PUZ/ZLE
2012
Chorégraphe(s) : Cherkaoui, Sidi Larbi (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas
PUZ/ZLE
2012
Chorégraphe(s) : Cherkaoui, Sidi Larbi (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas
PUZ/ZLE
Dans Puz/zle, Sidi Larbi Cherkaoui revient de manière plus abstraite sur les notions de pluralité et de diversité enracinées dans nos mécanismes de pensée et sur la question complémentaire de la façon dont les choses s’entremêlent pour créer une nouvelle identité distincte (comme dans un puzzle).
Sidi Larbi Cherkaoui cherche à comprendre pourquoi certaines connexions parviennent à s’établir et constituer un ensemble organique, tandis que d’autres échouent. Il se demande aussi si l’échec relève véritablement du ratage ou s’il se situe uniquement au niveau de notre perception de l’ordre et du désordre.
Il s’efforce dès lors de questionner l’importance apparente de l’ordre et de la linéarité, et de découvrir s’il existe plus d’un moyen de résoudre un puzzle, raconter une histoire, vivre le moment.
Sidi Larbi Cherkaoui souhaite sonder et mettre en lumière les puzzles qui se dissimulent derrière les relations humaines (tant émotionnelles, intellectuelles que sexuelles), derrière la morphologie du corps et derrière l’intangible, comme la musique qui s’inspire de traditions multiples et dont la composition puise dans des sources diverses (ainsi, une composition liturgique espagnole peut avoir des racines arabes, ensevelies dans les sables du temps).
Accompagné sur scène de l’ensemble polyphonique corse A Filetta (ses compagnons dans Apocrifu et In Memoriam), de la chanteuse libanaise Fadia Tomb El-Hage (que l’on a pu voir dans Origine) et le percussioniste et flûtiste japonais Kazunari Abe (Babel), Sidi Larbi Cherkaoui analyse la façon dont une chanson ou une composition peut provenir de plusieurs sources à la fois : religieuses et profanes, chrétiennes et musulmanes, etc. Il se penche également sur le fait que les traditions que nous cataloguons si facilement d’occidentales ou d’orientales sont nettement moins définies et univoques qu’on ne peut le penser. Le chorégraphe rend ainsi hommage à cette imperfection exquise qui donne corps à nos vies et notre planète.
Cherkaoui, Sidi Larbi
Sidi Larbi Cherkaoui a débuté comme chorégraphe en 1999 dans "Anonymous Society", une comédie musicale contemporaine d’Andrew Wale. Depuis lors, il a signé de nombreuses chorégraphies, qui lui ont valu une série de prix parmi lesquels le Fringe First Award et le Total Theatre Award à Édimbourg, le Barclay Theatre Award à Londres, le Special Prize au BITEF Festival de Belgrade, le prix Nijinski du ‘chorégraphe prometteur’ à Monte-Carlo, le Movimentos Award à Wolfsburg, le Helpmann Award en Australie. En 2008 et 2011, le magazine Tanz le proclame ‘chorégraphe de l’année’. En 2009, la fondation Alfred Toepfer lui attribue le Kairos Prize pour sa vision artistique et sa recherche d’un dialogue culturel ; il reçoit aussi le titre de ‘meilleur chorégraphe’ au National Dance Awards et celui de ‘meilleure production de l’année’ par le magazine Tanz pour "Sutra". En 2011 un Giraldillo Award lui est attribué pour "Dunas", un Benois de la danse et deux Laurence Olivier Awards pour "Babel(words)" et il est proclamé ‘jeune artiste pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental’ par Unesco.
Sidi Larbi Cherkaoui a réalisé ses premières chorégraphies en tant que membre du collectif Les Ballets C. de la B. – "Rien de rien" (2000), "Foi" (2003), "Tempus Fugit" (2004). Parallèlement, il a collaboré à divers projets : "Ook" (2000) avec le chorégraphe Nienke Reehorst au Theater Stap à Turnhout ; "D’avant" (2002) avec Damien Jalet et la compagnie Sasha Waltz & Guests ; "Zero degrees" (2005) avec Akram Khan. Sidi Larbi Cherkaoui a travaillé pour de nombreux théâtres, opéras et compagnies de danse, allant des Ballets de Monte-Carlo ("In memoriam", 2004 et "Mea culpa", 2006), au Sadler’s Wells à Londres ("Sutra", 2008), en passant par le Grand Théâtre de Genève (Loin, 2005), les Ballets Cullberg de Stockholm ("End", 2006), le Royal Danish Ballet ("L’Homme de bois", 2007) et la Monnaie ("Apocrifu", 2007). À la Monnaie, il a également assuré la chorégraphie de la création de l’opéra House of the Sleeping Beauties de Kris Defoort. De 2006 jusqu'à 2009, il est artiste en résidence au Toneelhuis où il a créé les productions "Myth" (2007) et "Origine" (2008). Depuis 2008, il est également artiste associé du Sadler’s Wells de Londres.
En 2009, il a créé sa première commande américaine, Orbo Novo, pour le Cedar Lake Contemporary Ballet à New York, ainsi que plusieurs duos, "Faun" au Sadler’s Wells et "Dunas" pour Creaciones Artisticas Dunas. Pour Dunas, il a reçu le Prix Giraldillo du meilleur spectacle à la Biennale de Flamenco de Séville en 2011 et le National Dance Award pour une performance exceptionnelle homme (moderne) en 2012.
