Ô mon corps
2012 - Réalisateur-rice : Ait Benalla, Laurent
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : SLAB
Ô mon corps
2012 - Réalisateur-rice : Ait Benalla, Laurent
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : SLAB
Ô mon corps !
Au Théâtre national d'Alger, Ô mon corps ! suit le chorégraphe français Abou Lagraa, assisté de Nawal Aït Benalla-Lagraa, son épouse, travaillant à la création d'une première formation de danse contemporaine algérienne. Pour le spectacle Nya ("Faire confiance à la vie"), des répétitions à la scène, les dix danseurs issus du hip-hop vont trouver progressivement la force et l’énergie pour incarner cette "confiance" face au public.
Laurent Aït Benalla enregistre la façon dont, tout au long de la préparation de la pièce, le chorégraphe et son épouse font preuve d’une grande exigence envers leurs danseurs. Entre échauffements et filages, tous deux prennent le temps nécessaire pour que chacun s’engage vers des formes et des qualités de mouvements qu’ils n’auraient pas osé jusqu’ici réaliser. Contraint d’exclure l’un des danseurs trop hésitant pour assurer la réussite d’un trio, Abou Lagraa laisse la voix du groupe prendre le relais et tenter de le convaincre de laisser ses angoisses de côté. Entre l’individu et le groupe, pas de séparation possible : "Il faut être indépendant, dans le groupe" lâche le chorégraphe. Sa pièce, en forme de diptyque porté successivement par le Boléro de Ravel et des chants d’Houria Aïchi – une première partie aérienne, l’autre plus terrestre – sera dévoilée en fin de film avec une grande pudeur depuis les coulisses, ce lieu de passage des danseurs de l’ombre à la lumière.
Source : Damien Truchot
Lagraa, Abou
Né à Annonay, c’est à l’âge de 16 ans qu’Abou Lagraa prend son premier cours de danse. Une porte ouverte par le jazz… C’est le coup de foudre immédiat, la danse devient sa forme d’expression première, du jazz au classique puis à la danse contemporaine, puisqu’il sort du Conservatoire national Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Comme sa danse, tout s’accélère pour Abou qui de 1992 à 1996, danse aux côtés de Rui Horta et du SOAP Dance Theater Frankfurt en Allemagne. Il devient son assistant à la chorégraphie pour le Ballet du Gulbenkian de Lisbonne. Un début de carrière européenne qui lui donne aussi une façon d’envisager, de manière très différente du modèle français, le mode économique d’une compagnie ; ouverte sur le partenariat et le mécénat privé.
Le danseur est très vite remarqué pour son énergie, sa virtuosité et sa musicalité. Porté par une critique et des professionnels unanimes, il crée en 1997 sa compagnie qu’il nomme La Baraka (la chance, en arabe) car il estime « avoir eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment ». En 1998, il crée sa première pièce Violatus, tourbillon de duos intimes et de scènes de groupes enlevées, portés par un bouquet de danseurs en violet et rouge profond, salué par la critique et les professionnels. Suivent à un rythme intense : Kraft (1999), Nuit Blanche (2000)… Pièces après pièces, l’écriture chorégraphique s’enrichit devient plus ample et se confronte à d’autres univers. Il réussit de manière innovante une vraie rencontre, entre la danse hip-hop et sa danse contemporaine. Passage un trio d’hommes « choc » en janvier 2000, puis Allegoria Stanza en 2002, où ces trois danseurs hip-hop et les sept danseurs contemporains de sa compagnie sont mis face à une matière de base : le style Abou Lagraa pour mieux recréer une énergie propre et fulgurante. La pièce est lumineuse.
La Baraka est désormais sur orbite. Abou Lagraa enferme ses danseurs dans un appartement Cutting Flat (2004), puise dans l’intime et l’épuisement Où Transe (2005) et enchaîne les résidences. À Bonlieu - Scène nationale d’Annecy comme artiste associé de 2004 à 2008, au Théâtre des Gémeaux - Scène nationale de Sceaux de 2009 à 2014, puis à la Maison de la Danse de Lyon en 2015. En 2009, le prix du meilleur danseur international est décerné à Abou Lagraa par le Movimento Dance Prize à Wolfsburg.
