Sehnsucht [remontage 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Waehner, Karin (Germany)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Sehnsucht [remontage 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Waehner, Karin (Germany)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Sehnsucht [remontage 2015]
Chorégraphie Karin Waehner
Extrait chorégraphique remonté par le groupe de recherche du centre chorégraphique Mouvement et Danse (Abbeville-st-Lucien), dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
Dans un cadre recherché, en Picardie, Marie Devillers, professeure de danse, anime un groupe de recherche chorégraphique, au sein duquel œuvre une douzaine de femmes âgées de dix-huit à trente-deux ans, qui ont longtemps été ses élèves. L’enseignement et les chorégraphies de Marie Devillers s’inspirent de sa grande expérience d’élève et d’interprète auprès des tenants de l’école française de filiation allemande (les Dupuy, Waehner…). Soudé et aguerri dans cette démarche, ce groupe a déjà défendu sa reprise de « Soaring » (1920) de Doris Humphrey, pour la rencontre Danse en amateur et répertoire en 2013.
La chorégraphe
Karin Waehner (1926-1999) fut l’élève de Mary Wigman, fondatrice de la danse d’expression dans l’Allemagne d’avant-guerre (un temps aux États-Unis, elle est aussi une proche des Graham, Limón et Horst). Mais c’est en France qu’elle développe sa carrière, auprès des continuateurs de cette branche de la modernité chorégraphique (les Dupuy, Andrews, Robinson). Son enseignement a une influence considérable sur la danse contemporaine française en train de s’épanouir. Elle défend « la vie permanente qu’on sent toujours prête à jaillir, même lorsqu’une forme rigoureuse semble maintenir, contenir, ce qui bouillonne ». Sa pièce Sehnsucht (1981) atteste d’un moment prospère de créativité, dans la foulée de la grande exposition Paris-Berlin au Centre Pompidou.
L’intervenante
Le « trio de femmes » est une pièce dans la pièce « Sehnsucht » (1981) de Karin Waehner. Trois mères, aux caractères très distincts, affrontent un contexte de guerre et de misère, sur des poèmes-chansons de Brecht et Eisler. Marie Devillers, directrice du groupe, a elle-même interprété cette pièce. Christine Caradec, qui a remonté l'extrait, en a réalisé une notation en système Laban. Ces deux logiques de mémoire, l’une incarnée, l’autre documentaire, s’étayent l’une l’autre pour cette reprise. La démultiplication en plusieurs trios n’est pas sans présenter un surcroît de difficulté compositionnelle dans l’organisation des circulations. Mais l’attention se porte avant tout sur la recherche d’un état de corps et d’une qualité de mouvement intime, propres à la danse d’expression.
GÉNÉRIQUE
Création le 23 novembre 1981 au théâtre Le Ranelagh à Paris
Pièce pour 5 danseurs Christine Bonifay, Gilles Combet, Alix Mazuet, Michèle Mengual, Christian Talbot, puis (version de 1983 notée) Marie Devillers, Bruno Genty, Gwenaëlle Hautin, Yvan Méra, Agnès Servant
Musique Hanns Eisler
Paroles des chansons Bertolt Brecht
Costumes Agnès Liotté
Lumières Jean-Luc Télesfort
Mise à jour mai 2016
Waehner, Karin
Danseuse, chorégraphe et pédagogue française d'origine allemande.
Elle étudie avec Mary Wigman à Leipzig (1946-1949) et participe à certains de ses spectacles. Après un séjour à Buenos Aires (l'Attente, 1949), elle s'installe en France en 1953. Elle travaille auprès de B. Kniaseff et d'Étienne Decroux, enseigne à Pleyel, et danse avec J. Serry, J. Robinson (le Seuil, 1956), J. Andrews ou D. Dupuy. Elle présente ses premières œuvres au Théâtre d'Essai de la danse de D. Maggie, puis, en 1959, fonde les Ballets contemporains Karin Waehner, où elle se démarque de Wigman par une économie du geste et une intensité directe puisées aux États-Unis chez M. Graham.
Professeur exigeant un apport émotionnel et gestuel authentiques, elle forme nombre de chorégraphes (K. Cremona, J. Pomarès, A. Preljocaj) tout en continuant à créer pour sa compagnie : l'Oiseau qui n'existe pas (1963), Six Chants d'Odetta (1971), Sehnsucht (1982).
Danseuse, elle apparaît aussi dans les pièces d'autres chorégraphes (A. Dreyfus) ou au théâtre (Éloge de l'ombre, 1997, m. en sc. Jacques Rebotier).
Source : Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Sehnsucht [remontage 2015]
Chorégraphie : Karin Waehner
Interprétation : Peggy Bertin, Marianne Clerget, Sophie Debas, Amélie Delattre, Hélène Devriendt, Adèle Fontaine, Cyliane Gosselin, Manon Marazano, Louise Marazano, Violaine Prudhomme, Élise Ridelroques, Leïla Télesfort
Texte : Paroles des chansons Bertolt Brecht
Musique originale : Hanns Eisler
Autres collaborations : Extrait chorégraphique remonté par le groupe de recherche du centre chorégraphique Mouvement et Danse (Abbeville-st-Lucien), dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014) - Transmission Christine Caradec (notation Laban)
Durée : 13 minutes
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Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
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