La Danseuse malade
2009
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , CCN de Rennes et de Bretagne , Musée de la danse (2009-2018)
Producteur vidéo : Musée de la danse
La Danseuse malade
2009
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , CCN de Rennes et de Bretagne , Musée de la danse (2009-2018)
Producteur vidéo : Musée de la danse
La danseuse malade
Ce sont les traductions des textes de Tatsumi Hijikata, père fondateur du butô – danse contemporaine japonaise née dans les années 1960 – qui sont à l'origine de ce duo réunissant Boris Charmatz et Jeanne Balibar. La Danseuse malade n'est pas créée pour le texte d'Hijikata, ce n'est pas non plus une mise en scène de ces textes, mais plutôt une création en parallèle, qui fait écho à la puissance des textes du japonais, comme Con forts fleuve (1999) travaillait la matière textuelle de John Giorno. La présence de la camionnette sur scène n'est pas non plus sans rappeler les machines de Régi (2005). Cette fois-ci, la machine-véhicule contraint et enferme les corps. Dans l'extrait présenté, la démultiplication des présences d'images et des niveaux d'échelles rappelle un fondement du butô : le rapport au cosmos. Telles des poupées gigognes, le grand cosmos rejoint toujours le petit. L'être vivant se situe entre les deux : à la fois miniature du grand cosmos et géant du petit. Par l'utilisation de la vidéo projetée sur le véhicule, le jeu des images et des échelles devient complexe : l'image vidéo offre une vision synchronisée et agrandie de l'espace intérieur du véhicule lui-même en mouvement rotatif dans l'espace scénique. Après un investissement spectaculaire de l'espace scénique, l'attention se focalise sur l'espace restreint de la cabine de la camionnette, lieu de l'intimité et du micro-événement.
Source : Boris Charmatz
En savoir plus :
http://www.borischarmatz.org/
Charmatz, Boris
Né à Chambéry (France), le 3 janvier 1973.
Formé à l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris Charmatz est engagé par Régine Chopinot pour Ana (1990) et Saint-Georges (1991). En 1992, il est sollicité par Odile Duboc et rejoint la compagnie pour 7 jours/7 villes (1992), Projet de la matière (1993), Trois boléros (1996). Il participe en outre à la création de K de E d'Olivia Grandville et Xavier Marchand (1993).
En 1992, il fonde l'association edna avec Dimitri Chamblas. Ensemble, ils écrivent et interprètent le duo À bras-le-corps (1993), puis signent Les Disparates (1994), solo bicéphale pour un danseur et une sculpture de Toni Grand. Boris Charmatz présente ensuite Aatt enen tionon (1996), pièce verticale pour trois danseurs, puis herses (une lente introduction) (1997), quatuor pour cinq danseurs et un violoncelliste sur des musiques d'Helmut Lachenmann. En 1999, il chorégraphie Con forts fleuve, sur des textes de John Giorno et des musiques d'Otomo Yoshihide. En 2002, il conçoit une pièce chorégraphique en forme de poupées russes, héâtre-élévision, spectacle réduit à un film, lui-même contenu dans un téléviseur présenté au sein d'une installation à l'attention d'un seul spectateur à la fois. Quatre ans plus tard, il propose avec Quintette Cercle (2006), une tranche de ce spectacle en version live. En 2006, il signe le trio régi qui réunit sur scène Julia Cima et lui-même autour de la figure de Raimund Hoghe. En 2008, La danseuse malade, en duo avec Jeanne Balibar, met en scène les textes de Tatsumi Hijikata, père fondateur de la danse butô. En 2009, un dispositif chorégraphique voit le jour à partir du livre Merce Cunningham, un demi-siècle de danse de David Vaughan. Conçu à la manière d'un flip-book chorégraphique, le livre en est sa partition. Elaborée en quelques jours, la performance adopte un titre différent suivant les équipes concernées : Roman Photo (étudiants, amateurs ou non danseurs), Flip Book (danseurs professionnels), 50 ans de danse (anciens interprètes de la Merce Cunningham Dance Company). En 2010, il crée Levée des conflits, pièce pour 24 danseurs et 25 mouvements. Artiste associé de l'édition 2011 du Festival d'Avignon, Boris Charmatz crée à la Cour d'honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 9 danseurs et 26 enfants.
A partir de 1997, aux côtés d'Angèle Le Grand, il développe des projets très variés au sein de l'association edna. Ces propositions ont pour vocation de dessiner un espace ouvert à des essais multiples : sessions thématiques, réalisation de films (Les Disparates de César Vayssié, Horace Benedict de Dimitri Chamblas et Aldo Lee, Une lente introduction de Boris Charmatz), programmes Hors-série proposés par l'équipe d'edna (La chaise et Visitations de Julia Cima, Jachères de Vincent Dupont), production d'installations (Programme court avec essorage), organisation d'expositions (Complexe, Statuts), et de projets transdisciplinaires (Ouvrée - artistes en alpages, Entraînements-série d'actions artistiques, Facultés, Education).
