Babilée 91
1992
Chorégraphe(s) : Babilée, Jean (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Producteur vidéo : La Sept, Arcanal, Lieurac productions
Babilée 91
1992
Chorégraphe(s) : Babilée, Jean (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Producteur vidéo : La Sept, Arcanal, Lieurac productions
Babilée 91
Ce document sur la vie quotidienne du célèbre danseur est le plus bel hommage que l'on pouvait lui rendre. Babilée a basé toute sa carrière sur l'intelligence du présent. On le suit chez lui et dans les répétitions de "Life", écrit pour lui par Béjart (1979), qu'il reprend ici en 1991 avec Marie-Claude Pietragalla. Un plan final le montre sur sa moto, fonçant dans les rues de Paris.
Le film débute sur les propos de Mikhail Baryshnikov. Peu d'images d'archives : un film amateur de son enfance, un extrait du "Jeune homme et la mort" (1946) et quelques plans de "Life" en 1979, aperçus à la télévision dans son petit appartement parisien. Devant les caméras de William Klein, Babilée remonte ce ballet pour un gala au théâtre des Champs-Elysées. Beaucoup de moments silencieux, de mouvements discrets du cadre, de respirations entre les séquences, dans cette réalisation qui a su capter le calme intérieur de cet homme d'apparence bouillonnante. Ecouter son corps, c'est, pour Babilée, le contraire du narcissisme, c'est écouter le monde et ne jamais se refuser à lui. Un film noir et blanc qui évite les pièges de l'hagiographie en une suite de séquences fluides et intimistes.
Source : Patrick Bossatti
Babilée, Jean
Danseur, chorégraphe et comédien français.
Formé à l'École de danse de l'Opéra de Paris, il mène sa carrière au gré d'un caractère fantasque et exigeant. Alternent ainsi les périodes de gloire et d'absence chorégraphiques. Ayant débuté aux Ballets de Cannes en 1940, c'est aux Ballets des Champs-Élysées, de 1945 à 1949 qu'il est reconnu comme l'un des plus grands danseurs de sa génération, et qu'il signe ses premières chorégraphies. Il est invité ensuite au Ballet Théâtre, à l'Opéra de Paris, à la Scala et au Staatsoper, puis fonde sa compagnie (1956-1959). Il se tourne quelques temps vers le cinéma et le théâtre, puis compose un ballet avec ordinateur pour la télévision. Il dirige le Ballet du Rhin sur la saison 1972-1973. En 1979, il fait un retour sensationnel dans Life de Béjart, qu'il danse jusqu'en 1985.
Danseur atypique, affirmant que la danse n'est pas un métier, mais un état, il développe une manière personnelle de travailler et se construit ainsi un corps toujours prêt à s'investir dans une danse athlétique, fluide et aérienne, qui donne une impression de parfaite sécurité et de naturel, même dans les passages acrobatiques qu'il affectionne. Il a peu interprété le répertoire, préférant les créations, parmi lesquelles le Jeune Homme et la Mort (1946, R. Petit) qui le fait entrer dans la légende aux côtés de N. Philippart qu'il épousera.
Sa manière de danser est le constituant formel de ses chorégraphies marquées par une expressivité pleine de tendresse et de poésie, particulièrement appréciée
Source : Marie Françoise Bouchon sous la direction de Philippe Le Moal, Dictionnaire de la danse, Larousse, 1999
Babilée 91
Direction artistique / Conception : William Klein
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : La Sept, Arcanal, Lieurac productions, participation : Procirep, ministère de la Culture et de la Commnunication (DMD, DDF), ministère des Affaires étrangères
Durée : 60'
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Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».