B comme Bagouet
2001 - Réalisateur-rice : Chauveaux, Frédérique
Chorégraphe(s) : Bagouet, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Montpellier Danse , Collection Bagouet
Producteur vidéo : Centre national de la danse;MCM classique Jazz-Muzzik;Oxymore
B comme Bagouet
2001 - Réalisateur-rice : Chauveaux, Frédérique
Chorégraphe(s) : Bagouet, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Montpellier Danse , Collection Bagouet
Producteur vidéo : Centre national de la danse;MCM classique Jazz-Muzzik;Oxymore
B comme Bagouet
En mars 2000, les Carnets Bagouet organisent avec le Centre national de la danse un stage de trois semaines pour des danseurs professionnels. Dirigé par Michèle Rust, encadré par Rita Cioffi, Nuch Grenet, Catherine Legrand, Sylvain Prunenec et Jean Rochereau, tous anciens interprètes de la Compagnie Bagouet, ce stage donne un aperçu de plusieurs « époques » de la carrière de chorégraphe par l'apprentissage de certaines danses telles que « Insaisies, Suite pour violes », « Déserts d'amour », ou encore « Le Saut de l'ange ». La réalisatrice en saisit l'essentiel au travers des cours et ateliers vécus par les danseurs d'aujourd'hui.
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Dernière mise à jour : décembre 2013
Bagouet, Dominique
Angoulême, 9 juillet 1951 - Montpellier, 9 décembre 1992
Elève de Rosella Hightower à Cannes dès 1965, il reçoit un enseignement classique et trouve son premier engagement chez Alfonso Cata au Ballet du Grand Théâtre de Genève en 1969. L'année suivante, il danse dans la compagnie de Félix Blaska puis entre aux Ballets du XXème siècle de Béjart à Bruxelles. L'expérience dure deux ans et se prolonge dans le groupe Chandra (où travaillait aussi Maguy Marin).
De retour à Paris en 1974, Dominique Bagouet prend des cours avec Carolyn Carlson et Peter Goss. Il danse aussi dans les compagnies de Joseph Russillo, Anne Béranger et Peter Goss. Il part quelques mois aux Etats-Unis où il découvre les techniques issues des écoles américaines, entre autres avec Jennifer Muller et Lar Lubovitch.
En 1976, à son retour en France, il présente sa première chorégraphie : « Chansons de nuit » au Concours de Bagnolet et remporte le premier prix avec mention « recherche ». Il fonde alors sa propre compagnie. Pour la faire vivre, il va enchaîner les créations à un rythme très soutenu qu'il déplore. Jusqu'en 1979, il crée quatorze pièces, parfois dans l'urgence et pas toujours de façon satisfaisante.
Avec « Sous la blafarde », le jeune chorégraphe commence à s'imposer et trouve un havre : la ville de Montpellier qui accueille la compagnie et lui donne les moyens d'exister puisqu'il est invité à mettre sur pied et à diriger le Centre chorégraphique régional de Montpellier. Il créera d'ailleurs dans cette ville le Festival International Montpellier Danse qu'il dirigera jusqu'en 1982.
Dominique Bagouet va alors créer certaines des pièces les plus marquantes de la chorégraphie contemporaine française, d' « Insaisies »(1982) jusqu'à « Necesito, pièce pour Grenade » (1991), ultime commande réalisée pour célébrer le 500ème anniversaire de la ville espagnole.
Avec des pièces comme « Déserts d'amour » (1984), « Le Crawl de Lucien » (1985) ou « Assaï » (1986), Dominique Bagouet impose clairement sa personnalité et son style. Il compose le mouvement de très nombreux petits gestes (jeux des pieds et des mains, inclinaison particulière du torse...) sans aucun maniérisme et d'une redoutable précision.
Autre constante, le chorégraphe a toujours su s'entourer d'artistes au talent reconnu. Il y eut Tristan Murail pour«Déserts d'amour », Pascal Dusapin pour « Assaï », Christian Boltanski pour « Le Saut de l'ange » (1987), ou l'actrice Nelly Borgeaud pour le superbe « Meublé sommairement » (1989), adaptation chorégraphique d'un roman d'Emmanuel Bove.
Avec Charles Picq, il a réalisé deux films : « Tant mieux, tant mieux ! » (1983) et « Dix anges, portraits » (1988) d'après « Le Saut de l'ange ».
S'il y avait un style Bagouet, il résiderait également dans cette curiosité qui a marqué toute une génération.