Abou est aussi sollicité pour créer des pièces pour de grandes compagnies néo-classiques prestigieuses. Fly Fly en 2001 avec le ballet Lorraine, en 2006 Le Souffle du Temps pour le ballet de l’Opéra national de Paris avec 21 danseurs. La dernière en date, est une petite merveille, Wahada pour les 22 danseurs du ballet du Grand théâtre de Genève (2019).
La Baraka à deux, évolution, ébullition ! En 2006, Nawal Lagraa Aït Benalla entre à La Baraka par le biais d’une audition. C’est la rencontre de deux artistes de double culture dont les différences, vont les faire évoluer. Sous l’influence de Nawal, La Baraka se transforme car Abou renoue avec ses origines et prend de plus en plus de plaisir à transmettre le matériau chorégraphique qu’il a accumulé, à ses danseurs, mais aussi aux amateurs. À partir de 2009, il opère un double retour aux sources. D’abord de l’autre côté de la Méditerranée, avec l’aventure du Ballet Contemporain d’Alger et la pièce Nya, pour laquelle le chorégraphe reçoit le prix de la meilleure chorégraphie de l’année par le Syndicat de la Critique en 2011.
En février 2018, La Baraka s'implante à Annonay (en Ardèche) dans la Chapelle Sainte-Marie qui, dans l’esprit d’une « Villa Médicis » pour la danse, devient un lieu d’accueil en résidence pour des chorégraphes français et internationaux. Abou et Nawal Lagraa décident, ensemble, de codiriger La Baraka et le Studio Chorégraphique Chapelle Sainte-Marie.
En 2019, Les Lagraa & Les Fondations Edmond de Rothschild élaborent le programme Premier(s) Pas qui propose un accompagnement sur-mesure à 360° destiné à des danseurs professionnels. En découlera en 2020, la création Premier(s) Pas sur les 8 lauréats du programme.
En 2023 et pour la première fois, Abou Lagraa se verra confier la mise en scène et la chorégraphie d’Orphée et Eurydice de Gluck pour l’Opéra de Sarrebruck en Allemagne.
2020 - Premier(s) Pas, de Nawal Lagraa Aït Benalla (volet 1) & d’Abou Lagraa (volet 2)
2018 - Wahada pour les 22 danseurs de Ballet du Grand Théâtre de Genève
2017 - Wonderful One, première au Festival Oriente/Occidente, Rovereto (Italie)
2017 - Dakhla, première à Suresnes Cité Danse 2017
2015 - Le Cantique des cantiques, première à la Maison de la Danse de Lyon
2013 - El Djoudour pour l’ouverture de Marseille – Provence 2013, capitale européenne de la Culture
2012 - Univers…l’Afrique pour les Gémeaux Scène Nationale de Sceaux
2010 - Nya pour le Ballet Contemporain d’Alger
2010 - Un Monde en Soi avec le Quatuor Debussy
2009 - Cérémonie de clôture du Festival Panafricain à Alger (Algérie)
2008 - Everyone's one pour le Memphis Ballet (USA)
2008 - D'Eux Sens
2007 - Nawal (ou l’offrande) pour le Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis
2007 - My Skin pour la Hochschule de Francfort
2007 - Matri(K)is
2006 - Le Souffle du Temps pour les étoiles (Marie-Agnès Gillot, Manuel Legris et Wilfried Romoli) et le Ballet de l’Opéra de Paris
2006 - Le Pas Suspendu avec l'Orchestre des Pays de Savoie « La Jeune Fille et La Mort » (Schubert) et les « Trois Tempéraments » (Hindemith)
2006 - R.B.V.B.
