Une Douce Imprudence
2013 - Réalisateur-rice : Laly, Sophie
Chorégraphe(s) : Thieû Niang, Thierry (France) Lamoureux, Éric (France)
Présentée dans la/les collection(s) : VIADANSE Direction Fattoumi/Lamoureux - CCN de Bourgogne Franche-Comté à Belfort
Producteur vidéo : CCNC/BN
Une Douce Imprudence
2013 - Réalisateur-rice : Laly, Sophie
Chorégraphe(s) : Thieû Niang, Thierry (France) Lamoureux, Éric (France)
Présentée dans la/les collection(s) : VIADANSE Direction Fattoumi/Lamoureux - CCN de Bourgogne Franche-Comté à Belfort
Producteur vidéo : CCNC/BN
Une Douce Imprudence
Se retrouver, depuis si longtemps et se raconter… Dire ce qui nous anime, donner et recevoir, partager des pensées, des sensations, des « infimes » et s'aventurer… Aujourd'hui, dans ce temps-là, comme arraché(s) à l'époque qui précipite…
Ce duo est le fruit d'une intuition et d'un désir confortés par nos échanges depuis un lien noué il y a vingt ans. Nous avons réuni les conditions de la rencontre dans un contexte particulier, dans une atmosphère propice au regard, à l'écoute, au partage des sensations, dans un espace favorable pour se rendre disponibles à ce qui pouvait advenir, comme dans une « douce imprudence »…
Nous avons très vite senti la nécessité de faire surgir un élément tiers qui s'est vite concrétisé par un matériau fluide, doux et chaud. Un matériau d'apparence pauvre dont la richesse cachée se révèle grâce à son pouvoir de métamorphose.
Il se transforme et devient paysage imaginaire, jardin de sculptures éphémères ; il entoure les corps pour convoquer le féminin ; il se torsade et durcit aux forces conjointes déployées ; il laisse échapper un corps à corps emmêlé ; il revient en simple tas défait avant d'accueillir nos deux êtres en partage.
Nous avons imaginé la pièce comme un poème chorégraphique qui relie différentes présences physiques qui (s') invitent, qui (s') éprouvent, qui (s') appellent : une certaine disposition toute fraternelle de l'humanité à porter attention à l'autre, aux autres, à l'espace, aux objets, aux sons, au monde comme traversée par la notion du « care ».
Et puis il y a cette voix si singulière qui fait vibrer la danse. Celle de la chanteuse Sidsel Endresen.
Eric Lamoureux / Thierry Thieû Niang
Dernière mise à jour : avril 2013
Thieû Niang, Thierry
Parallèlement à son parcours de création, Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe initie des ateliers de recherche autant auprès de professionnels que d’amateurs, d’enfants et de seniors, de personnes autistes ou détenues en France et à l’étranger.
Officier des arts et des lettres, lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs au Vietnam, de la Fondation Unesco-Aschberg au Kenya et du Prix Chorégraphe SACD 2019, il intervient auprès d’écoles d’art, de conservatoires supérieurs d’art dramatique et chorégraphique, d’associations de quartiers, d’hôpitaux et de prisons dans différentes villes.
Pour la saison 19/20 il est artiste invité à l’hôpital Avicenne et à la MC93 à Bobigny, au TNP à Villeurbanne et à l’Opéra de Lille.
Source : Compagnie Thierry Thieû Niang
En savoir plus : www.thierry-niang.fr
Lamoureux, Éric
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux fondent la Compagnie FATTOUMI/LAMOUREUX en 1988. Leur première pièce Husaïs est couronnée du prix de la 1ère œuvre au concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après-midi prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991. Ces deux œuvres les propulsent parmi les leaders d’une nouvelle génération de la création contemporaine et leur apportent une reconnaissance internationale.
