Tout un monde lointain
1997 - Réalisateur-rice : Grand Théâtre de Genève, Réalisation
Chorégraphe(s) : Kelemenis, Michel (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Kelemenis & cie / KLAP Maison pour la danse
Producteur vidéo : Grand Théâtre de Genève
Tout un monde lointain
1997 - Réalisateur-rice : Grand Théâtre de Genève, Réalisation
Chorégraphe(s) : Kelemenis, Michel (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Kelemenis & cie / KLAP Maison pour la danse
Producteur vidéo : Grand Théâtre de Genève
Tout un monde lointain
En 1997, le Ballet du Grand Théâtre de Genève est le premier à confier à Michel Kelemenis une création hors de sa propre compagnie.
Les 17 danseurs explorent le mystérieux concerto “Tout un monde lointain” auquel la pièce emprunte son titre.
Une femme cherche quelqu'un à travers une succession d'images denses. De partenaire en partenaire et en rapprochements, les miroitements aboutissent à un duo sensuel et passionné, dans le dos d'un jeune homme observant la figure d'une silhouette féminine étendue, au loin, inaccessible.
La création à Genève est marquée par la présence du compositeur Henri Dutilleux que l'on retrouve en scène au moment des saluts.
Production Grand Théâtre de Genève
Mise à jour : Mars 2012
Kelemenis, Michel
Michel Kelemenis
Danseur et chorégraphe français né en 1960.
Enfant gymnaste, Michel Kelemenis commence la danse à Marseille à l’âge de 17 ans. Dès 1983, il est interprète au sein du Centre Chorégraphique National de Montpellier auprès de Dominique Bagouet et écrit ses premières chorégraphies, dont Aventure coloniale avec Angelin Preljocaj en 1984. Lauréat de la Villa Médicis Hors-les-Murs en 1987, il fonde la même année Kelemenis&cie.
En 1991, il est lauréat de la Bourse Léonard de Vinci, et du Fonds japonais Uchida Shogakukin, et l’année suivante lauréat Beaumarchais pour la création de Cités citées. Son parcours est distingué : il est nommé Chevalier dans l’Ordre National du Mérite en 2007 et promu Officier des Arts et des Lettres en 2013. Ses nombreuses pièces (plus de 60 dont une quarantaine pour sa compagnie) sont présentées à travers le monde. Amoureux du mouvement et des danseurs, de ces instants exceptionnels où le geste bascule dans le rôle, Michel Kelemenis articule ses créations autour de la recherche d’un équilibre entre abstraction et figuration.
Quelques œuvres saillantes : Les solos Faune Fomitch (1988), Clin de lune (1993) & Kiki la rose (1998), Vaste ciel (1990), Image & Anthère (1994), Le Paradoxe de la femme-poisson (1998), 3 poèmes inédits (2001), Besame mucho (2005), le triptyque Aléa, Viiiiite, Disgrâce (2010), Siwa (2013)…
Longtemps qualifié de sensuel abstrait, le chorégraphe accorde à la musique une place essentielle, notamment en sollicitant des œuvres originales. Son travail aborde parfois des thèmes reliés à l’actualité (l’amour par temps de sida, la violence terroriste, le bouleversement environnemental…). Il est aussi scénographe de nombre de ses pièces.
Fort d’une exploration de la danse comme langage, le chorégraphe s’intéresse à l’éloquence du geste et aborde la narration à travers notamment La Barbe bleue en 2015 ou les spectacles en direction de l’enfance, la jeunesse et les familles : L’Amoureuse de Monsieur Muscle (2008), Henriette & Matisse (2010), Rock & Goal (2016) et LÉGENDE, création 2021 de la compagnie. Une couleur expressionniste s’invite dans les œuvres récentes : COUP DE GRÂCE (2019), ou le solo riposte à la crise sanitaire, L’Ingénue sorcière (2020).
Pour son style personnel, qui allie finesse et performance, Michel Kelemenis est sollicité par les compagnies de ballets : de l’Opéra national de Paris (Sélim – 1995 & Réversibilité – 1999), de Genève (notamment Tout un monde lointain – 1997, Cendrillon – 2009 & Le Songe d’une nuit d’été - 2013), de l’Opéra national du Rhin (L’Ombre des jumeaux – 1999, Une Lumière froide pour éclairer nos [JEUX] – 2001 & Le Baiser de la fée – 2011), du Nord ou le Ballet National de Marseille (TATTOO – 2007 & Le Sixième pas – 2012).
À l’Opéra de Marseille, il met en scène en 2000 le drame lyrique et chorégraphique L’Atlantide de Henri Tomasi. Il participe aux créations du Festival d’Aix-en-Provence, en 2003 auprès de Klaus-Michaël Grüber et Pierre Boulez, et en 2004 auprès de Luc Bondy et William Christie.
Des missions régulières, portées par l’Institut Français à Cracovie, Kyoto, Johannesburg, Los Angeles, en Inde, en Corée et en Chine, naissent des projets de formation, de création et d’échange, de façon toujours bilatérale, avec des artistes d’expressions différentes et des compagnies étrangères. De nombreuses actions croisant création et pédagogie sont menées au sein de formations supérieures et professionnelles, à l’attention desquelles le chorégraphe élabore la formation CROSSINGS en Afrique du Sud en 2010, puis à Marseille le Carrefour artistique biennal BOUGE en 2016.
