Roman Photo [remontage 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Roman Photo [remontage 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Charmatz, Boris (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Roman Photo [remontage 2015]
Chorégraphie Boris Charmatz
Extrait chorégraphique remonté par le groupe Boutures (Combourg), dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
À Combourg entre Rennes et Saint-Malo, Extension sauvage est un programme de danse contemporaine en milieu rural, impulsé par la chorégraphe Latifa Laâbissi, qui fut aussi interprète au côté de Boris Charmatz. Le groupe Boutures voit une quinzaine d’enfants s’immerger complètement dans les œuvres, sous la conduite de leurs chorégraphes (D. Brun, E. Huynh, G. Jobin, J. Nioche). Pour la rencontre Danse en amateur et répertoire, la cohérence est totale puisqu’à son origine, « Roman Photo » fut conçu, par Boris Charmatz, comme une déclinaison adaptable à des groupes et contextes très divers, en général amateurs, selon le principe même de transmission en chaîne, que recèle l’écriture de son « Flip Book » à partir de Merce Cunningham.
Le chorégraphe
Depuis le milieu des années 1990, Boris Charmatz questionne radicalement les conditions historiques et idéologiques de l’entretien de l’art chorégraphique, via ses techniques et ses modes de transmission. Il dirige le projet paradoxal d’un Musée de la danse à Rennes depuis 2008 (dans le cadre d’un CCN). Il fut l’artiste associé à la direction du Festival d’Avignon en 2011. Créée en 2009, la pièce « Flip Book » jette un regard décapant sur l’héritage du grand maître de la danse contemporaine, Merce Cunningham. Les interprètes de cette pièce reproduisent les pauses des trois cents photos de l’ouvrage de David Vaughan, « Merce Cunningham – Un demi-siècle de danse ». En découle une insolite méta-chorégraphie. « Roman Photo » en est la déclinaison pour amateurs.
L’intervenante
C’est en prenant part au montage d’un « Roman Photo » qu’Olga Dukhovnaya rencontra Boris Charmatz, et devint une de ses interprètes régulières. Elle conduit la présente transmission. « Roman Photo » est pensé d’emblée comme un relais adressé à des amateurs, étudiants, participants à des workshops, à partir de « Flip Book », pièce professionnelle d’origine. Le principe de celle-ci suggère une transmission en chaîne, qui place ses interprètes dans la situation de reproduire rigoureusement les pauses observées sur les photos de l’ouvrage « Merce Cunningham – Un demi-siècle de danse », et d’en imaginer, très personnellement, une logique interprétative d’enchaînements et de transitions. D’où une kinesthésie singulière, articulant questions de rythmes, frontalité, intentions.
GÉNÉRIQUE
Création 25 avril 2009 au Musée de la danse / Le Garage à Rennes
Pièce pour 22 danseurs Pierre Bédouet, Véronique Boucheron, Nina Boulehouat, Carole Contant, Célia Criscuolo, Antoine Denis, Coline Diridollou, Isabelle Eréac, Elisa Espen, Nelly Fouillé, Agnès Frémont, Frédéric Gessiaume, Jean-Paul Guidoni, Maud Jubault, Emmanuel Launay, Nadja Lauriot, Emmanuelle Lepleux, Pierre Pasquero, Pedro Pereira, Dominique Ridard, Kaya Sasaki, Florence Vilsalmon
Son Jérémie Sananes
Lumières remerciements à Yves Godin
mise à jour : mai 2016
Charmatz, Boris
Né à Chambéry (France), le 3 janvier 1973.
Formé à l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Boris Charmatz est engagé par Régine Chopinot pour Ana (1990) et Saint-Georges (1991). En 1992, il est sollicité par Odile Duboc et rejoint la compagnie pour 7 jours/7 villes (1992), Projet de la matière (1993), Trois boléros (1996). Il participe en outre à la création de K de E d'Olivia Grandville et Xavier Marchand (1993).
