It's going to get worse and worse and worse, my friend
2012
Chorégraphe(s) : Gruwez, Lisbeth (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Voetvolk vzw
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
It's going to get worse and worse and worse, my friend
2012
Chorégraphe(s) : Gruwez, Lisbeth (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Voetvolk vzw
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
It's going to get worse and worse and worse, my friend
Dans My life in the bush of ghosts, en 1981, Brian Eno et David Byrne avaient mélangé des rythmes envoûtants et des voix de prédicateur. Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe ont appliqué cette « méthode » à la danse. Seule en scène, vêtue d'une chemise blanche boutonnée jusqu'au col et d'un pantalon gris, cheveux courts, sourire fin, Lisbeth Gruwez semble jouer le chef d'orchestre devant une scène vide, dirigeant ou repoussant une foule, égrenant des postures affirmatives, des saluts. Essentiellement face au public, elle traduit en mouvement les paroles du télévangéliste ultraconservateur Jimmy Swaggart. Extrêmement précise, épurée, la danse de Lisbeth Gruwez forme ainsi un curieux écho avec la bande-son. Entre la voix masculine et sa présence se crée un étrange pas de deux, à la fois en symbiose et totalement décalé. D'abord, le jargon est amical et pacifique, mais cède bientôt la place à un désir compulsif de persuasion. La voix se met à hurler, à vociférer des fragments, des phrases, dans lesquels on reconnaît la petite musique du prêche tandis que la danseuse est gagnée par la transe et produit des mouvements de plus en plus syncopés. En prenant les « habits de l'orateur » et en accompagnant les paroles de sa danse / transe, Lisbeth Gruwez expose ainsi la part compulsive de certains discours et fait apparaître la violence qui les sous-tend. Il y a quelque chose du Dictateur de Chaplin dans sa pièce : entre imitation et distance, le corps désosse la trame des mots et dévoile ce qu'ils recouvrent.
Par les temps qui courent, It's going to get worse and worse and worse, my friend résonne ainsi avec une inquiétante familiarité.
Source : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Gruwez, Lisbeth
Lisbeth Gruwez étudie la danse contemporaine à P.A.R.T.S. de 1997 à 1998 et débute sa carrière professionnelle chez Ultima Vez, dans le cadre du projet "Pasolini Of Heaven and Hel" et "Away From Sleeping Dogs" avec Iztock Kova.
Lisbeth Gruwez travaille avec Jan Fabre depuis 1999. Elle est à l'affiche de "As Long As the World Needs a Warrior's Soul", puis de "Je suis sang", la création présentée à la Cour d'Honneur d'Avignon. En 2001, elle se produit dans "Les Guerriers de la beauté", un film de Pierre Coulibeuf consacré à l'oeuvre de Jan Fabre.
En 2002, elle joue dans "Images of Affection" pour la Needcompany/Jan Lauwers. En 2003, Lisbeth Gruwez danse avec Ellen Grace Berkey dans "Few Things" et "Cry Me a River" de Riina Saastamoinen. En 2003 toujours, elle danse dans "See-Sick", une production de Polydans, ainsi que dans "Foi", une production des Ballets C. De la B./ Sidi Larbi.
En 2004, Jan Fabre crée pour Lisbeth Gruwez le solo "Quando l'uomo principale è una donna". Elle s'est également produite récemment dans l'installation "DON'T", un projet réalisé en collaboration avec Peter Verhelst.
Source : Site de la cie Voetvolk
En savoir plus : voetvolk.be
It's going to get worse and worse and worse, my friend
Direction artistique / Conception : Lisbeth Gruwez
Chorégraphie : Lisbeth Gruwez
Interprétation : Lisbeth Gruwez
Musique originale : Maarten Van Cauwenberghe
Lumières : Harry Cole, Caroline Mathieu
Costumes : Véronique Branquinho, Bart Meuleman (conseiller)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Voetvolk vzw, Coproduction Grand Theater Groningen, Troubleyn / Jan Fabre, Theater IM Pumpenhaus Diffusion Key Performance Soutien Pronvincie West-Vlaanderen, Vlaamse Gemeenschap
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