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Twin paradox

2012

de Mathilde Monnier

Création 23, 24 et 25 juin 2012 . théâtre de Grammont . Festival Montpellier danse 2012
Danse Cédric Andrieux, Marion Ballester, Julia Cima, Sonia Darbois, Guillaume Guilherme, Jung-Ae Kim, Thibault Lac, I-Fang Lin, Felix Mathias Ott, Jonathan Pranlas

Je pense la scène comme un espace neutre, sans patrie en quelque sorte, qui à sa manière crée ses propres coordonnées, hors de la géographie du monde mais plus encore peut-être, hors du temps. Pourtant, la scène est toujours là quelque part en vrai, dans la vie en vrai, au bord forcément du monde réel, de la rumeur de ce monde, au bord de l'Histoire et des événements.
C'est dans cette presque contradiction, dans cette suspension et en même temps frottement que la danse advient, avec sa durée propre, apatride donc juste à côté du monde, espace-temps infini qui continue malgré tout, à laquelle même il faudrait se raccrocher : continuer à danser quoiqu'il arrive, même si le monde nous tombe sur la tête.
Dans l'indéterminé du plateau, vient se loger l'essence même de la détermination : celle à poursuivre et poursuivre encore, comme si la danse était un dernier refuge contre ou devant les éléments, continuer coûte que coûte et de toutes les façons, forme de ligne avancée où la danse devient un socle, une arme, un manifeste aussi mais qui ne revendique rien d'autre que sa propre présence et si l'on peut dire, survivance. Danser malgré tout. Danser après tout.
L'idée est de dérouler le spectacle comme si on assistait à un long travelling infini où le cadre serait le plateau et le paysage le fond. Dans un paysage scénique qui ressemble à une route goudronnée par le temps, s'il y a encore quelque chose à faire c'est la persistance de la danse, non pas comme une guerre mais comme une suspension.
La scénographie est un passage qui crée un hors-champ constant. La scène est ce temps qui défile mais c'est aussi le temps des croisements et celui de la transformation de la danse. Le plateau est envahi, donnant un état atmosphérique naturel sur un lieu peu matérialisé.
La dramaturgie se crée au travers d'un système d'écriture de plein et de vide dépliant une danse en continuum et créant des climax ; développer des systèmes d'écriture qui soient liés à des notions de flux continu, de crescendo, de développement de modules gestuels, de séries.
Pour cette recherche je me suis inspirée de plusieurs sources qui viendront alimenter le spectacle, outils de travail plus que formes données à voir, mais qui donneront corps au temps propre de la scène, à sa dramaturgie, à cette “insistance” de la danse.
Je me suis intéressée aux danses marathon des années 20 aux états-Unis non pour ce qu'elles sont historiquement, non comme compétition ni usages sociaux, mais comme traitement de la durée, comme folie à danser sans cesse, à ce point précis où la danse crée son propre monde et insiste sur elle-même, développant alors une dramaturgie propre de la durée (diffraction, reprise, boucle, fatigue, etc.) qui échappe au temps de la réalité.
Ce qui revient sans cesse, c'est aussi la danse à deux, le duo, qui sera ici la figure récurrente de ce travail d'écriture non pour illustrer des bals ou des danses de salon mais au contraire pour revenir à une structure archaïque, essentielle, de la danse. Ici, à côté de la grande communauté humaine, il s'agit de réinventer les amants, comme une première forme de la communauté. Le duo donc, qui s'accroche l'un à l'autre pour tenir, pour avancer, pour performer, pour survivre mais aussi duo qui se transforme, qui s'aide, qui danse. Le duo comme première entité de la danse, comme entité et premier accord rythmique.

Mathilde Monnier


En savoir plus

www.mathildemonnier.com


Date de mise à jour 10 octobre 2013

Monnier, Mathilde

De pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.

Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques.

De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy ou en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.

La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.

Elle s'appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l'univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu'elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d'honneur du festival d'Avignon 08.

Fascinée par l'idée de l'unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.

En février 2008, elle accepte la commande de l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l'Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s'y opèrent. La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.

En 2009, Mathilde Monnier s'intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3'23'', qui travaille l'idée d'une danse de la fin.

En 2010, c'est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à paris.

En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l'écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma.

Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985.


Source : Mathilde Monnier


En savoir plus : www.mathildemonnier.com

Zeriahen, Karim

Un autre mouvement

Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.

Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.

Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés  puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.

Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.


Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen


En savoir plus : www.karimzeriahen.com

Twin Paradox

Direction artistique / Conception : Mathilde Monnier

Assistance direction artistique / conception : Annie Tolleter

Chorégraphie : Mathilde Monnier

Scénographie : Annie Tolleter

Musique originale : Luc Ferrari

Lumières : Éric Wurtz

Costumes : Laurence Alquier

Son : Olivier Renouf

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Festival Montpellier danse 2012 . Théâtre de la ville - Paris . Triennale de la Ruhr 2012 - 2014 . Charleroi danses Centre chorégraphique de la fédération Wallonie Bruxelles . Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon

Durée : 85'

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