Pavlova 3'23''
2010 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Pavlova 3'23''
2010 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Pavlova 3'23
de Mathilde Monnier
Création du 12 au 16 octobre 2009 dans le cadre de Montpellier danse saison
"La mort du cygne" est un ballet de 3mn environ qui a été créé en 1907 par Fokine pour la grande danseuse Anna Pavlova. Ce solo a une place très particulière dans le répertoire classique et ceci pour plusieurs raisons : sa forme, sa durée mais aussi son sujet - une danseuse improvisant quasiment en vrille sur l'idée d'un mouvement qui ne veut pas finir, qui ne veut pas mourir. Ce solo ou bien ce monologue est une pièce que nous croyons avoir tous vu. Elle est entrée dans notre imaginaire (sans doute à cause de la figure du cygne) et dans nos mémoires comme une pièce rêvée, imaginée, anticipée. Les différentes interprétations des danseuses (Pavlova, Chauviré, Plisetskaya, etc.) nous hantent et hantent l'histoire de la danse et du spectacle. Le cygne est un spectre et c'est aussi la figure spectrale de notre mémoire.
Cette pièce marque également une rupture dans l'histoire du ballet car pour la première fois une danseuse improvise.
Pour ce projet, il ne s'agit pas de remonter "La mort du cygne" mais de construire à partir de cette évocation un spectacle qui travaille l'idée d'une danse de la fin. Dés lors que l'image se multiplie autour de nous et envahit nos espaces, comment imaginer travailler autour de cette idée de la fin de toute représentation, comment le geste et le spectacle sont-ils encore des lieux d'inscription de la vie et de la mémoire ?
Le thème des Vanités contemporaines (même s'il appartient à la peinture) prend aussi une grande place dans ce projet car il est un espace de réflexion et de croisement entre matérialité, déroulement du temps et brièveté du passage. Les divers aspects des Vanités opèrent comme une conjuration de la faillite des utopies et du désenchantement. Cette mise en image parfois comique de la fragilité, de la futilité, du néant et de la mort est une réponse à une éternelle inquiétude...
Dans un espace troué, en surexposition lumineuse, défilent plusieurs figures ; solos, danses de groupe, processions contemporaines. Ces mouvements sont autant de résistance à ne pas sombrer, à ne pas plier, mais à renouveler sans cesse la danse et le geste comme une force et un appel pour ne pas finir. Un art de la persistance. Côté musique, j'ai commandé à plusieurs compositeurs ( Rodolphe Burger, eRikm, Heiner Goebbels et Gilles Sivilotto) des versions recomposées et inédites de la musique de Camille Saint-Saëns. Ces créations musicales seront intégrées dans une composition globale de la pièce comme une suite interrompue et sans fin de morceaux qui explorent et renouvellent cette thématique musicale.
Mathilde Monnier
Générique
Chorégraphie Mathilde Monnier
Lumière Éric Wurtz
Scénographie Annie Tolleter assistée de Cédric Torne
Costumes Dominique Fabrègue assistée de Laurence Alquier
Musique Rodolphe Burger, eRikm, Heiner Goebbels, Olivier Renouf, Camille Saint-Saëns,Gilles Sivilotto
Réalisation sonore Olivier Renouf
Danse Cecilia Bengolea, Julia Cima, Yoann Demichelis, Julien Gallée-Ferré, Corinne Garcia, Thiago Granato, Olivier Normand, I-Fang Lin, Rachid Sayet
Remerciements Christophe Wavelet, Cyril Lot
Coproduction Théâtre de la ville - Paris, Arts 276, Festival Automne en Normandie, saison Montpellier danse 2009, La Bâtie-festival de Genève, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Durée 64'
Réalisation Karim Zeriahen
Réalisation du montage Karim Zeriahen
En savoir plus
www.mathildemonnier.com
Date de mise à jour 10 octobre 2013
Monnier, Mathilde
De pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.
Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques.
De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy ou en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.
La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.
Elle s'appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l'univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu'elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d'honneur du festival d'Avignon 08.
Fascinée par l'idée de l'unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.
En février 2008, elle accepte la commande de l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l'Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s'y opèrent. La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.
En 2009, Mathilde Monnier s'intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3'23'', qui travaille l'idée d'une danse de la fin.
En 2010, c'est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à paris.
En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l'écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma.
Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985.
Source : Mathilde Monnier
En savoir plus : www.mathildemonnier.com
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Pavlova 3'23
Chorégraphie : Mathilde Monnier
Interprétation : Cecilia Bengolea, Julia Cima, Yoann Demichelis, Julien Gallée-Ferré, Corinne Garcia, Thiago Granato, Olivier Normand, I-Fang Lin, Rachid Sayet
Scénographie : Annie Tolleter assistée de Cédric Torne
Musique additionnelle : Rodolphe Burger, eRikm, Heiner Goebbels, Olivier Renouf, Camille Saint-Saëns, Gilles Sivilotto
Lumières : Éric Wurtz
Costumes : Dominique Fabrègue assistée de Laurence Alquier
Son : Olivier Renouf
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Théâtre de la ville - Paris, Arts 276, Festival Automne en Normandie, saison Montpellier danse 2009, La Bâtie-festival de Genève, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Durée : 64'
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
James Carlès
COLLECTION BAGOUET
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
Pourquoi je danse ?
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Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
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Danse dehors
La scène d’un théâtre et le studio ne sont pas les seuls lieux de travail ou de représentation d’une pièce chorégraphique. Parfois, les danseurs et les chorégraphes dansent à l’extérieur.