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Augures

CNDC - Angers 2012

Chorégraphe(s) : Huynh, Emmanuelle (France)

Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers

Producteur vidéo : CNDC Angers

en fr

Augures

CNDC - Angers 2012

Chorégraphe(s) : Huynh, Emmanuelle (France)

Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers

Producteur vidéo : CNDC Angers

en fr

Augures

Augures déjoue le mythe de l’unicité de l’être en s’appuyant sur ce qui, de l’enfance à l’âge adulte, ne cesse de se rejouer, de s’inventer en multipliant les visages qui se succèdent, apparaissant, s'évanouissant au gré des étapes vibrantes de nos existences.

Scandé par le rythme d'une chute infinie, l'espace de la performance s'offrira comme un personnage en soi, interlocuteur privilégié pour les sept interprètes qui feront l'expérience d'une solitude peuplée.

De Mùa, son solo fondateur, à Cribles, Emmanuelle Huynh renouvelle à chaque création son écriture chorégraphique, la plupart du temps en croisement avec d'autres disciplines.Shining, le film de Stanley Kubrick, a constitué un des points d’appui du travail qui s'articule autour de la chute comprise comme image de la condition de l’homme, oscillant sans cesse entre équilibre et déséquilibre, et la figure d’un être, abritant passé et futur, appelé à se transformer, à se multiplier et à se perpétuer. Tomber, avancer, se transformer, se démultiplier : voilà ce qui anime Augures, comme le présage de quelque chose qui n’est pas encore là mais qui se laisse deviner, «apparaissant, s'évanouissant au gré des étapes vibrantes de nos existences. »  Emmanuelle Huynh sonde le un et le multiple, à travers les visages que l'on porte en soi et la confrontation parfois douloureuse aux autres. A travers l’exploration de solitudes peuplées, Emmanuelle Huynh observe l’âpreté du « un » face au « plus d'un ». Grâce à une scénographie qui dessine plusieurs espaces, comme les pièces d'un hôtel, différentes humeurs, différentes couleurs peuvent se succéder. Augures est ainsi une manière de conjuguer, sur scène, dans le présent de la représentation, le passé et le futur que chacun porte en soi.


Source : site de la compagnie Mùa - http://emmanuellehuynh.fr/index.php/fr/creations/8-augures

Pour lire un entretien d'Emmanuelle Huynh sur cette pièce, consultez l'onglet "images associées".

La vidéo proposée ici est un montage de deux captations de mars 2012 au théâtre Le Quai (Angers).

Huynh, Emmanuelle

Née en 1963, Emmanuelle Huynh a fait des études de philosophie (DEA à Paris 1) et de danse (Mudra Béjart/Bruxelles). Après avoir été interprète auprès de Nathalie Collantes, Hervé Robbe, Odile Duboc, Catherine Contour, le Quatuor Knust, elle bénéficie en 1994 d’une bourse Villa Médicis hors-les-murs pour un projet au Viêt Nam, et crée à son retour, son premier opus : le solo Múa, avec l’éclairagiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz. 

Elle poursuit son travail chorégraphique avec des projets allant à la rencontre de praticiens issus de champs disciplinaires des plus variés : l’astrophysicien Thierry Foglizzo et sa recherche sur les trous noirs aux côtés de six danseurs pour Distribution en cours (2000) ; les plasticiens Frédéric Lormeau pour Vasque fontaine/partition Nord (1998), Erik Dietman pour la performance Le modèle modèle modèle, hommage à Rodin (1999), Nicolas Floc’h pour Numéro (2002), La Feuille (2005) ; le DJ Jeff Mills pour le concert performé Oneness(2013).

En 2009, Emmanuelle Huynh concrétise un projet atypique de collaboration avec la maîtresse ikebana (art floral japonais) Seiho Okudaira : Shinbai, le vol de l’âme, au sein duquel ikebana et danse se répondent, donnant lieu à la création d’un « rikka » (bouquet) dans une scénographie de Nadia Lauro.