Si Boris Charmatz signe une série de spectacles qui feront date, l'ensemble des projets produits au sein de l'association edna rencontre également un large public au niveau national, européen et international.
De 2002 à 2004, dans le cadre d'une résidence au Centre national de la danse à Pantin, il développe le projet Bocal, école nomade et éphémère. Professeur invité à l'Universität der Künste (Berlin), il collabore à l'élaboration d'un nouveau cursus en danse qui voit le jour en 2007.
Boris Charmatz participe régulièrement à des soirées d'improvisation (avec Médéric Collignon, Saul Williams, Archie Shepp) et poursuit son activité d'interprète notamment dans boléro 2 d'Odile Duboc.
En 2003 Boris Charmatz cosigne avec Isabelle Launay : Entretenir/à propos d'une danse contemporaine (coédition Centre national de la danse/ Les Presses du Réel), dont la traduction anglaise a été publiée en mai 2011 sous le titre undertraining / On A Contemporary Dance (éd. Les Presses du Réel). En avril 2009 Boris Charmatz signe Je suis une école aux Editions Les Prairies Ordinaires, ouvrage en forme de journal de bord qui relate l'aventure que fut Bocal.
Directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne depuis janvier 2009, Boris Charmatz propose de le transformer en un Musée de la danse d'un genre nouveau. Un manifeste est à l'origine de ce musée qui a déjà accueilli les projets "préfiguration", "expo zéro", "héliogravures", "rebutoh", "Grimace du réel", "service commandé", "brouillon", "Jérôme Bel en 3 sec, 30 sec, 3 min, 30 min, 3 h", "Petit Musée de la danse", "Rétrospective" par Xavier Le Roy et s'est déplacé à Avignon, Saint Nazaire, Singapour, Utrecht, et New York.
Il crée la pièce manger à la Ruhrtriennale en Allemagne le 23 septembre 2014, danse de nuit dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève en 2016, puis 10 000 gestes en 2017 à la Volksbühne de Berlin.
Source : Site personnel de Boris Charmatz
En savoir plus :
Musée de la danse
Né d’un croisement entre le musée, lieu de conservation, la danse, art du mouvement, et le centre chorégraphique, lieu de production et de résidence, le Musée de la danse est un espace pour penser, pratiquer et élargir les frontières de la danse. S’il est inscrit à Rennes, il est aussi une idée nomade. Dirigée par le chorégraphe Boris Charmatz, cette institution-laboratoire explore les possibilités de croisement entre exposition, geste performatif et articulation d’un discours. Ateliers, débats, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs ; propositions décalées et collections fantasmées naissent directement d’une réflexion sur ce que pourrait être ce musée ludique et hybride.
Le CCN de Rennes et de Bretagne, rebaptisé Musée de la danse par Boris Charmatz, a été dirigé par Gigi Caciuleanu jusqu'en 1993, par Catherine Diverrès et Bernardo Montet jusqu'en 1996, puis par Catherine Diverrès seule jusqu'en 2008. Depuis 2009, Boris Charmatz assure sa direction. A compter de janvier 2019, c'est le collectif FAIR[E] qui prendra le relais. Le collectif est composé de Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy.
Le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne est une association subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
Le Musée de la danse fait partie de l'Association des Centres chorégraphiques nationaux.
En savoir plus : www.museedeladanse.org
La danseuse malade
Chorégraphie : Boris Charmatz
Interprétation : Boris Charmatz, Jeanne Balibar
Texte : Tatsumi Hijikata traduit par Patrick De Vos
Décors : Alexandre Diaz, Dominique Bernard, Artefact
Direction technique : Frédéric Vannieuwenhuyse, Alexandre Diaz
Son : Olivier Renouf
Autres collaborations : José Claude Pamard, performance au casque conçue et transmise par Gwendoline Robin
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Musée de la danse/ CCNRB / Le Théâtre de la Ville Paris / Festival d'automne à Paris, coproduction croisée du CNDC Centre national de danse contemporaine Angers et du Nouveau Théâtre d'Angers centre dramatique national des Pays de la Loire, dans le cadre de leur programme de résidences danse/théâtre, La Ménagerie de Verre-Paris dans le cadre de ses accueils studio, deSingel Anvers et avec l'aimable autorisation du Buto Sôzô Shigen, Tokyo
Durée : 70'
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