Ply /new edit/ [trailer]
2014
Chorégraphe(s) : Pick, Yuval (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CCNR/Yuval Pick
Producteur vidéo : CCNR / Direction Yuval Pick
Ply /new edit/ [trailer]
2014
Chorégraphe(s) : Pick, Yuval (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CCNR/Yuval Pick
Producteur vidéo : CCNR / Direction Yuval Pick
Ply, new edit
Ply est née en 2014 de la rencontre de Yuval Pick et de la compositrice américaine Ashley Fure.
En 2016, Yuval Pick revisite la pièce et remanie sa dynamique. Avec une nouvelle distribution et une ponctuation approfondie du son par le mouvement il révèle la musicalité et l’humanité de la pièce.
Dans le sillage de No Play Hero (2012) et de loom (2014), Yuval Pick poursuit avec Ply son exploration du mouvement sur des musique contemporaines américaines : il en dissèque les multiples couches, le déconstruit pour en redéployer et redistribuer autrement les structures essentielles... Parvenu à une sorte de « moelle » chorégraphique et d'épure de sa danse, le chorégraphe se propose ensuite de sérier les gestes selon de nouvelles configurations, de les permuter en miroir en les transmettant d'un danseur à l'autre, d'en inverser les directions, de les exposer à un principe de variation continue où ils seront reproduits selon différents rythmes, selon différents points de vue...
loom était un duo organisé selon deux polarités principales : inspirer et expirer, donner et recevoir. Ces mouvements qui prenaient leur élan à partir du centre du corps sont, dans Ply, prolongés jusqu'à la périphérie de la kinésphère. L'échange entre deux individus s'élargit à un espace plus ample, à une gestuelle plus complexe et à une configuration plus nombreuse avec cinq interprètes.
Comme pour No Play Hero et loom, Ply a été créée en résonance avec des musiques américaines. Mais ici la collaboration entre Yuval Pick et la compositrice Ashley Fure fut conçue comme une véritable écriture complice à quatre mains. Partant de la page blanche du plateau, les deux artistes ont inventé ensemble un laboratoire du mouvement et du son, proposant chacun à son tour une matière qu'il s'agira ensuite d'organiser en autant de couches ou de strates qui communiqueront entre elles, aussi bien à travers leurs analogies qu'à travers leurs contrepoints ou leurs tensions. L'espace entre les danseurs dans Ply et le silence dans la musique de Ashley Fure ont aussi une grande importance dans la pièce : la danse et la composition sonore viennent s'y mettre en danger, jusqu'aux bords de la rupture ou de la chute.
Ply débute concrètement avec quelques « grains » de musique, la solitude dispersée des danseurs évoluant chacun dans son propre espace. Les grains sonores, ensuite, se multiplient, s'agrègent, tendent vers des lignes de guitare... Les corps des danseurs, eux, commencent à se frôler, à s'observer les uns les autres, à prolonger leurs mouvements respectifs. Et ce, jusqu'à ce que quelques couples, puis un groupe, s'esquissent en échos discrets, en échanges furtifs, en tentatives fragmentaires de créer des liens. Au niveau individuel comme au niveau collectif, Yuval Pick crée sur scène des obstacles à l'uniformité pour découvrir d'autres manière d'être ensemble. A l'encontre d'une forme unifiée, l'entre-deux des relations se joue parmi des éclats, des soubresauts, des oscillations, du discontinu... Les gestes résonnent entre eux, tissent des relations, mais jamais ces relations n'écrasent ni n'annulent la singularité de chaque corps, son inventivité ouverte. Ply pose à travers la danse cette question importante : comment créer des espaces communs, comment faire groupe sans que l'individualité et la subjectivité ne s'y dissolvent complètement pour autant ?
Jean-Emmanuel Denave
Le Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Auvergne/Rhône-Alpes, la Région Auvergne/Rhône-Alpes, la Ville de Rillieux-la-Pape et le Département du Rhône.
Pick, Yuval
Nommé à la tête du CCN de Rillieux-la-Pape en août 2011, Yuval Pick a derrière lui un long parcours d’interprète, de pédagogue et de chorégraphe.
En bref
Formé à la Bat-Dor Dance School de Tel Aviv, il intègre la Batsheva Dance Company en 1991 qu’il quitte en 1995 pour entreprendre une carrière internationale auprès d’artistes comme Tero Saarinen, Carolyn Carlson ou Russel Maliphant. Au sein du Ballet de l’Opéra de Lyon, il collabore avec William Forsythe et Mats Ek, puis fonde en 2002 sa propre compagnie, The Guests.
Depuis, il signe des pièces marquées par une écriture élaborée du mouvement, accompagnée de fortes collaborations avec des compositeurs musicaux et où, dans une forme de rituel, la danse propose un équilibre sans cesse remis en cause entre l’individu et le groupe. Son travail a été présenté dans des théâtres et festivals prestigieux, en France (Chaillot, le Centquatre-Paris, la Biennale de la Danse de Lyon...) et à l'étranger.