Un espace de recherche dont la source est l’entremêlement de leurs particularités. De pièce en pièce, ils sondent inlassablement l’intelligence sensible du corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est aussi pensée (penser) en mouvement. Durant cette première période plusieurs pièces marquantes voient le jour dans la continuité d’Husaïs : Si loin que l’on aille (Théâtre de la Bastille et Théâtre de la Ville, 1992) ; Fiesta (Commande du Festival d’Avignon, 1992) ; Asile Poétique (Théâtre de la Ville, 2000) à partir des textes du poète Antonio Ramos Rosa ; Wasla, Ce qui relie… (Biennale de Lyon, 1998) ; Vita Nova (Grande Halle de la Villette, 2000) avec la 11ème promotion du Centre National des Arts du Cirque. Ces pièces affirment un travail chorégraphique relié aux notions de maîtrise/non maîtrise, de puissance/fragile, de minimalisme/performatif, faisant surgir une danse dont la charge expressive est traversée par une « énergie graphique ».
Nommés à la direction du CCN de Caen/Basse-Normandie en 2004, ils poursuivent alors leur démarche à travers des pièces plus portées sur des sujets à forte tonalité sociétale. Ce seront La Madâ’a (Arsenal de Metz, 2004) avec les frères Joubran, virtuoses palestiniens du oud ; Pièze (Unité de pression) et La danse de Pièze (Festival Dialogue de corps, Ouagadougou, 2006 et Théâtre de la Bastille), autour de la notion d’ « homosensualité » dans le monde arabo-musulman ; Just to dance… (Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, 2010), pièce autour de la notion de « créolisation » développée par Édouard Glissant ; MANTA, solo créé au Festival Montpellier Danse 2009 puis en tournée internationale (Tokyo, Séoul, Berlin, Tunis, Bruxelles, Stockholm, Oslo), à partir de la problématique que soulève le port du niqab ; Lost in burqa, (Festival danse d’ailleurs, 2011) performance pour 8 interprètes réalisée à partir des « vêtements-sculptures » de la plasticienne marocaine Majida Khattari ; Masculines (Arsenal de Metz, 2013) sur les représentations du féminin de part et d’autre de la Méditerranée.
Ils réactivent une recherche chorégraphique se ressourçant au potentiel expressif et poétique de la danse. Une douce imprudence co-signée avec Thierry Thieû Niang (Festival Ardanthé 2013, Théâtre National de Chaillot, 2014) sur la notion du « Care » ; Waves commande pour le NorrlandsOperan et son Orchestre symphonique dans le cadre de Umeå 2014, capitale européenne de la Culture pour laquelle ils s’associent avec le chanteur et compositeur suédois Peter von Poehl.
Ils s’aventurent régulièrement hors des théâtres pour réagir in-situ à d’autres contextes de réactivité. En février 2009, ils signent la performance Stèles dans le cadre d’une « Nocturne » exceptionnelle, commande du Musée du Louvre. En 2008 il créent Promenade au Grand Palais et imaginent un dialogue avec les sculptures monumentales de Richard Serra. En janvier 2012 ils créent Circle invitant le public au centre d’un dispositif circulaire où la danse s’enivre à l’énergie mêlée de 26 danseurs professionnels et amateurs. En 2013, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, ils investissent l’exposition « Un été au bord de l’eau » du Musée des Beaux-Arts de Caen pour une Flânerie chorégraphique.
Création du Festival Danse d’Ailleurs (2005) Dès 2005, ils initient le Festival Danse d’Ailleurs qui a vocation à remettre en perspective la notion d’universalisme en questionnant les cadres référents de la modernité en art selon les horizons culturels. Les quatre premières éditions ont fait focus sur des artistes issus du vaste et divers continent africain et ont valu à ce jeune festival un rayonnement international grandissant, les éditions suivantes ont ouvert le spectre jusqu’en Asie en lien avec le Festival Hot Summer in Kyoto au Japon.
