Ris et Danceries
1988
Chorégraphe(s) : Lancelot, Francine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
Ris et Danceries
1988
Chorégraphe(s) : Lancelot, Francine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
Ris et Danceries
Enregistré le 30 août 1988 aux studios Bodinier du CNDC, quartiers d'été
La recherche de renouvellement des esthétiques chorégraphiques dans le courant des années 80 en passa aussi par l'engouement pour des formes anciennes de la danse. D'une certaine façon, leur approche permettait de dégager un autre angle d'approche critique de la danse classique, en valorisant les fantaisies et mobilités de leurs formes, souvent restées proches des pratiques populaires communautaires, fussent-elles très ordonnées et très comptées. On prit goût aussi aux extravagances esthétiques de l'esprit baroque. Sur l'extrait visible à l'écran, la compagnie Ris et Danceries, fondée en 1980, est accueillie en Quartiers d'été au CNDC d'Angers à l'été 1988. Ce type de séjour tourne parfois aussi au stage ouvert. Cette année sera faste pour la chorégraphe Francine Lancelot (1929-2003), qui créera coup sur coup Caprice, et Tempore et Mesura à la Biennale de Danse de Lyon. Mais les exercices angevins révèlent à quel point l'approche s'en veut décontractée, acte vivant dépoussiérant toute visée de conservation. Les corps y paraissent revendiquer l'ignorance de ce que signifierait ensuite, dans l'histoire, la rigoureuse construction académique du corps classique.
Source : Gérard Mayen
Lancelot, Francine
Francine Lancelot (1929-2003) prend ses premiers cours de danse à 15 ans. Elle se rend à Berlin en 1954 et y reçoit l’enseignement de Mary Wigman. Puis à Paris, elle travaille avec Françoise et Dominique Dupuy. Parallèlement elle apprend le théâtre, le mime et l’acrobatie. Elle est ensuite engagée au Théátre de l’Atelier, aux côtés de Pierre Conté, occasion de découvrir et d’apprendre l’écriture Conté. Elle travaille comme danseuse, chorégraphe, comédienne dans la Compagnie de Jean Dasté à Saint Etienne. Dès 1964, dans le cadre du Musée des Arts et Traditions populaires, elle collecte les danses traditionnelles pour le CNRS, sous la houlette de Jean-Marie Guilcher. Elle enseigne ces danses notamment dans le cadre de l’Institut de Musique et de Danses Anciennes fondé par Philippe Beaussant.
En 1979, Francine Lancelot fait une rencontre déterminante, celle d’Antoine Geoffroy Dechaume, claveciniste et musicologue. Il joue, elle danse, et ce qu’elle lisait dans les livres prend naturellement corps. En 1980, à l’initiative de Philippe Beaussant et de l’IMDA, elle crée la compagnie Ris et Danceries. Elle réunit des danseurs, des chorégraphes, des chercheurs avec qui elle monte une dizaine de spectacles, participe à la réalisation d’opéras, de comédies ballets, sachant tout à la fois restituer au public d’aujourd'hui les savantes chorégraphies de Pécour, et proposer ses propres créations à travers un style baroque rigoureusement étudié. De ce deuxième savoir exigeant un équilibre délicat entre le goût de l’histoire et l’invention personnelle, Rudolf Noureev reconnaît la qualité. Il invite Francine Lancelot à chorégraphier à l’Opéra de Paris le solo "Bach Suite" (1984) ainsi que le ballet "Quelques pas graves de Baptiste" (1985).
Danseuse, chorégraphe, notatrice et novatrice, comédienne, documentariste de danses traditionnelles, Francine Lancelot rassembla toutes ces qualités pour accoucher de tout un continent de la danse, la Belle Dance. Grâce à elle, la Belle Dance revint comme première fois. On ne l’avait jamais vue depuis des siècles. De cet oubli, elle fit un élan. Du signe au mouvement : Francine Lancelot ne fit pas que reconstituer ces chorégraphies, elle les montra dans leur fraîcheur, leur saveur, leur vie.
Source: Site de la compagnie de danse l'Eventail
Ris et Danceries
Direction artistique / Conception : Francine Lancelot
Chorégraphie : Andrea Francalanci, Sophie Rousseau, Francine Lancelot
Interprétation : Jean-Christophe Bocle, Pascale Burger, Pierre Chartrand, Françoise Deniau, Patrick El Bar, Anne-Marie Gardette, Bruna Gondoni, Simon Hecquet, Marc Leclercq, Arnaud Loison, Carlès Mas I Garcia, Virginie Mirbeau, Nick N'Guyen, Marina Nordera, Nathalie Van Parys, Ana Yepes
Musique live : Pascale Boquet, Jean-Noël Catrice, John Wright
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CNDC Angers
LATITUDES CONTEMPORAINES
Amala Dianor : danser pour donner à voir
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
QUDUS ONIKEKU : Se réapproprier une mémoire oubliée
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Pourquoi je danse ?
Étranges spectacles
Des spectacles atypiques de danse contemporaine qui réinventent le rapport à la scène.
La ronde
De l’importance de la Ronde en danse aujourd’hui.
La Biennale de la danse
La Maison de la Danse de Lyon
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
La danse contemporaine italienne : les années deux mille
Panorama des pratiques de danse contemporaine en Italie dans les années 2000.
Les arts du mouvement
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.