Le Festin
2004 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Brumachon, Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CCNN Ambra Senatore
Producteur vidéo : CCN de Nantes
Le Festin
2004 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Brumachon, Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CCNN Ambra Senatore
Producteur vidéo : CCN de Nantes
Festin (Le)
Autour d'une grande table, les « spectateurs convives » sont invités à prendre place au plus près de la danse. « Une danse à l'endroit et à l'envers, faite et refaite, écrite et réécrite » nous dit Claude Brumachon, qui a cherché dans ce spectacle à « immerger le public au cœur de la matière », à expérimenter avec lui une proximité confinant à la promiscuité. « Etre avec la peau, sous la peau et sentir la respiration, le souffle, l'haleine ! Sentir (…) la qualité du mouvement qui fuse, avec dans les oreilles l'onde sonore de l'écho du geste qui s'enfuit. »
Se déroulant par phases rapides en des tableaux successifs qui s'enchevêtrent, Le Festin interroge les mécanismes de notre société de consommation « qui engloutit tout » et ce quotidien « fatal » et « répétitif » auquel les hommes se soumettent.
Dans ce dîner où le menu est vivant, Claude Brumachon livre au public les danseurs « à l'état de choses », de « marchandises prêtes à être consommées »
« La table est servie et desservie. Mon plat : mon danseur. Les hôtes qui n'ont à manger que l'énergie brute d'un artiste en pleine action. L'action du don de soi, l'offrande de sa vie, de son corps, en une multitude d'instants disséqués, mélangés. »
Source : Claude Brumachon
En savoir plus :
Brumachon, Claude
Claude Brumachon est né en 1959, à Rouen. Après avoir suivi les cours aux Beaux-Arts où le dessin l’emmène sur le chemin des corps, il découvre la danse à dix-sept ans avec les Ballets de La Cité dirigés par Catherine Atlani, il y restera deux ans. En 1981, Claude Brumachon rencontre Benjamin Lamarche à Paris, ils commencent aussitôt une recherche commune et originale. Ensemble, ils partent à l’exploration de ce monde nouveau qui s’ouvre par le corps dansant. Claude Brumachon entre 1980 et 1983 travaille avec Chirstine Gérard (La Pierre Fugitive), Karine Saporta ( ) et Brigitte Farges. N’appartenant à aucune école particulière et n’en refusant aucune, Claude et Benjamin scellent leur entente avec un premier duo: Niverolles Duo du col en 1982. Avec leur premier groupe, la compagnie les Rixes en 1984, ils inventent une écriture chorégraphique stylisée véhémente et passionnelle ; un geste acéré, vif, une tendresse tourmentée. Ils s’entourent de danseurs, d’un compositeur, d’une maquilleuse, d’un costumier. Fonder une troupe, la mener vers la création. En quatre ans, le chorégraphe crée dix pièces dont deux majeures (1988) : Texane (primée au concours de Bagnolet) et Le Piédestal des vierges qui imposent leur style à une gestuelle reconnaissable. Elle enchaîne rapidement des séquences de mouvements tranchés, acérés, découpant le corps et l’espace. La réputation du chorégraphe s’installe. En 1989 émerge Folie, de nouveau un très grand succès. Succès qui sera renouvelé 7 ans plus tard, en 1996, avec Icare, solo (présenté au 50ème festival d’Avignon) écrit pour Benjamin Lamarche. Parfois tâtonnant, parfois fonçant, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche imaginent et inventent de nouveaux mondes. Jamais il n’y a entre eux le moindre doute, les doutes sont dans la danse, dans le comment faire, dans l’incessant questionnement du pourquoi ce corps mouvant qui obsède l’esprit. L’enseignement de leur danse se fait avec l’apprentissage, les cours sont là autant pour transmettre ce tout nouveau savoir, que pour l’affiner. Des moments pour unir le groupe sous une gestuelle commune. Comprendre passe aussi par faire comprendre. Expression du désir – passionnel – et de la sensualité débordante parfois au point qu’on a pu la qualifier de violente, leurs pièces sont des récits de l’indicible, des miroirs de mondes intérieurs déchaînés, poussés jusqu’au bout de leur loi. Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se font chercheurs de mouvements poétiques et énergiques. Ils créent une danse tour à tour énergique et tourmentée, lyrique et passionnée, élevée et romantique puis terrestre et lourde de sens. Des errances de Molière, ils font avec Histoire d’Argan le visionnaire (2007) un spectacle lumineux et facétieux en hommage à l’artiste. De la société de consommation, ils font un Festin (2004) charnel et sensuel où la proximité éclate au visage du spectateur. Avec Phobos (2007), ils s’aventurent dans les peurs irrationnelles, universelles ou futiles. Claude et Benjamin créent à partir du corps pour le corps avec le corps. Leurs danses sont autant d’histoires de groupes qui se partagent l’espace de vie, que de solitude face au monde. Une recherche autour d’un geste irrationnel qu’ils appellent le geste juste, nécessaire et non gratuit.
Un geste chargé d’une histoire indicible qui devient l’instant-même et dans un constat, parfois amer, offre une vision de l’homme dans sa complexité. Claude Brumachon a signé plus de soixante-dix chorégraphies originales avec ses propres danseurs, des danseurs d’autres ballets français ou étrangers, des écoles et également avec des enfants. Claude Brumachon fut directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes de 1992 à 2015 accompagné par Benjamin Lamarche qui fut co-directeur de 1996 à 2015.
Source : Brumachon-Lamarche
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Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Le Festin
Chorégraphie : Claude Brumachon
Assistance à la chorégraphie : Benjamin Lamarche
Interprétation : Grégory Alliot, Ioulia Angot Plotnikova, Vincent Blanc, Claude Brumachon, Roxana Del Castillo, Lise Fassier, Elisabetta Gareri, Julien Grosvalet, Nikola Kriskova, Benjamin Lamarche, Sébastien Ly, Africa Manso-Asensio, Julien Massard, Guillaume Milhac, Damiano Bigi, Jun Hee Park, Gaël Rougegrey, Lenka Vagnerova
Lumières : Olivier Tessier
Décors : Jean-Jacques Brumachon avec l'atelier de construction du Grand T - Scène Conventionnée Loire-Atlantique
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Le Grand T - Scène Conventionnée Loire-Atlantique, le Grand Théâtre de Lorient et le Centre Chorégraphique National de Nantes
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
La part des femmes, une traversée numérique
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
Pourquoi je danse ?
La Maison de la Danse de Lyon
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
LE FESTIVAL VAISON DANSES
40 ans de rock et danse
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
La compagnie Dyptik
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
Le ballet poussé à bout
L'évolution du ballet, de sa forme romantique au néo-classique.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Danse dehors
La scène d’un théâtre et le studio ne sont pas les seuls lieux de travail ou de représentation d’une pièce chorégraphique. Parfois, les danseurs et les chorégraphes dansent à l’extérieur.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.