curiosité, j’entreprends quelques jours plus tard une visite qui commence dans la ZAC Masséna, avec pour but de rejoindre le quartier des Olympiades. Je découvre la récente école d’architecture Paris/Val de Seine, d’autres bâtiments neufs, le quartier qui borde l’ancienne voie de chemin de fer de la « Petite Ceinture ». Je retrouve l’immeuble entraperçu, c’est un bureau du ministère de l’Éducation nationale construit par Jacques de Brauer en 1971. Je continue mon parcours en coupant à travers les passages bucoliques de la rue Nationale et j’atteins la dalle des Olympiades. Je visite ce quartier à l’architecture volontariste, aux escaliers condamnés, au mobilier urbain désaffecté, comme si l’ensemble formait un vestige contemporain à l’intérieur de la ville. L’histoire du film naît donc de cette promenade. J’ai été frappé par l’apparition d’immeubles qui mettent en scène un style rare dans la capitale. J’ai aimé ce paysage mélangé, heurté, parfois sans qualités. J’ai trouvé là une scène qui me faisait penser à la fois au Brésil et à l’Italie par un jeu de correspondances formelles et d’analogies poétiques. J’ai traduit ces rencontres dans une séquence d’évènements qui conserve ce principe de découverte. « L’Italie » est tourné exclusivement dans la rue. La traversée des différents quartiers du parcours participe à l’évolution dramaturgique du film. La ZAC Masséna est un monde minéral d’immeubles flambant neuf où il n’y a pas âme qui vive. Les abords de la « Petite Ceinture » ménagent un paysage d’entre deux, en pleine requalification du fait de l’installation du tramway. La rue Régnault, plus parisienne, s’oppose au passage Bourgoin qui offre le contraste de ses maisons ouvrières. La fiction s’achève sur la dalle des Olympiades."
Pasquier, Arnold
Arnold Pasquier est un vidéaste et réalisateur de cinéma, né en 1968 à Paris. Il est l’auteur d'une œuvre qui couvre les champs de la fiction, du documentaire, de l'essai et du cinéma expérimental. Il partage son activité entre projets personnels, enseignement et collaborations en tant que chef-opérateur et monteur.
Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo où il mêle journaux filmés et fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste (Mathilde Monnier, Josef Nadj, Dominique Boivin, Christian Rizzo) et comme danseur (Ami Garmon, Régis Huvier, Felix Ruckert, Julie Desprairies).
En 1997, il est résident au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En 2004, à la faveur d’une bourse « Villa Médicis hors-les-murs» de l’AFAA, il réalise au Brésil le film de long métrage « Celui qui aime a raison ». Cette expérience marque un intérêt pour la représentation de la ville et de l’architecture qui se développera notamment avec « L'Italie » (2012) ou « Borobudur » (2015), et avec plusieurs projets en lien avec l'oeuvre et la pensée de l'architecte Lina Bo Bardi (2016-2019).
Biographie sensible d’Arnold Pasquier par lui-même (2019) :
« Être né rue des Martyrs à Paris ne lui porte pas ombrage. Il passe les premières années de sa vie à jouer, à Paris puis à Yerres, charmante ville de banlieue, avantageusement proche de la capitale. Il aime alors les châteaux-forts et déjà Venise, les ruines, et veut être archéologue. Il incommode les guides de ses questions pressantes et toujours pertinentes lors de visites de sites remarquables, et son père n’hésite pas à le réveiller tôt un dimanche matin pour écouter le cinéaste Jean Renoir parler à la radio. Sa cinéphilie est dévorante et il voue un culte païen à quelques actrices, quelques acteurs, quelques films. Tous les matins sous la douche, il répète la bande-son du film "Les Enfants du paradis". Après s’être essayé à plusieurs sports, c’est la natation qui a ses faveurs et il s’entraine régulièrement au niveau régional puis national. L’option "Arts plastiques" qu’il choisit pour entrer en seconde au Lycée de Montgeron lui offre des rencontres essentielles. Il s’essaye à la création de costumes, tout d’abord pour s’habiller, puis pour agencer des défilés-spectacles qui sont autant d’occasions de convoquer sa cinéphilie et les arts. A Senigallia, en Italie, il rencontre la belle Angela qui est son inspiratrice, son modèle, son actrice. Pour elle, il fait des robes, des films et l'évoque dans son premier roman, "Période Simple", qui rassemble, dans une maison de banlieue, une bande d’amis et d’amants. Sa disparition, sidérante et brutale, remue le champ de ses attentions. Il abandonne la mode qui le lui rend bien, transforme son manuscrit de roman en un scénario de long-métrage et s’adonne plus que jamais aux arts. Il découvre la danse contemporaine dont les spectacles l’enchantent. Il s’en approche en la filmant puis en dansant. La chorégraphie est un contour de son travail et elle s’invite dans l’ensemble d’une œuvre qui croise art vidéo, fiction, documentaire, émission de radio, spectacle. Il collabore régulièrement sur des films comme chef-opérateur ou monteur et enseigne le cinéma dans des écoles d’art, de design et d’architecture. Cette dernière discipline, l'architecture, rassemble en un même lieu ce qui l’attire aujourd’hui : une scène où se construit le rapport entre un lieu et un corps. »
Source : https://arnoldpasquier.com
L'Italie
Direction artistique / Conception : Scénario, réalisation : Arnold Pasquier
Interprétation : Damiano Ottavio Bigi (Paolo), Hervé Lassïnce (Arthur), Barbara Carlotti (Barbara)
Conception vidéo : Image : Javier Ruiz Gomez - Son : Greg Le Maître - Montage : Dominique Auvray
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Écrit en résidence au Moulin d'Andé - Céci, Centre des écritures cinématographique. Consultant : Salvatore Lista. Avec le soutien du CNC (contribution financière). Un film produit par Nicolas Anthomé, bathysphere productions.
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