50 Box
50 Box
50 Box
50 box est un atelier mené par Nicolas Floc’h avec les étudiants de la Formation d’Artiste Chorégraphique (FAC), cursus de deux ans, de l’École supérieure de danse contemporaine, et des étudiants de l’école régionale des beaux-arts de Nantes pendant deux semaines à Angers.
La performance a été présentée le 7 février 2006 au Musée Jean-Lurçat en collaboration avec les musées d’Angers et avec le soutien de l’imprimerie Setig Palussière.
Le programme de la FAC propose des sessions sous forme de projets ouverts et en lien avec d’autres arts. Des artistes sont invités à cette occasion pour amener les étudiants à traverser une expérience et à construire des propositions abouties.
Le plasticien Nicolas Floc’h propose, en clôture de sa session de travail avec les étudiants, cette performance les mettant en scène dans le cadre particulier d[u musée Jean-Lurçat à Angers].
« 50 Box est une sculpture constamment réinventée par celui ou ceux qui s’approprient son volume. Il s’agit, à l’image d’un texte ou d’une partition musicale, d’une forme à interpréter, d’une sculpture à performer. Les différents groupes de personnes qui s’approprient cet objet modulable formé de cinquante boîtes en carton montreront chacun une version élaborée sur deux semaines de travail. Les quatre versions de 50 Box seront présentées le même jour ». Nicolas Floc’h, 2006.
Source : journal du CNDC n°5 – hiver 2006.
CNDC - Angers
Le Centre national de danse contemporaine – CNDC – a été créé en 1978 à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Ville d’Angers. Il faisait suite au B.T.C. Ballet théâtre contemporain dirigé par Françoise Adret et Jacques-Albert Cartier, transféré à Nancy. Conçu comme école de chorégraphes et le siège d’une compagnie permanente, il est dirigé par Alwin Nikolais pendant trois ans.
Lorsque Viola Farber lui succède en 1981, l’école se spécialise dans la formation de danseurs. Viola Farber constitue une nouvelle compagnie et inaugure un programme de formation pédagogique.
En avril 1984, la direction du CNDC est confiée à Michel Reilhac. Le centre forme toujours des danseurs interprètes et des professeurs. Il n’abrite plus de compagnie permanente mais sert de plateforme de production grâce à des résidences. Sont alors présentes de grandes compagnies de renommée internationale (en résidence pour deux à trois mois) et des compagnies plus jeunes (dans le cadre des « Quartiers d’été »). C’est ainsi que Merce Cunningham et sa compagnie inaugurent le grand studio Bodinier et que se succèdent des personnalités telles que Régine Chopinot, Maguy Marin, Odile Duboc, Dominique Bagouet, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure, Edouard Lock, Hervé Robbe, Philippe Decouflé, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Daniel Larrieu, Trisha Brown, Wim Vandekeybus…
En avril 1988 la nouvelle directrice, Nadia Croquet, continue de développer une politique visant à soutenir la création, avec une ouverture plus spécifique sur l’Europe. En janvier 1993, Joëlle Bouvier et Régis Obadia sont nommés directeurs artistiques du CNDC alors labellisé CNDC l’Esquisse.
Le CNDC, devenu centre chorégraphique national (CCN) dans les années 1990, renforce sa mission de pôle chorégraphique grâce à la production de spectacles et à son rôle de conseiller artistique tout en poursuivant la formation. Parallèlement, de 1986 à 2006, il travaille avec le Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique national, pour proposer une programmation de spectacles chorégraphiques, accroissant ainsi l’audience et la lisibilité de la danse auprès des publics en multipliant les regards sur la création contemporaine.
En février 2004, le CNDC est placé sous la direction de la chorégraphe Emmanuelle Huynh, il entend alors perpétuer la tradition de l’expérimental propre à la danse contemporaine et proposer une école en lien avec les dynamiques de la création contemporaine. A partir de 2011, l’Ecole du CNDC est dotée de deux formations d’envergure, l’une conduit au Diplôme national supérieur professionnel de danseur (DNSPD) et à la licence, la seconde prépare à un master.
Robert Swinston, nommé en 2012 directeur artistique du CNDC par le Conseil d’administration, prend ses fonctions en janvier 2013. Créer et encourager la création, faire fructifier l’héritage de Merce Cunningham, programmer des spectacles dans des esthétiques variées, former des artistes autonomes, polyvalents et d’un haut niveau ainsi que favoriser l’émergence de nouveaux talents, tel est l’objet de son projet pour le CNDC. Transmettre aux publics les fondements d’une démarche de création, sensibiliser les jeunes et faire rayonner le CNDC tant à l’échelle locale, que nationale et internationale, tels sont les objectifs de Robert Swinston pour le CNDC.