Son intérêt pour le Japon et les artistes japonais l’avait déjà amenée en 2008 à chorégraphier le duo Futago (« Jumelle »en japonais) dans le cadre de Monster Project, dialogue d’écritures chorégraphiques créé à Kyoto avec le chorégraphe Kosei Sakamoto, sur le thème du monstre. Et en 2011, elle crée Spiel, duo avec le danseur et chorégraphe butô japonais Akira Kasai.

Elle crée plusieurs spectacles à partir d’œuvres littéraires : Bord, tentative pour corps, textes et tables, projet chorégraphique avec textes de Christophe Tarkos et tables de Nicolas Floc’h (2001) et A Vida Enorme/épisode 1, duo qui sample des textes du poète portugais Herberto Helder (2003).

Emmanuelle Huynh élabore des écritures chorégraphiques qui se renouvellent sans cesse, propres à chaque projet. Dans Heroes (2005) pièce pour sept danseurs et un musicien, elle met en scène les figures héroïques de notre enfance ; Le Grand Dehors, conte pour aujourd’hui, créé en 2007, s’est attaché aux « danses perdues », danses que l’on abandonne durant un travail chorégraphique, et qui témoignent cependant d’un état du monde.

En 2012, dans Augures, sept personnages arpentent un lieu abandonné qui contient les vestiges de vies antérieures dont la leur. Nadia Lauro fait de ce lieu et son architecture, un huitième protagoniste. 

En 2009, la création de Cribles au festival Montpellier Danse introduit un nouveau rapport à la musique dans le travail de la chorégraphe : la partition Persephassa (1969) de Iannis Xenakis génère l’architecture de cette pièce pour onze danseurs. La version Cribles/live en 2010 invite les six musiciens des Percussions Rhizome à performer la musique en direct. Elle approfondit le rapport danseurs/musiciens/gestes. Les percussionnistes entourent la danse et le public, selon la pensée de Xenakis.

Emmanuelle Huynh développe depuis une quinzaine d’années un travail pédagogique en direction des écoles d’art, des lieux de formation pour danseurs (ex.e.r.ce à Montpellier, Impulstanz à Vienne, Forum Dança à Lisbonne, International Dance Workshop Festival à Kyoto), pour acteurs (écoles supérieures des théâtres nationaux de Bretagne et de Strasbourg). Elle organise des sessions de travail regroupant des artistes de différents domaines : Hourvari, laboratoire instantané au Centre Pompidou en 2001, Edelweiss au CCN de Montpellier en 2003, Ligne d’arrivée dans le cadre de la résidence de la compagnie au Domaine départemental de Chamarande en 2004, Emanticipation en 2014 à la Fondation Galeries Lafayette.

Elle a mené, de 1992 à 2006, une série d'entretiens avec Trisha Brown publiés en décembre 2012 aux éditions Les Presses du réel : « Histoire(s) et lectures : Trisha Brown / Emmanuelle Huynh ». Elle prépare un livre à partir des échanges de travail avec Akira Kasai lors de la création de Spiel.

En juillet 2004, elle est directrice artistique du festival Istanbul Danse, projet de coopération entre artistes turcs et artistes français regroupant à la fois diffusion, pédagogie et débats.

De février 2004 à décembre 2012, Emmanuelle Huynh dirige le Centre national de danse contemporaine (CNDC) à Angers. Elle y met en œuvre son projet pour ce centre chorégraphique national qui est aussi une École supérieure exclusivement dévolue à la danse contemporaine. Elle refonde le projet pédagogique : elle y crée notamment la formation d’auteur Essais, qui dispense alors un « master danse, création, performance », en partenariat avec l’université Paris 8 Saint-Denis et l’école des beaux-arts d’Angers (Esba-Talm). Elle y accompagne ainsi les artistes émergents, notamment avec le festival Schools, dont la deuxième édition a lieu à Angers en 2011, et la troisième en 2013 au festival Montpellier Danse.

Les deux formations de l’école sont destinées à de jeunes artistes chorégraphiques, interprètes (Formation d’Artiste Chorégraphique) et auteurs (Essais). Le projet artistique du CNDC se déploie autour des cinq missions : création, École supérieure, résidences d’artistes, programmation de la saison danse au Quai, service éducatif et des publics.

