Le Sacre du printemps, Sacre #2 [remontage 2018]
2018 - Réalisateurs : Chaumeille, Ivan - Gubitsch, Rafaël
Chorégraphe(s) : Nijinsky, Vaslav (Russian Federation) Brun, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Le Sacre du printemps, Sacre #2 [remontage 2018]
2018 - Réalisateurs : Chaumeille, Ivan - Gubitsch, Rafaël
Chorégraphe(s) : Nijinsky, Vaslav (Russian Federation) Brun, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Le Sacre du printemps, Sacre #2 [remontage 2018]
Extrait remonté par le groupe La Boucle, coordinatrice Sylvie Remlinger, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2017/2018).
Transmission par Dominique Brun, Clarisse Chanel et Marie Orts.
Présenté le 26 mai 2018, Les 2 Scènes, Théâtre Ledoux, Besançon.
L’œuvre à la création
Le Sacre du printemps
Création le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Élysées à Paris
Chorégraphie : Vaslav Nijinski
Pièce pour 46 interprètes :
acte I : Maria Piltz, mesdames Tchernychowa, Maïkerska, Pflanz, Kopytsinska, Bonietska, Kokhlowa, Poiré, Ramberg, Doris, Wasilewska, Boiefska, Ieserska, Dombrowska, Pojerska, Razoumowitch, Boni, Maningsowa, Joulitska, Bromney, Ludmila Guliuk, Alexander Vorontzov, messieurs Fedorow, Froman, Sergueiew, Statkevitch, Kowalsky, Maliguine, Kostetsky, Zelinsky, Kremmew, Kotchetowsky, Gavrilow, Bourman, Zverew, Semenow, Rakmanow, Ivanowsky, Warzinsky, Romanow, Oumansky, Savitsky, Tarassow, Kegler, Loboïko, Goudine
acte II : Maria Piltz, mesdames Tchernychowa, Maïkerska, Pflanz, Kopytsinska, Bonietska,Dombrowska, Kokhlowa, Maningsova, Poiré, Ramberg, Doris, messieurs Semenow, Rakmanow, Ivanowsky, Oumansky, Warzinsky, Froman, Fedorow, Kowalsky, Statkewitch, Kotchetowsky, Kremmew, Bourman, Gavrilow,
Sveriew, Tarassow, Savitsky, Kegler, Loboïko, Goudine
Musique : Sacre du printemps d’Igor Stravinsky
Durée originale : 35 minutes
Sacre #2
Création le le 13 mars 2014 au Manège – Scène nationale à Reims
Chorégraphie : Dominique Brun
Pièce pour 37 interprètes : Julie Salgues l’élue et (les femmes) Caroline Baudouin, Marine Beelen, Anne Bogard, Garance Bréhaudat, Lou Cantor,
Clarisse Chanel, Sophie Gérard, Anne Laurent, Anne Lenglet, Marie Mangin, Maud Marquet, Emma Noël, Marie Orts, Laurie Peschier-Pimont, Coline Periano, Maelys Perlot, Maud Pizon, Mathilde Rance, Margot Robinet, Enora Rivière, Marcela Santander-Corvalan, Lina Schlageter, (les hommes) Roméo Agid, Matthieu Bajolet, Fernando Cabral, Loïc Faquet, Miguel Garcia Llorens, Maxime Guillon-Roi-Sans-Sac, Corentin Le Flohic, Johann Nöhles, Édouard Pelleray, Sylvain Prunenec,
Jonathan Schatz, Pierre Tedeschi, Vincent Weber, Alexis Zelis
Musique : extraits du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky, dirigés par Esa-Pekka Salonen
Durée originale : 33 minutes
Le groupe
La Boucle (Besançon, Bourgogne-Franche-Comté)
Le groupe est constitué d’élèves danseuses de trois structures d’enseignement artistique : la Galerie de la danse, structure indépendante, et les conservatoires du Grand Besançon et de Pontarlier. Les danseuses amateurs, toutes animées par une même passion, ont entre treize ans et dix-huit ans. Elles pratiquent à la fois la danse classique et la danse contemporaine. Elles se retrouvent régulièrement autour de spectacles et de master class organisées en partenariat avec les 2 Scènes et participent à des stages de danse mis en place par les trois structures. Elles bénéficient et contribuent à la dynamique de la danse en région Bourgogne-Franche-Comté.
