Montpellier, le saut de l'ange
1993 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Bagouet, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Montpellier Danse , Collection Bagouet
Producteur vidéo : CNC Images de la Culture
Montpellier, le saut de l'ange
1993 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Bagouet, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Montpellier Danse , Collection Bagouet
Producteur vidéo : CNC Images de la Culture
Montpellier, le saut de l'ange
La danse s’écrit dans la matière vivante des corps. Art de l’éphémère, elle échappe naturellement à toute transcription.
Avec la disparition de Dominique Bagouet se pose pour la première fois avec une acuité particulière, la question de la conservation et de la transmission du répertoire chorégraphique contemporain.
Le film traite cette question à travers la recréation du Saut de l’ange pour le Festival International Montpellier danse.
« En 1993, le Festival International Montpellier Danse fut tout entier sous le signe d’un hommage rendu à Dominique Bagouet, disparu quelques mois plus tôt. En 1987, il avait ouvert ce festival avec la création du Saut de l’ange, conçu avec le plasticien Christian Boltanski. Fondés quelques mois après la mort du chorégraphe, les Carnets Bagouet décident de transmettre cette œuvre. Régine Chopinot l’ajouta à son répertoire en 1994, mais le premier remontage du spectacle eut lieu cet été 1993, avec presque tous les danseurs d’origine. Au fil des répétitions, Charles Picq interroge les danseurs sur la mémoire du corps et les difficultés qu’ils rencontrent lorsque cette mémoire achoppe. En contrepoint de cette fidélité à l’œuvre, Christian Boltanski parle du répertoire comme d’une partition que tout un chacun peut rejouer à sa façon : « Une forme, valide à un certain moment de son histoire et sa création, mais qui, si elle veut suivre le fil du temps, doit rester ouverte ».
Ce documentaire de 30' fait partie de la " Collection Dominique Bagouet " du fonds danse du CNC-Images de la culture.
Source : Fabienne Arvers, in Catalogue images de la culture n° 19, CNC, janvier 2005.
Voir Le saut de l’ange dans le catalogue numeridanse :
http://www.numeridanse.tv/fr/video/1221_le-saut-de-lange
En savoir plus : www.lescarnetsbagouet.org
Bagouet, Dominique
Angoulême, 9 juillet 1951 - Montpellier, 9 décembre 1992
Elève de Rosella Hightower à Cannes dès 1965, il reçoit un enseignement classique et trouve son premier engagement chez Alfonso Cata au Ballet du Grand Théâtre de Genève en 1969. L'année suivante, il danse dans la compagnie de Félix Blaska puis entre aux Ballets du XXème siècle de Béjart à Bruxelles. L'expérience dure deux ans et se prolonge dans le groupe Chandra (où travaillait aussi Maguy Marin).
De retour à Paris en 1974, Dominique Bagouet prend des cours avec Carolyn Carlson et Peter Goss. Il danse aussi dans les compagnies de Joseph Russillo, Anne Béranger et Peter Goss. Il part quelques mois aux Etats-Unis où il découvre les techniques issues des écoles américaines, entre autres avec Jennifer Muller et Lar Lubovitch.
En 1976, à son retour en France, il présente sa première chorégraphie : « Chansons de nuit » au Concours de Bagnolet et remporte le premier prix avec mention « recherche ». Il fonde alors sa propre compagnie. Pour la faire vivre, il va enchaîner les créations à un rythme très soutenu qu'il déplore. Jusqu'en 1979, il crée quatorze pièces, parfois dans l'urgence et pas toujours de façon satisfaisante.
Avec « Sous la blafarde », le jeune chorégraphe commence à s'imposer et trouve un havre : la ville de Montpellier qui accueille la compagnie et lui donne les moyens d'exister puisqu'il est invité à mettre sur pied et à diriger le Centre chorégraphique régional de Montpellier. Il créera d'ailleurs dans cette ville le Festival International Montpellier Danse qu'il dirigera jusqu'en 1982.
Dominique Bagouet va alors créer certaines des pièces les plus marquantes de la chorégraphie contemporaine française, d' « Insaisies »(1982) jusqu'à « Necesito, pièce pour Grenade » (1991), ultime commande réalisée pour célébrer le 500ème anniversaire de la ville espagnole.
Avec des pièces comme « Déserts d'amour » (1984), « Le Crawl de Lucien » (1985) ou « Assaï » (1986), Dominique Bagouet impose clairement sa personnalité et son style. Il compose le mouvement de très nombreux petits gestes (jeux des pieds et des mains, inclinaison particulière du torse...) sans aucun maniérisme et d'une redoutable précision.
Autre constante, le chorégraphe a toujours su s'entourer d'artistes au talent reconnu. Il y eut Tristan Murail pour«Déserts d'amour », Pascal Dusapin pour « Assaï », Christian Boltanski pour « Le Saut de l'ange » (1987), ou l'actrice Nelly Borgeaud pour le superbe « Meublé sommairement » (1989), adaptation chorégraphique d'un roman d'Emmanuel Bove.
Avec Charles Picq, il a réalisé deux films : « Tant mieux, tant mieux ! » (1983) et « Dix anges, portraits » (1988) d'après « Le Saut de l'ange ».
S'il y avait un style Bagouet, il résiderait également dans cette curiosité qui a marqué toute une génération.
En 1993, les danseurs de sa compagnie fondent Les Carnets Bagouet afin de préserver et transmettre le patrimoine artistique du chorégraphe. Ils proposent le répertoire à d'autres compagnies et de nombreuses écoles.
Source : Philippe Verrièle - Extrait de « 99 biographies pour comprendre la jeune danse française », Les Saisons de la danse-hors série été 97.
En savoir plus : www.lescarnetsbagouet.org
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Montpellier, le saut de l'ange
Direction artistique / Conception : Christian Boltanski, Dominique Bagouet
Chorégraphie : Dominique Bagouet
Assistance à la chorégraphie : Anne Abeille
Interprétation : Jean-Pierre Alvarez, Sarah Charrier, Rita Cioffi, Bernard Glandier, Catherine Legrand, Dominique Noel, Sonia Onckelinx, Michèle Rust, Juan Manuel Vicente // intervenants : Anne Abeille, Christian Boltanski, Jacqueline Challet-Haas, Claire Chancé, Francine Lancelot, Laurence Louppe, Gilbert Luminet, Liliane Martinez, Jean-Paul Montanari, Angelin Preljocaj, Marc Puyelo, Quentin Rouillier
Musique additionnelle : Ludwig van Beethoven, Pascal Dusapin
Conception vidéo : Charles Picq
Lumières : Laurent Matignon, Dominique Bagouet
Costumes : Dominique Fabrègue
Son : Yves Laisné
Autres collaborations : Gilbert Luminet (régie générale), Stéphane Foucault et Eric Pretet (montage), Valérie Mégard (assistante réalisation), Valérie Schmidt (assistante production), Olli de Saint-Maur (régie), Conformation Eric Tiquet Mixage Nicolas Joly
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Carnets Bagouet ; La Sept Arte ; Arcanal ; CGP ; Agat films & Cie ; Centre Georges Pompidou
Durée : 30 minutes
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
James Carlès
Memories (ou l'oubli)
COLLECTION BAGOUET
Danses noires
La Biennale de la danse
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Charles Picq, réalisateur en danse
Sacré Sacre
Classique, tellurique, chamanique, révolutionnaire ? Le 29 mai 1913, la première du "Sacre du printemps" de Nijinski fit scandale. Ce webdoc vous raconte l'histoire de cette pièce majeure qui a inspiré tant de chorégraphes.
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
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