En 1992, il fonde l'association edna avec Dimitri Chamblas. Ensemble, ils écrivent et interprètent le duo À bras-le-corps (1993), puis signent Les Disparates (1994), solo bicéphale pour un danseur et une sculpture de Toni Grand. Boris Charmatz présente ensuite Aatt enen tionon (1996), pièce verticale pour trois danseurs, puis herses (une lente introduction) (1997), quatuor pour cinq danseurs et un violoncelliste sur des musiques d'Helmut Lachenmann. En 1999, il chorégraphie Con forts fleuve, sur des textes de John Giorno et des musiques d'Otomo Yoshihide. En 2002, il conçoit une pièce chorégraphique en forme de poupées russes, héâtre-élévision, spectacle réduit à un film, lui-même contenu dans un téléviseur présenté au sein d'une installation à l'attention d'un seul spectateur à la fois. Quatre ans plus tard, il propose avec Quintette Cercle (2006), une tranche de ce spectacle en version live. En 2006, il signe le trio régi qui réunit sur scène Julia Cima et lui-même autour de la figure de Raimund Hoghe. En 2008, La danseuse malade, en duo avec Jeanne Balibar, met en scène les textes de Tatsumi Hijikata, père fondateur de la danse butô. En 2009, un dispositif chorégraphique voit le jour à partir du livre Merce Cunningham, un demi-siècle de danse de David Vaughan. Conçu à la manière d'un flip-book chorégraphique, le livre en est sa partition. Elaborée en quelques jours, la performance adopte un titre différent suivant les équipes concernées : Roman Photo (étudiants, amateurs ou non danseurs), Flip Book (danseurs professionnels), 50 ans de danse (anciens interprètes de la Merce Cunningham Dance Company). En 2010, il crée Levée des conflits, pièce pour 24 danseurs et 25 mouvements. Artiste associé de l'édition 2011 du Festival d'Avignon, Boris Charmatz crée à la Cour d'honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 9 danseurs et 26 enfants.
A partir de 1997, aux côtés d'Angèle Le Grand, il développe des projets très variés au sein de l'association edna. Ces propositions ont pour vocation de dessiner un espace ouvert à des essais multiples : sessions thématiques, réalisation de films (Les Disparates de César Vayssié, Horace Benedict de Dimitri Chamblas et Aldo Lee, Une lente introduction de Boris Charmatz), programmes Hors-série proposés par l'équipe d'edna (La chaise et Visitations de Julia Cima, Jachères de Vincent Dupont), production d'installations (Programme court avec essorage), organisation d'expositions (Complexe, Statuts), et de projets transdisciplinaires (Ouvrée - artistes en alpages, Entraînements-série d'actions artistiques, Facultés, Education).
Si Boris Charmatz signe une série de spectacles qui feront date, l'ensemble des projets produits au sein de l'association edna rencontre également un large public au niveau national, européen et international.
De 2002 à 2004, dans le cadre d'une résidence au Centre national de la danse à Pantin, il développe le projet Bocal, école nomade et éphémère. Professeur invité à l'Universität der Künste (Berlin), il collabore à l'élaboration d'un nouveau cursus en danse qui voit le jour en 2007.
Boris Charmatz participe régulièrement à des soirées d'improvisation (avec Médéric Collignon, Saul Williams, Archie Shepp) et poursuit son activité d'interprète notamment dans boléro 2 d'Odile Duboc.
En 2003 Boris Charmatz cosigne avec Isabelle Launay : Entretenir/à propos d'une danse contemporaine (coédition Centre national de la danse/ Les Presses du Réel), dont la traduction anglaise a été publiée en mai 2011 sous le titre undertraining / On A Contemporary Dance (éd. Les Presses du Réel). En avril 2009 Boris Charmatz signe Je suis une école aux Editions Les Prairies Ordinaires, ouvrage en forme de journal de bord qui relate l'aventure que fut Bocal.
Directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne depuis janvier 2009, Boris Charmatz propose de le transformer en un Musée de la danse d'un genre nouveau. Un manifeste est à l'origine de ce musée qui a déjà accueilli les projets "préfiguration", "expo zéro", "héliogravures", "rebutoh", "Grimace du réel", "service commandé", "brouillon", "Jérôme Bel en 3 sec, 30 sec, 3 min, 30 min, 3 h", "Petit Musée de la danse", "Rétrospective" par Xavier Le Roy et s'est déplacé à Avignon, Saint Nazaire, Singapour, Utrecht, et New York.
Il crée la pièce manger à la Ruhrtriennale en Allemagne le 23 septembre 2014, danse de nuit dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève en 2016, puis 10 000 gestes en 2017 à la Volksbühne de Berlin.
Source : Site personnel de Boris Charmatz
En savoir plus :
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Roman Photo [remontage 2015]
Chorégraphie : Boris Charmatz
Interprétation : Gaël Alix, Lise Chapron, Damien Chesnot, Léa Guilmineau, Elliot Janvier, Céline Léger, Liz Libéral, Nina Louis, Rose Pinto Maïa, Loëva Marsal, Mathilde Richard, Audrey Schaffer, Keira Sternick, Wildina Tunga Vumbe
Son : Jérémie Sananes
Autres collaborations : Extrait chorégraphique remonté par le groupe Boutures (Combourg), dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014) - Transmission Olga Dukhovnaya - Assistant Wilson Le Personnic
Durée : 15 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
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