L’ouverture du Studio/Kelemenis en 1999 marque une nouvelle étape d’engagement pour le développement de l’Art de la danse dans la métropole phocéenne. Le chorégraphe fonde le Festival de création Question de danse en 2006. La dynamique de partage de l’espace, d’abord complémentaire, puis supplémentaire et indispensable, rend viable et audible le besoin d’un équipement complet dédié.
En octobre 2011, à son initiative et suivant le programme de Michel Kelemenis, KLAP Maison pour la danse à Marseille, nouvel équipement de 2000 mètres carrés dédié à l’Art de la danse et sa visibilité permanente est inauguré. Aussitôt, KLAP amplifie les actions fondamentales de Kelemenis&cie autour du cœur battant de la création : soutien aux auteurs et aux compagnies, partage artistique éducatif, accès aux métiers, coopération et culture chorégraphique. Le chorégraphe initie le temps fort festivAnges – de la danse pour l’enfance et la jeunesse en 2014, et le festival + DE GENRES en 2018. La programmation Une Saison de danse à Marseille présente annuellement plus de soixante compagnies, entre région et Europe.
En 2017 Kelemenis&cie fête ses 30 ans de création, et en 2021 les 10 ans de KLAP Maison pour la danse, que le chorégraphe dirige depuis son ouverture.
Au répertoire de la compagnie, saison 2021-2022 :
COUP DE GRÂCE, L’INGÉNUE SORCIÈRE, LÉGENDE, ViiiiiTE, REFLET (2017), ROCK & GOAL
Création 2022 :
MAGNIFIQUES
Grand Théâtre de Genève, Réalisation
Ballet du Grand Théâtre de Genève
Direction artistique: Philippe Cohen
Année de création: 1962
Au début du XXème siècle, les plus grandes troupes de ballet sont invitées à Genève sur la scène du théâtre Neuve, notamment Isadora Duncan ou Nijinski avec les Ballets Russes. Ce n'est qu'à sa réouverture, en 1962, que le Grand Théâtre se dote de sa propre compagnie de ballet. Sa direction a été confiée successivement à Janine Charrat, Serge Golovine, Patricia Neary, Peter van Dyck, Oscar Araiz, Gradimir Pankov, François Passard et Giorgio Mancini. Dès sa naissance, cette compagnie s'est employée à explorer la pluralité stylistique de la danse au XXème siècle, ce qui l'a amenée à travailler avec des artistes réputés comme Georges Balanchine (qui en fut conseiller artistique de 1970 à 1978), Mikhaïl Baryshnikov, Rudolf Noureïev, Jiri Kylian, Ohad Naharin, William Forsythe ou Lucinda Childs.
Aujourd'hui dirigé par Philippe Cohen, le Ballet du Grand Théâtre comprend 22 danseurs de diverses nationalités. De formation classique, ils sont tous capables d'interpréter des chorégraphies néo-classiques et contemporaines. Chaque saison, ils proposent généralement deux nouvelles créations, des reprises de pièces de leur répertoire, des tournées, des animations scolaires et des ateliers chorégraphiques.
Depuis la nomination de Philippe Cohen à la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève en 2003, le Ballet s’est engagé dans une refonte radicale de son répertoire et de son image en s’appuyant sur deux idées que tout semble séparer : tradition et création. Tradition au sens où l’on revendique son appartenance à une histoire. Création au sens où l’on participe activement à l’écriture de l’histoire de demain.
C’est donc fort de cette conviction que le Ballet du Grand Théâtre de Genève recherche, non pas à cultiver la richesse de sa position mais à la mettre, de façon mesurée, en déséquilibre, en questionnement permanent. Cela se traduit par une programmation originale et audacieuse qui assume sa modernité et son ambition en confiant des projets chorégraphiques à de jeunes créateurs en devenir qui seront les références de demain. Cette position implique un regard exigeant et à l’affût, posé sur ce qu’est et sera le monde chorégraphique dans les prochaines décennies.
La dynamique engendrée par l’invitation aux jeunes chorégraphes de créer en toute liberté ne s’inscrit pas en rupture avec le passé. Bien au contraire, ce qui compte, c’est la modernité, l’écho que l’on donne à la richesse du passé, autant que l’élan qu’on donne à celle de l’avenir. Déjà, le Ballet du Grand Théâtre peut s’enorgueillir d’avoir été un tremplin pour des chorégraphes qui sont aujourd’hui des références internationalement reconnues comme, Saburo Teshigawara, Benjamin Millepied, Sidi Larbi Cherkaoui, Andonis Foniadakis, Emanuel Gat, Gilles Jobin, Ken Ossola...
Sources : Programme de salle Maison de la Danse ; Site du Grand Théâtre de Genève
En savoir plus : geneveopera.com
Tout un monde lointain
Chorégraphie : Michel Kelemenis
Scénographie : Christine Le Moigne
Musique originale : Henri Dutilleux
Lumières : Manuel Bernard
Costumes : Christine Le Moigne
Durée : 30 minutes
Pourquoi je danse ?
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.
Charles Picq, réalisateur en danse
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.