Les directeurs du CNDC depuis sa création :
Alwin Nikolais (de septembre 1978 à juillet 1981)
Viola Farber (de septembre 1981 à juillet 1983)
Michel Reilhac (de mars 1984 à décembre 1987)
Nadia Croquet (de mars 1988 à décembre 1991)
Joëlle Bouvier et Régis Obadia (de janvier 1993 à juin 2003)
Emmanuelle Huynh (de février 2004 à décembre 2012)
Robert Swinston (de janvier 2013 à juin 2020)
Noé Soulier depuis juillet 2020
50 box
Direction artistique / Conception : Nicolas Floc’h
Interprétation : étudiants de la Formation d’Artiste Chorégraphique 1 (FAC 1) : Steven Champs Jonas Chéreau Gaëlle Curto Lorenzo De Angelis Vincent Deletang Dilek Dervisoglu Madeleine Fournier Kerem Gelebek Elie Hay Lenio Kaklea Aline Landreau Solène Levasseur Lucie Thomas et les étudiants de deuxième année de l’école régionale des beaux-arts de Nantes Guillaume Airiaud Philippe Comtesse Liona Deydier Yann Kerbart Anne-Emmanuelle Maigrot Bérénice Merlet Jeanne Moynot Jean-Charles Souliman Alice Watson Jérémie Woillard
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CNDC (Angers)
la FAC, Formation d'Artiste Chorégraphique
Deux formations sont proposées par le CNDC sous la direction d’Emmanuelle Huynh (2004-2012) : la Formation d’Artiste Chorégraphique (FAC) en deux ans et la formation Essais (d'abord en un an puis deux ans).
LES ENJEUX DE L’ANNÉE
La Formation d’Artiste Chorégraphique, cursus de deux ans, a été créée pour encourager de jeunes danseurs à s’investir dans le cadre d’un contexte professionnel existant tout en gardant un point de vue critique. Ceci doit leur permettre de s’engager dans une direction spécifique à l’intérieur du champ artistique qu’ils se choisiront.
LE CURSUS
Le programme a été pensé par un groupe de travail sous la direction d’Emmanuelle Huynh, à partir de questions essentielles à tout projet de formation en danse : quelle technique et quel imaginaire du corps pour quel projet esthétique ? Quels sont nos classiques aujourd’hui ? Que travaillons-nous et comment travaillons-nous ? Quelles sont les conditions d’émergence d’un projet artistique, comment se mène un processus de création ?
Cette école s’organise ainsi autour de quatre enjeux propres à l’art contemporain :
• la réappropriation de certaines traditions techniques et savoirs faire
• le développement d’une attitude critique et autoréflexive
• l’entretien du dialogue avec les autres pratiques artistiques (notamment la musique, les arts plastiques et le cinéma)
• le goût pour l’expérimentation
Ces préoccupations sont actives dans le choix des œuvres du répertoire et des artistes intervenants, dont la démarche a nourri ou nourrit encore les forces vives de la danse contemporaine.
Le programme de la FAC s’étalant sur deux ans a été mis en place pour aider de jeunes artistes danseurs à construire la confiance nécessaire pour s’engager dans un cadre professionnel. Ces deux ans doivent leur permettre d’élaborer progressivement les conditions et les cadres de leurs futurs choix artistiques.
L’étudiant va se construire à partir de l’apprentissage réfléchi de techniques, de la transmission de pièces du répertoire, de l’apprentissage de l’analyse du mouvement dansé, de chantiers (ateliers chorégraphiques à partir des notions importantes), et par un travail de composition. La formation entend ainsi conduire les étudiants à développer leur propre projet d’interprète.
Les étudiants de la promotion 2007/2009 ont pu faire l’apprentissage de pièces d’artistes dont le travail continue de remettre en question le champ chorégraphique contemporain. La formation a impliqué un contact avec la scène lors d’ouvertures publiques et de représentations. Parmi ces expériences : Newark/Re-worked de Trisha Brown, une session butô avec le chorégraphe japonais Ko Murobushi, le duo A Vida Enorme/épisode 1 d’Emmanuelle Huynh et une création par le chorégraphe français Alain Buffard.
Les étudiants de la promotion 2009/2011 ont notamment pris part à une recréation de Le Sacre du printemps de Vaslav Nijinski par Dominique Brun, un travail avec Emmanuelle Huynh sur Bord, tentative pour corps, texte et tables et une création par le chorégraphe Faustin Linyekula. Ces expériences ont été aussi l’occasion pour eux de prendre contact avec la scène.
Le programme 2011/2013 pose les fondamentaux d’une bonne connaissance de son corps comme outil d’expression. Le cursus inclut également l’approche et l’expérimentation d’univers artistiques distincts (Marion Ballester, Sylvain Prunenec, Julie Nioche, Loïc Touzé), de même que des investigations autour de pratiques actuelles liées au répertoire et à la création. Foray forêt de Trisha Brown, sous la direction artistique de Leah Morrison et Kathleen Fisher, et un projet de création avec l’artiste brésilienne Lia Rogrigues, sont les deux pièces qui verront le jour en mai 2013 à Angers à l’occasion de Schools, rencontres internationales des écoles de danse.
À la rentrée 2009, l’étudiant de la FAC obtient à l’issue de la formation un diplôme national supérieur reconnu par l’État de niveau licence (DNSPD) et peut conjointement obtenir une licence en arts du spectacle chorégraphique délivrée par l’université Paris 8, en suivant pleinement le programme de l’école à Angers.
PROFIL DES ÉTUDIANTS
La FAC est ouverte à des candidats âgés de 18 à 24 ans, de niveau BAC+1. Chaque promotion est constituée d’étudiants de nationalités française ou étrangère. De grandes aptitudes physiques sont essentielles, de même qu’une forme de curiosité et d’inventivité pour la recherche dans le domaine chorégraphique, par une démarche à la fois individuelle et collective. À l’entrée en formation, les étudiants doivent avoir une bonne compréhension du français ainsi que des notions d’anglais.
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