Beaucoup d'amour
1994 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Nadj, Josef (Hungary)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : IFOB
Beaucoup d'amour
1994 - Réalisateur-rice : Pasquier, Arnold
Chorégraphe(s) : Nadj, Josef (Hungary)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : IFOB
Beaucoup d'amour
Beaucoup d’amour (1994) est un documentaire d'Arnold Pasquier. Il a été tourné pendant les ateliers proposés par Josef Nadj en novembre 1993 dans le cadre de l'IFOB (stage "Danse au lycée" et UEREPS-Paris V "Danse et Théâtre") au Théâtre de la Cité Universitaire (Paris), Locaux de la Sorbonne, Université Paris V-René Descartes.
Note d’Arnold Pasquier en 2019 :
"Annie Sellem me commande la réalisation de la captation de deux ateliers de danses menés par le chorégraphe Josef Nadj. L’un est à l’attention de lycéens, au Théâtre de la Cité universitaire de Paris ; l’autre à l’attention d’étudiants en sport de l’UEREPS-Paris V. C’est l’occasion, en passant d’un lieu à l’autre, de faire ce qui me plait le plus : accompagner les mouvements de la danse en m’approchant au plus près des interprètes. J’ai le souvenir de « danser » avec les participants aux deux stages, d’être au plus près des corps, de circuler autour d’eux pour des mouvements de caméras fluides. Cette mémoire d’atelier fera l’objet d’un montage pour le film « Beaucoup d’amour », qui rend compte en 29 minutes de cette expérience singulière."
Nadj, Josef
Josef Nadj est né en 1957 à Kanjiza (province de Voïvodine en ex-Yougoslavie, actuelle Serbie).
Dès l'enfance, il dessine, pratique la lutte, l'accordéon, le football et les échecs, et se destine à la peinture.
Entre l'âge de 15 et 18 ans, il fait des études secondaires au lycée des beaux-arts de Novi Sad (capitale de Voïvodine). Puis, pendant quinze mois, son service militaire en Bosnie-Herzégovine.
Après quoi, il part étudier l'histoire de l'art et de la musique, et s'initie à l'expression corporelle et au jeu d'acteur à l'université de Budapest.
En 1980, il part pour Paris afin de poursuivre sa formation auprès de Marcel Marceau et Etienne Ducroux. En parallèle, il découvre la danse contemporaine alors en pleine expansion en France, suit l'enseignement de Larri Leong (qui mêle danse, kinomichi et aikido) et d'Yves Cassati, prend des cours de tai-chi, de butô ou de danse contact (avec Mark Tompkins), commence à enseigner l'art du geste à partir de 1983 (en France et en Hongrie) et participe, en tant qu'interprète, aux créations de Sidonie Rochon ("Papier froissé", 1984), Mark Tompkins ("Trahison Men", 1985), Catherine Diverrès ("l'Arbitre des élégances", 1988) ou François Verret ("Illusion comique" et "La", commande du GRCOP, 1986).
En 1986, il crée sa compagnie, Théâtre JEL (« jel » signifie « signe » en hongrois) et monte sa première pièce, Canard Pékinois, qu'il présente en 1987 au Théâtre de la Bastille et qui sera accueillie dès la saison suivante au Théâtre de la Ville à Paris.
Il est, à ce jour, l'auteur d'une trentaine de créations et performances.
En 1982, Josef Nadj a complètement arrêté le dessin et la peinture pour se consacrer à la danse. Il n'y reviendra qu'une quinzaine d'années plus tard. Cependant, en 1989, il commence à pratiquer la photographie, activité qu'il poursuit sans discontinuer jusqu'à aujourd'hui. Á partir de 1996, ses œuvres graphiques et plastiques – sculptures-installations, dessins, photos –, le plus souvent conçues en cycles ou séries, font régulièrement l'objet d'expositions dans des galeries ou des théâtres.
En 2006, Josef Nadj est l'Artiste associé du 60e Festival d'Avignon : il présente Asobu dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes, en ouverture du festival, ainsi qu'une performance en collaboration avec le peintre Miquel Barcelo, "Paso doble", à l'église des Célestins. Puis en 2010, il y retourne pour "Les Corbeaux", performance où il partage la scène avec son complice Akosh S. (saxophoniste et poly-instrumentiste).
A l'occasion du 150e anniversaire de la naissance d'Anton Tchekhov, Valéri Chadrine, directeur du Festival International de Théâtre Tchekhov et directeur artistique de l'Année France-Russie 2010, a invité Josef Nadj pour la création d'un spectacle dédié au dramaturge, spectacle présenté à Moscou et Saint Pétersbourg.