En 2013, Emmanuelle Huynh réactive la compagnie MUA et continue son travail de création, d’actions pédagogiques diverses et de projets de coopérations internationales et trans-disciplinaires. 

Depuis 15 ans, Matthieu Doze, Pascal Queneau et Nuno Bizarro accompagnent régulièrement l’ensemble de ses projets.

En octobre 2014, elle crée Tôzai!... pièce pour six danseurs et un rideau monumental de l’artiste Jocelyn Cottencin au Théâtre Garonne – scène européenne à Toulouse.

Parallèlement, sur les années 2014-2016, suite à l’invitation des services culturels de l’Ambassade de France à New York, Emmanuelle Huynh met en œuvre le projet A taxi driver, an architect and the High Line, avec Jocelyn Cottencin, un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants, composé de films portraits et d’une performance. L’installation est créée à Passerelle Centre d'art contemporain, Brest en février 2016 et la performance qui active cette installation lors du Festival Danzfabrik / Le Quartz en mars 2016.

A l’occasion de la préparation de A taxi driver, an architect and the High Line, une collaboration au long cours se dessine avec la japonaise émigrée aux Etats-Unis, Eiko Otake, rencontrée en 2013. Celle-ci est ponctuée de présentations publiques (Bruxelles en mai 2015, New York en juin 2015 et février 2016, Berkeley en avril 2016…).

Emmanuelle Huynh prépare actuellement une pièce à partir de « Formation » l’œuvre autobiographique de Pierre Guyotat, dans un espace de Nicolas Floc’h.

De 2014 à 2016, elle est Maître-Assistant associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes.

A partir de septembre 2016, elle devient Professeure dans le domaine de la chorégraphie, de la danse et de la performance à l’Ecole nationale des beaux-arts de Paris.


Source : site de la compagnie Mùa : http://emmanuellehuynh.fr/index.php/fr/biographies

CNDC - Angers

Le Centre national de danse contemporaine – CNDC – a été créé en 1978  à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Ville d’Angers. Il  faisait suite au B.T.C. Ballet théâtre contemporain dirigé par Françoise  Adret et Jacques-Albert Cartier, transféré à Nancy. Conçu comme école  de chorégraphes et le siège d’une compagnie permanente, il est dirigé  par Alwin Nikolais pendant trois ans.

Lorsque Viola Farber lui succède en 1981, l’école se spécialise dans  la formation de danseurs. Viola Farber constitue une nouvelle compagnie  et inaugure un programme de formation pédagogique.

En avril 1984, la direction du CNDC est confiée à Michel Reilhac. Le  centre forme toujours des danseurs interprètes et des professeurs. Il  n’abrite plus de compagnie permanente mais sert de plateforme de  production grâce à des résidences. Sont alors présentes de grandes  compagnies de renommée internationale (en résidence pour deux à trois  mois) et des compagnies plus jeunes (dans le cadre des « Quartiers  d’été »). C’est ainsi que Merce Cunningham et sa compagnie inaugurent le  grand studio Bodinier et que se succèdent des personnalités telles que  Régine Chopinot, Maguy Marin, Odile Duboc, Dominique Bagouet, Mathilde  Monnier et Jean-François Duroure, Edouard Lock, Hervé Robbe, Philippe  Decouflé, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Daniel Larrieu, Trisha  Brown, Wim Vandekeybus…

En avril 1988 la nouvelle directrice, Nadia Croquet, continue de  développer une politique visant à soutenir la création, avec une  ouverture plus spécifique sur l’Europe. En janvier 1993, Joëlle Bouvier  et Régis Obadia sont nommés directeurs artistiques du CNDC alors  labellisé CNDC l’Esquisse.

Le CNDC, devenu centre chorégraphique national (CCN) dans les années  1990, renforce sa mission de pôle chorégraphique grâce à la production  de spectacles et à son rôle de conseiller artistique tout en poursuivant  la formation. Parallèlement, de 1986 à 2006, il travaille avec le  Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique national, pour proposer une  programmation de spectacles chorégraphiques, accroissant ainsi  l’audience et la lisibilité de la danse auprès des publics en  multipliant les regards sur la création contemporaine.

