Parades & changes, replays
2008 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Halprin, Anna (United States) Collod, Anne (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Parades & changes, replays
2008 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Halprin, Anna (United States) Collod, Anne (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Parades & changes, replays
1965 : Première création collective affichée comme telle par Anna Halprin, parades & changes est issue des expérimentations menées depuis la fin des années 40 par la chorégraphe sur la performance et l'improvisation.
Cette œuvre majeure s'articule autour de la banalité des gestes du quotidien tels que s'habiller et se déshabiller. Les danseurs finissent par s'envelopper d'une immense feuille de papier couleur chair qui se froisse et se déchire dans le silence. Cette mise en scène de la nudité fera interdire le spectacle aux Etats-Unis pendant vingt ans. Elaborée en collaboration avec le compositeur Morton Subotnick, le mode de composition de cette création est basé sur une partition complexe, qui autorise une flexibilité complète de sa structure, et permet la coopération entre artistes de plusieurs disciplines. 2008 : Pour parades & changes, replays, Anne Collod initie une collaboration avec Anna Halprin et Morton Subotnick, compositeur et co-créateur de la pièce en 1965. Se joignent à elle deux chorégraphes qui participent depuis de nombreuses années au travail de la chorégraphe américaine et connaissent particulièrement bien son œuvre, Alain Buffard et Boaz Barkan, ainsi que Boris Charmatz, Vera Mantero et DD Dorvillier. Tous sont curieux de se confronter au travail d'Anna Halprin et à son actualité.
“La question : « Quelles possibilités d'être ensemble la danse invente-t-elle ? » est une de celles qui conduisent mon travail de création et de recherche depuis plusieurs années. C'est elle qui m'a conduit à rencontrer Anna Halprin, femme extraordinaire, chorégraphe novatrice dont le travail offre des réponses d'une humanité incandescente à cette interrogation. Elle également qui est le moteur du projet dont il est question ici, et qui mène mon désir de travailler plus particulièrement à cette pièce de 1965, qui dynamitait en son temps les codes en vigueur dans la danse et sa représentation : parades & changes. Quels peuvent être les effets produits par la remise en jeu des multiples scenarios de cette pièce, dans un temps et des lieux autres, par des acteurs d'aujourd'hui en prise directe avec les questions qui agitent le champ contemporain ? Comment créer les conditions d'un échange fructueux entre Anna Halprin et une nouvelle génération de danseurs et de chorégraphes ? Autant d'enjeux qui sont au cœur du projet parades & changes, replays.”
Sources : Anne Collod, Dossier de presse Biennale 2008
Halprin, Anna
Depuis la fin des années 30, Anna Halprin donne à la danse des directions révolutionnaires qui inspirent des artistes de tous les secteurs. Par ses étudiantes, telles que Trisha Brown, Yvonne Rainer et Simone Forti, Anna Halprin a profondément influencé le Judson Dance Theater new-yorkais, foyer de la danse post-moderne. Dépassant les notions traditionnelles de la danse, Anna Halprin a poussé ses limites afin d’aborder des questions sociales, de bâtir une communauté, d’encourager une guérison physique mais également émotionnelle et de relier les gens à la nature. En réponse aux émeutes raciales des années 60, elle réunit un groupe de danseurs noirs et un groupe de danseurs blancs dans une performance collaborative intitulée « Ceremony of Us ». Elle crée ensuite la première compagnie de danse multiraciale et se penche progressivement sur les thématiques relatives à la justice sociale. Lorsqu’au début des années 70, on lui diagnostique un cancer, elle intégre la danse à son processus de guérison et crée par la suite des programmes de danse novateurs destinés à des patients atteints du cancer ou du sida.
Avec son mari, le paysagiste Lawrence Halprin, elle imagine des techniques permettant de générer une créativité collective. À la fin des années 60 et au début des années 70, elle dirige plusieurs ateliers intitulés « Experiments in the Environment », qui rassemblent des danseurs, des architectes et d’autres artistes et explorent la créativité de groupe liée à la conscience de l’environnement dans un cadre rural ou urbain. Les performances d’Anna Halprin sortent de plus en plus des théâtres et s’inscrivent au sein d’une communauté, venant en aide à la population afin d’aborder des questions sociales et émotionnelles.