Le projet
Le Sacre du printemps, bien qu’issu du cadre de production classique des Ballets russes, a ouvert la voie à la danse contemporaine d’aujourd’hui. De ce fait, l’œuvre se situe entre danse classique et contemporaine et permet une forme de transversalité qui réunit les danseuses sans se soucier de leur appartenance stylistique. Le groupe a abordé l’œuvre de Vaslav Nijinski en prenant appui sur les différentes sources et archives de l’époque de la création avant d’en révéler le langage chorégraphique, d’en éprouver le corps archaïque, de travailler la relation à l’espace, de prendre la mesure de l’énergie qui y circule, et finalement de comprendre le rapport particulier que Vaslav Nijinski entretient avec la musique d’Igor Stravinsky, notamment avec sa dimension rythmique.
Nijinski, Vaslav
Danseur russe.
Issu d'une famille de danseurs polonais, il entre à l'École de danse de Saint-Pétersbourg en 1898 et se produit au Mariinski dès 1905, célèbre avant même d'être diplômé. Engagé en 1907, il est le partenaire de M. Kschessinska, N. Pavlova et T. Karsavina. Il est la coqueluche de la vie mondaine russe et rencontre en 1908 S. de Diaghilev dont il devient le protégé. Il participe en 1909, avec sa sœur Bronislava Nijinska, à la première saison des Ballets Russes, contribuant largement à son succès. Il se partage entre les deux compagnies, ne quittant le Mariinski qu'en 1911, après y avoir fait scandale avec un costume trop dépouillé dans Giselle. Adulé du public occidental, il crée les œuvres les plus célèbres de M. Fokine, et réalise sa première chorégraphie en 1912. En 1913, il épouse une jeune hongroise, Romola de Pulsky, dont il aura deux filles, Kyra en 1914 et Tamara en 1920. Ce mariage inopiné bouleverse Diaghilev, qui le licencie aussitôt. Une tentative de monter sa propre compagnie échoue à Londres en 1914. En 1916 et 1917, il est de nouveau engagé par Diaghilev pour les tournées américaines de la troupe, au cours desquelles il crée sa dernière chorégraphie, Till Eulenspiegel. À son retour, il s'installe en Suisse, où apparaissent les premiers signes de sa maladie mentale. Entre deux séjours à l'hôpital, il travaille à un système d'écriture de la danse, dessine, et commence à rédiger son journal, aujourd'hui publié. Il danse en 1919 un dernier solo terrifiant sur la guerre. Il sombre ensuite définitivement dans la folie et meurt à Londres en 1950 ; son corps est transporté en 1953 au cimetière Montmartre à Paris.
Passant inaperçu en société, doté d'un physique ingrat pour un danseur, avec sa petite taille et ses cuisses épaisses, Nijinski entre dans la légende à une époque où la danse masculine est peu appréciée en Europe occidentale. À la perfection de sa technique, marquée par une élévation et un ballon exceptionnels, il joint un pouvoir de séduction et de transfiguration scénique stupéfiants qui font de lui un véritable génie de la danse à la grâce inégalée. Inspirant à Fokine ses plus beaux ballets, il marque à jamais les rôles qu'il a créés, le plus souvent aux côtés de Karsavina. Poète romantique dans les Sylphides, Esclave sensuel dans Schéhérazade, bondissant Arlequin dans Carnaval, douloureux Pantin dans Petrouchka, Fleur androgyne dans le Spectre de la rose, il investit chaque personnage avec une justesse et une plénitude qui emporte le public dans un émerveillement sans cesse renouvelé.
Chorégraphe, Nijinski tourne le dos à la danse qui a fait sa gloire et élabore, avec l'appui de Diaghilev, des œuvres qui déconcertent le public (Jeux), ou le scandalisent (l'Après-midi d'un faune, le Sacre du printemps). Lent à créer, il ne sait pas se faire comprendre des danseurs, hostiles à une danse si étrangère à leur formation, mais bénéficie de l'assistance constante de sa sœur. Écartant toute virtuosité, il sculpte les corps dans une gestuelle différente pour chaque ballet, totalement originale, et dont seuls quelques artistes (A. Rodin, J. Cocteau, Valentine Hugo entre autres) apprécient la valeur artistique et la puissance d'expression. Comète au destin tragique, son personnage hante l'imaginaire de nombreux artistes, comme M. Béjart qui en donne sa vision dans Nijinski, clown de Dieu.
