D-Man in the waters
1993 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Jones, Bill T. (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 1990 > 1999 , Bill T. Jones
Producteur vidéo : Maison de la Danse
D-Man in the waters
1993 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Jones, Bill T. (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la Danse de Lyon , Saisons 1990 > 1999 , Bill T. Jones
Producteur vidéo : Maison de la Danse
D-Man in the waters
Dans cette œuvre exaltante de Bill T. Jones (Fela!, L’Éveil du printemps), artiste récompensé par le Kennedy Center, lauréat d’un prix MacArthur et d’un Tony Award, la résilience est incarnée par un certain formalisme et une musicalité stricts et surmonte la déception. Cette pièce s’empare de l’énergie, de l’innocence et du désir contagieux de survivre de toute une génération tourmentée. Tout en parlant du chagrin, elle arrive à conserver une tonalité incroyablement festive.
Les moments d’envol de l’octuor à cordes de Felix Mendelssohn donnent un élan constant à la pièce, catapultent les danseurs à travers la scène dans un tourbillon de sauts, de saltos et de glissades. Bill T. Jones révèle que le jeune âge de Mendelssohn, âgé de seulement 16 ans lorsqu’il composa cette pièce, a eu une forte résonance en lui. « Cette œuvre a été créée à un moment où nous devions affronter de nombreux décès », déclare-t-il, « cette création nous a permis de faire face à notre deuil en trouvant de la joie dans la musique composée par ce jeune garçon de 16 ans. »
Bill T. Jones a reçu un New York Dance and Performance Award, récompense plus connue sous le nom de “Bessie” pour ce coup de maître, considéré comme l’une des meilleures représentations de la danse post-moderne. Le New York Times la qualifie “d’effusion de mouvements, élégante et passionnée”.
Source : alvinailey.org
Jones, Bill T.
Bill T. Jones est un danseur et chorégraphe américain qui n'a aucun tabou. Ce performer dont la présence scénique électrise l'auditoire, exprime à la fois violence, douceur et émotion. Son statut de danseur noir et homosexuel a influencé le thème social de ces pièces, de même que la danse moderne et l'importance de l'improvisation dans la démarche de création.
Issu d'une famille noire-américaine très modeste, il se forme à l'université de Binghamton en théâtre et en danse. Il y fait une rencontre décisive, celle de son compagnon et principal collaborateur, le performer Arnie Zane. Ils fondent ensemble en 1973 l'American Dance Asylum, avant de devenir la Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company en 1982. Arnie Zane, décède en 1988 des suites du sida, Bill T. Jones, lui-même séropositif, fait désormais perdurer la compagnie.
Bill T. Jones crée pour A. Ailey, le Boston Ballet, le Ballet de l'Opéra de Berlin et le Lyon Opéra Ballet ; pièces pour lesquelles il reçoit de nombreuses distinctions. Il collabore également à des productions d'opéra ou de théâtre. Intéressé par la diversité des morphologies, il en fait l'un de ses atouts. Noir, musclé, sensuel et d'un haut niveau technique, Bill T. Jones joue sur la différence avec Zane, qui, petit et blanc, invente de drôles de gestes et teinte la virtuosité des duos d'un certain non-sens. Bill T. Jones aborde dans ses pièces chorégraphiques des sujets conflictuels comme la condition des Noirs-Américains et l'homosexualité, et il n'hésite pas à prendre position sur différents enjeux sociaux. Sa danse, déjà narrative et en rupture avec le minimalisme, se fait ainsi militante.
Sources : Panorama de la danse contemporaine, Rosita Boisseau (Ed. Textuel, Paris, 2006) ; Site du New-York Live Arts
En savoir plus : newyorklivearts.org
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company
Direction artistique: Bill T. Jones
Année de création: 1982
La Bill T Jones / Arnie Zane Dance Company est créée en 1982, fruit de 11 ans de collaboration entre Bill T. Jones et Arnie Zane (1948-1988). Durant cette période, ils ont redéfini la forme du duo et ont mis en avant des des problèmes d'identité, de forme qui changeraient le visage de la danse américaine. La Cie s'est produite dans le monde entier dans plus de 200 villes dans 40 pays sur tous les principaux continents et est reconnue comme l'une des forces les plus innovantes et les plus puissantes dans le monde de la danse-théâtre.
Le répertoire de la compagnie Bill T. Jones / Arnie Zane est très varié dans son domaine, son imagerie visuelle et son approche stylistique du mouvement, de la voix et de la scène et comprend des œuvres musicales ainsi que des œuvres utilisant une variété de textes. La Cie est reconnue pour sa méthode de création collaborative qui inclut des artistes aussi divers que Keith Haring, Cassandra Wilson, The Orion String Quartet etc.
Le travail de cette compagnie a souvent été décrit comme une fusion du théâtre et de la danse. Le répertoire est très varié, autant dans les thèmes abordés, les réalisations visuelles ou longueur des représentations, qui vont de 15 minutes à deux heures. La compagnie s'affirme comme l'une des plus influentes en terme d'évolution esthétique de la danse contemporaine américaine. Sans distinction de styles, le répertoire de la compagnie se diversifie, prenant après la mort de Zane en 1988 un sens plus grave, plus politique. Bill T. Jones crée dans l'urgence, menant son combat contre le sida et contre toute forme d'exclusion.
Sources : New-York Live Arts ; Programme de la Maison de la danse
En savoir plus : newyorklivearts.org
D-man in the waters
Chorégraphie : Bill T. Jones
Interprétation : Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company
Musique additionnelle : Felix Mendelsohn
Lumières : Robert Wierzel
Costumes : Damian Acquavella and company
Autres collaborations : PIèce commandée par St. Luke's Chamber Orchestra, New York City
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - 1993
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