Au cours de sa longue carrière, Anna Halprin crée plus de 150 œuvres de danse-théâtre et écrit trois livres. Plusieurs de ses danses sont le fruit de ses expériences personnelles. Par exemple, après que son mari a dû faire face à une crise engageant son prognostic vital, elle imagine la performance « Intensive Care : Reflections on Death and Dying » (2000). Face à son propre vieillissement, elle décide de travailler auprès des personnes âgées de sa communauté et élabore « Seniors Rocking » (2005), pièce jouée à l’extérieur par plus de 50 seniors assis dans des fauteuils à bascule. En mémoire de son mari, elle crée une trilogie, incluant « Spirit of Place », une œuvre imaginée pour un lieu particulier, le théâtre extérieur qu’il avait dessiné (jouée en 2009, peu de temps avant son décès). En 2013, elle retravaille sa pièce avant-gardiste « Parades and Changes » (1965) ; tout en conservant l’essentiel, elle ajoute de nouvelles parties afin d’augmenter sa pertinence dans le monde d’aujourd’hui.
Source : Site de Anna Halprin
En savoir plus :
Collod, Anne
Initialement diplômée en biologie et en aménagement des espaces naturels, Anne Collod est danseuse contemporaine et chorégraphe.
En parallèle à un parcours d’interprète auprès de différents artistes chorégraphiques (Pierre Deloche, Philippe Découflé, Fabrice Ramalingom et Hélène Cathala, Stéphanie Aubin), sa rencontre avec la cinétographie Laban (système d’écriture et d’analyse du mouvement, dont elle est diplômée en 1993) la conduit à s’intéresser à la recréation, à partir de partitions, d’œuvres chorégraphiques du XX° siècle et à co-fonder le Quatuor Albrecht Knust (1993-2001). Ce collectif d’interprètes recrée plusieurs pièces emblématiques, dont la pièce mythique de Vaslav Nijinsky, L’Après-midi d’un Faune.
En 2001, elle recrée plusieurs danses chorales allemandes des années 30, et continue en parallèle à collaborer avec divers chorégraphes (Boris Charmatz, Cécile Proust, Alain Michard, Laurent Pichaud).
A partir de 2003, elle poursuit un travail de réinterprétation d’œuvres chorégraphiques du 20e siècle en l’axant sur les « utopies du collectif ». Ce thème l’amène à fonder l’association …& alters , qui articule dans ses projets recherche, pédagogie et création, et l’incite à rencontrer la chorégraphe américaine Anna Halprin, pionnière de la danse post-moderne.
Elle débute alors un travail au long cours avec elle :
– participation au collectif d’improvisation à Sea Ranch (Californie) et aux performances françaises de la chorégraphe américaine (Festival d’Automne, Musée d’Art contemporain de Lyon, etc)
– projet « Empreintes » qui interroge les notions de partition et de processus comme supports de création et d’interprétation, à partir de l’une des œuvres majeures d’Anna Halprin (projet soutenu en 2005 par l’Aide aux Ecritures Chorégraphiques du Ministère de la Culture) ;
– réinterprétation in-extenso de « Parades and Changes » en dialogue avec Anna Halprin et Morton Subotnick (compositeur et co-créateur de la pièce de 1965) : créée en 2008 à la Biennale de la danse de Lyon, présentée au Festival d’Automne à Paris, « parades & changes, replays » est suivie en 2011 d’une nouvelle version « parades & changes, replay in expansion », qui tourne depuis en France et à l’étranger. « parades & changes, replays » a été récompensée par un Bessie Award à New-York en 2010.
Anne Collod ouvre en 2010 une nouvelle phase de travail autour de la thématique des danses macabres et des liens entre les vivants et les morts.
Elle bénéficie pour l’année 2010-2011 de l’Aide à la Recherche et au Patrimoine du Ministère de la Culture et est lauréate du programme Hors les Murs de l’Institut Français/Ministère des Affaires Etrangères pour ce projet de recherche qui la mène au Mexique et au Japon, et lui permet de recréer une danse macabre allemande des années 30, la Danse Macabre du chorégraphe et pédagogue Sigurd Leeder.