En 1993, les danseurs de sa compagnie fondent Les Carnets Bagouet afin de préserver et transmettre le patrimoine artistique du chorégraphe. Ils proposent le répertoire à d'autres compagnies et de nombreuses écoles.
Source : Philippe Verrièle - Extrait de « 99 biographies pour comprendre la jeune danse française », Les Saisons de la danse-hors série été 97.
En savoir plus : www.lescarnetsbagouet.org
Chauveaux, Frédérique
Les Carnets Bagouet
Les Carnets Bagouet sont nés du désir de donner la danse de Dominique Bagouet à d'autres danseurs et ont ainsi ouvert le champ du répertoire contemporain, notion devenue évidente aujourd'hui. Ce désir est toujours présent, différemment sans aucun doute, puisque les chemins parcourus depuis sont si variés. Mais l'expérience de ces artistes interprètes se place à d'autres endroits, sur d'autres territoires, sous d'autres formes, et le travail de transmission continue de s'accomplir.
« La disparition de Dominique Bagouet a posé avec brutalité le problème de la préservation et de la transmission d'un patrimoine chorégraphique marquant dans le domaine de la danse contemporaine. Des interprètes de Dominique appartenant à ce qui est sa dernière équipe mais d'autres aussi ayant quitté la Compagnie pour mener de nouvelles aventures se sont mis au travail. Ils veulent faire en sorte que soient conservées et transmises une œuvre et une pédagogie qui aujourd'hui vivent à travers eux. A cet effet ils ont créé une structure, Les Carnets Bagouet, qui fonctionnera sous forme d'association Loi 1901 et aura pour vocation de coordonner et de réaliser toutes les initiatives à prendre dans ce domaine. » dit le texte d'intention écrit en 1993.
Dans la confrontation à d'autres danseurs, commanditaires, structures, les choix de l'action ont imposé une discussion permanente des moyens, des méthodes, des objectifs. Les réponses se sont chaque fois situées dans le collectif, dans le partage et le débat, au sein de la cellule de réflexion bientôt nommée "conseil artistique". Accepter la diversité des avis, laisser s'exprimer la parole contradictoire, les remises en cause. Plus que cela, accepter que la contradiction ne soit pas résolue dans la parole. Faire l'expérience du temps, de la durée, reconnaître ce qui relève du deuil, pour trouver chacun sa distance propre.
Aujourd'hui, un regard sur ces vingt années révèle une réalité bien différente de celle qui était posée à l'origine. La multiplicité des réponses, des manières de faire, des supports, des formulations, fait qu'au lieu d'apparaître limité, le travail de mémoire s'ouvre. Au nombre prévisible et relativement clos de tâches se substitue le travail d'une ouverture vers de nouveaux projets.
L'objectif de conserver vivante la danse de Dominique Bagouet s'est dissout. La trace est vivante dans les danseurs, pour un temps. Nous savons que la danse de Dominique n'est plus. Le travail du sensible maintenu en éveil par la force de ce collectif découvre une nouvelle nécessité, à côté du travail sur le répertorie, celle de l'ouverture à d'autres regards, à d'autres pensées, celle de la confrontation, dans le travail de mémoire, à d'autres disciplines, à d'autres modes de réflexion, à d'autres modes d'action, à des personnes qui n'ont pas rencontré, elles-mêmes, Dominique Bagouet.
Sources : www.lescarnetsbagouet.org
En savoir plus : www.lescarnetsbagouet.org
Dernière mise à jour : octobre 2014
B comme Bagouet
Chorégraphie : Dominique Bagouet
Interprétation : Présentation : Anne-Marie Reynaud - Intervenants : Dominique Fabrègue, Jean Rochereau, Michèle Rust - Participants : Audrey Aubert, Caroline Baudoin, Manue Deroo, Céline Huard, Virginie Lauwerier, Julie Oosthoek, Magali Robert, Diane Soubeyre, Nina Umniakov, Hélène Viallat
Conception vidéo : Réalisation : Frédérique Chauveaux - Assistante : Joëlle Dupuis
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Centre national de la danse, MCM Classique Jazz-Muzzik, Oxymore
Durée : 15 minutes
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
James Carlès
COLLECTION BAGOUET
Danses noires
La Biennale de la danse
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.
Charles Picq, réalisateur en danse
Sacré Sacre
Classique, tellurique, chamanique, révolutionnaire ? Le 29 mai 1913, la première du "Sacre du printemps" de Nijinski fit scandale. Ce webdoc vous raconte l'histoire de cette pièce majeure qui a inspiré tant de chorégraphes.
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Rituels
Découvrez comment la notion de rituel prend sens dans diverses danses à travers ces extraits.