Nya
2011
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Cie La Baraka / La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla
Producteur vidéo : La Baraka
Nya
2011
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Cie La Baraka / La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla
Producteur vidéo : La Baraka
Nya
Nya, la première pièce du Ballet Contemporain d'Alger est le résultat d'un travail enbinôme, celui constitué avec Nawal Aït Benalla-Lagraa, dans le cadre du Pont Culturel Méditerranéen. C'est en effet au travers d'une intense formation (classique, contemporain et yoga), qu'elle a su donner à ces jeunes danseurs issus de la rue, une liberté corporelle et une ouverture intellectuelle pour être disponibles à mon écriture chorégraphique et au processus de création lui-même, dans toute sa complexité et ses difficultés.
Grâce à cette ouverture artistique, porteuse d'espoir, et à leur enthousiasme exprimé, Nya, mot arabe exprimant le fait de faire confiance à la vie, m'est apparu ici comme un titre évident de sens. En effet, en Algérie, dès notre tendre enfance, nos parents nous transmettent ce mot qui est lié directement au divin et qui fait partie intégrante du vocabulaire de tous les jours. Si quelqu'un porte en lui cette Nya, il va forcément transformer toutes les souffrances de la vie pour l'aider à exister, s'épanouir et donc s'ouvrir au monde. C'est bien là que ce Pont Culturel Méditerranéen prend aussi tout son sens. Car il offre à cette jeunesse d'aujourd'hui, les moyens d'imaginer, de créer et de donner au public une vision plus juste de ce qu'elle est.
Cette création est composée de deux pièces distinctes, chacune baignée par deux musiques représentatives de la mémoire collective française et algérienne : Le Boléro de Maurice Ravel et des Chants d'Houria Aïchi. Et deux univers chorégraphiques s'y révèlent. Pour la première, mon choix est de mettre en exergue la singularité de chaque danseur dans une écriture hip-hop. Pour la seconde, mon désir est de parler de leur culture et de leur identité, faites de tradition et de modernité. C'est ainsi que danses et musiques permettent le voyage entre les deux rives de ce Pont méditerranéen. Les voix envoûtantes d'Houria Aïchi et le Boléro de Ravel aux mélodies orientales enveloppent les corps des danseurs pour les emmener jusqu'à la transe.
Source : Abou Lagraa
En savoir plus : https://www.aboulagraa.fr/
Lagraa, Abou
Né à Annonay, c’est à l’âge de 16 ans qu’Abou Lagraa prend son premier cours de danse. Une porte ouverte par le jazz… C’est le coup de foudre immédiat, la danse devient sa forme d’expression première, du jazz au classique puis à la danse contemporaine, puisqu’il sort du Conservatoire national Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Comme sa danse, tout s’accélère pour Abou qui de 1992 à 1996, danse aux côtés de Rui Horta et du SOAP Dance Theater Frankfurt en Allemagne. Il devient son assistant à la chorégraphie pour le Ballet du Gulbenkian de Lisbonne. Un début de carrière européenne qui lui donne aussi une façon d’envisager, de manière très différente du modèle français, le mode économique d’une compagnie ; ouverte sur le partenariat et le mécénat privé.
Le danseur est très vite remarqué pour son énergie, sa virtuosité et sa musicalité. Porté par une critique et des professionnels unanimes, il crée en 1997 sa compagnie qu’il nomme La Baraka (la chance, en arabe) car il estime « avoir eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment ». En 1998, il crée sa première pièce Violatus, tourbillon de duos intimes et de scènes de groupes enlevées, portés par un bouquet de danseurs en violet et rouge profond, salué par la critique et les professionnels. Suivent à un rythme intense : Kraft (1999), Nuit Blanche (2000)… Pièces après pièces, l’écriture chorégraphique s’enrichit devient plus ample et se confronte à d’autres univers. Il réussit de manière innovante une vraie rencontre, entre la danse hip-hop et sa danse contemporaine. Passage un trio d’hommes « choc » en janvier 2000, puis Allegoria Stanza en 2002, où ces trois danseurs hip-hop et les sept danseurs contemporains de sa compagnie sont mis face à une matière de base : le style Abou Lagraa pour mieux recréer une énergie propre et fulgurante. La pièce est lumineuse.
La Baraka est désormais sur orbite. Abou Lagraa enferme ses danseurs dans un appartement Cutting Flat (2004), puise dans l’intime et l’épuisement Où Transe (2005) et enchaîne les résidences. À Bonlieu - Scène nationale d’Annecy comme artiste associé de 2004 à 2008, au Théâtre des Gémeaux - Scène nationale de Sceaux de 2009 à 2014, puis à la Maison de la Danse de Lyon en 2015. En 2009, le prix du meilleur danseur international est décerné à Abou Lagraa par le Movimento Dance Prize à Wolfsburg.
