Hymne aux fleurs qui passent : La Déesse des Fleurs
2000 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Lin, Lee-Chen (Taiwan, Province of China)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Hymne aux fleurs qui passent : La Déesse des Fleurs
2000 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Lin, Lee-Chen (Taiwan, Province of China)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Hymne aux fleurs qui passent
Lin Lee-Chen rend hommage à l'âme de la terre et de la nature. Cette pièce est une louange aux grandes lois du Ciel et de la Terre, elle chante l'harmonie des principes premiers que sont le Yin et le Yang. C'est une fresque où les saisons emportent les mille êtres qui composent l'univers. Le Yin et le Yang ne s'y affrontent plus, mais se complètent et alternent en engendrant la profusion de la vie, vie marquée par la complémentarité de la naissance et de la mort, du mouvement et de l'immobilité. La chorégraphe invite ici des cérémonies inoubliables d'une grâce peu commune. Derrière le titre Hymne aux fleurs qui passent - la déesse des fleurs se cache une puissante allégorie de la vie et de la mort, s'inspirant des costumes populaires, des rituels religieux et des traditions taiwanaises transmises de génération en génération. Le cycle infernal des morts et de renaissances auquel le Bouddha apprit à échapper ainsi que des considérations sur le flux de l'existence qui emporte tous les êtres, humains et végétaux, ont amené Lin Lee-Chen à concevoir ce spectacle en quatre tableaux : Printemps, Eté, Automne et Hiver. Elle crée sur scène une atmosphère à la fois spirituelle et sensuelle, redonnant à ses pratiques rituelles banalisées par l'usure du temps toute leur portée symbolique dans un souci esthétique fort. Psalmodie des prières et invocations à l'adresse de l'au-delà rythment la méticuleuse gestuelle des danseurs faite de rondeurs, dans la droite tradition de l'opéra chinois. Le recours aux techniques multimédias avec notamment des projections vidéo permet de juxtaposer des espaces et des temps à priori séparés, dans une procession intense à la fois traditionnelle et moderne, religieuse et païenne, artistique et philosophique.
Source : Maison de la Danse de Lyon
Lin, Lee-Chen
Née à Taïwan en 1950, Lin Lee-Chen est diplômée du département de danse de l’Université de Culture Chinoise. Lin attire l’attention des cercles artistiques dès les années 70, alors qu’elle est professeur et chorégraphe au lycée pour filles Chang-On, ses spectacles de danse pour lesquels elle emploie jusqu’à cent danseurs sont récompensés pour cinq années consécutives de prix nationaux et influencent largement les arts de la scène de Taïwan. C’est pourtant sa chorégraphie et son interprétation de « Don’t Forget Your Umbrella » en 1978, son premier spectacle solo, qui lui valent une plus grande reconnaissance et lui donnent la réputation d’être «un incroyable nouveau talent des arts du spectacle de Taïwan». Ses œuvres de danse et son travail chorégraphique les années suivantes pour la scène ou pour l’écran confirment et renforcent cette réputation.
Ses pièces de danse et ses son travail chorégraphique sur scène et à l’écran ont seulement renforcé sa réputation. Étonnamment, à la hauteur de sa réputation, elle s'est retirée pour se consacrer entièrement à sa famille. Cependant, préoccupée par le déclin rapide et dramatique de la culture et des arts traditionnels de Taiwan face à une invasion croissante des formes culturelles occidentales, elle s'est senti obligée de retourner à la scène en tant que chorégraphe et directrice de sa propre entreprise.
Avec l'encouragement et le soutien de nombreux collègues et d’âmes soeurs, elle a fondé le Legend Lin Dance Theatre en 1995 dans le but de revitaliser et de réaffirmer la culture et l'identité taiwanaises. «Miroirs de vie» et «Hymne aux Fleurs qui passent», premiers fruits de cette nouvelle mission, font écho aux aspects des rites traditionnels taïwanais et célèbrent notre relation avec la terre et les cycles rituels de la nature.
