Plexus
Chorégraphe(s) : Bory, Aurélien (France) Ito, Kaori (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas
Plexus
Chorégraphe(s) : Bory, Aurélien (France) Ito, Kaori (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas
Plexus
Plexus, vient du latin de basse époque et signifie « entrelacement ». Dans sa signification anatomique plus tardive, il prend le sens de « réseau de nerfs ou de vaisseaux ». Ce mot indique alors à la fois le mécanisme intérieur du mouvement musculaire, influx nerveux et sang oxygéné, et la mécanique extérieure de la danse, entrelacements de gestes, de déplacements, de corps ou de parties du corps. Faire le portrait de Kaori Ito est d'abord pour moi un portrait de son corps. Ce n'est pas l'étude anatomique qui m'intéresse ici, mais la mémoire d'un corps travaillé, les traces de la danse à l'intérieur de ce corps vivant. Comment toutes les cellules ont participé à ce formidable réseau de tissus musculaires, comment la danse a modelé, sculpté, et finalement agrandi ou meurtri, l'espace intérieur. Kaori Ito est une danseuse qui a travaillé avec de nombreux chorégraphes aux esthétiques très différentes et même parfois opposées. Elle a été soumise à des influences contraires, tiraillées entre des choix artistiques. Ces tensions l'ont traversée. La danse est venue de l'extérieur pour entrer dans son corps. L'enjeu de Plexus est alors là dans le dialogue entre le monde intérieur de Kaori, et le monde extérieur. Dans l'expérience humaine universelle, ce dialogue n'est-il pas le lot de tous? Est-il ce qui nous construit ou l'endroit de notre vulnérabilité?
Avec ce projet, je souhaite poursuivre la série de portraits de femmes, commencée en 2008 avec Stéphanie Fuster dans Questcequetudeviens?. Ici encore, j’ai choisi comme modèle une danseuse, la japonaise Kaori Ito. Mon parti est d’aborder la danse comme document intime du monde intérieur. Là encore, je choisis de m’appuyer sur le parcours d’une artiste, qui dans le cas de Kaori Ito rejoint la problématique du déplacement déjà présente avec Stéphanie Fuster. Kaori Ito est née au Japon. C’est au Japon qu’elle devient danseuse, puis elle se forme à New York pour enfin arriver en Europe, où elle travaille avec des chorégraphes renommés : Angelin Preljocaj, Philippe Decouflé, James Thierrée, Alain Platel. Elle s’installe à Paris et traverse alors l’expérience de l’éloignement non plus provisoire mais choisi, décidé, pour continuer à danser.
Bory, Aurélien
Aurélien Bory est né à Colmar en 1972. Ses études de physiques à l’Université de Strasbourg l’amènent à travailler dans le domaine de l’acoustique architecturale. Il interrompt ce parcours scientifique en 1995 et intègre le studio de création au sein du Lido, Centre des arts du cirque, à Toulouse. Il rencontre au Théâtre Garonne Mladen Materic, auprès duquel il se forme, et intègre sa troupe, le Théâtre Tattoo.
Il fonde la Compagnie 111 en 2000 à Toulouse. Il développe un théâtre physique, singulier et hybride, à la croisée de nombreuses disciplines (théâtre, cirque, danse, musique, arts visuels). De La trilogie sur l’espace, projet fondateur marqué par la collaboration avec le new-yorkais Phil Soltanoff, à sa dernière création aSH (2018) en passant par Espæce (2016) créée pour la 70e édition du Festival d’Avignon, son répertoire de onze spectacles est largement diffusé sur la scène internationale.
Aurélien Bory est soutenu par de nombreux théâtres, notamment le TNT – Théâtre national de Toulouse et le Grand T théâtre de Loire-Atlantique à Nantes où il a été artiste associé entre 2011 et 2016. Sa réflexion sur l’espace l’amène à investir de nouveaux champs artistiques tels que l’Opéra, les arts plastiques, l’architecture et l’urbanisme. Il mène à Toulouse une préfiguration artistique et architecturale pour inventer un nouveau de lieu de création dans les murs de l’ancien Théâtre de la Digue.