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont fortement engagés dans différentes instances à la promotion et à la défense de l’art chorégraphique. De 2001 à 2004, Héla Fattoumi est vice-présidente Danse de la SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques). Elle est à ce titre chargée de la programmation du « Vif du sujet » au Festival d’Avignon. De 2006 à 2008, elle préside l’ACCN (Association des Centres Chorégraphiques Nationaux). Présidence reprise de 2010 à 2013 par Éric Lamoureux, qui assure depuis la vice-présidence. Depuis septembre 2013 Héla Fattoumi est présidente déléguée à la prospective au SYNDEAC.
Ils sont nommés à la direction du Centre chorégraphique National de Franche Comté à Belfort en mars 2015. Dès leur nomination à la direction du CCNFCB ils rebaptisent l’institution VIADANSE, dans la perspective d’impulser une nouvelle dynamique et de faciliter l’appropriation par le public du projet et de l’institution.
Ils enrichissent leur répertoire grâce à la création de plusieurs spectacles dont
•OSCYL en lien avec les arts plastiques, traversé par la notion d’altérité qui constitue un fil conducteur dans le parcours des deux créateurs. Ils s’aventurent ainsi à la croisée des disciplines dans une tentative de décloisonnement entre la danse, les arts plastiques, le théâtre d’objets, le théâtre de marionnettes.
Création en Septembre 2017 pour l’ouverture du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières. Avant-première au Festival International de Roverreto (Italie) puis le Théâtre National de Chaillot
•BNETT WASLA relié au désir de poursuivre la transmission d’un répertoire aux jeunes génération. les deux chorégraphes réinventent une partition pour quatre femmes, danseuses du jeune Ballet National Tunisien. Ainsi ils s’engagent dans une véritable expérience intergénérationnelle et transculturelle, puisant dans l’intime et le singulier vers le collectif, traversé des enjeux liés à l’émancipation de la femme.
Création pour l’ouverture de la cité de la Culture de Tunis.
• SWING Museum, spectacle jeune et tout public. SWING Museum propose un voyage imaginaire, à la croisée de la danse, de l’art dadaïste, des marionnettes et de l’imagerie vidéo. Ce conte féerique au décor mouvant s’appuie sur une trame narrative, l’aventure surprenante d’un gardien de musée qui fait un rêve éveillé
Création en février 2018 au festival À pas contés CDCN Dijon, soutenue par le Festival international MOMIX de Kingersheim.
• AKZAK, l’impatience d’une jeunesse reliée, autour du rapport danse/musique. Guidés par le double élan « aller vers et accueillir », les deux chorégraphes embarquent 12 danseurs venus d’Afrique et d’Europe vers une pièce chorégraphique chorale, en dialogue avec une composition musicale originale de et par le percussionniste virtuose Xavier Desandre Navarre. Création les 25 et 26 septembre 2020 aux Zébrures d’Automne, Les Francophonies, Des écritures à la scène, Limoges.
En lien avec les musiques actuelles :
• SYMPATHETIC MAGIC avec le chanteur pop Peter von Poehl (collaboration entamée avec WAVES)
• L’évènement MOUVEMENTS Interstices chorégraphiques à l’occasion des 30 ans du festival les Eurockéennes. Une collection de 19 films courts, réunissant de nombreux chorégraphes et danseurs représentatifs de la richesse et de la diversité du champ chorégraphique et offrant ainsi à la danse un espace de visibilité hors norme. coproduction : Ministère de la Culture, Territoire de Musique, Arte Concert, VIADANSE, Sequence.
Ils créent trois autres formes en lien avec les musées et/ou l’espace public :
• OSCYL Variation
• SUPERPOSE et BETWEEN.
Ces différents formats et leur diversité ont offert l’opportunité d’aller à la rencontre du public en faisant varier les contextes de réceptivité. Ils ont également permis de démultiplier les possibilités de diffusion
Ils créent trois spectacles avec les amateurs de toutes générations
• CIRCLE, PULSE, JONCTION. Ils ont été de formidables activateurs de lien via l’engagement dans des expériences humaines et artistiques.
