Roof and fire piece
1973 - Réalisateur-rice : Mangolte, Babette
Chorégraphe(s) : Brown, Trisha (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Roof and fire piece
1973 - Réalisateur-rice : Mangolte, Babette
Chorégraphe(s) : Brown, Trisha (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv
Early Works
Il y aura d'abord eu l'insoumission féconde des artistes nord- américains de la Judson Church. Lors des années 60 à 70, ils ont fait basculer toute une conception de l'art. Trisha Brown fait partie de cette communauté d'esprit qui trace de nouvelles voies à partir d'expérimentations menées hors des théâtres. Autant de pièces atypiques réunies sous le titre générique d'Early Works. A cette époque, elle explore le territoire de son quartier new-yorkais d'adoption, Soho, en recherche de lieux insolites, déroutants. Pour faire évoluer les corps, elle investit l'architecture urbaine (rues, façades et toits d'immeubles...), les espaces alternatifs (lofts, galeries...), la nature et ses éléments (forêt, arbres eau, air) et invente d'autres formes et rapports entre le corps et l'espace. Actes posés sans chorégraphie ou accumulations : gestes isolés et déclinés par répétition ou série. Ces actions dansées bousculent aussi d'autres notions : verticalité, horizontalité ; elles se jouent du poids et de la gravitation. Marches des danseurs le long des façades ou sur les arbres, corps allongés flottant sur des radeaux et autres Equipment Pieces, pour corps en suspension, font partie de ses plus célèbres Early Works.
Bien qu’elle ait été créée sur les toits du Soho de New York en 1971, Roof and Fire Piece est devenue légendaire au fil des ans grâce à la documentation photographique et filmique de Babette Mangolte en 1973.
Source : Biennale de la Danse
Plus d'information : www.trishabrowncompany.org
Brown, Trisha
(1936-2017)
Trisha Brown, l'une des principales inspiratrices de la postmodern dance, s'est faite connaître du public, avec ses premières performances réalisées au Judson Dance Theater de New York dans les années 60. En compagnie d'artistes avec lesquels elle partage une communauté d'esprit, Yvonne Rainer, Steve Paxton et Simone Forti, elle repousse les limites du mouvement imposé jusqu'alors à la chorégraphie et transforme ainsi la danse moderne d'une manière définitive. Ce "lieu qui a révolutionné la danse", selon un critique de l'époque, est alors imprégné d'un esprit d'indépendance et de total irrespect envers la gestuelle affectée de l'époque, qualités qui sont toujours présentes chez Trisha Brown, même quand elle présente son travail dans les grands opéras du monde entier.
Avec sa compagnie, fondée en 1970, elle commence par explorer le territoire de son quartier new-yorkais d'adoption, Soho, en créant des pièces spécialement conçues pour des lieux alternatifs, toits et façades d'immeubles, où elle flirte avec la gravité, s'y pliant ou s'en affranchissant. Avec « Man Walking Down the Side of a Building », tout en annonçant la nouvelle manière de voler qu'elle a par la suite développée dans son « Orfeo » de Monteverdi, en 1998, elle inspire le travail de nombreux chorégraphes et metteurs en scène en quête de lieux insolites et déroutants pour faire évoluer les corps. Elle commence très tôt à explorer ses idées complexes sur le mouvement en travaillant à plusieurs pièces regroupées par cycles. En 1983, avec « Set and Reset », en collaboration avec Robert Rauschenberg et Laurie Anderson, elle complète son premier cycle de travail, « Unstable MolecularStructures », et établit le style géométrique fluide bien qu'imprévisible qui est une marque de son travail. Suit la « Valiant Serie », implacablement athlétique, peut-être le mieux incarnée par « Newark », oeuvre puissante dans laquelle elle pousse ses danseurs à leurs limites physiques et explore pour la première fois un mouvement sexué. Ensuite vient l'élégant et mystérieux cycle intitulé « Back to Zero », dans lequel la chorégraphe s'éloigne d'une virtuosité concrète pour investir le mouvement inconscient, cycle qui comprend le classique « For MG. : The Movie ».
Inspirée par l'expérience de l'opéra qu'elle connût grâce à Lina Wertmüller, qui l'invite à créer la chorégraphie de « Carmen », Trisha Brown se tourne vers la musique classique avec le dessein de mettre en scène sa propre production lyrique. « MO.», créé sur la monumentale Offrande Musicale de Jean- Sébastien Bach. 1998 voit la création mondiale à Bruxelles de sa production de l' « Orfeo » de Monteverdi, suivie par une tournée à guichet fermé à Londres, Paris, Aix-en- Provence et New York. Par la suite, Trisha Brown s'est adjointe deux nouveaux collaborateurs, l'artiste visuel Terry Winters et le compositeur Dave Douglas, pour donner naissance à une trilogie chorégraphique s'appuyant sur les sons et structures de la musique jazz. Complétée par l'éclairagiste Jennifer Tipton, cette équipe artistique a conçu une oeuvre à la fois pleine de sensualité et d'une totale modernité : « El Trilogy ». Parmi ses projets, une collaboration avec le chanteur Simon Keenlyside, créateur du rôle-titre de « l'Orfeo », pour une série « New Visions » au Lincoln Center et la mise en scène du nouvel opéra de Salvatore Sciarrino, « Luci mie Traditrici ». En 2002, une reprise pour une tournée internationale de « l'Orfeo » et l'organisation d'une importante exposition, consacrée à une autre facette de Trisha Brown, celle de la plasticienne, abordant aussi son influence sur les artistes avec qui elle a travaillé au fil des ans.
