Mekech Mouchkin
2003
Chorégraphe(s) : Merzouki, Mourad (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig
Producteur vidéo : l’ARC – Scène nationale du Creusot
Mekech Mouchkin
2003
Chorégraphe(s) : Merzouki, Mourad (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig
Producteur vidéo : l’ARC – Scène nationale du Creusot
Mekech Mouchkin
De part et d’autre de la Méditerranée, une partie de la jeunesse se projette « de l’autre côté de la mer ».
En France, pour certains, il est question de la terre des origines, de la douleur et de la difficulté à assumer une double culture.
En Algérie, on rêve de liberté, d’ascension sociale… en regardant la télévision…
On rêve tout simplement pour oublier les difficultés de la vie.
La rencontre entre de jeunes danseurs hip-hop algériens et de jeunes français permet de confronter les rêves, de mélanger les imaginaires.
Au-delà de l’histoire de cette rencontre entre les deux rives de la Méditerranée, il s’agit de la restitution vers « la terre des origines » de cet apport méditerranéen qui a rendu le hip-hop français si original mais aussi de l’introduction d’une certaine douceur, d’une part de féminité dans un monde plutôt machiste.
Merzouki, Mourad
Le chorégraphe Mourad Merzouki, figure du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Autour de la danse hip-hop explorée dans tous ses styles, se greffent le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales et géographiques, cette confrontation permet d’ouvrir de nouveaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits.
Sa formation s’enracine dès l’âge de 7 ans dans la pratique des arts martiaux et des arts du cirque à Saint-Priest, dans l’est lyonnais. À 15 ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l’emmène vers le monde de la danse. Il s’attaque à la chorégraphie et crée ainsi sa première compagnie Accrorap en 1989, avec Kader Attou, Eric Mezino et Chaouki Saïd.
Il développe cette gestuelle née dans la rue tout en se confrontant à d’autres langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François Duroure et Josef Nadj.
En 1994, la compagnie présente Athina lors de la Biennale de la Danse de Lyon, un véritable succès qui réussit à transposer la danse hip-hop de la rue à la scène. Les premières représentations internationales de la compagnie la mènent vers des terrains inexplorés, comme un camp de réfugiés en Croatie ; Mourad Merzouki y fait l’expérience de la danse comme puissant vecteur de communication.
Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et à sa sensibilité, le chorégraphe décide de fonder en 1996 sa propre compagnie, qui prend le nom de sa pièce inaugurale : Käfig signifie « cage » en arabe et en allemand. Ce choix indique son parti pris d’ouverture et son refus de s’enfermer dans un style.
De 1996 à 2006, il créé 14 pièces, dont la diffusion ne cesse s’élargir.
À partir de janvier 2006, il imagine et conçoit un lieu de création et de développement chorégraphique qui met en œuvre un nouveau rendez-vous pour la danse hip-hop avec le festival Karavel : le centre chorégraphique Pôle Pik ouvre ses portes à Bron en 2009.
En juin 2009, le chorégraphe est nommé à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Il y développe un projet intitulé « La danse, une fenêtre sur le monde », dont l’ouverture est le maître-mot. Il poursuit, à côté de la création et de la diffusion de ses spectacles, un travail de formation et de sensibilisation à la danse hip-hop, en créant des rencontres originales favorisant l’accès à l’art chorégraphique et le soutien aux équipes indépendantes. En 2013, il créé le festival Kalypso, offrant un nouvel espace de visibilité aux compagnies de danse hip-hop sur le territoire francilien.
En mars 2016, il est nommé conseiller artistique de Pôle en Scènes à Bron, projet mettant en synergie le centre chorégraphique Pôle Pik, l’Espace Albert Camus et le Fort autour d’une ambition commune de diffusion, de formation et de création du spectacle vivant. Il reste fidèle à sa démarche artistique en proposant de créer des passerelles entre les disciplines, d’ouvrir les espaces et de les investir avec un public toujours plus large.
Mourad Merzouki est membre de la commission d’aide à la création chorégraphique de la DRAC Île-de-France et du comité mécénat danse de la Caisse des Dépôts.
Il figure dans le Who’s Who et a fait son entrée dans le Petit Larousse Illustré 2019.
Source : site du CCN de Créteil et du Val-de-Marne
Pour en savoir plus : https://ccncreteil.com/
Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig
Soutenus par l’État et les collectivités territoriales, les Centres chorégraphiques nationaux (CCN) favorisent l’essor de la danse, à la fois par la dynamique de création de leurs directeurs-chorégraphes, mais aussi par le soutien à des artistes chorégraphiques de courants variés, par la diffusion d’oeuvres et le travail de sensibilisation des publics à l’art de la danse. Il existe aujourd’hui 19 Centres chorégraphiques nationaux. Le CCN de Créteil est l’un des premiers à avoir été créé, par Maguy Marin. Trois d’entre eux sont aujourd’hui dirigés par des chorégraphes hip-hop, à Créteil (Mourad Merzouki), à La Rochelle (Kader Attou) et à Rennes (collectif FAIR-E).
À la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig depuis 2009, Mourad Merzouki développe un projet artistique tout à la fois ouvert sur le monde et ancré sur le territoire, dépassant les frontières esthétiques, culturelles et sociales. Tournées, ateliers, résidences, festival Kalypso : les rendez-vous sont nombreux pour découvrir et célébrer la danse hip-hop, un art devenu en plus de 30 ans un marqueur fort de l’identité culturelle de notre patrimoine.
Mekech Mouchkin
Direction artistique / Conception : Mourad Merzouki
Chorégraphie : Mourad Merzouki
Assistance à la chorégraphie : Brahim Bouchelaghem
Interprétation : Amine Aliouat, Hamza Benrhamani, Bilel Boualouane, Brahim Bouchelaghem, Fouaz Bounechada, Kader Chelef, Hassan El-Hajjami, Habib Hachouche, Adela Hireche, Rabah Immessaoudane, Mohamed Osmani
Musique originale : AS’N, Chant Lamla
Conception vidéo : Fabien Plasson
Lumières : Yoann Tivoli
Costumes : Carima Amarouche
Décors : Mourad Merzouki, Martin Lecomte
Autres collaborations : Avec le soutien de Cultures France, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, Région Rhône-Alpes dans le cadre de leur convention avec Cultures France, Caisse des Dépôts et Consignations – Mission mécénat en faveur de la danse
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Compagnie Käfig, La Coursive – Scène nationale de la Rochelle, Festival Montpellier Danse 2003, Palais des Arts de Vannes, Théâtre National Algérien, Centre culturel Français d’Alger
Durée : 35 minutes
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