Source : Marie-Françoise Bouchon sous la direction de Philippe Le Moal, Dictionnaire de la danse, Larousse, 1999
En savoir plus :
Brun, Dominique
Interprète et chorégraphe, Dominique Brun est également notatrice pour la danse depuis 1995. Elle est cofondatrice de la compagnie La Salamandre et du Quatuor Albrecht Knust. Elle travaille, avec ce dernier, à la recréation de danses du répertoire historique à partir de partitions établies en système Laban.
En 2003, elle poursuit ce travail au sein de l'association Ligne de Sorcière.
Elle est l'auteure du DVD « Le Faune – un film ou la fabrique de l'archive » (2007). En 2008, elle recrée « L'Après-midi d'un faune » pour le spectacle « Faune(s) » d'Olivier Dubois.
Dernière mise à jour : mai 2013
Chaumeille, Ivan
Cinéaste, Ivan Chaumeille a longtemps associé son travail à celui de la chorégraphe Dominique Brun, notamment en réalisant + One (2014), un documentaire de création programmé au festival « Vidéodanse », au montage duquel a participé Rafaël Gubitsch ; le DVD Le Faune – un film ou la fabrique de l’archive, pour lequel il filme et monte deux versions de L’Après-midi d’un faune de Vaslav Nijinski, réalise des interviews et conçoit et articule les dimensions Rom et vidéographiques de l’objet DVD (2007). Il réalise des séquences vidéographiques pour le spectacle Medea-Stimmen de Virginie Mirbeau, créé au Festival Les Météores du CCN du Havre (2008). Philosophe de formation, il réalise un documentaire de création intitulé Avec François Châtelet, un voyage différentiel (2010) pour la collection « À Contre-temps » en coproduction avec le Groupe Galactica, Mosaïque films et Canal 15.
Gubitsch, Rafaël
Cadreur, monteur et photographe, Rafaël Gubitsch réalise des documentaires et des captations autour de l’art plastique, de la musique et de la danse. Il réalise les vidéos de l’artiste Elliott Causse dit « Flux » à l’occasion de ses nombreuses installations et fresques monumentales. Notamment le film Propagations (2015) qui dépeint l’exposition homonyme de sa création à son vernissage.
Il conçoit plusieurs vidéos documentaires pour le Trio Talweg dont l’EPK de leur album Trios avec piano (2018) relatant l’enregistrement à l’Arsenal de Metz. Il est assistant monteur d’Ivan Chaumeille à plusieurs reprises, entre autres + One (2014), un documentaire de création programmé au festival « Vidéodanse ». En tant que photographe, il élabore avec Corentin Hervouët l’exposition Urbanicités (2016) au 39/93 à Romainville qui se porte sur le quotidien et la ville, la solitude dans la multitude.
Depuis 2016, Rafaël est le régisseur audiovisuel de la salle d’exposition de la Philharmonie de Paris.
Le Sacre du printemps, Sacre #2 [remontage 2018]
Chorégraphie : Dominique Brun
Interprétation : Suzanne Baouali, Emilia Bargiel, Rachel Barreteau, Lilas Baud, Louane Bulle, Léa Chambard, Lili Rose Cordier, Gabrielle Daubas, Éline Dhellemme, Juline Gaulard, Mathilde Gros, Soraya Hachet, Tahiry Hachet, Margaux Housselle, Suzy Lauzet, Anaïs Louvrier, Jasmine Makki, Fauve Meslin, Garance Mesnier, Marie Amélie Moyse, Anaïs Naimi, Salome Pastor, Clara Perrot Minot
Musique additionnelle : Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky (Introduction, Augures printaniers – danses des adolescentes, Rondes printanières, Cortège du sage, L’Adoration de la terre, Danse de la terre)
Conception vidéo : Ivan Chaumeille et Rafaël Gubitsch
Durée : 16 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
James Carlès
Le défilé de la Biennale de la danse
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
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