Trisha Brown est la première femme chorégraphe à avoir reçu une bourse de la Fondation MacArthur. Elle est également lauréate de nombreuses autres récompenses, parmi lesquelles cinq bourses du Centre National des Arts et deux bourses de la Fondation John Simon Guggenheim. En 1988, elle est nommée Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français puis, en janvier 2000, est élevée à la dignité d'Officier. Elle obtient en 1994 le Prix du Festival Américain de Danse Samuel H. Scripps et, à l'invitation du président Clinton, participe aux travaux du Conseil National des Arts de 1994 à 1997. En 1999, elle reçoit le Prix du Gouverneur de l'Etat de New York. Trisha Brown est également lauréate de nombreux doctorats honoris causa et membre honoraire de l'Académie Américaine des Arts et des Lettres.
Trisha Brown est décédée le 18 mars 2017 à San Antonio, au Texas.
Source : Site de la compagnie Trisha Brown
En savoir plus : trishabrowncompany.org
Mangolte, Babette
Babette Mangolte (américaine née en France) est une cinéaste expérimentale et une photographe de renommée internationale résidant à New York. Parmi ses collaborations les plus connues, on peut citer les chorégraphes et performers Marina Abramović, Yvonne Rainer, Steve Paxton ou encore Trisha Brown.
Mangolte s'intéresse à la création d'espaces architecturaux, qui proposent différents modes d'interactivité pour les spectateurs avec les photographies, films et textes présentés dans ses installations. Mangolte est également connue pour ses archives photographiques, qui documentent la scène expérimentale de théâtre, de danse et de performance des années 1970 et 1980. Elle a également publié des essais, théorisant sa pratique de cinéaste et de photographe et a écrit sur les transformations technologiques du cinéma avec l'avènement du numérique.
En savoir plus : www.babettemangolte.com
Trisha Brown Dance Company
Trisha Brown Dance Company (TBDC) est une compagnie de danse post-moderne dédiée à la performance et à la préservation du travail de la directrice artistique et chorégraphe fondatrice, Trisha Brown. Fondé en 1970, TBDC a effectué une tournée dans le monde entier pour présenter le travail, enseigner et nouer des relations avec le public et les artistes.
Brown engagea des collaborateurs qui sont eux-mêmes des chefs de file dans les domaines de la musique, du théâtre et des arts visuels. On compte parmi eux les artistes visuels Robert Rauschenberg, Donald Judd et Elizabeth Murray et les musiciens Laurie Anderson, John Cage et Alvin Curran, pour n'en nommer que quelques-uns. Avec ces partenaires, Brown a créé un corpus exceptionnellement varié, avec des premières et des performances pour des publics de New York et des homologues internationaux. Lorsque Brown a pris sa retraite à la tête de sa compagnie en 2013, le conseil a nommé Diane Madden et Carolyn Lucas, membres de longue date de la société, directrices artistiques associées, avec pour mandat de présenter ses danses dans divers espaces ; développer, approfondir et développer les initiatives éducatives de la société ; et traiter les archives de la Compagnie comme un organisme vivant à utiliser pour mieux comprendre son travail, en particulier, et la danse en général.
En 2009, la Trisha Brown Dance Company (TBDC) a créé les archives Trisha Brown. La collection contient près de 3 000 matériaux d'images en mouvement, y compris des séquences de performance de plus de 90 œuvres originales, ainsi que des « bandes de construction » - des vidéos réalisées pendant que Brown a créé ces œuvres. Les Archives conservent également d’importants objets tels que des photos, des articles de presse, des programmes ainsi que du matériel audio, des partitions, des décors et des costumes de la collaboration de Brown avec certains des plus grands artistes de l’époque. Les archives sont utilisées pendant les processus de répétition de la société et intégrées aux engagements de performance de TBDC afin de créer un contexte historique pour le travail présenté sur scène. Les archives fournissent également une assistance de référence aux membres du personnel, aux étudiants et aux chercheurs et facilitent les demandes de matériel d'exposition provenant de diverses institutions culturelles. Les Archives ont récemment collaboré à trois expositions majeures sur Robert Rauschenberg: Robert Rauschenberg à la Tate Modern, Robert Rauschenberg: parmi des amis de MOMA et Robert Rauschenberg: Effacer les règles à la SF MOMA.
Source : Site de la compagnie
En savoir plus : trishabrowncompany.org
Roof and Fire Piece
Chorégraphie : Trisha Brown
Interprétation : Carmen Beauchat, Trisha Brown, Douglas Dunn, Tina Girouard, Caroline Goodden, David Gordon, Nancy Green, Susan Harris, Elsi Miranda, Emmett Murray, Sylvia Palacios (Whitman), Eve Poling, Sarah Rudner, Nanette Seivert, Valda Setterfield, Liz Thompson
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
James Carlès
COLLECTION BAGOUET
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