Elle crée à l’automne 2014 une pièce issue de ces recherches, intitulée « Le parlement des invisibles ». Hantée par la Danse Macabre de Sigurd Leeder, cette pièce fait interagir archives filmées et actualisations dansées en direct et entrelace mémoire et fiction, poignant et grotesque pour célébrer la façon dont les disparus -êtres et œuvres- nous interpellent et nous mettent en mouvement.
Elle s’intéresse également à la création in situ, et a notamment présenté en 2007, « (faire) cabane » avec le designer et performeur Mathias Poisson, une proposition plastique et chorégraphique in situ pour un chœur d’amateurs et de matériaux, présentée dans différents festivals.
Elle prépare pour la saison 2016-2017 une nouvelle création, « Exposure », proposition immersive chorégraphique, sonore et lumineuse qui interroge la notion d’échanges énergétiques entre une performeuse et un environnement industriel.
Elle est membre du collectif Dingdingdong -Institut de co-production de savoir sur la maladie de Huntington- qui rassemble des artistes, des chercheurs et des philosophes. Elle est créatrice du département danse au sein de l’Institut. Dingdingdong mobilise des pratiques et expertises multiples issues des arts et de la recherche en sciences humaines afin de se donner les moyens d’explorer la maladie de Huntington telle une planète encore en partie inconnue. Anne Collod est co-créatrice de la performance Bons Baisers de Huntingtonland, présentée à Rio de Janeiro en 2013 et aux Subsistances-Lyon en 2014.
Elle est par ailleurs diplômée de la méthode Feldenkraïs et est régulièrement invitée à enseigner dans différents lieux de formation (Université Paris VIII, CCN de Montpellier, CDC Toulouse, etc).
Anne Collod est artiste associée à la Briqueterie/Centre de Développement Chorégraphique du Val de Marne de 2014 à 2017.
Source : Site d'Anne Collod
En savoir plus : annecollod.com
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Parades & changes, replays
Direction artistique / Conception : Anne Collod en dialogue avec Anna Halprin
Assistance direction artistique / conception : Cécile Proust (coordination artistique)
Interprétation : Boaz Barkan, Nuno Bizarro, Alain Buffard, Anne Collod, DD Dorvillier, Vera Mantero
Scénographie : Misa Ishibashi
Musique originale : Morton Subotnick assisté de Sébastien Roux
Lumières : Mikko Hynninen
Costumes : Misa Ishibashi
Direction technique : Nicolas Barrot
Son : Nicolas Barrot
Autres collaborations : Mathias Poisson et Anne Collod (élaboration graphique des partitions)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Camille Desjardins, Marie Roche, Henri-Jules Julien (chargés de production) ; ...& alters - Coproduction : Festival d'Automne à Paris, Les Spectacles vivants - Centre Georges Pompidou, Biennale de la Danse de Lyon, CNDC d'Angers, Manège de Reims - Scène Nationale, CCN de Montpellier Languedoc Roussillon ; Avec le soutien de : Culturgest Lisbonne et Le Vivat Scène conventionnée d'Armentières, Micadanses Paris pour le prêt du théâtre et des studios - Et de : Fondation Beaumarchais, Culturesfrance, Consulat de France à New York, Consulat de France à San Francisco
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Biennale de la Danse, Maison de la Danse de lyon
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
LATITUDES CONTEMPORAINES
COLLECTION BAGOUET
Le défilé de la Biennale de la danse
La Fondation BNP Paribas
La part des femmes, une traversée numérique
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
Pourquoi je danse ?
Collaborations artistiques
Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
La ronde
De l’importance de la Ronde en danse aujourd’hui.
La Biennale de la danse
La Maison de la Danse de Lyon
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Danse et arts plastiques
Danse et arts plastiques sont parfois en collaboration sur scène. Ce Parcours ne peut aborder toutes les formes de leurs relations ; il tente seulement de montrer l'importance de la création plastique dans certaines chorégraphies.
Hip hop / Influences
Ce Parcours présente un aperçu des racines de la danse Hip Hop.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.