En février 2004, le CNDC est placé sous la direction de la  chorégraphe Emmanuelle Huynh, il entend alors perpétuer la tradition de  l’expérimental propre à la danse contemporaine et proposer une école en  lien avec les dynamiques de la création contemporaine. A partir de 2011,  l’Ecole du CNDC est dotée de deux formations d’envergure, l’une conduit  au Diplôme national supérieur professionnel de danseur (DNSPD) et à la  licence, la seconde prépare à un master.

Robert Swinston, nommé en 2012 directeur artistique du CNDC par le  Conseil d’administration, prend ses fonctions en janvier 2013. Créer et  encourager la création, faire fructifier l’héritage de Merce Cunningham,  programmer des spectacles dans des esthétiques variées, former des  artistes autonomes, polyvalents et d’un haut niveau ainsi que favoriser  l’émergence de nouveaux talents,  tel est l’objet de son projet pour le  CNDC. Transmettre aux publics les fondements d’une démarche de création,  sensibiliser les jeunes et faire rayonner le CNDC tant à l’échelle  locale, que nationale et internationale, tels sont les objectifs de  Robert Swinston pour le CNDC.

Les directeurs du CNDC depuis sa création :

Alwin Nikolais (de septembre 1978 à juillet 1981)
Viola Farber (de septembre 1981 à juillet 1983)
Michel Reilhac (de mars 1984 à décembre 1987)
Nadia Croquet (de mars 1988 à décembre 1991)
Joëlle Bouvier et Régis Obadia (de janvier 1993 à juin 2003)
Emmanuelle Huynh (de février 2004 à décembre 2012)
Robert Swinston (de janvier 2013 à juin 2020)

Noé Soulier depuis juillet 2020

Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Festival défricheur dédié aux écritures  chorégraphiques contemporaines, les Rencontres chorégraphiques  internationales de Seine-Saint-Denis présentent des œuvres portant un  regard aigu et poétique, un questionnement constant sur notre monde.

Les origines du festival remontent en 1969. Jaque Chaurand, un ancien danseur, crée un concours chorégraphique pour la nouvelle danse,  alors appelé Les Ballets pour Demain qui se déroulait à Bagnolet. C'est  la naissance du Concours de Bagnolet. Dominique Bagouet, Jean-Claude  Gallotta, Karine Saporta, Maguy Marin, Dominique Boivin, Régine  Chopinot, François Verret, puis Catherine Diverrès, Bernardo Montet,  Mark Tompkins, Mathilde Monnier, Angelin Preljocaj, Odile Duboc... se  font remarquer pendant ces années, entre 1976 et 1985. En 1988, le  concours prend une nouvelle envergure, internationale, sous l'impulsion  de Lorrina Niclas qui dirige alors ce qu’on appellera le CIBOC, le  Centre International de Bagnolet pour les Œuvres Chorégraphiques. En  1995, le Concours est rebaptisé Rencontres chorégraphiques  internationales de Seine-Saint-Denis et se déroule tous les deux ans à  la MC93 de Bobigny. A partir de 2002, Anita Mathieu prend la direction  des Rencontres et transforme le concours en festival. Le rythme devient  annuel à partir de 2003.

L’association Centre international de Bagnolet pour les œuvres chorégraphiques a été créée à l’initiative de la ville de Bagnolet et du Département de la Seine-Saint-Denis, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France – ministère de la Culture. 

Source :  Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

En savoir plus : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Augures

Direction artistique / Conception : Emmanuelle Huynh

Assistance direction artistique / conception : Pascal Quéneau

Chorégraphie : Emmanuelle Huynh

Interprétation : Nuno Bizarro Yoann Demichelis Talia de Vries Corinne Garcia Fragan Gelkher Christophe Ives Betty Tchomanga // Madeleine Fournier Aline Landreau Johann Nöhles Marie Orts

Scénographie : Nadia Lauro

Lumières : Yannick Fouassier

Costumes : Nadia Lauro, Michèle Amet

Direction technique : François Le Maguer

Son : Olivier Renouf, Alain Cherouvrier

Autres collaborations : Alexandre Del Perugia (conseiller aux mouvements risqués)

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CNDC (Angers), coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

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