Hibiki
1998 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Amagatsu, Ushio (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Sankai Juku ; Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Hibiki
1998 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Amagatsu, Ushio (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Sankai Juku ; Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Hibiki
La marche comme une forme simple : fixant leurs yeux droit devant elles, deux personnes marchent lentement, du même pas, dans la même direction. Nul besoin de signe pour s'arrêter ou pour repartir en même temps ; qu'ils soient plus de deux, qu'ils se mettent à bouger plus vite, c'est la même chose.
Pas de mots, mais une résonance, un dialogue entre les consciences.
La résonance jaillit d'une tension, cette tension naissant d'une collision, deux surfaces tendues se heurtent.
Mais si l'une d'elles se relâche, l'autre fait de même, et la résonance disparaît.
On dit que l'ontogenèse ressemble à la phylogenèse.
Un fœtus d'un mois entame sa métamorphose, du poisson à l'amphibie, du reptile au mammifère.
Le débarquement qui s'opéra en plusieurs millions d'années sur le rivage paléozoïque, le fœtus humain l'effectue en quelques jours.
Le bruit de la circulation du sang dans le ventre de la mère ressemble au mouvement des vagues.
C'est la première résonance qui nous parvienne.
Ushio Amagatsu
Amagatsu, Ushio
Directeur, Chorégraphe et Designer
Il est né à Yokosuka, au Japon en 1949 et a fondé la société Butoh Sankai Juku en 1975. Il a créé « Amagatsu Sho » (1977), « Kinkan Shonen » (1978), « Sholiba » (1979) avant la première tournée mondiale en 1980. Depuis 1981, la France et le Théâtre de la Ville, Paris est devenu son lieu de création et de travail et cette année il a créé « Bakki » pour le Festival d'Avignon. Il a créé 14 productions depuis 1982 en co-production avec le Théâtre de la Ville de Paris.
Amagatsu travaille également en dehors de la cie Sankai Juku. En 1988, il a créé "Fushi" lorsqu'il était invité de la Fondation Jacob Pillow, aux États-Unis, avec la musique de Philip Glass. En 1989, il a été nommé directeur artistique de la Spiral Hall à Tokyo où il a dirigé "Apocalypse" (1989) et "Fifth-V" (1990). En février 1997, il a dirigé l'opéra de Bartok "Bluebeard's Castle" mené par Peter Eotvos au Forum International de Tokyo. En mars 1998, à l'Opéra National de Lyon, en France, il a dirigé l'opéra "Three Sisters" de Peter EOTVOS (première mondiale).
En mars 2008, Amagatsu a dirigé "Lady Sarashina", le nouvel opéra de Peter EOTVOS à l'Opéra National de Lyon (première mondiale), et a créé deux pièces: «Tobari - Comme dans un flux inépuisable» et «Utsushi». Ses dernières créations sont "Kara · Mi - Two Flows" (2011) et "UMUSUNA - Memories before History" (premiered à Opera de Lyon, France).
Source : Site de la cie Sankai Juku
En savoir plus : sankaijuku.com
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Sankai Juku
Direction artistique: Ushio Amagatsu
Année de création: 1975
Sankai Juku a été formé en 1975 par Ushio Amagatsu qui fait partie de la deuxième génération de danseurs butô ; Tatsumi Hijikata et Kazuo Ohno en étant les pères fondateurs. Le butô est une forme qui transcende les réactions de la génération «post-Hiroshima» au Japon et qui jette les bases d'une approche radicale de la danse contemporaine japonaise à partir de la fin des années 50. Son nom signifie littéralement «l'atelier de la montagne et de la mer» par référence à ces deux éléments déterminants de la topologie du Japon.
Sankai Juku, compagnie totalement indépendante, commence alors ses représentations au Japon dans des salles de spectacle louées. La première production d'importance de Sankai Juku fut «Kinkan Shonen» en 1978. Elle révéla la direction artistique d'Amagatsu qui donna du butô une image plus claire, plus transparente, plus cosmogonique. La force de chaque expression, de chaque mouvement, de chaque élan, ramène toujours aux origines du monde pour offrir une appréhension passionnée de la vie et de la mort. En 1980, Sankai Juku est invité pour la première fois en Europe. De cette première rencontre physique avec des cultures étrangères, Amagatsu développe sa théorie d'un équilibre entre les cultures «ethniques» dont la sienne, japonaise, avec une forme de recherche d'universalité. Pour Amagatsu, le butô n'est pas simplement une technique formelle ou un style académique, mais il tend à articuler le langage du corps afin de trouver, au plus profond des êtres, un sens commun, une universalité humaniste, quitte à recourir parfois à la cruauté ou à la brutalité.
Grâce à ses tournées internationales annuelles depuis près de 30 ans, mais aussi par des ateliers et master classes que Sankai Juku dirige à Paris, au Japon et ailleurs, le style propre de Sankai Juku et son esthétique si particulière, sont aujourd'hui diffusé dans le monde entier. Ils influencent désormais un nombre grandissant d'artistes dans les domaines aussi divers que ceux de la danse contemporaine, mais aussi du théâtre, de la peinture, de la mode, de la photo... Hors Sankai Juku, Ushio Amagatsu a créé deux pièces pour danseuses et danseurs occidentaux aux États-Unis et à Tokyo. Il a aussi chorégraphié la danseuse indienne Shantala Shivalingappa. Il a mis en scène «Barbe Bleue» de Bela Bartok au Japon et les créations mondiales des opéras «Trois Sœurs» et «Lady Sarashina» de Peter Eötvös à l'Opéra de Lyon.
Source : Programme de salle Maison de la Danse
En savoir plus
Hibiki
Chorégraphie : Ushio Amagatsu
Assistance à la chorégraphie : Ichiro Hasegawa
Interprétation : Ushio Amagatsu, Semimaru, Sho Takeuch,i Akihito Ichihara, Taiyo Tochiaki, Shoji Matsuo
Mise en scène : Ushio Amagatsu
Musique originale : Takashi Kako (composition piano, violoncelle chinois, koto) et Yoichiro Yoshikawa (composition synthétiseur)
Lumières : Yukiko Yoshimoto (régie en tournée)
Décors : Kiyonaga Matsushita (régie en tournée)
Son : Junko Miyazaki (régie en tournée)
Autres collaborations : Kazuhiko Nakahara (régie générale)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Coproduction Théâtre de la Ville/Paris, Université d'Iowa, Hancher Auditorium/USA, Biwako Hall Center for performing Arts/Shiga, Japon, Sankai Juku/Tokyo, Japon avec la collaboration du CNDC L'Esquisse/ Angers
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - Charles Picq, 1998
Durée : 85'
La Maison de la Danse de Lyon
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.
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Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
Le Butô
Une découverte de la danse japonaise du Butô.
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Explication du terme « état de corps » pour la danse.
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Découvrez comment la notion de rituel prend sens dans diverses danses à travers ces extraits.