Abou est aussi sollicité pour créer des pièces pour de grandes compagnies néo-classiques prestigieuses. Fly Fly en 2001 avec le ballet Lorraine, en 2006 Le Souffle du Temps pour le ballet de l’Opéra national de Paris avec 21 danseurs. La dernière en date, est une petite merveille, Wahada pour les 22 danseurs du ballet du Grand théâtre de Genève (2019).
La Baraka à deux, évolution, ébullition ! En 2006, Nawal Lagraa Aït Benalla entre à La Baraka par le biais d’une audition. C’est la rencontre de deux artistes de double culture dont les différences, vont les faire évoluer. Sous l’influence de Nawal, La Baraka se transforme car Abou renoue avec ses origines et prend de plus en plus de plaisir à transmettre le matériau chorégraphique qu’il a accumulé, à ses danseurs, mais aussi aux amateurs. À partir de 2009, il opère un double retour aux sources. D’abord de l’autre côté de la Méditerranée, avec l’aventure du Ballet Contemporain d’Alger et la pièce Nya, pour laquelle le chorégraphe reçoit le prix de la meilleure chorégraphie de l’année par le Syndicat de la Critique en 2011.
En février 2018, La Baraka s'implante à Annonay (en Ardèche) dans la Chapelle Sainte-Marie qui, dans l’esprit d’une « Villa Médicis » pour la danse, devient un lieu d’accueil en résidence pour des chorégraphes français et internationaux. Abou et Nawal Lagraa décident, ensemble, de codiriger La Baraka et le Studio Chorégraphique Chapelle Sainte-Marie.
En 2019, Les Lagraa & Les Fondations Edmond de Rothschild élaborent le programme Premier(s) Pas qui propose un accompagnement sur-mesure à 360° destiné à des danseurs professionnels. En découlera en 2020, la création Premier(s) Pas sur les 8 lauréats du programme.
En 2023 et pour la première fois, Abou Lagraa se verra confier la mise en scène et la chorégraphie d’Orphée et Eurydice de Gluck pour l’Opéra de Sarrebruck en Allemagne.
2020 - Premier(s) Pas, de Nawal Lagraa Aït Benalla (volet 1) & d’Abou Lagraa (volet 2)
2018 - Wahada pour les 22 danseurs de Ballet du Grand Théâtre de Genève
2017 - Wonderful One, première au Festival Oriente/Occidente, Rovereto (Italie)
2017 - Dakhla, première à Suresnes Cité Danse 2017
2015 - Le Cantique des cantiques, première à la Maison de la Danse de Lyon
2013 - El Djoudour pour l’ouverture de Marseille – Provence 2013, capitale européenne de la Culture
2012 - Univers…l’Afrique pour les Gémeaux Scène Nationale de Sceaux
2010 - Nya pour le Ballet Contemporain d’Alger
2010 - Un Monde en Soi avec le Quatuor Debussy
2009 - Cérémonie de clôture du Festival Panafricain à Alger (Algérie)
2008 - Everyone's one pour le Memphis Ballet (USA)
2008 - D'Eux Sens
2007 - Nawal (ou l’offrande) pour le Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis
2007 - My Skin pour la Hochschule de Francfort
2007 - Matri(K)is
2006 - Le Souffle du Temps pour les étoiles (Marie-Agnès Gillot, Manuel Legris et Wilfried Romoli) et le Ballet de l’Opéra de Paris
2006 - Le Pas Suspendu avec l'Orchestre des Pays de Savoie « La Jeune Fille et La Mort » (Schubert) et les « Trois Tempéraments » (Hindemith)
2006 - R.B.V.B.
2005 - Où Transe
2004 - Cutting Flat
2003 - Leïla pour l’école supérieure du Centre de Danse Contemporaine d’Angers
2002 - Allegoria Stanza
2001 - Fly, Fly au CCN Ballet de Lorraine (au répertoire de l’ABC Dance Company - Saint Pölten, Autriche)
2000 - Nuit Blanche
2000 - Passage
1999 - Kraft
1998 - Violatus
1998 - Les 2
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
Amala Dianor : danser pour donner à voir
James Carlès
COLLECTION BAGOUET
La part des femmes, une traversée numérique
Pourquoi je danse ?
La Biennale de la danse
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Hip hop / Influences
Ce Parcours présente un aperçu des racines de la danse Hip Hop.
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
La compagnie Dyptik
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Käfig, portrait d'une compagnie
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Le ballet poussé à bout
L'évolution du ballet, de sa forme romantique au néo-classique.
La danse au Québec : identités multiples
Deuxième volet du parcours consacré à la danse au Québec, celui-ci est centré sur la notion de collectif, d’être-ensemble.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.
La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.