Josef Nadj était aussi présent à la Quadriennale de Prague du 16 au 26 juin 2011. Cette Quadriennale se tient à Prague depuis 1967 ; c'est l'événement le plus renommé au monde pour les arts vivants. Plus d'une soixantaine de pays, y sont présents cette année. Josef Nadj a été sélectionné pour participer au projet « Intersection » basé sur l'intimité et le spectacle : village éphémère composé de boîtes "Whites cubes / black boxes" dressé pour une trentaine d'artistes mondialement reconnus, chacun investissant sa propre boîte.
Josef Nadj a été directeur du Centre Chorégraphique National d'Orléans de 1995 à 2016. En 2017, il établit à Paris sa nouvelle compagnie Atelier 3+1.
Source : Josef Nadj
En savoir plus : http://josefnadj.com/
Pasquier, Arnold
Arnold Pasquier est un vidéaste et réalisateur de cinéma, né en 1968 à Paris. Il est l’auteur d'une œuvre qui couvre les champs de la fiction, du documentaire, de l'essai et du cinéma expérimental. Il partage son activité entre projets personnels, enseignement et collaborations en tant que chef-opérateur et monteur.
Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo où il mêle journaux filmés et fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste (Mathilde Monnier, Josef Nadj, Dominique Boivin, Christian Rizzo) et comme danseur (Ami Garmon, Régis Huvier, Felix Ruckert, Julie Desprairies).
En 1997, il est résident au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En 2004, à la faveur d’une bourse « Villa Médicis hors-les-murs» de l’AFAA, il réalise au Brésil le film de long métrage « Celui qui aime a raison ». Cette expérience marque un intérêt pour la représentation de la ville et de l’architecture qui se développera notamment avec « L'Italie » (2012) ou « Borobudur » (2015), et avec plusieurs projets en lien avec l'oeuvre et la pensée de l'architecte Lina Bo Bardi (2016-2019).
Biographie sensible d’Arnold Pasquier par lui-même (2019) :
« Être né rue des Martyrs à Paris ne lui porte pas ombrage. Il passe les premières années de sa vie à jouer, à Paris puis à Yerres, charmante ville de banlieue, avantageusement proche de la capitale. Il aime alors les châteaux-forts et déjà Venise, les ruines, et veut être archéologue. Il incommode les guides de ses questions pressantes et toujours pertinentes lors de visites de sites remarquables, et son père n’hésite pas à le réveiller tôt un dimanche matin pour écouter le cinéaste Jean Renoir parler à la radio. Sa cinéphilie est dévorante et il voue un culte païen à quelques actrices, quelques acteurs, quelques films. Tous les matins sous la douche, il répète la bande-son du film "Les Enfants du paradis". Après s’être essayé à plusieurs sports, c’est la natation qui a ses faveurs et il s’entraine régulièrement au niveau régional puis national. L’option "Arts plastiques" qu’il choisit pour entrer en seconde au Lycée de Montgeron lui offre des rencontres essentielles. Il s’essaye à la création de costumes, tout d’abord pour s’habiller, puis pour agencer des défilés-spectacles qui sont autant d’occasions de convoquer sa cinéphilie et les arts. A Senigallia, en Italie, il rencontre la belle Angela qui est son inspiratrice, son modèle, son actrice. Pour elle, il fait des robes, des films et l'évoque dans son premier roman, "Période Simple", qui rassemble, dans une maison de banlieue, une bande d’amis et d’amants. Sa disparition, sidérante et brutale, remue le champ de ses attentions. Il abandonne la mode qui le lui rend bien, transforme son manuscrit de roman en un scénario de long-métrage et s’adonne plus que jamais aux arts. Il découvre la danse contemporaine dont les spectacles l’enchantent. Il s’en approche en la filmant puis en dansant. La chorégraphie est un contour de son travail et elle s’invite dans l’ensemble d’une œuvre qui croise art vidéo, fiction, documentaire, émission de radio, spectacle. Il collabore régulièrement sur des films comme chef-opérateur ou monteur et enseigne le cinéma dans des écoles d’art, de design et d’architecture. Cette dernière discipline, l'architecture, rassemble en un même lieu ce qui l’attire aujourd’hui : une scène où se construit le rapport entre un lieu et un corps. »
Source : https://arnoldpasquier.com
Beaucoup d'amour
Direction artistique / Conception : Arnold Pasquier
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : IFOB (Ile-de-France Opéra Ballet)
LATITUDES CONTEMPORAINES
Danses noires
Pourquoi je danse ?
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Danse et arts plastiques
Danse et arts plastiques sont parfois en collaboration sur scène. Ce Parcours ne peut aborder toutes les formes de leurs relations ; il tente seulement de montrer l'importance de la création plastique dans certaines chorégraphies.
Rituels
Découvrez comment la notion de rituel prend sens dans diverses danses à travers ces extraits.