Nicht Schlafen
2016 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Platel, Alain (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2016
Producteur vidéo : Maison de la Danse, Biennale de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Nicht Schlafen
2016 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Platel, Alain (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2016
Producteur vidéo : Maison de la Danse, Biennale de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Nicht Schlafen
Un groupe d’hommes réunis autour de cadavres de chevaux pour un rite. Formulé ainsi, en une seule phrase, « nicht schlafen » garde l’apparence d’un récit. Mais tout se contredit immédiatement. Le lieu du culte archaïque est entouré d’une couverture gigantesque. Parmi les hommes, se trouve également une femme. Est-ce l’annonce d’un nouveau Sacre du Printemps ? Faudra-t-il une fois encore sacrifier une femme pour la masculinité défaillante ?
Pour cette création, le metteur en scène Alain Platel a pris comme point de départ – à l’instigation de Gerard Mortier – l’œuvre du compositeur autrichien Gustav Mahler. Ce n’était pas le coup de foudre pour Platel. Initialement, il avait surtout des affinités avec l’époque que Mahler évoque dans son œuvre : une ère de grandes accélérations et de dislocation à l’aube de la Première Guerre Mondiale. Mais petit à petit Platel découvrait que la nervosité et l’agressivité, la passion et le désir d’une harmonie perdue exprimés par la musique de Mahler, raccordent aux images qu’il recherche dans son travail.
La direction musicale est confiée au compositeur Steven Prengels. Dans ses paysages sonores il cherche le contraste avec les chants polyphoniques africains et il introduit les sons de sonnailles ou d’animaux dormants. Pour le décor, Alain Platel travaille pour la première fois avec l’artiste Berlinde De Bruyckere. Ils partagent la même prédilection pour la souffrance et de la mort. Ensemble avec les neuf danseurs, ils explorent le potentiel de transformation, avec l’espoir fragile de ne pas finir dans la destruction massive. Et c’est ce potentiel, cette possibilité de transformation, que ce groupe de danseurs veut explorer à chaque représentation, sans filet de sécurité. Danser à la vie, à la mort.
Source : Les ballets C de la B
Platel, Alain
Alain Platel est orthopédagogue de formation et autodidacte en tant que metteur en scène. En 1984, il forme avec des amis et membres de sa famille une troupe fonctionnant en collectif. À partir de "Emma" (1988), il se distingue plus clairement en tant que metteur en scène. Il crée "Bonjour Madame" (1993), "La Tristeza Complice" (1995) et "Iets op Bach" (1998), des productions qui propulsent les ballets C de la B (c'est le nom adopté par la troupe) au sommet international. En compagnie de l'auteur Arne Sierens, il accomplit un effet comparable pour la compagnie de théâtre jeune public Victoria de Gand, en proposant "Moeder en kind" (1995 Mère et enfant), "Bernadetje" (1996) et "Allemaal Indiaan" (1999 Tous des Indiens).
Après "Allemaal Indiaan" (Tous des Indiens), Alain Platel annonce qu'il ne produira plus de nouveaux spectacles. Mais Gerard Mortier le convainc de créer Wolf (2003), une pièce sur Mozart pour la Ruhr-Triennale. Le projet choral Coup de Chœurs monté par Alain Platel à l'occasion de l'ouverture du nouveau KVS marque le début d'une étroite collaboration avec le compositeur Fabrizio Cassol. "vsprs" (2006) signale un changement de cap. L'exubérance des spectacles précédents, s'exprimant par la diversité des interprètes et les thèmes abordés, cède la place à une plus grande introspection et une plus grande nervosité, en révélant un univers de pulsions et d'aspirations. Et aussi de violence, comme dans "Nine Finger" (2007) avec Benjamin Verdonck et Fumiyo Ikeda.
Après le style baroque de "pitié!" (2008), "Out Of Context – for Pina" (janvier 2010) constitue une réflexion quasiment ascétique sur l’arsenal de mouvements entourant les spasmes et les tics. A travers ce langage du mouvement, Alain Platel poursuit logiquement sa recherche d’une traduction pour les sentiments trop forts. Son aspiration à quelque chose qui dépasse l’individu est de plus en plus palpable. En collaboration avec Frank Van Laecke, "Gardenia" (juin 2010) s’est créé, dans lequel la fermeture d’un cabaret pour travestis constitue le point de départ d’une plongée au cœur des vies privées d’un mémorable groupe de vieux artistes. En 2015, Alain Platel et Frank Van Laecke renouvèlent leur collaboration avec la création de "En avant, marche !", un spectacle qui s'inspire de la tradition des orchestres de fanfare et des harmonies et dont la direction musicale est dans les mains du compositeur Steven Prengels. A la demande de Gerard Mortier, Alain Platel a créé "C(H)ŒURS" (2012) avec les fameuses scènes chorales des opéras de Verdi. La connotation politique de spectacles comme "tauberbach" (2014) et "Coup Fatal" (collaboration avec Fabrizio Cassol 2014) réside dans la joie de vivre et l'énergie qui éclatent de la scène et qui manifestent des moyens de (sur)vivre dans des circonstances indignes comme sur un dépotoir (tauberbach) ou dans la réalité quotidienne des musiciens au Congo ("Coup Fatal"). « Lust for life » comme moyen de rébellion.