2010 marqua le lancement de sa nouvelle compagnie, Eastman, en résidence au Campus des Arts International deSingel à Anvers. Il réalise la chorégraphie de Das Reingold (Wagner) dans une mise en scène de Guy Cassiers à la Scala de Milan et un nouveau duo Play avec Shantala Shivalingappa. Avec Damien Jalet et Antony Gormley il crée Babel(words), la partie finale du triptyque qu’il a commencé avec Foi et Myth. Babel(words) à triomphé au 2011 Laurence Olivier Awards, en remportant le prix pour la meilleure production de danse et le prix pour la réalisation exceptionnelle en danse pour la scénographie par Antony Gormley.
En 2011 Sidi Larbi Cherkaoui a assuré la chorégraphie Labyrinth pour le ballet National de Hollande. La meme année, il crée "TeZukA", une pièce pour 15 danseurs et musiciens sur l’oeuvre du maître de manga japonais Osamu Tezuka. A la fin de l'année, il a chorégraphié "Constellation", un solo de 16 minutes pour "Rising", un spectacle composite exécuté par le danseur de Kathak Aakash Odedra.
En 2012, il crée "Puz/zle" avec 11 danseurs et les chanteurs corses d’A Filetta, la chanteuse libanaise Fadia Tomb El-Hage et le musicien japonais Kazunari Abe. Il a également assuré la chorégraphie d'Anna Karénine, le film de Joe Wright avec Keira Knightley et Jude Law.
Au printemps 2013 Cherkaoui a créé "4D" pour Eastman, "Boléro" (en collaboration avec Damien Jalet et Marina Abramovic) pour le Ballet de l'Opera de Paris, et "M¡longa", un spectacle de tango, pour Sadler's Wells. Fin 2013 a eu lieu à Pékin la première de "生长genesis", la nouvelle production d'Eastman.
En Janvier 2015 a lieu la première de Pluto à Tokyo, ou il met en scène une nouvelle adaptation au théâtre du manga d’ Urasawa, produite par le Bunkamura. Il continue en Allemagne avec la chorégraphie de l’Oiseau de Feu de Stravinsky pour les Ballets de Stuttgart. En aout dernier, Sidi Larbi Cherkaoui assure la chorégraphie du mouvement pour Hamlet, mis en scène par Lynsdey Turner à Londres avec la participation de Benedict Cumberbatch. La première de sa dernière production, Fractus V, une pièce sur la rupture naturelle nécessaire pour grandir et devenir plus fort, a lieu en septembre 2015 à Anvers et le spectacle est actuellement en tournée internationale.
Sidi Larbi Cherkaoui a été récemment nommé directeur artistique du Ballet Royal de Flandres, fonction qu’il associe à la direction artistique de sa compagnie Eastman.
Source : Eastman⎜Sidi Larbi Cherkaoui
En savoir plus : east-man.be
Puz/zle
Direction artistique / Conception : Sidi Larbi Cherkaoui
Chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui
Assistance à la chorégraphie : Nienke Reehorst ; Jon Filip Fahlstrøm, Helder Seabra ;
Interprétation : Navala 'Niku' Chaudhari, Leif Federico Firnhaber, Damien Fournier, Mohamed 'Ben Fury' Benaji, Louise Michel Jackson, Kazutomi 'Tsuki' Kozuki, Elias Lazaridis, Nicola Leahey, Sang-Hun Lee, Shintaro Oue, Valgerður 'Vala' Rúnarsdóttir, Helder Seabra, Elie Tass, Michael Watts, Satoshi Kudo
Conseil artistique / Dramaturgie : Damien Jalet ; Guy Cools, An-Marie Lambrechts, Gabriele Miracle ; Olga Wojciechowska (musique) ; Elisabeth Kinn Svensson (costume) ;
Musique originale : Jean-Claude Acquaviva, Kazunari Abe, Olga Wojciechowska
Musique live : A Filetta, Kazunari Abe, Fadia Tomb El-Hage
Musique additionnelle : Bruno Coulais, Tavagna, traditional music from Corsica, Japan and the Middle-east
Conception vidéo : Paul Van Caudenberg
Lumières : Adam Carrée
Costumes : Miharu Toriyama
Décors : Filip Peeters, Sidi Larbi Cherkaoui
Direction technique : Patrick ‘Sharp’ Vanderhaegen
Son : Jens Drieghe ; Rémi Grasso
Autres collaborations : Technique : Tom Van Aken ; Mathias Batsleer ; Patrick Liénart
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Esther Michiels, Sofie De Schutter ; Karthika Naïr ; Lies Martens ; Eastman ; deSingel (Antwerp), Festival d’Avignon, Sadler’s Wells (London), Opéra de Lille, Theaterfestival Boulevard ('s HertogenBosch), Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, La Filature Scène Nationale (Mulhouse), Festspielhaus Sankt-Pölten, Fondazione Musica per Roma, düsseldorf festival!
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
LATITUDES CONTEMPORAINES
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
James Carlès
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
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La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Danses noires
Pourquoi je danse ?
La ronde
De l’importance de la Ronde en danse aujourd’hui.
La Biennale de la danse
La Maison de la Danse de Lyon
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Danse et arts plastiques
Danse et arts plastiques sont parfois en collaboration sur scène. Ce Parcours ne peut aborder toutes les formes de leurs relations ; il tente seulement de montrer l'importance de la création plastique dans certaines chorégraphies.
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
La danse contemporaine italienne : les années deux mille
Panorama des pratiques de danse contemporaine en Italie dans les années 2000.