Sources : Site de la Compagnie 111
En savoir plus : cie111.com
Ito, Kaori
Kaori Ito est née à Tokyo, elle étudie le ballet classique dès l'âge de 5 ans avec Maître Syuntoku Takagi. A 18 ans, elle est reconnue comme meilleure jeune danseuse et chorégraphe par le critique Ryouiti Enomoto. En 2000, elle part aux Etats-Unis pour intégrer la section danse de l'Université Purchase de l'Etat de New York, elle y étudie les techniques de Graham, Cunningham, Limon et Horton. De retour au Japon, elle obtient, en 2003, un diplôme de sociologie et d'éducation à l'Université de Saint-Paul à Tokyo. La même année, elle obtient une bourse et repart à New York dans le cadre du Programme d'Etude International pour les Artistes du gouvernement japonais. Elle étudie à l'Alvin Ailey Dance Theater, puis travaille avec la compagnie Naini Chen. Elle chorégraphie et danse pour Joyce Soho et participe à une résidence au Queens Museum of Arts.
De 2003 à 2005, elle tient le premier rôle dans la création de Philippe Découflé, "Iris". Elle travaille aussi aux côtés de Véronique Caye dans la pièce "Line" de Ryu Murakami, intègre le Ballet Preljocaj (Centre Chorégraphique National d'Aix-en-Provence) et travaille sur "Les 4 saisons" d'Angelin Preljocaj. En 2006, elle danse dans "Au revoir Parapluie" de James Thiérée et continue sa collaboration avec lui sur "Raoul "et "Tabac Rouge". En 2008, elle assiste Sidi Larbi Cherkaoui pour le film "Le bruit des gens autour" avec Léa Drucker et travaille de nouveau avec lui en tant que soliste dans l'opéra de Guy Cassiers ; "House of the sleeping beauties".Cette même année, Kaori Ito prend les rênes d'une première production, avec sa pièce "Noctiluque", qu'elle présente en France et en Suisse. Elle recrée "SoloS" à la biennale de Lyon en 2012. Kaori chorégraphie la nouvelle pièce "Island of no Memories" : de manière récurrente, elle y interroge le souvenir et l'oubli. Après avoir dansé et collaboré avec Alain Platel sur le spectacle "Out of Context", Kaori Ito écrit actuellement sa nouvelle création "ASOBI", produite par Les Ballets C de la B.
Parallèlement à son parcours d'interprète, Kaori s'est intéressée au cinéma, d'abord en tant qu'élève (elle a suivi un cursus universitaire de critique de cinéma au Japon), puis en tant que vidéaste et chorégraphe de cinéma. Ses premiers travaux sont portés sur un cinéma expérimental : "Carbon Monoxide" en est l'illustration ; réalisé en 2004, il fut diffusé en 2006 au Centre Pompidou dans le cadre du festival Videodanse, ainsi qu'aux Etats-Unis et en Espagne. Kaori Ito est régulièrement mise à contribution en tant que chorégraphe pour le cinéma : elle a travaillé avec Clémence Poesy pour le film « Sans Moi » d'Olivier Panchot, et Léa Drucker pour "Le bruit des gens autour" de Diasthème (en tant qu'assistante de Sidi Larbi Cherkaoui).
Source : Site de Kaori Ito
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Plexus
Direction artistique / Conception : Aurélien Bory
Chorégraphie : Kaori Ito
Musique originale : Joan Cambon
Lumières : Arno Veyrat
Costumes : Sylvie Marcucci
Décors : Pierre Gosselin
Son : Stéphane Ley
Autres collaborations : Plateau et manipulation : Tristan Baudoin, Recherche et adaptation : Taïcir Fadel, Machinerie : Marc Bizet, Régie générale : Arno Veyrat, Production, administration, diffusion : Florence Meurisse, Christelle Lordonné, Marie Reculon
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production Compagnie 111 – Aurélien Bory, Coproduction Le Grand T - Théâtre de Loire-Atlantique/Nantes, Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre de la Ville/Paris, Le Parvis - scène nationale Tarbes-Pyrénées, Les Théâtres de la Ville/Luxembourg, La Coursive - scène nationale/La Rochelle, Agora - pôle national des arts du cirque/Boulazac Répétitions et résidences Le Grand T - Théâtre de Loire-Atlantique/Nantes, Théâtre Garonne - scène européenne/Toulouse, Théâtre Vidy-Lausanne - La Compagnie 111 – Aurélien Bory reçoit le soutien du Ministère de la culture et de la communication - direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées, de la Région Midi-Pyrénées, de la Ville de Toulouse, de la Fondation BNP Paribas. La Compagnie 111 – Aurélien Bory est artiste associé au Grand T - Théâtre de Loire-Atlantique/Nantes.
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