Ils initient TERRITOIRES DANSÉS EN COMMUN - un projet d’éducation artistique et culturelle à l’échelle transfrontalière
Soucieux de développer un réseau actif de personnes ressources dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle à l’échelle du territoire transfrontalier, afin de multiplier les possibilités d’intervention artistique en milieu scolaire au-delà même des frontières nationales, VIADANSE, avec le soutien du Fonds de Coopération Belfort – Canton du Jura, de la DRAC Bourgogne Franche-Comté, du Rectorat de l’Académie de Besançon et du Département de l’enseignement de la République et Canton du Jura, met en place un ambitieux programme de formation de personnes ressources de part et d’autre de la frontière (Territoire de Belfort, Pays de Montbéliard, Canton du Jura et Jura bernois en Suisse).
Le dépôt d’un dossier de financement dans le cadre du dispositif Interreg France-Suisse, validé le 7 décembre 2018, permet à ce projet une ambition et une pérennité pour les trois prochaines années, jusqu’en décembre 2021.
Laly, Sophie
Née en 1973, diplômée des beaux-arts de dijon, Sophie Laly réalise des installations vidéo, et des vidéos questionnant, décortiquant, les notions de temps et d'espace-temps. Son travail s'inspire, traverse divers domaines, tels que le cinéma, la biologie et la physique. Elle devient projectionniste à Paris en 1999.
Par affinité, elle se rapproche de la danse contemporaine, réalisant des films de danse pour Daniel Larrieu, Alain Buffard, Emmanuelle Huynh, Latifa Laâbissi, Boris Charmatz, Christian Rizzo, David Wampach, Deborah Hay, Marco Berettini, Yves-Noël Genod, Carlotta Sagna, Lionel Hoche, Laure Bonicel, Thierry Baë, Sylvain Prunenec ainsi que pour la SACD (depuis 2007 pour les Sujets à Vifs - Festival d'Avignon).
Elle participe en tant que collaboratrice artistique et/ou vidéaste à différents projets : Emmanuelle Huynh Ligne d'arrivée (2004), Rachid Ouramdame A l'oeil nu (2003 / 2005), Les morts pudiques (2004), Cover (2005), Richard Siegal Stranger/stranger report (2006), Daniel Larrieu pour une régie vidéo de Waterproof (2006), Latifa Laabissi Habiter (2007), Dysfashionai - adventure in post-style (Luxembourg 2007), Elisabeth Naud et Luc Poux architectes pour une mise en espace d'un diaporama pour l'exposition à la Galerie d'Architecture Paris (2008), réalise des portraits filmés pour l'Agence Pargade Architecte pour l'exposition « Subjectiver le lieu » à la Galerie d'Architecture Paris (2012), travaille avec Kader Attia pour le montage vidéo de ses pièces vidéographiques depuis 2011.
Depuis 2008, elle collabore avec Christian Rizzo en tant que vidéaste et assistante à la mise en scène sur plusieurs projets : Mon amour (2008), Ni cap, ni grand canyon (2009), pour l'Opéra de Lyon), L'oubli, toucher du bois (2010) , Le bénéfice du doute (2012), ainsi qu' Ewartung, Pierrot lunaire, la voix humaine (2010),« Tannhäuser » (2012) opéras produits par le théâtre du Capitole de Toulouse.
Sur une commande du Musée de la danse / CCN Rennes/Bretagne - Boris Charmatz, un film est cours de réalisation sur les enfants d'Enfants, création Avignon (2011).
En 2011, elle obtient une bouse Beaumarchais, pour l'aide à l'écriture pour un long métrage en cours d'écriture.
« PA », le plus petit de ses court-métrage vient de recevoir un prix spécial du très court métrage au CHERIES-CHERIS 2012, Festival international du film gay, lesbien, bi et trans ++++ (LGBT) de Paris.
James Carlès
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
Collaborations artistiques
Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Carolyn Carlson, a woman of many faces
La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.