2005 - Où Transe
2004 - Cutting Flat
2003 - Leïla pour l’école supérieure du Centre de Danse Contemporaine d’Angers
2002 - Allegoria Stanza
2001 - Fly, Fly au CCN Ballet de Lorraine (au répertoire de l’ABC Dance Company - Saint Pölten, Autriche)
2000 - Nuit Blanche
2000 - Passage
1999 - Kraft
1998 - Violatus
1998 - Les 2
Aït Benalla, Nawal
Born in Morocco of a Berber father and French mother, Nawal Aït Benalla Lagraa moved to France with her family when she was eight. She began ballet very young and completed her classical training, during which she tackled the repertoire’s great roles. Before long, Nawal broadened her dancing and became interested in contemporary and jazz styles. She took part in productions with the Armstrong Jazz Ballet, where she had the opportunity to work with choreographers as contrasting as Wayne Barbaste and Géraldine Armstrong, Georges Momboye and Matt Mattox...
An artist in the fullest sense, open to diverse forms of artistic expression, Nawal was soon approached by many other choreographers and directors. As a result, she has performed in Jacques Weber’s Cyrano de Bergerac at the Théâtre du Châtelet, in Yannis Kokkos’ The Trojans and at Opéra Bastille with Blanca Li... She has also taken part in numerous audiovisual events.
Passionately committed to exchanges and teaching, in 2005 she obtained her State Diploma as a dance teacher at the Centre National de la Danse, Pantin (Paris).
She joined the La Baraka company in 2006 for Matri(k)is and became Abou Lagraa’s assistant for the Ballet Memphis (USA) commission in 2007.
For the Lyon International Dance Biennial in 2008, Abou Lagraa devised the duet D Eux Sens for Nawal and himself.
In 2009, she assisted Abou Lagraa for the Closing Ceremony of the Pan African Festival in Algiers. This was a revelation for her, and she decided to dedicate herself more fully to training young Algerian dancers, offering them professional status through an introduction to contemporary dance.
In 2010, in addition to performing in Un monde en soi, a piece for seven dancers and the Debussy Quartet, she helped Abou Lagraa develop the Mediterranean Cultural Bridge project for which she took over the educational leadership.
In her own words This intensive training is, in my opinion, the right way to convey to these young performers, committed in body and in soul, the appreciation for hard work and thought that you need to gain access to the state of dance, to freedom...
She continues to teach while NYA is on tour, and shares her love of teaching in many workshops and masterclasses, particularly in France, the Netherlands, Spain, Poland, Russia, the USA...
She assisted Abou Lagraa for his 2012 creation, Univers l Afrique, and helps the dancers of the Algiers Contemporary Ballet in their teaching mission to help a new generation of teacher/dancers bloom in Algeria.
Source : La Baraka
En savoir plus : www.aboulagraa.fr
Ait Benalla, Laurent
Né en 1976. Vit et travaille à Montpellier. Après des études de russe et de cinéma, Laurent Aït benalla travaille comme technicien audiovisuel. Il réalise un premier film documentaire Les Filles de la Lune en 2003 avec Mohammed Atif. Il travaille ensuite comme coordinateur du programme de formation de producteurs Eurodoc. Auteur d’un documentaire sonore Un couteau et un coeur soutenu par la Scam en 2006, il tourne Marcel Hanoun, chemin faisant en 2010 et assiste le cinéaste sur Cello la même année.
En 2010, la Compagnie La Baraka lui commande la réalisation d'un film court, tourné à Alger, sur la préparation de Nya, d'Abou Lagraa : Cela donne Sur le Pont (9').
Il réalise Suite anglaise en 2011, et achève un film autour de jeunes danseurs contemporains en Algérie : Ô mon corps !
Source : SLAB production, Compagnie La Baraka
En savoir plus : www.slab-net.com
Ô mon corps
Chorégraphie : Abou Lagraa
Assistance à la chorégraphie : Nawal Aït Benalla-Lagraa
Interprétation : Compagnie Nationale d'Algers
Son : Laurent Aït Benalla
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : SLAB / Doha Film Institute, Fondation BNP Paribas, CR Languedoc-Roussillon