Un homme, deux fantômes, du champagne et une pelle.
Ou la possible cohabitation pacifique entre morts et vivants. 

Source : Marion Schrotzenbeger

Marion Schrotzenberger débute sa formation en danse contemporaine au Conservatoire National de Région de Châlon sur Saône. Elle obtient son diplôme de fin de cycle avec la médaille d’or.    

Elle rentre ensuite en cursus F11 (technique de la danse) au  Conservatoire de Danse de Lyon et au Lycée St Exupéry. Elle y suivra les cours dispensés par les professeurs F. Bénet et M. Mengual. Cette formation de haut niveau lui donnera la chance de suivre les cours et masterclasses donnés par des chorégraphes de réputation internationale : Carolyn Carlson, Odile Duboc, Maguy Marin... 

Elle terminera sa formation en obtenant le baccalauréat F11 avec la mention très bien et le diplôme de fin d’études en danse contemporaine avec la mention très bien à l’unanimité du jury.

Elle sera ensuite acceptée sur audition et avec une dérogation de deux ans d’âge à la formation internationale “ex.er.c.e.” au Centre Chorégraphique National de Montpellier sous la direction de Mathilde Monnier. La formation sera délivrée par les plus grands noms de la danse contemporaine : les chorégraphes Mark Tompkins, Lisa Nelson et Steve Paxton, Odile Duboc, Emmanuelle Huynh, l’historienne de la danse Laurence Louppe...  

Sa formation terminée elle vient s’installer à Bruxelles. Son premier projet en Belgique est une rencontre avec des artistes québécois et belges ou résidant en Belgique (danseurs, vidéastes, circassiens) avec la chorégraphe Edith Depaule assistante de Michèle Anne de Mey.

Les pièces seront jouées à Bruxelles (Théâtre de L’l) et à Montréal (Théâtre de Verdure) 

Suite aux représentations au Théâtre de L’L on lui propose de participer en tant que jeune chorégraphe au Festival “Danse en vol” 2005. Elle y crée  sa première pièce «Arizona» avec le musicien Ismaël Colombani.  

Elle fonde ensuite le collectif Lookatmekid avec Ismaël Colombani et Cosima Jentzsch. Pendant 5 années le collectif viendra régulièrement sur la Réunion pour y jouer ses spectacles et mener des résidences artistiques en milieu scolaires. 

Depuis maintenant 2 ans Marion et d’autres membres du collectif résident officiellement entre Bruxelles et la Réunion et y poursuivent le travail de Lookatmekid. 

Son installation il y a deux ans sur la Réunion sera marquée par la création de « Saut’la mer à l’envers » soutenue par le réseau Békali. C’est sur l’histoire de sa famille créole que s’appuie la dramaturgie entière du spectacle. La question des origines, des migrations et du lien fa-milial y sont dansés parlés et mis en musique. Cette pièce marquera également son désir d’appro-fondir la relation du geste et du mot et de l’intégration de figurants amateurs au sein de son travail professionnel.

Ismaël Colombani est musicien (groupe « Sages comme des Sauvages ») Marion Schrotzenberger est danseuse. Ils se rencontrent à l’âge de 13 ans et montent à cette époque leur première pièce. Petite forme courte sélectionnée et présentée au festival Châlon dans la rue. A partir de là s’en suivront nombre de projets communs mettant au centre de leur pratique le rapport danse musique live. 

Leurs études artistiques finies ils déménagent sur Bruxelles où ils y rencontrent des artistes de dif-férentes nationalités et pratiques artistiques : Cosima Jentzsch comédienne, Joaquin Breton réalisateur. Ils fondent communément en 2008 le Collectif Lookatmekid. 

Se nommer collectif et non compagnie est un choix essentiel dans la démarche artistique du groupe. Pas de hiérarchie établie, des projets portés de façon collective ou individuelle en faisant participer les autres. Un socle commun l’interdisciplinarité. Les premières années du collectif permettront d’essayer diverses formes : performance, film de danse, spectacle danse musique, concert dansé. 

Dès 2011 Lookatmekid viendra présenter ses créations sur la Réunion et y mènera différentes rési-dences en territoire scolaire. Cette envie de venir s’y produire et d’y rencontrer d’autres artistes réside dans le fait que Marion Schrotzenberger est originaire de la Réunion de par sa famille maternelle créole. 

Depuis 2017 le collectif Lookatmekid partage ses saisons entre Bruxelles et l’Ile de la Réunion. 

En 2018  Lookatmekid crée « Saut’la mer à l’envers » grâce au soutien de la Cité des Arts et du réseau Békali. 

Le collectif développe aujourd’hui différents projets de collaborations participatives mêlant ar-tistes professionnels et public varié.

Les prochains projets de résidence de ce type seront créés avec des détenus de Domenjod en prenant comme appui le travail de Pina Bausch, une association de seniors de l’ilet Quiquina sur l’histoire de leur quartier,un club de boxe pour un concert dansé boxé.

Lookatmekid travaille également en étroite collaboration avec le groupe de musique « Sages comme des Sauvages » dont Ismaël Colombani fait partie. La mise en scène de leur prochain concert sera créé par Marion Schrotzenberger, différents clips seront réalisés par Joaquin Breton. 

Pour finir le collectif Lookatmekid s’enrichit de ses deux patries d’accueil, l’Ile de la Réunion et la Belgique. Deux territoires aux cultures différentes, aux courants artistiques variés, entre contemporain et traditionnel. Construire des ponts entre le plat pays et le caillou par des créations réalisées sur les deux terri-toires.  Depuis toujours inspiré par le Tanztheater de Pina Bausch, le théâtre flamand des Ballets C de la B, les danses et musiques traditionnels de l’Océan Indien et de l’Asie, Lookatmekid aujourd’hui tente d’approfon-dir une  esthétique que l’on pourrait amusement nommé :  théâtre dansé créole.