Créations et répertoire
Il crée Popular Music (2005), Strand Behind (2006) pour le Festival d’Agora de l’IRCAM et le CNSMD Lyon et 17 drops (2008). En 2010, il crée la pièce Score, puis The Him pour le jeune ballet du CNSMD de Paris et le trio PlayBach à l’invitation de Carolyn Carlson. En 2012, No play hero, pièce pour 5 danseurs et 5 musiciens autour de la musique du compositeur David Lang et Folks pièce pour 7 danseurs pour la Biennale de la Danse de Lyon.
En 2014, deux créations, le duo loom sur la musique de Nico Muhly et Ply pièce pour 5 danseurs avec la compositrice américaine Ashley Fure. En 2015, il crée Apnée (corps vocal), une pièce pour 4 danseurs et 6 chanteurs en collaboration avec Spirito — les Chœurs et solistes de Lyon, dont découlera la courte pièce eddies créée pour le festival Kazuo Ohno de Yokohama. En décembre 2015, il créé Are friends electric? une pièce pour 6 danseurs autour de la musique emblématique de Kraftwerk.
En 2016, sur une demande des Monuments Nationaux, Yuval Pick crée le projet in situ Hydre au Monastère Royal de Brou dans le cadre de Monuments en mouvement #2. En 2018, il crée Acta est fabula à Chaillot — Théâtre National de la Danse, et Flowers crack concrete pour le projet Passerelles (un groupe de jeunes danseurs palestiniens, israéliens et français).
En 2020, il crée Vocabulary of need pour 8 danseurs au Théâtre - Scène Nationale de Saint-Nazaire et Terrone, solo pour Marco Merenda, dans le cadre de Danser Encore, commande pour le Ballet de l’Opéra de Lyon. En 2021, il crée Kairos, solo pour Madoka Kobayashi au Musée d'Art Contemporain de Lyon, puis Bugger pour 40 danseurs du CNSMD de Paris et, enfin, FutureNow, pièce pour 4 danseurs au Centre Chorégraphique Luxembourgeois — Trois C-L. 2022, il crée There’s a Blue bird in my heart, pièce pour 8 danseurs, commande pour le Ballet de l'Opéra de Lyon.
En 2023, Yuval Pick travaille à la création d'une pièce pour 10 danseurs, coproduite par La Biennale de la Danse de Lyon, Le Théâtre — scène nationale de Saint Nazaire, Château Rouge — scène conventionnée d'Annemasse.
Practice, sa méthode
Depuis le début des années 2000, Yuval Pick a créé plus d’une vingtaine de pièces chorégraphiques. Leur écriture s’appuie sur une « matrice » ou méthode, dénommée Practice, qui est à la fois une philosophie du corps et un ensemble d’expériences de soi inédites. De pièce en pièce, d’expérimentations en recherches, Practice se précise peu à peu comme une autre manière de danser, en invitant les interprètes à une autre perception de leurs corps et à un nouvel état d’esprit délivré de certaines habitudes.
Practice propose de sortir des sentiers battus de la danse, pour retrouver dans chaque mouvement sa profondeur organique et intime. Et invite chacun à (re)découvrir son identité corporelle singulière, ainsi qu’un rapport plus libre à l’espace et aux autres. Avec Practice, il ne s’agit plus seulement de trajectoire à suivre, de posture à tenir, ou de geste technique à exécuter (dans un certain « oubli de soi »), mais de mise en mouvement de l’interne autant que de l’externe, et d’actions intentionnelles, marquées de subjectivité. Je n’exécute pas une danse ou un mouvement, mais, en dansant, je m’implique et je crée de nouveaux rapports entre dedans et dehors, et au sein même de mon « dedans » corporel. L’action a lieu tout autant en moi que hors de moi, et dans l’entre-deux.
Ply, new edit
Chorégraphie : Yuval Pick
Interprétation : Julie Charbonnier, Madoka Kobayashi, Jérémy Martinez, Adrien Martins, Alexander Standard
Musique originale : Ashley Fure
Musique live : Manuel Poletti
Lumières : Nicolas Boudier, Ludovic Bouaud
Costumes : Emillie Piat
Son : Pierre-Jean Eudes
Autres collaborations : Résidence : MAC de Créteil
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CCNR / Direction Yuval Pick. Ircam-Centre Pompidou, Paris / Le Rive Gauche, Saint-Etienne-du-Rouvray / TEAT Champ Fleuri | TEAT Plein Air, Théâtres départementaux de La Réunion
Amala Dianor : danser pour donner à voir
James Carlès
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
Pourquoi je danse ?
La Biennale de la danse
La Maison de la Danse de Lyon
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.