À la suite de ces deux pièces, Lin Lee-Chen présente la pièce finale de la série, « Song of Pensive Beholding » (Chant de la Destinée), en 2009, résultat de neuf ans de développement. Cette pièce tant attendue complète la trilogie en hommage au ciel, à la terre et à l'homme. Dans « Miroirs de vie », elle explore la beauté et la tristesse de toutes choses et de tous les êtres, vus et invisibles; Dans «Hymne aux Fleurs qui passent», elle dépeint le lien entre l'homme et l'esprit de la nature; Et dans « Song of Pensive Beholding », la chorégraphe tisse son mythe concurrent original avec une vision compatissante, en réfléchissant sur le préjudice causé à notre environnement et à nous-mêmes par l'avarice humaine. L'interconnexion de l'homme, des esprits et des dieux imprègne tout son travail. Dans le monde de Lin, tous les êtres coexistent, se touchent les uns les autres.
Source: Site du Legend Lin Dance Theatre
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Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Legend Lin Dance Theater
Direction artistique: Lin Lee-Chen
Année de création: 1995
L’histoire de Legend Lin Dance Theatre est surtout celle de sa directrice artistique et chorégraphe Lin Lee-Chen. Elle a fondé le répertoire de la compagnie dans le but de présenter de vastes spectacles pouvant refléter l’esprit et la culture de son Taïwan natal. Inspiré par les rituels religieux et les rites cérémoniaux locaux célébrant le rythme de la nature et notre place en celle-ci, le talent artistique de Legend Lin Dance Theatre mélange une esthétisque visuelle luxuriante à une chorégraphie originale donnant un nouveau sens à l’expression «la poésie en mouvement».
Grand succès du Festival d’Avignon 1998, « Miroirs de Vie » est inspiré par le Jiao, une cérémonie Taoïste en plein-air, célébrée lors du Festival des Fantômes au septième mois du calendrier lunaire, mois durant lequel les esprits errants en colère sont temporairement autorisés à revenir dans les mondes des vivants. Ayant grandi dans la ville portuaire de Keelung, où le Jiao est pratiqué depuis des siècles, Lin a souvent été témoin du pouvoir et de la beauté de la cérémonie dite de «l’apaisement». Ses « Miroirs de Vie » sont un hommage esthétique à cette tradition culturelle locale.
Lors de ses nombreuses représentations à l’étranger, la compagnie a reçu autant d’éloges de la critique que de louanges du public. Son « Hymne aux Fleurs » qui passent, qui rend hommage au cycle des saisons ainsi qu’aux principes de complémentarité Ying-Yang, remporte le prix du public de la 9è Biennale de la Danse de Lyon en 2000 et bat les records de fréquentation au Festival de Otoño de Madrid l’année suivante. Cette œuvre est par la suite présentée en Italie, en Allemagne, en Autriche, aux États-Unis et au Mexique, hissant Legend Lin Dance Theatre sur le devant de la scène mondiale.
En 2009, invité par le Centre Culturel National Chang Kaï-Chek en tant que production nationale emblématique de l’année, Legend Lin Dance Theatre présente, après neuf ans, la pièce finale de la série : « Chants de la Destinée ». Inspirée par l’observation des aigles dans le port de Keelung, la chorégraphe développe son mythe d’origine tribale d’un œil songeur, réfléchissant aux dommages faits à notre environnement, ainsi qu’à nous-mêmes, par l’avarice humaine. Cette pièce longtemps attendue complète la trilogie de Lin, qui se veut être un hommage au Paradis, à la Terre et à l’Homme, et témoigne une nouvelle fois de l’originalité de la chorégraphe qui transpose son inquiétude pour la culture locale en un langage dansé propre et qui, une fois de plus, ébahit le monde de la danse.
Source : Site du Legend Lin Dance Theatre
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Hymne aux fleurs qui passent : La Déesse des Fleurs
Chorégraphie : Lin Lee-Chen
Interprétation : Legend Lin Dance Theater
Scénographie : Yip Kam-Tin
Musique originale : Chung Yuyui-Kwong
Lumières : Cheng Kuo-Yang
Costumes : Yip Kam-Tim
Décors : Yip Kam-Tin
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Avec le soutien du Conseil National des Affaires Culturelles de Taiwan
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - Charles Picq, 2000
Durée : 115'
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