Mais pour éviter tout malentendu: Platel ne cherche pas forcément l'expansion. Sa collaboration à des petits projets comme Nachtschade (pour Victoria en 2006) et le coaching comme pour Pieter et Jakob Ampe et leur création "Jake & Pete’s big reconciliation attempt for the disputes form the past" (2011) en sont la preuve. Ces deux projets ont d'ailleurs laissé des traces indéniables dans ses pensées sur ce qu'est le théâtre. Entre-temps, il a multiplié les films de danse en toute discrétion, que ce soit avec la réalisatrice britannique Sofie Fiennes ("Because I Sing en 2001", "Ramallah!Ramallah!Ramallah!" en 2005 et "VSPRS Show and Tell" en 2007) ou en solo avec les ballets de ci de là (2006), une plongée impressionnante dans la vie d’une troupe formée il y a vingt ans et qui nous amène jusqu’au Vietnam et au Burkina Faso. Il s’agit aussi et surtout d’une ode à la ville de Gand, son port d’attache.
Source : Les Ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Les Ballets C de la B
Direction artistique: Alain Platel
Année de création: 1984
Les Ballets C de la B (ballets Contemporains de la Belgique), troupe créée par Alain Platel en 1984, est à présent une compagnie se faisant régulièrement acclamer en Belgique et ailleurs. Au fil du temps elle a adopté une structure de plate-forme de travail réunissant plusieurs chorégraphes. Aux côtés d'Alain Platel y figurent Christine De Smedt et Koen Augustijnen ; Hans Van den Broeck et Sidi Larbi Cherkaoui en ont également fait partie. Depuis toujours, Les Ballets C de la B tiennent à associer de jeunes artistes talentueux, actifs dans différentes disciplines et venus d'horizons variés, à leur processus de création dynamique. La troupe accueille actuellement deux chorégraphes invités, Lisi Estaràs et Ted Stoffer. Le mélange unique de visions artistiques diverses, se nourrissant les unes des autres, rend impossible toute définition exacte des Ballets. Pourtant, une espèce de «style maison» se dessine. Il est populaire, anarchique, éclectique et engagé, sous la devise "Cette danse s'inscrit dans le monde, et le monde appartient à tous".
Source : Les ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Nicht Schlafen
Direction artistique / Conception : Alain Platel
Assistance direction artistique / conception : Quan Bui Ngoc
Interprétation : Bérengère Bodin, Boule Mpanya, Dario Rigaglia, David Le Borgne, Elie Tass, Ido Batash, Romain Guion, Russell Tshiebua, Samir M’Kirech
Conseil artistique / Dramaturgie : Hildegard De Vuyst (dramaturgie), Jan Vandenhouwe (dramaturgie musicale)
Mise en scène : Alain Platel
Scénographie : Berlinde De Bruyckere
Musique originale : Steven Prengels (composition et direction musicale)
Lumières : Carlo Bourguignon
Costumes : Dorine Demuynck
Direction technique : Wim Van de Cappelle
Son : Bartold Uyttersprot
Autres collaborations : Chris Van der Burght (photographie)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Ballets C de la B // Coproduction Ruhrtriennale, La Bâtie-Festival de Genève, la Biennale de Lyon, L’Opéra de Lille, MC93 - Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis, TorinoDanza, Holland Festival, Ludwigsburger Schlossfestspiele, Kampnagel Hamburg
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse, Biennale de Lyon
COLLECTION BAGOUET
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Pourquoi je danse ?
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
La Biennale de la danse
40 ans de rock et danse
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
Danse et percussions
Découvrez de quelles manières ont collaboré chorégraphes et éléments percussifs.
La danse à la croisée des arts
Certains spectacles sont le lieu de rencontre de différents métiers. Voici un aperçu de certains spectacles où les arts se croisent sur la scène d’une pièce chorégraphique.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.